Élevé avec soin par Madame de Maintenon, intelligent, cultivé, séduisant en dépit de sa claudication, le duc du Maine est aussi un homme peu sûr de lui et en quête de reconnaissance.
Louis XIV, quitte à susciter murmures, indignations et jalousies, bouscule les règles pour l’établir : il lui fait épouser Louise-Bénédicte de Bourbon, une petite-fille pleine de caractère du Grand Condé et va jusqu’à le déclarer héritier potentiel de la Couronne.
C’est à la fois lui offrir une position formidable et l’exposer dans les luttes pour le pouvoir.
En retraçant ce parcours mouvementé, marqué par des retournements spectaculaires, Pierre-Louis Lensel met en lumière un prince souvent réduit à une caricature, figure pourtant importante de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence.
La première biographie d’envergure de ce personnage romanesque, nourrie de nombreux inédits et servie par une plume rare qui évoque celle de Saint-Simon. Elle présente de nombreuses révélations et, par ricochet, une superbe histoire du couchant du règne de Louis XIV et de la Régence. »
« Le duc du Maine. Le fils préféré de Louis XIV« , Pierre-Louis Lensel, Perrin, 2021, 600 p.
Pastelin
21 septembre 2021 @ 05:57
Louis XIV a légitimé en 1714 le duc de Maine mais aussi son frère le comte de Toulouse. Il leur confère le titre de prince de sang royal pour le rang, les préseances et toutes les autres prérogatives. Ce faisant, il les fait entrer dans la ligne successorale. Totalement inédit!
Mais après sa mort en 1715, ses dispositions sont révoquées. Le principe est posé que, dans l’hypothèse de l’extinction de la branche légitime des Bourbons, ce sera à la Nation de procéder à un choix, dont les modalités ne sont pas développées.
Cependant, le duc de Maine et le comte de Toulouse peuvent continuer à jouir des honneurs mentionnés dans l’édit de 1714. Cette affaire a eu un grand retentissement alors, donnant lieu à la parution de dizaines de mémoires et contre-mémoires.
MlleGiuliana
21 septembre 2021 @ 16:57
La légitimation date de 1673, pour le duc du Maine et son frère, le comte de Toulouse. L’Édit de 1714, révoqué à la mort de Louis XIV, les faisait entrer dans la succession. 😉
marie francois
21 septembre 2021 @ 18:17
Les enfants de Louis XIV et de Mme de Montespan ont été legitimes peu apres leur naissance et non pas en 1714 comme vous l’indiquez.
Pastelin
22 septembre 2021 @ 13:52
Melle Giuliana, Marie François, merci pour cette correction de mon meli-mélo entre le dates qui legitimaient et celles qui incluaient dans la succession les deux frères !
Brigitte - Anne
21 septembre 2021 @ 08:57
Merci. Je note pour l acheter.
Laurent F
21 septembre 2021 @ 09:31
Mme Palatine le surnommait fort peu élégamment le gambillard mais au prix d’efforts douloureux, Mme de Maintenon parvint à faire marcher le petit duc du Maine dont la mère avait bien d’autres chats à fouetter !… Louis XIV le maria à une princesse de sang (comme ses filles Louise Françoise de Nantes et Françoise Marie de Blois, étendant ainsi la bâtardise sur toutes les autres branches de la famille royale). La duchesse du Maine était fort petite mais très imbue de son illustre ascendance, petite-fille du Grand Condé et princesse de sang. Elle passait souvent ses colères sur son pauvre époux et l’entraina dans bien des complots.
Beque
21 septembre 2021 @ 09:46
Jean-Christian Petitfils écrit :
« Le petit protégé de Mme de Maintenon, Louis Auguste duc du Maine, né en mars 1670, légitimé en 1673, était un jeune homme pieux, timide, effacé, porté à l’étude, mauvais militaire malgré les efforts du maréchal de Luxembourg. En 1674, il fut pourvu de la charge de colonel général des Suisses et Grisons. En 1681, à la suite d’un chantage assez odieux conduit par Mme de Montespan, par ordre du roi la Grande Mademoiselle lui céda la souveraineté de Dombes et du comté d’Eu. L’année suivante, il eut le gouvernement du Languedoc. En 1686, il fut promu chevalier de l’ordre du Saint Esprit, eut le généralat des galères deux ans plus tard, fut nommé lieutenant général en 1692.
(…) A la fin de juillet 1714, le roi signa un édit appelant à la succession ses deux bâtards chéris, le duc du Maine et son frère le comte de Toulouse, ainsi que leur descendance mâle (…) Le 23, une déclaration royale conféra au bâtards la qualité de princes du sang. »
Ciboulette
21 septembre 2021 @ 10:20
C’était , parmi ceux qu’elle a élevés , l’enfant préféré de madame de Maintenon .Elle l’a emmené plusieurs fois en cure et lui était très attachée .
Robespierre
23 septembre 2021 @ 12:23
C’était l’enfant qu’elle n’avait pu avoir.
Elle l’aimait comme une mère. Madame de Montespan n’eleva que son dernier enfant, le comte de Toulouse. La rupture avec le Roi eut lieu après cette naissance. Et il n’y avait plus de madame Scarron pour s’en occuper.
Brigitte - Anne
21 septembre 2021 @ 11:52
Quel horrible nom » bâtard »
Mayg
21 septembre 2021 @ 13:18
Intéressant. Madame de Maintenon avait une affection particulière pour cet enfant de Louis XIV.