Suite à la parution de la biographie « Le prince Baudouin, frère du Roi-Chevalier » aux Editions Racine, Noblesse et Royautés a eu un entretien avec l’auteur, l’historien Damien Bilteryst. Ci-dessus, le prince Baudouin (1869-1891) photographié à Brasschaat en le 24 septembre 1885.
Noblesse et Royautés : Comment est née l’idée d’écrire une biographie consacrée au prince Baudouin de Belgique ?
Damien Bilteryst : Au-delà de la figure attachante d’un jeune homme brillant décédé prématurément, le prince Baudouin vit dans l’univers d’exception de ses parents, celui des Flandre. Son entrée dans la vie publique, correspond aux premières années de La Belle Epoque. Il est le témoin attentif d’un changement de société. Il assiste à la naissance du parti socialiste qui modifiera durablement le paysage politique belge. Il m’a paru fort intéressant de montrer comment le prince s’est personnellement construit dans l’ombre de son oncle Léopold II, comment il jugeait l’action royale de son oncle, comment il percevait la société dans laquelle il vivait. Baudouin est une belle figure qui méritait assurément une biographie complète.
Noblesse et Royautés : Quelles ont été vos sources ? Comment se sont orientées vos recherches ?
Damien Bilteryst : Les sources sont fort abondantes. Tout d’abord c’est au palais royal que les recherches ont logiquement débuté. Là sont conservés dans différents fonds d’archives la volumineuse correspondance des Flandre et de leur entourage ainsi que de nombreux dossiers relatifs au règne de Léopold II. Le Fonds Wilmet a également été intégralement étudié : il s’agit entre autres de copies de milliers de lettres aujourd’hui dispersées et des interviews que les princesses Henriette et Joséphine (les deux sœurs de Baudouin) et de gens de maison ont données dans les années 1930. Ce fonds inclut aussi les agendas personnels des gouverneurs des Flandre qui décrivent au jour le jour les progrès de leurs élèves et donnent mille anecdotes sur la vie quotidienne des princes. La presse contemporaine de Baudouin a également été analysée (huit quotidiens de sensibilités diverses parus entre 1869 et 1892) afin d’approcher au mieux la manière dont le prince était perçu. Cette démarche rejoint l’histoire des mentalités et donne un éclairage objectif au propos. De nombreux particuliers, descendant des membres de l’entourage des Flandre ont généreusement ouvert leurs archives jusqu’ici demeurées inédites.
Noblesse & Royautés : Le prince Baudouin est dès sa naissance l’avenir de la dynastie en raison de la mort quelques mois auparavant de son cousin le prince Léopold, fils du roi Léopold II. Son éducation est-elle différente de celle de son frère le prince Albert (futur Albert 1er). Ci-dessus, la comtesse de Flandre avec le prince Baudouin et la princesse Henriette (future duchesse de Vendôme) le 23 janvier 1873 par J.Gunter
Damien Bilteryst : Baudouin et Albert ont reçu une éducation similaire. Leurs pédagogues sont les mêmes, hormis un instituteur que seul le prince Albert aura pour maître. On sait que le roi Albert s’était plaint d’avoir reçu une formation incomplète. Nous n’avons pas de traces de ses cahiers scolaires ; en revanche, les 108 cahiers du prince Baudouin témoignent d’une formation de qualité. Il avait acquis à dix-huit ans l’ensemble des savoirs dispensés lors des humanités générales, hormis la langue grecque, mais incluant des cours supplémentaires (en droit notamment).
Noblesse & Royautés : Baudouin de Belgique a grandi au sein d’une famille heureuse avec ses parents le comte et la comtesse de Flandre. Quels étaient les rapports entre le roi Léopold II et la famille des comtes de Flandre ?
