Parution au éditions Plon du livre « Le loup et le lion. Henri III et le duc de Guise : la lutte à mort » par Denis Lepée. En voici un descriptif : « En 1588, le jeune Gabriel de Lespéron est plongé dans les violentes intrigues qui secouent la France partagée entre les loups – le roi Henri III et son cercle – et les lions – le duc de Guise et la Ligue catholique – alors que la couronne menace de passer au protestant Henri de Navarre. Un roman initiatique palpitant doublé d’une leçon sur le pouvoir. »
« Le loup et le lion. Henri III et le duc de Guise : la lutte à mort », Denis Lepée, Plon, 2015, 500 p.
Claudia
31 janvier 2015 @ 09:44
Le spectacle son et lumière au Château de Blois fait revivre l’assassinat du duc de Guise, presque comme si on y était.
Zeugma
31 janvier 2015 @ 10:37
De temps en temps les rois pratiquaient des « coups de majesté ».
L’assassinat spectaculaire du duc de Guise – sur ordre de Henri III – le vendredi 23 décembre 1588 en est l’exemple le plus emblématique.
On pourrait également évoquer l’assassinat de Concini, sur ordre de Louis XIII, ou la disgrâce de Fouquet par Louis XIV.
Les rois n’en abusaient pas car ils devaient habituellement régner conformément au droit.
(Pour ne prendre qu’un seul exemple, l’exécution de Henri de Montmorency pour crime de lèse-majesté le samedi 30 octobre 1632 se fit dans le respect des procédures.)
Les rois avaient le droit de ne pas respecter les règles ordinaires en cas de nécessité.
La société admettait parfaitement ces « coups de majesté » par lesquels le souverain montrait sa puissance et sa capacité de prendre les décisions nécessaires aux intérêts de l’Etat.
Figaro
1 février 2015 @ 00:07
La société n’avait pas vraiment le choix.
Zeugma
1 février 2015 @ 12:25
Depuis les origines de la monarchie française (et jusqu’à sa fin), la nature et l’étendue du pouvoir royal a fait débat mais il y a toujours eu consensus sur l’idée que la monarchie n’est pas une tyrannie.
Certes, il était admis que le roi fasse des « coups de majesté », c’est à dire qu’il sorte de « l’état de droit », comme on dirait aujourd’hui, mais cela devait rester exceptionnel.
Prenons le cas où Louis XIV a essayé de lancer le bouchon un peu loin – en 1695 – lorsqu’il créa un impôt nouveau, la capitation, sans l’accord des Etats Généraux, comme c’était la règle.
(Il s’agissait d’un impôt sur tous les revenus, précurseur de l’impôt qui fut instauré en France en 1914, deux cents ans après la mort du Grand roi.)
« La société n’avait pas vraiment le choix » dîtes-vous …. hé bien la capitation fut supprimée deux ans plus tard. Le roi avait été trop loin.
Le roi ne pouvait pas tout ; il ne pouvait pas créer un nouvel impôt mais il pouvait ordonner l’assassinat d’un grand seigneur qui menaçait l’Etat ; ça, c’était admis.
Henri III mourut lui même assassiné par un moine immédiatement envoyé ad patres, peut-être par ceux-là même qui voulaient l’empêcher de parler.
Zeugma
1 février 2015 @ 13:17
Je voudrais compléter ma réponse à l’excellente remarque de « Figaro » et préciser que les nombreux auteurs qui publièrent des ouvrages aux seizième et dix septième siècle sont presque tous d’accord (selon l’universitaire Arlette Jouanna, je cite mes sources) pour affirmer l’obligation d’obéir au prince même si les ordres sont mauvais.
Montaigne fit de longs développements sur la nécessité de garder ses opinions dans en son for intérieur (surtout en période de guerres de religions) : les genoux peuvent plier mais la pensée reste libre.
Il reste donc le choix de la liberté intérieure.
Par axiome, la monarchie n’étant pas une tyrannie, le tyrannicide est un crime de lèse-majesté.
flabemont8
31 janvier 2015 @ 13:15
Un 23 décembre …le roi aurait pu le laisser réveillonner tranquille !
Caroline
31 janvier 2015 @ 22:58
Je n’aimerais pas lire ce livre ‘sanguinaire’ à cause de mes mauvais souvenirs d’école sur l’effroyable massacre de la St Barthémely!J’y ai malheureusement appris le mot ’empalés’!
val
4 février 2015 @ 14:48
Caroline,
La seine était rouge de sang Paris sentait la mort et le France avait peur quelle horrible époque …
Zeugma
5 février 2015 @ 20:31
Notre époque vaut-elle beaucoup mieux ?