Parution le 8 septembre prochain du livre « Le rêve brisé de Charles Quint. 1525-1545 : un empire universel ? » par Guillaume Frantzwa.
En voici le résumé : « Marignan, 1515. François Ier est le grand vainqueur de cette mémorable bataille, et son succès érige la France en première puissance européenne. Mais en quelques années, l’équilibre des pouvoirs se renverse totalement : en 1519, Charles Quint ravit le trône impérial au roi de France et, en 1525, il le bat à Pavie et le fait prisonnier.
Dès lors, plus rien ne semble s’opposer à ce que l’empereur victorieux devienne le maître absolu de toute l’Europe. Son ambition est désormais simple : revenir à une parfaite unité chrétienne en restaurant un empire universel sur le continent.
S’appuyant sur une historiographie renouvelée, cet ouvrage passionnant éclaire d’un jour nouveau son véritable dessein politique, et montre qu’il s’est joué en trois temps.
De 1525 à 1529, le Habsbourg s’évertue à ravaler définitivement la France (ce qu’il parvient à faire lorsque le roi Très Chrétien perd la bataille de Landriano). De 1529 à 1540, l’héritier des rois Catholiques touche son espoir du doigt car le Saint Empire rayonne sur l’Europe, et semble alors capable de rétablir durablement la paix. Mais de 1540 à 1545, l’empereur, malade et vieillissant, s’enlise dans divers conflits (Allemagne, Turquie, etc.) et ne parvient pas à endiguer les guerres de religion qui ne cessent de prendre de l’ampleur.
Avec le talent narratif qu’on lui connaît, Guillaume Frantzwa analyse la façon dont le rêve impérial paraît triompher, avant d’être définitivement battu en brèche durant la deuxième moitié du règne de Charles Quint. Une synthèse essentielle. »
« Le rêve brisé de Charles Quint. 1525-1545 : un empire universel ? », Guillaume Frantzwa, Perrin, 2022, 400 p.
Régine ⋅ Actualité 2022, Autriche, Espagne, France, Livres 33 Comments
Roxane
9 août 2022 @ 06:34
Très intéressant.
Un Empire sur lequel le ☀️ ne se couche jamais…
plume
9 août 2022 @ 06:42
L’histoire se répète. Les empires se font et se défont…
Val
9 août 2022 @ 07:31
Marignan boucherie célèbre mais pas dans les livres d’histoire.. François premier sauvé par les Vénitiens…
Noel 1539 passage de Charles V à Fontainebleau la visite ne fut pas du goût de l’empereur trop pompeuse exagérément luxueuse . …….
Julise
9 août 2022 @ 13:01
Déjà en 1539, la pompe protocolaire française était insupportable. C’est un éternel continument.
Beque
9 août 2022 @ 08:44
Après la défaite de François 1er à Pavie, en 1525, le Traité de Madrid du 14 janvier 1526 prévoyait le mariage du roi de France (veuf de Claude de France) avec Eleonor de Hasbsbourg, soeur de Charles Quint, et son remplacement en captivité à Madrid par ses deux fils aînés François et Henri. Eleonore épouse le roi de France, en 1530, dans l’abbaye de Beyrie près de Mont-de-Marsan et est couronnée à Saint Denis en 1531.
Jean Pierre
9 août 2022 @ 10:41
Beque, le lieu du mariage de François I dans les Landes reste un mystère pour tous les landais.
Du coup pouvez-vous me dire où vous situez exactement cette abbaye que nul ne connaît mais ce n’est pas la première fois, et cela semble avéré, que j’entends cela.
Beque
9 août 2022 @ 12:07
Jean Pierre, honnêtement je ne connais pas ce lieu. Voici ce que j’ai trouvé sur ce mariage et la situation de la localité. Je ne suis pas capable de vérifier ces infos.
Ce mariage eut lieu dans la nuit du 6 au 7 juillet 1530 dans le petit village du Frêche, entre Villeneuve de Marsan et Labastide d’Armagnac, où se trouvait alors le vieux et primitif couvent des Clarisses de Saint Laurent de Beyries dont il ne reste aujourd’hui que quelques traces. Elle se situe à 16 km par la route de Pau, et à 13 km d’Artix. Les communes les plus proches sont : Aussevielle (2,1 km), Poey-de-Lescar (2,4 km), Bougarber (2,8 km), Denguin (3,2 km), Siros (3,3 km), Viellenave-d’Arthez (4,2 km), Uzein (4,3 km), Denguin (4,8 km).
