Parution le 24 mai 2018 du journal intime du tsar Nicolas II de Russie. 500 jours au cours desquels il raconte sa vie en pleine révolution. En voici le descriptif : » Les 500 derniers jours du dernier tsar raconté par lui-même. C’est un document exceptionnel. Unique. Et presque inédit : depuis sa parution il y a plus de quatre-vingts ans, il n’a jamais été réédité en France. Durant plus de cinq cents jours, entre l’assassinat à Petrograd, en décembre 1916, de son prophète de malheur, Grigori Raspoutine, et la semaine précédant sa propre exécution, en juillet 1918, dans le sous-sol d’une maison d’Ekaterinbourg, en Sibérie occidentale, le tsar Nicolas II a tenu un journal presque quotidien.
On y lit non seulement le témoignage anxieux d’un autocrate assistant, impuissant, à l’écroulement d’un empire séculaire dont il était le maître et le garant, mais aussi le récit froid, clinique […], des derniers jours d’un père, d’un mari, d’un homme. Un homme blessé. Prisonnier. Humilié. Menacé. Condamné. Et bientôt assassiné.
Pour enrichir et mettre en valeur ce texte oublié, Jean-Christophe Buisson ne s’est pas contenté de le doter d’un appareil critique d’envergure. Il l’encadre par une préface inédite et une postface constituée d’une version revue du percutant chapitre qu’il a consacré à l’exécution du tsar dans son ouvrage Assassinés publié chez Perrin. »
« Journal intime de Nicolas II. Décembre 1916-juillet 1918 », présentation et notes de Jean-Christophe Buisson, Perrin, 2018, 220 p.
DEB
25 avril 2018 @ 07:01
La photo de la couverture du livre montre à quel point l’ancien tsar avait changé physiquement.
Destin tellement triste d’un homme qui n’était pas fait pour la fonction !
Bernadette
25 avril 2018 @ 08:23
Oui tout à fait Deb ! Idem pour notre Louis XVI qui aurait préféré mener une vie plus tranquille !
alobo
25 avril 2018 @ 08:49
Et qui a bien contribué avec son épouse à la chute de l’empire…………
aubert
25 avril 2018 @ 11:25
« Pas fait pour la fonction ». Cette expression utilisée chaque fois qu’un souverain n’est pas à la hauteur de sa charge doit beaucoup gêner les monarchistes du site. Eux qui pensent que par essence un roi est né pour diriger un peuple.
Pascal
27 avril 2018 @ 15:05
Vos propos ne manquent pas de pertinence mais on peut objecter le nombre tout aussi considérable d’hommes ou femmes politiques « démocratiquement élus » qui ne furent pas davantage « faits pour la fonction « .
J’ai tendance à penser que le « fait pour la fonction » ne concerne en fait qu’un très petit nombre d’individus.
Mais votre commentaire laisse entendre que pour les monarchistes ce serait un régime qui ne peut produire que du bon.
Je crois que ce n’est pas ça , l’idée monarchique se réfère à un système de valeurs et de pensée différents , à la fois plus personnel et pour une certaine part plus spirituel .
Je ne suis pas sûr que la monarchie soit le meilleur régime mais je suis absolument certain que le suffrage universel ne l’est pas non plus.
De bonnes personnes , bien intentionnées et responsables me semblent le plus souhaitable , qu’importe la façon dont elles sont nommées.
framboiz 07
25 avril 2018 @ 12:21
Deb, qui aurait pu être fait et prêt à résister face à Lénine et aux circonstances ? Idem en 1789 , en France …
Je me demande quel est le parcours de cet ouvrage , qui l’ a retrouvé, caché etc
Corsica
25 avril 2018 @ 13:00
DEB, je suis bien d’accord avec vous, le dernier tsar n’était pas fait pour la fonction. Il n’était malheureusement pas le seul, mais tout comme Louis XVI, il a eu la malchance d’être un monarques absolu au mauvais moment. Ni l’un, ni l’autre n’ont eu le sens politique et la force de caractère suffisante pour réformer à temps leur monarchie. Ils en sont morts.
alobo
26 avril 2018 @ 10:36
Alexandre II avait commencé les réformes (il en a été bien mal récompensé), et son fils Alexandre III et son petit fils Nicolas II se sont « enfermés » dans l’autocratie…………..
Galetoun
25 avril 2018 @ 13:38
A cette époque, peu de dirigeants, empereurs ou hommes politiques démocratiquement élus , ont été à la hauteur de leur fonction !
Leonor
29 avril 2018 @ 13:32
Pas qu’à cette époque, Galetoun ….
C’est de tous les temps. Et de maintenant, de partout.
Robespierre
25 avril 2018 @ 08:18
comment ce document a-t-il échappé à la vigilance des assassins du tsar ?
Julise
25 avril 2018 @ 09:10
La photo de couverture est elle-même tragique, quoique belle dans sa composition. L’homme qui y paraît est épuisé, sans doute brisé. 500 jours cela paraît long mais c’est à peine 150 jours de plus qu’une année solaire. 500 levers et 500 couchers de soleil et la mort à l’aube du 501ème. Tragique, en effet.
Je pense que Nicolas II s’attendait à cette issue mais que sa pudeur l’empêchait d’en faire une fatalité, du moins de l’exprimer ouvertement comme tel. Ce journal intime nous révèle sans doute l’état d’esprit et de corps dans lequel le tsar se trouvait. Je lirai sans doute.
Julise
25 avril 2018 @ 09:10
(…) l’aube du 501ème lever de soleil
Pascal
27 avril 2018 @ 14:53
Nicolas II est né le jour de la fête de Job , celui des lamentations , et il y a toujours vu un mauvais présage.
Julise
1 mai 2018 @ 13:45
J’admets que ce n’est pas simple de naître un tel jour.
Jean Pierre
25 avril 2018 @ 12:04
Jean Christophe Buisson est intéressant lorsqu’il parle des sujets culturels.
t
25 avril 2018 @ 13:54
Destin tragique d’une famille laquelle, quoi qu’on en pense, ne méritait pas un tel sort.
Profond respect.
COLETTE C.
25 avril 2018 @ 14:44
Je ne manquerai pas de me le procurer. Un miracle qu’il n’ait pas été détruit !
Caroline
25 avril 2018 @ 21:55
Ce journal doit etre douloureux à lire ! En quelle langue le tsar avait-t-il écrit son journal? En allemand ou en russe?
DEB
26 avril 2018 @ 15:03
En russe Caroline.
Robespierre
26 avril 2018 @ 16:20
Bonne question.
Damien
30 avril 2018 @ 13:43
J’espère que c’est plus qu’une simple réédition de circonstance qui célèbre le centenaire de la disparition de la famille Impériale…
J’aimerai notamment savoir comment ce journal a survécu pour arriver jusqu’à nous, et comment se fait-il que les bolcheviques ne l’ai pas détruit…