Damien Bilteryst : Des rapports teintés d’ambiguïté. Les quatre protagonistes (Léopold II, Marie-Henriette, Philippe comte de Flandre et Marie comtesse de Flandre) ont des caractères très marqués, des conceptions très différentes dans divers domaines, ce qui engendre des relations peu harmonieuses, voire franchement glaciales. Les dîners à Laeken offrent de très beaux morceaux d’anthologie entre tragédie et comédie. Baudouin sera personnellement l’objet d’un enjeu entre son père et le Roi.
Noblesse & Royautés : Le prince Baudouin était-il proche de son frère le prince Albert ? Ci-dessus, Baudouin photographié à douze ans par Zurkirch à Rheineck – septembre 1881.
Damien Bilteryst : Six ans les séparent. L’aîné est studieux et plutôt docile, le cadet fort indépendant de caractère et beaucoup moins malléable. Baudouin se montre parfois paternaliste avec son cadet qui voit en lui un modèle. D’ailleurs on ne se fait pas faute de le lui rappeler. Ce qui les rapproche est un sens de l’ironie très vif. Ils communiquent en langage codé garantissant ainsi le secret de leurs critiques.
Noblesse et Royautés : Il était très proche de sa sœur Henriette, future duchesse de Vendôme. Pouvez-vous nous en parler ?
Damien Bilteryst : Les personnalités de Baudouin et d’Henriette se complétaient : Baudouin est plus réservé, plus intellectuel, Henriette plus sociable, plus artiste. Leur complicité est bien connue. Toutefois, Baudouin conserve son statut d’aîné de la fratrie : Henriette se confie à lui ; il l’écoute, la conseille, mais demeure secret quant à ses propres préoccupations.
N&R : Baudouin passait ses vacances chez ses cousins allemands (sa mère est née princesse de Hohenzollern). Pouvez-vous nous en parler ?
Damien Bilteryst : Dans sa petite enfance, Baudouin a côtoyé à Sigmaringen, à Krauchenwies ou à la Weinburg les trois fils de son oncle Léopold de Hohenzollern (Guillaume, Ferdinand et Charles). Un peu plus âgés que lui, les deux aînés ont vite rejoint des écoles de guerre et étaient donc souvent absents lors des séjours des Flandre. C’est surtout avec Charles de Hohenzollern (qui épousera plus tard sa cousine Joséphine de Belgique, sœur de Baudouin) que Baudouin s’était lié d’amitié. Une relation qui persistera jusqu’à la mort de Baudouin. Charles « Carlo » avait un excellent sens de l’humour, qualité que Baudouin appréciait favorablement.
N&R : Quelles langues maîtrisait Baudouin ?
Damien Bilteryst : Hormis le français, bien entendu, Baudouin a étudié trois langues : l’allemand, l’anglais et le néerlandais. Il maîtrisait les deux premières davantage que la troisième, surtout en expression orale. Il était cependant tout à fait capable d’écrire et de lire les trois langues qu’il avait apprises. Il écrivait également sans trop de difficultés les complexes caractères gothiques.
Noblesse et Royautés : Avait-il des amitiés plus proches au sein du Gotha ?
Damien Bilteryst : Excepté Charles de Hohenzollern, Baudouin ne comptait pour ainsi dire aucun intime parmi les membres du Gotha. Il avait certes côtoyé plusieurs princes durant son enfance – je pense à Aribert d’Anhalt, à ses frères ou encore au futur Louis II de Monaco – mais sans qu’une relation durable s’établisse. Lors de visites officielles, Baudouin avait vu le futur Nicolas II, reçu le prince héritier de Bulgarie ou aperçu l’archiduc Rodolphe, mais les relations sont demeurées d’ordre officiel.
Noblesse & Royautés : Avait-il des projets de mariage au moment de son décès ?
Damien Bilteryst : De nombreux projets ont été formés pour lui. Je laisse aux lecteurs le plaisir de les découvrir. Certains sont très surprenants … Le plus connu est directement issu de la volonté de Léopold II qui aurait tant souhaité que Baudouin épouse sa fille Clémentine. L’examen des sources ne laisse aucun doute sur le sujet : Baudouin considérait sa cousine comme une « bonne camarade », mais il n’a jamais vu en elle une épouse potentielle.