Eléonore a quitté le Portugal et rejoint les enfants royaux pour aller à la rencontre de François 1er venu à Bordeaux. Elle arrive le 3 juillet 1530 à Tartas pour loger au château dans lequel elle est reçue par le roi de Navarre, alors que François 1er qui chevauche vers Captieux. où il couche le soir du 5.
Lors de son retour d’Espagne, le roi s’était arrêté à Mont-de-Marsan à la fin mars 1526, et y avait rencontré sa cousine Marguerite d’Albret qui dirigeait l’abbaye des Sœurs Clarisses. Sans doute lui avait-elle évoqué ce petit couvent de Beyries, quasi abandonné et perdu dans la campagne et la forêt de Fraximon à Saint Laurent d’Auranet, près du bourg du Frêche. Sa propre soeur Marguerite, devenue reine de Navarre, fera de Mont de Marsan et du couvent des Clarisses, son ermitage ».
Claude Patricia
9 août 2022 @ 16:03
J adore votre histoire.
Tout ceci est de par chez moi et me le rend plus précieux.
Comme le chante Chimène Badie « Je viens du Sud et par tous les chemins j y reviens. 💗
Julise
11 août 2022 @ 11:15
Chimène est de l’autre-sud, celui de l’est. :)
Charlotte (de Brie)
10 août 2022 @ 11:08
Beque si vous me permettez, je pense avoir les mêmes sources que les vôtres à savoir « Landes en vrac » et tout comme vous ne peut le vérifier toutefois il semble que les informations méritent foi, en effet il y a des passages tirés d’écrits d’époque.
Il faut ajouter pour enrichir ce mystère que cette petite abbaye était connue sous plusieurs noms : Bérye, Bayres, Vérin, Veyen…
Il ne reste que quelques vestiges de ce qui fut « peut-être » le lieu du mariage de François 1er et Eleonore de Habsbourg.
http://landesenvrac.blogspot.com/2010/01/eleonore-et-francois.html
Jean Pierre
11 août 2022 @ 10:13
Merci Beque et Charlotte (de Brie).
Va donc pour « autour de » Villeneuve de Marsan, berceau des Darroze.
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 08:48
Si tout le monde a entendu parler de la Divine Comédie, il est une oeuvre moins publicisée mais d’une importance certaine : DE MONARCHIA !
C’est peut-être le décès d’Henri VII de Luxembourg, souverain du Saint-Empire Romain Germanique, en 1313, qui donne à Dante l’idée de ce traité politique. En effet, avec ce monarque disparaissent tous les espoirs de Dante de voir un jour l’autorité impériale restaurée sur la péninsule italienne. Comme Jean de Paris, Dante prône le droit Divin des Rois. En fidèle interprète de l’aristotélisme de Saint Thomas d’Aquin, il veut en effet sauvegarder l’essentiel du pouvoir de l’Église, mais admet la nécessité de la Monarchie ou de l’Empire, et affirme que l’autorité impériale est dans la dépendance immédiate de Dieu. Pour cela, il écarte les arguments de l’Écriture et ceux de la tradition, pour faire appel à la raison.
Il distingue deux fins de l’homme —un bonheur raisonnable dans le cadre politique de la cité pour la vie temporelle, et la béatitude de la contemplation de Dieu, pour la vie éternelle— auxquelles correspondent deux moyens, la philosophie et ses vertus morales et intellectuelles, et la théologie avec ses vertus théologales. Pour régir cet univers au temporel et au spirituel, deux maîtres et leur pouvoir suprême sont nécessaires, un Pontife unique, et un MONARQUE unique, en l’occurrence l’empereur germanique CHEF du peuple romain, l’Empire Romain étant vu comme le seul Empire plaisant à Dieu car pouvant porter la Chrétienté : CE SONT LES SOLEILS. Cette thèse de Dante, pourtant inspiré des Ecritures Saintes (Zacharie 4:12-14Zachaire 6:12-13), était incompatible avec l’existence de Royaumes indépendants ET SURTOUT DES ETATS DE L’EGLISE, et eut peu d’écho en Italie dans les siècles suivants, LE PAPE AYANT FAIT EXILER DANTE.
Philippe le Bel reprendra l’idèe à son compte, ce que les légistes Royaux confiront par la suite. François I° y tiendra, qui fera la guerre à Cahrles Quint.
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 08:50
Le De Monarchia est un traité assez court. Il est articulé en trois livres :
Livre premier : 14 chapitres.
Dante ouvre l’essai sur le constat que « parmi les vérités cachées et utiles, la connaissance de la Monarchie temporelle est non seulement des plus utiles, mais aussi des plus secrètes, et que personne ne s’y est engagé… » Il poursuit en faisant l’éloge de la monarchie universelle comme système politique idéal pour garantir la justice et la paix et, par conséquent, le bonheur des hommes. « Il s’ensuit que la Monarchie est nécessaire au bien-être du monde. »
Livre deuxième : 11 chapitres.
