Une politique volontariste est en effet plus que nécessaire en matière de préservation du patrimoine rural. Ce » petit » patrimoine – qu’il s’agisse d’un pressoir, d’une église, d’un vitrail ou d’une cloche, d’un lavoir, d’un château, d’une calèche ou d’un bateau – est alors bien négligé.
Cette nouvelle structure est chargée de sensibiliser les citoyens aux nombreux trésors qui embellissent leur quotidien, de les accompagner dans leurs efforts pour les sauvegarder afin de le transmettre aux générations futures.
Depuis 1996, plus de 34.000 sites ont ainsi pu être sauvés. Pour marquer les 25 ans de la Fondation, Guy Sallavuard nous plonge dans l’histoire de 25 sites surprenants et met en valeur la passion et l’engagement des 25 personnalités qui ont permis la préservation et parfois la création de ces chefs-d’œuvre, un temps en péril.
De la Cathédrale Dol de Bretagne à fort Cigogne au Glénan, de la synagogue de Thann à l’atelier de Rosa Bonheur, en passant par l‘abbaye de Lerins, les jardins du Rayol ou encore le canal du Midi… sous la plume experte de l’auteur, et l’œil averti des photographes Guillaume de Laubier et Thomas Jorion, ces lieux, plus ou moins connus, se dévoilent et déploient toute leur beauté, comme leur fragilité.
Cet ouvrage nous permet de poser un autre regard sur le patrimoine de proximité, celui qui nous entoure au quotidien. En plaçant l’humain au cœur des textes et des images, il nous prouve également l’importance de l’implication de chacun, parce que ces trésors sont un bien commun et qu’ils racontent l’histoire de France. » (Merci à Pistounette)
« Le Patrimoine. Histoires de transmission », Guy Sallavuard , La Martinière, 2022, 160 p.
Ciboulette
17 janvier 2022 @ 06:44
C’est vrai , nous côtoyons parfois des trésors sans les voir , or leur importance dans nos vies est bien réelle et nous rattache au passé .
Benoite
17 janvier 2022 @ 07:16
On reconnait l’île St Honorat, au large de Cannes, qui fait partie de 2 iles nommées Lérins. Il n’y a pas d’abbaye au proprement parlé, mais un monastère qui reçoit des hotes, pour des stages de « retraite spirituelle ». St Honorat est la plus petite, Ste Marguerite est plus grande et on y trouve un fort militaire dont le prisonnier au masque de fer y aurait été « pensionnaire » contre son gré.
Le roi Christian X de Danemark connaissait bien ces îles, il y naviguait volontiers, sa belle mère, avait élu domicile à Cannes, et il y a épousé en avril 1898, sa fiancée, Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin , et jusqu’au décès de la grande duchesse Anastasia, en 1922, la famille Danoise revenait assez souvent à Cannes. La ville de Cannes a posé un buste du roi dans les Jardins de la Croisette, et le Club Nautique de la ville a décidé de lancer les « Régates Royales » qui se tiennent en Automne, en souvenir de ce roi venu du Nord, naviguer sur les eaux de la Méditerranée. LA grande duchesse Anastasia était la petite fille du tsar Nicolas 1er de Russie. NR a consacré des articles anciens sur la princesse Alexandrine, et sa mère la grande duchesse Anastasia. Celle ci avait eu 3 enfants, Alexandrine, un fils,Frédéric-François, et une 2e fille, Cécilie qui sera l’épouse du Konprins , fils de Guillaume II empereur Allemand, (petit-fils de la reine Victoria, par sa fille ainée Victoria (aussi)
Beque
17 janvier 2022 @ 12:11
Benoite, c’est bizarre ce que vous écrivez. Il y a toujours une communauté de moines à Lérins dont les offices sont célébrés aux heures suivantes : Vigiles 4h15 ; Laudes 7h30 (7h45 dimanche) ; Tierce 9h45 ; Sexte 12h35 ; None 14h30 (15h dimanche) ; Vêpres 17h45 (17h30 dimanche) ; Complies 20h. Plus des Messes en semaine, dimanches et jours de fête.
Benoite
17 janvier 2022 @ 18:58
Les moines sont toujours là.. Quand il y a des élections ils prennent le bateau, font leur devoir électoral, quelques courses, et reprennent la mer pour le retour. Pourquoi le monastère serait vidé de ses occupants ? Quelle idée !!. Ce n’est pas à l’ordre du jour, et si un jour cela était envisagé, il y aurait une levée de boucliers. Assurement..
Beque
17 janvier 2022 @ 20:46
Benoite, j’avais lu qu’il « n’y avait plus d’abbaye à proprement parler ». Il me semble qu’il y a toujours un Père Abbé, à vérifier.
Beque
17 janvier 2022 @ 22:34
Je viens de vérifier.