Noblesse & Royautés : Outre son passage à l’Ecole Royale Militaire (une première pour un membre de la famille royale), quelle fut sa formation académique ? Ci-dessus, Baudouin en tenue de cérémonie des carabiniers en septembre 1890
Damien Bilteryst : Comme je l’ai évoqué, à dix-huit ans, Baudouin avait acquis toutes les connaissances de l’enseignement secondaire général. Dès son entrée à l’Ecole Royale Militaire, il a suivi des cours de chimie, physique, tactique, … afin de compléter sa formation initiale. Il marquait une prédilection pour la chimie et la botanique.
Noblesse & Royautés : Au moment de son décès, était-il déjà très impliqué dans la vie officielle de la famille royale ?
Damien Bilteryst : Certainement. Dès son entrée à l’Ecole Royale Militaire en 1884, Baudouin, jusque-là absent de la vie publique, apparaît régulièrement en public. Le Roi l’envoie en Belgique lors de fêtes jubilaires ou d’événements catastrophiques. Le souverain le mandate également à l’étranger afin de l’accompagner ou de le représenter : funérailles de l’archiduc Rodolphe, manœuvres de Hanovre, …
Noblesse & Royautés : Son décès inopiné cause, on l’imagine aisément, un drame au sein de sa famille. Et dans l’opinion publique ?
Damien Bilteryst : L’annonce de la mort de Baudouin le matin du 23 janvier 1891 a causé un véritable choc dans l’opinion d’abord incrédule, puis très affectée. Tout d’abord dans les milieux militaires où il était populaire, mais aussi dans la population de Bruxelles et des provinces. Spontanément, des gens arborèrent le deuil du défunt prince au point que les marchands de rubans noirs furent vite dépassés par la demande.
Noblesse & Royautés : Si Baudouin avait succédé à son oncle Léopold II, pensez-vous que cela aurait orienté le cours de l’Histoire de Belgique différemment, sachant que son frère Albert devint le Roi-Chevalier lors de la Première Guerre Mondiale ?
Damien Bilteryst : N’oublions pas qu’en Belgique la Constitution limite clairement le pouvoir royal. Baudouin n’aurait pu mener une action véritablement différente de celle de son frère. De manière formelle, il aurait peut-être imprimé une marque plus solennelle, plus grandiose aux cérémonies officielles, mais il n’aurait pu – ni sans doute voulu – agir différemment de son frère. Une chose est sûre, elle est confirmée par la princesse Henriette : Roi durant la guerre, Baudouin aurait agi dans le même esprit patriotique dont son frère fit preuve.
Merci à Damien Bilteryst pour les photos illustrant cet article.
« Le prince Baudouin, frère du Roi-Chevalier », Damien Bilteryst, Editions Racine, 2013, 336 p.
jul
20 juin 2013 @ 06:31
Merci beaucoup Régine.
Cet entretien est très intéressant ! J’ai commandé le livre et j’ai hâte de le recevoir pour en savoir plus. Cette biographie fait progresser la connaissance de l’Histoire.
Damien Bilteryst a fait un travail considérable sur les documents pour comprendre le Prince Baudouin et vérifier la validité de certaines rumeurs qui passeraient autrement pour des vérités.
J’aime les biographies dont les auteurs racontent de manière détaillée la vie de famille, les devoirs (militaires notamment, qui m’intéressent) et les centres d’intérêt car les Princes sont certes membres de ces ensembles passionnants qui les placent dans l’Histoire, mais sont aussi des personnes libres.
Le petit détail des marchands de rubans noirs me plait beaucoup.
Damien Bilteryst
22 juin 2013 @ 13:23
Merci Jul de votre enthousiasme. J’en profite également pour dire combien j’ai apprécié les commentaires qui suivent le vôtre.