L’auteur tente de montrer que c’est le peuple Romain qui doit posséder l’autorité suprême, car il est héritier de l’Empire Romain selon le droit, c’est-à-dire selon la volonté de Dieu, et non seulement selon la force. Saint Charlemagne demeure le modèle du Monarque Chrétien, nécessaire au Saint Empire Romain.
Livre troisième : 15 chapitres.
La dernière partie traite des rapports entre l’empereur et le pape, tous les deux tirent leur autorité de Dieu, mais chacun doit l’exercer dans son propre champ de souveraineté : le domaine spirituel pour le pape et le domaine temporel pour l’empereur en vue d’arriver à une symbiose. Dante déplore la faiblesse de ferveur des pouvoirs Chrétiens, ni les événements de Canossa, ni ceux d’Agnani ne trouvant d’agrément aux yeux de Dieu.
Pascal Hervé 🍄
9 août 2022 @ 18:28
Je ne suis pas très au fait de toutes ces choses mais je sais quand même que l’empire romain chrétien c’est l’empire d’Orient et que celui de Charlemagne est une construction politique voulue précisément pour rivaliser avec lui .
Dante lui aussi refaisait l’histoire.
Quant à Charles Quint ,s’il rêvait d’un empire universel pourquoi a-t’il voulu qu’il soit partagé en deux après sa mort ? (Ce qui était je crois conforme à la tradition des Habsbourg en cela plus fidèles aux usages carolingiens que les Capétiens ? )
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 08:52
En 1329 le De Monarchia accusé d’hérésie par Bertrand du Pouget est brûlé sur le bûcher. En 1559, il est mis dans le premier ‘Index des livres interdits’ et y reste jusqu’en 1881.
Plus récemment, en 1921, le pape Benoît XV a fait allusion à la colère de Dante envers les papes dans son encyclique In Praeclara Summorum sur le poète :« Il est vrai, Dante a des invectives extrêmement sévères et offensantes contre des Papes de son temps ; mais il visait ceux dont il ne partageait point les vues politiques et qui étaient, pensait-il, de connivence avec le parti qui l’avait exilé de son foyer et de sa patrie. » Dante est réhabilité et, au jugement d’Étienne Gilson, peu d’œuvres peuvent se comparer au traité de Dante au Moyen Âge ET PHLIPPE LE BEL, CONTEMPORAIN DE DANTE, REPRIT LA MONARCHIE DE DANTE A SON COMPTE, OUVRANT LA VOIE A L’ABSOLUTISME ROYAL DES DERNIERS VALOIS ET DES PREMIERS BOURBONS.
Toute la politique d’abaissement des Habsbourg de Louis XIII aura pour but d’empécher ces derniers de réunir l’empire au détriment de la France, dans la continuité de la politique de François I°.
Charlotte (de Brie)
10 août 2022 @ 21:22
Hervé Volto, le » De Monarchia » date du XIVè et à mon humble avis peut difficilement être transposé à notre époque.
Le point d’orgue étant votre vidéo : « Restaurer la monarchie en France » !
Je me suis dit qu’il fallait absolument que je la visionne ! euh ! oui je sais, c’est de la politique fiction, mais franchement… pour vous détourner définitivement d’une restauration monarchique en France, je dois dire n’avoir pas trouvé mieux.
Laissons Dante reposer en paix
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tombeau_de_Dante#/media/Fichier:SarcophageDeDante.jpg
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 08:55
Sous Louis XIV, l’empire des Habourg n’était plus qu’une idée, l’empereur, beau-frère du Roi Soleil n’étant souverain que de nom, quand Louis XIV l’était de fait.
Julise
12 août 2022 @ 19:36
C’est difficile de comparer un monarque maladif, rachitique et déficient mental (Charles II d’Espagne) avec son homologue et voisin, dont les seuls véritables défauts étaient un attrait démesuré pour le sexe et un manque de soins corporels (Louis XIV de France) ; pour reprendre la classification de Levine et Marks (Testing Intelligence and Achievement, 1928), Louis XIV était brillant – peut-être même très brillant, tandis que Charles II était idiot. Cela change tout sur un échiquier politique et pour être honnête, je doute profondément que Charles l’Ensorcelé ait un jour eu conscience d’être roi.