Le Père Vladimir Gaudrat, Père Abbé de Lérins, raconte : « Profitant d’une semaine de répit, je suis venu en retraite ici en janvier 1982. À vrai dire, il ne s’est rien passé d’extraordinaire jusqu’au moment de reprendre le bateau pour le continent. Je dois bien avouer que quelque chose de très impressionnant s’est produit : j’ai connu ce que j’appelle l’arbre de la vocation. En passant à côté, je me suis dit, de manière extrêmement forte, que ma place était là. Je suis revenu au mois de juillet de cette même année 1982 puis je suis entré au monastère le 8 septembre. (…) Mais mon attachement à l’abbaye de Lérins tient d’abord à sa communauté. (…) Aujourd’hui, nous avons des Italiens, des Belges, des Catalans, un Franco-Camerounais… Prieur en 1995, j’ai été élu abbé en 1998 à seulement 43 ans alors que mon prédécesseur devenait évêque de Chartres. Le passionné d’histoire que je suis est fortement touché par le passé fantastique de cette abbaye (…) Cette nature magnifique, dont nous tirons notamment du vin et de l’huile d’olive, représente également une responsabilité car elle est fragile et menacée.(…) L’accueil fait partie de la vocation de la communauté. »
Pistounette
17 janvier 2022 @ 07:25
Le livre est à paraître le 28 janvier, et la photo de couverture est le monastère fortifié de l’île Saint-Honorat. Élevé en 1073 par Adel’Dert, abbé de Lérins.
J’avais fait un reportage en 5 parties sur les Iles de Lérins, fin sept/début octobre… tombé juste au moment du mariage de Georges de Russie.
HRC
17 janvier 2022 @ 13:34
Exact.! Et très intéressant.
Pistounette
17 janvier 2022 @ 07:50
Georges Romanov… pardon ! Bien sûr.
DEB
17 janvier 2022 @ 08:48
Bien !
Beque
17 janvier 2022 @ 14:03
Autrefois, ce qu’on appelait patrimoine était la fortune qu’on se transmettait de père en fils. On n’hésitait pas à détruire, par exemple, une église romane pour la remplacer par une église gothique, ou détruire un château pour en faire un plus moderne. En 1820, la superbe publication des « Voyages pittoresques dans l’ancienne France » de Taylor, Nodier et Alphonse de Cailleux connut un Immense succès. Louis XVIII faisait partie des souscripteurs.
En ce qui concerne le Fort Cigogne dans l’archipel des Glenan, mon grand’père maternel passionné de voile avait loué une des casemates qui avaient servi de logements aux soldats du temps des corsaires anglais. L’école de voile sera créée après la seconde guerre mondiale.
Ghislaine
17 janvier 2022 @ 15:43
L’école des Glénans fait son apparition en 1947, sur l’archipel de Glénan, dans le Finistère. Crée par Philippe et Hélène Viannay, anciens résistants pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’association est alors un havre de paix pour recueillir les anciens résistants dont ceux revenus des campas de la mort complètement déstructurés et qui retrouveront là dans cette nature vierge une aide pour reprendre goût à la vie .
Marie-Saintonge
17 janvier 2022 @ 18:31
Il y a des merveilles à sauver de la démolition dans toutes nos régions.
Il y a pas mal d’années avec une association nous avions signalé une tombe toute décrépie et en voie de disparition dans le cimetière local d’un soldat de l’Empire. On pouvait y lire le récit de ses exploits et les batailles menées, impressionnant ! Maintenant quand je vais saluer les miens, je m’arrête devant sa tombe réhabilitée , restaurée et fleurie, avec un sentiment de satisfaction.
Beque
17 janvier 2022 @ 19:27
Marie-Saintonge, je fais précisément partie d’une association de défense du patrimoine napoléonien dont un des buts est la restauration des tombes des soldats et généraux de l’Empire.
Le Souvenir Français s’occupe aussi des tombes militaires dans toute la France.
Marie-Saintonge
18 janvier 2022 @ 12:57
Tout à fait Beque, maintenant le Souvenir Français s’en occupe remarquablement.
Ghislaine
18 janvier 2022 @ 14:02
le Souvenir Français ne s’en est pas tellement occupé quand il était à Vichy , du moins dans l’extrême Ouest de la France , ce sont les Maires et leurs Administrés qui, au péril de leur vie, l’ont fait .
Charlotte (de Brie)
19 janvier 2022 @ 17:00
Le Souvenir Français, créé au XIXè regroupe à présent bon nombre d’Associations d’Anciens Combattants, de parents de tués, de familles de disparus.
En 2004 il a « absorbé l’Association « Rhin et Danube », créée par le général de Lattre de Tassigny à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Cette association faisait suite à la dissolution par le GPRFen juillet 1945 de la Première Armée Française.
» Si l’avenir s’ouvrait devant la France (en 1945) c’est parce que les soldats de la Première Armée Française avaient combattu » Général de Gaulle : Mémoires de Guerre »
Devant le mécontentement des membres de l’Association, de perdre en quelque sorte leur identité, en 2004 le Comité National du Souvenir Français,laissa la possibilité aux départements volontaires de poursuivre leur action. Ce fut le cas en Seine et Marne où le siège était à Fontainebleau ou Avon.
A ce jour je crois qu’il ne reste que peu d’anciens ( de la Première Armée, c’est certain en Seine et Marne, le dernier est mort en 2017 ) mais Rhin et Danube comptait également les combattants d’Indochine, alors il en reste peut-être quelques uns.
Quoi qu’il en soit, on ne se souviendra bientôt plus de ce nom : Rhin et Danube sauf à découvrir dans un cimetière, une tombe avec la plaque comportant l’écusson de l’Association avec la mention « A notre camarade »