La rupture de stock des rubans noirs et des voiles de crêpe dans les heures qui ont suivi la mort du prince Baudouin témoignent de l’intense émotion populaire qui s’est spontanément manifestée.
Bien à vous,
Damien Bilteryst
Charles
20 juin 2013 @ 09:07
Merci Régine et Damien Bilteryst pour cette collaboration.
Le prince Baudouin était un presque inconnu pour moi.
Clémentine1
20 juin 2013 @ 11:35
Belle interview, belle biographie d’une belle figure.
Anais
20 juin 2013 @ 12:06
Ce livre me parait très intéressant. J’apprécie beaucoup ces biographies très détaillées à l’instar des biographies de Dominique Paoli ou Olivier Defrance.
corentine
20 juin 2013 @ 14:20
merci beaucoup Régine,
article très intéressant
sur la première photo, je trouve que le prince Baudouin ressemble beaucoup au prince Philippe
ce livre est-il disponible en France ? merci
Damien Bilteryst
22 juin 2013 @ 13:19
Corentine,
Il est possible de commander la biographie du prince Baudouin en ligne sur le site web de la Fnac.
Bien à vous,
Damien Bilteryst
Caroline
20 juin 2013 @ 16:06
Chère Régine,je vous remercie bien pour cet entretien intéressant sur la parution du livre historique de Damien Bilteryst sur le prince Baudoin!
LPJ
20 juin 2013 @ 17:21
L’idée d’un mariage entre ce prince et la Princesse Clémentine avait naturellement germé dans l’esprit du roi Léopold II qui aurait ainsi pu concrétiser son souhait légitime de voir sa descendance lui succéder à terme sur le trône (puisque dans l’hypothèse d’une telle union, après le Prince Baudouin, seraient venus ses éventuels fils qui se seraient alors trouver être les petits enfants de Léopold II). Comme le dit l’auteur, le Prince Baudouin n’envisagea jamais cette solution n’ayant pas de sentiments amoureux pour sa cousine. Celle-ci, bien jeune à l’époque et comme le raconte sa biographe Dominique Paoli, eut un sentiment que l’on peut caractérisé de romanesque ou de romantique. C’était le sentiment d’une jeune fille bien peu heureuse (car rappelons nous que la Princesse Clémentine vécut une adolescence assez solitaire, seule, et sans véritable amour de la part de parents désunis) pour un jeune homme beau et intelligent.
A noter qu’on ne connait à la Princesse Clémentine que deux autres « engouements » amoureux : un amour très platonique pour un gentilhomme plus agé de la cour de son père (un baron Goffinet) et un amour partagé pour le Prince Victor Napoléon (qui devint en 1910 son époux).
Le prénom de Baudouin fut donné par le roi Léopold III (neveu du prince dont il est question dans cette biographie) a son fils, cinquième souverain des Belges, et par la Princesse Clotilde Napoléon, Comtesse de Witt a un de ses fils. Dans la parentèle, il y en eut sans doute d’autres mais je ne sais pas lesquels.
Damien Bilteryst
22 juin 2013 @ 13:29
LPJ,
Vos deux commentaires sont très justes. J’ajoute que si le roi Léopold II s’était finalement résigné à ne pas voir se concrétiser l’union de sa fille Clémentine avec le prince Baudouin, la reine Marie-Henriette avait conservé cet espoir jusqu’à la mort de son neveu.
Vous avez raison au sujet du prénom Baudouin. Je dirais même que hormis bien sûr le roi Baudouin, aucun des descendants du comte de Flandre n’a porté ce prénom.
En revanche, dans les familles proches du prince (Terlinden, Snoy ou de Jonghe d’Ardoye), le prénom du défunt a été plusieurs fois attribué.
Bien à vous,
Damien Bilteryst
LPJ
26 juin 2013 @ 08:41
Merci pour ces précisions.