Tout au long de ce règne, les véritables rois d’Espagne furent successivement la reine-mère, le demi-frère du roi, son épouse et enfin, le conseil des ministres. Le cher Louis XIV a profité de ce vaste cirque, en usant largement de sa primauté de beau-frère du roi et gendre du précédent, également en valorisant sa descendance fournie ; mais si Louis ne s’était pas imposé, ç’aurait été le roi Jean IV du Portugal ou l’aîné d’une grande famille espagnole qui serait monté sur le trône d’Espagne.
Et pour aller un peu plus loin, si la fin des Habsbourg en Espagne ne s’était pas jouée en 1700, elle aurait été actée bien plus tard. Il est clair que dans ce XVIIIe siècle naissant, les Habsbourg étaient définitivement hors du jeu politique espagnol.
Julise
12 août 2022 @ 19:39
Tout cela pour dire que Charles II porte une large responsabilité dans la chute de sa dynastie sur le sol espagnol, mais qu’il n’en est pas l’unique cause. Les deux voisins de même que les plus Grands du royaume, s’affairaient déjà depuis un moment en coulisses pour éjecter les Habsbourg et installer une dynastie aux perspectives bien plus claires.
Annmaule
9 août 2022 @ 08:59
L illustration de cette couverture me fait penser au recit de Jean Teule sur Azincourt et c est glaçant.
D autre part de 1529 a 1540 que se passait il en Europe dans le domaine de la technologie ,des arts…?
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 09:08
1525 : le sac de Rome. Dieu humiliera tous les partis en cause : François I° ne récupèrera jamais la Couronne impérial qu’il prétend devoir détenir comme héritage Légitime de Charlemagne, Charles Quint voit son Empire universel se briser en deux -son fils héritera de l’Espagne et de l’empire latino américain, son frère de l’Empire Germanique- le Connétable de Bourbon dont le Roi de France a spollié les terres et s’est mis au service de l’Empereur, ne récupèrera jamais ses Etats Bourboniens et le pape ne pourra empécher le sac de Rome.
Si dans les faitm napoléon Ià mit le dernier coup de pied qui renversa l’empire germanique, il ne reste pas moins que le Sacre de Reims donnant au Roi de France une vocation Catholique jamais renié, cette vocation Catholique ne peut être pleinement accomplie qu’à trvares une vocation impériale.
La renonciation d’Otto de Habsbourg en 1963 et de ses fils en 1993 laisse paradoxalement au roi de France à venir une vocation impériale que le Sacre de Reims lui donne déjà implicitement.
On retourne ici aux revendications de François I° comme héritier Légitime de Charlemagne et du Saint Empire Carolingien.
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 09:27
L’acharnement de François I° contre Charles Quint trouvera une explication : Jaques Cassan, conseiller de Louis XIII, dans son livre LA RECHERCHE DES DROITS DU ROI ET DE LA COURONNE DE FRANCE SUR LES ROYAUMES, DUCHES, COMTES, VILLEES ET PAYS… (éd. Nicolas Trabollet, Paris, 1634, 2t. En 1 vol.), DEMONTRE que les allemands ont usurpé après le Partage de Verdun l’Empire Franc de Charlemagne !
Pour la première fois, après l’hérédité Otthonienne, les principes d’élection du Roi de Rome vont être fermement codifiés, évitant par la suite les doubles élections et même, à partir de 1002, l’hérédité Royale.
On apprend dans cet ouvrage dédié à Richelieu que Philippe I°, Louis VI le Gros et Louis VII le Jeune utilisent leur titre d’Empereur : on sait comment finira à Bouvines la volonté de l’Empreur allemand de vassaliser le Roi de France. A partir du règne de Philippe II Auguste (1165-1223) https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_II_Auguste , on dira que LE RPOI DE FRANCE EST EMPEREUR EN SON ROYAUME. Selon les principes de Légitimité, le Roi de France est le seul titulaire de droi Divin de la Couronne du Saint Empire Romain car héritier Légitime de Charlesmagne !
À partir du milieu du XVIII°siècle, le caractère électif du Saint Empire Romain Germanique lui apporte une grande instabilité politique qui ne lui permet plus de protéger ses membres de la politique d’expansion des puissances intérieures (germano-protestantes et italiennes) et extérieures (France, Empire Ottoman). C’est une des causes de son effondrement.
Ghislaine
9 août 2022 @ 10:32
Vous connaissez Ravenne Hervé J. Volto ?
