Résumé : « Début 1823, la publication des huit volumes du Mémorial de Sainte-Hélène fit l’effet d’une bombe, indignant les royalistes tout en enthousiasmant l’opposition libérale.
Compte rendu des conversations d’exil de Napoléon durant ses premiers mois de captivité, écrit comme un roman à l’ambiance crépusculaire, ce livre légendaire a fasciné la génération romantique et ressuscité le bonapartisme, anéanti après la chute de l’Empire.
Sans avoir été le » best-seller » du XIXe siècle comme on l’a beaucoup écrit, cet ouvrage hagiographique a été constamment réédité dans de nombreuses langues, et bénéficie aujourd’hui encore d’une notoriété mondiale.
Ce n’est pourtant qu’en 2017, avec la publication du manuscrit original aux éditions Perrin, que les historiens ont commencé à comprendre à quel point le Mémorial avait été retravaillé par son auteur, qui n’a pas hésité pas à inventer de longues citations attribuées à l’Aigle déchu.
Les actes de ce colloque, organisé par la Fondation Napoléon à l’Institut de France les 15 et 16 novembre 2023, à la lumière des plus récentes découvertes, appuyées par des archives inédites étudiées par les meilleurs spécialistes, reviennent sur la personnalité complexe de Las Cases, sur la genèse du Mémorial, les enjeux éditoriaux autour de sa parution, son influence sur la pensée politique et militaire du XIXe siècle, et enfin son immense impact sur la légende napoléonienne, sur l’art et sur la littérature ».
« Le Mémorial de Sainte-Hélène. Histoire et postérité » sous la direction de Pierre Branda et Charles-Léoi Vial, Perrin, 2025
24 mars 2025 @ 10:04
Emmanuel de Las Cases (1766-1842), qui accompagna Napoléon dans son exil en 1815, dut le quitter seize mois plus tard. Le manuscrit original, rédigé à Sainte-Hélène presque sous la dictée de Napoléon, avait été confisqué par les Anglais lors de l’expulsion de Las Cases, le 25 novembre 1816, et son exil au Cap. Il revint en Europe, d’abord au château de Sohan en Belgique (où il commença à rédiger le Mémorial), puis à Paris seulement après la mort de Napoléon. Le mémorial lui fut rendu en 1826 mais Las Cases l’avait publié (très augmenté) dès 1823. Son fils aîné Emmanuel (qui avait été page de Napoléon et avait accompagné son père à Sainte Hélène) fit partie de l’expédition qui ramena les cendres de Napoléon en 1840.
Une copie du mémorial se trouvait à la British Library dans les fonds déposés en 1965 par la famille du secrétaire d’État anglais à la guerre de l’époque, lord Bathurst, supérieur d’Hudson Lowe. Elle y a été retrouvée par un chercheur anglais, Peter Hicks, en 2005. Quatre historiens de la Fondation Napoléon (Thierry Lentz, Peter Hicks, François Houdecek et Chantal Prévot) ont publié : « Le mémorial de Sainte-Hélène retrouvé », chez Perrin en 2017 (sources : Fondation Napoléon et autres)
24 mars 2025 @ 10:24
A acheter. J’étais présente au colloque des 15 et 16 novembre 2023.
24 mars 2025 @ 11:14
Mr de las Cases avait écrit un message à Lucien Bonaparte qui habitait l’Angleterre , à l’encre sympathique sur un foulard de soie blanche. Il paya un capitaine de bateau qui avait abordé à sainte Hélène , pour qu’il remette ce « cadeau » au frère de l’Empereur à son retour en Europe. Or celui ci après avoir empoché l’argent , alla remettre ce foulard au gouverneur Hudson Lowe. Le message fut révélé et décrypté . Comme il était formellement interdit aux habitants de l’île de correspondre sans passer par les services du gouverneur (et naturellement tout courrier était lu), las Cases et son fils furent priés de quitter l’ile et rapatriés par le premier bateau en partance pour l’Europe.
Après le départ de Las cases, Napoléon dicta ses mémoires à madame de Montholon . C’est cette « dictée » quotidienne où ils travaillaient à deux sans être rérangés qui donna lieu à cette supposition que mme de Montholon aurait été la maitresse de Napoléon à sainte Hélène… ce qui reste à prouver !
24 mars 2025 @ 12:18
En tant que Royaliste convaincu, je devrai peut-être m’inquiéter du renouveau Bonapartiste.
Car si vous croyez qu’il n’y a vait que 4 chats au mariage de Jean-Christophe, vous vous mettez le doigt dans l’oeil.
Mais le problême n’est pas Jean-Christophe-Napoléons Bonaparte, au demeurant fort symptahiqu et très intelligent : non, c’est que des républicains convaincus sont admiratifs de son ancêtre encore aujourd’hui !
24 mars 2025 @ 12:21
Maintenant, je possède les mémoires du général de La Rochefoucault, aide de camps de Bonaparte puis de Napoléon I° : les Catholiques seront ravis de savoir qu’il a restauré le Concordat pour mettre fin aux Guerres de Vendées.
Une seule tache demeure : l’assasinat du Duc d’Henghien…