LPJ
20 juin 2013 @ 17:33
Le prénom Baudouin fut finalement peu usité dans la parentèle du prince dont il est question dans cette biographie. Selon mes fiches (pas forcément à jour pour les générations récentes), je n’en connais que deux : le roi Baudouin (petit-neveu du prince) et le Comte Baudouin-Napoléon de Witt(petit-fils de la Princesse Clémentine citée plus haut). Dans la descendance des deux sœurs du Prince Baudouin, Joséphine et Henriette, je n’en vois pas.
Charlanges
20 juin 2013 @ 17:36
La comparaison d’Anais avec les excellentes biographies d’Olivier Defrance et de Dominique Paoli s’impose effectivement. J’ai reçu l’ouvrage de Damien Bilteryst et vais l’emporter dans quelques jours en vacances mais ce que j’ai déjà pu en lire est tout à fait passionnant et fort bien écrit. L’auteur ressuscite un monde et j’espère bien qu’il nous donnera dans l’avenir d’autres preuves de son talent.
COLETTE C.
20 juin 2013 @ 17:52
Merci pour cet interview, qui me donne envie d’acheter ce livre, ce que je vais faire !
flabemont8
20 juin 2013 @ 18:59
Interview et biographie sans aucun doute très instructives d’un prince que je connaissais très mal
Sylvie-Laure
20 juin 2013 @ 20:00
Article qui m’intéresse beaucoup, par ses recherches de l’Auteur, pour son livre, et aussi parce qu’il nous a fait connaitre, ce prince Baudouin, disparu subitement, qui paraissait né pour être un grand roi.
Ce que son frère Albert a réalisé, à sa place.
La lecture de tous ces témoignages, rapports pour écrire un tel livre « historique » est un temps fort, qu’il ne faut pas négliger, ensuite, il faut restituer l’essentiel, et refleter le caractère du personnage ici illustre , et ce dans tous ses comportements.
Pas facile, sur une personne née en 1869.
Mais un historien se sort très bien de ce genre d’ouvrage, et je pense que celui ci doit être vraiment très intéressant à découvrir.
Merci à Régine, pour nous avoir fait savoir ce livre, sur le prince Baudouin.
COLETTE C.
20 juin 2013 @ 20:25
Renseignements pris auprès de mon libraire, ce livre dont la parution était prévue le 4 juin, ne serait pas encore sorti.
Damien Bilteryst
22 juin 2013 @ 13:17
Colette C.,
La biographie du prince Baudouin est disponible dans la plupart des librairies de Bruxelles depuis le 10 juin et en province depuis le 12 juin.
Vous avez également la faculté de la commander directement sur le site web des éditions Racine.
Bien à vous,
Damien Bilteryst
Maguelone
21 juin 2013 @ 20:02
Que peut-on écrire sur un jeune prince décédé à l’âge de 21 ans ? Tellement triste est la mort d’une jeune personne qui n’a encore rien vécu…
Le roi Albert de Belgique et son fils Philippe ressemblent beaucoup à ce prince Baudoin.
Damien Bilteryst
22 juin 2013 @ 13:13
Maguelone,
La lecture de cette biographie lèverait vos préventions.
Pour évoquer la vie d’un prince décédé jeune, deux options se présentent :
1) On considère que la trop courte existence de Baudouin ne vaut pas une monographie. On s’apitoie sur son sort injuste, funeste, etc. On passe donc à côté d’une personnalité attachante, d’une belle figure de la dynastie belge, d’un jeune homme distingué maniant l’ironie fine.
2) On décide de se lancer un défi et de mettre en lumière un prince né dans un univers d’exception, à une période charnière de l’Histoire de la Belgique en analysant toutes les sources disponibles, en les hiérarchisant,en les comparant et l’on obtient un livre.
J’ai choisi, mais cela ne vous aura pas échappé, la seconde option.
Bien à vous,
Damien Bilteryst