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 09:35
Et tout comme l’Europe continentale qui se chercherait une légitimité historique à travers l’engagement européiste de la Maison de Habsbourg qui régna effectivement sur l’Allemagne, l’Italie du Nord, l’Espagne, les Pays-Bas, les pays de l’ex-Tchécoslovaquie et ceux de l’ex-empire austro-hongrois, l’Europe Romaine, (comprendre celle qui prendrait appui sur l’institution pontificale) devrait avoir besoin de l’antique « Europe Bourbonienne » pour venir, après l’empire romain d’occident, étayer le sentiment de sa permanence historique etsauvegader ce qui reste d’Europe.
L’Europe Romaine aurait alors tout autant besoin demain que le mouvement Pan-Européen, présidé par Otto de Habsbourg jusqu’à son dernier souffle, d’un Capétien pour exprimer et même incarner l’enracinement d’un tel projet géopolitique.
A lire : Robert Leplus, ET POURQUOI PAS UNE EUROPE MONARCHIQUE ET CHRETIENNE ? (la Pensée Universelle)
https://books.google.it/books/about/Et_pourquoi_pas_une_Europe_monarchique_e.html?id=l4FDAQAAIAAJ&redir_esc=y
Hervé J. VOLTO
9 août 2022 @ 09:39
Récapitulons : Le Saint Empire est l’oeuvre de la Royauté Française. La Monarchie est le système politique idéal pour garantir la justice et la paix et, par conséquent, le bonheur des hommes. Afin de dresser, face à l’idéal Chrétien de l’Eglise universelle, l’idéal humain d’un ordre temporel unique, « société universelle du genre humain », le Monarque doit être Catholique, le but du Saint Empire étant de répandre les vérités Chrétiennes, ce qui est la Mission Divine de la France. Le Roi de France étant l’héritier Légitime de Charlemagne, ce serait à lui de reconstituer le Saint-Empire fondé par Charlemagne et presque universalisé par Charles Quint, de qui descendent les Bourbons depuis Louis XIV.
Premier pas : restaurer la Monarchie en France
https://www.youtube.com/watch?v=-7vTLYLrokc
Jean Pierre
9 août 2022 @ 10:42
C’est Luther qui empêcha ce rêve de l’empire universel. Les idées sont plus fortes que les armes.
Carole 007 - Carolus
9 août 2022 @ 12:28
Sujet intéressant.
Julise
9 août 2022 @ 13:04
Charles V (Quint) nourrissait le même rêve de grandeur que son arrière-grand-père Charles de Bourgogne. Lui aussi s’est cassé les dents, quoique moins durement.
Mayg
9 août 2022 @ 13:43
« Son succès érige la France en première puissance européenne. » Quand on voit ce qu’est devenue la France depuis..
MARQUIS DE CARAMBA
9 août 2022 @ 19:52
La grandeur de l’Espagne
En 1520, la première grandeur d’Espagne a été créée à l’occasion du couronnement de Charles Quint en tant qu’empereur romain germanique.
À cette époque, la noblesse européenne était obligée de se découvrir la tête lors des cérémonies de couronnement, à l’exception des riches hommes de Castille, de León, d’Aragon et de Navarre. Celles-ci avaient le droit de rester couvertes en présence du roi.
En réponse aux désaccords politiques entre Charles Ier d’Espagne, le futur Charles V, et les hommes riches, un accord a été conclu pour que tous les nobles se découvrent la tête pendant la cérémonie. Toutefois, Charles V accorde aux nobles titulaires de la merced de Grandes le droit de se couvrir, c’est-à-dire de rester la tête couverte en présence du roi.
En résumé, Charles V mit fin à la prééminence des hommes riches et puissants qui avaient été en conflit avec lui, et le droit qu’il enlevait aux uns, il le donnait aux autres en qui il avait confiance. Pour cette raison, les Grands d’Espagne sont considérés comme les successeurs des hommes riches des royaumes péninsulaires.
Ce premier groupe était composé de 27 Grands d’Espagne de la première création, également connus sous le nom de Grandeur immémoriale. Ils étaient considérés comme égaux entre eux, aucune préséance n’était établie entre eux et lors des cérémonies, ils étaient placés à côté du roi par ordre d’arrivée.
Kardaillac
10 août 2022 @ 10:53
Aseez surprenant de voir à l’Escurial le sarcophage réduit contenant les ossements de Charles-Quint dans une des colonnes d’empilage des rois.
L’organisation des sépultures est impressionante dans son classicisme.
Julise
12 août 2022 @ 19:40
C’est saisissant, c’est vrai.
Hervé J. VOLTO
9 avril 2024 @ 13:06
Pour Ghislaine : pardon répondre aussi en retard .
Oui, je connais très bien Ravenne. Je suis Français résident en Italie, dans la province de parme, avec une épouse parmesanne.
Ravenne (en italien : Ravenna, /raˈvenna/ ; en romagnol : Ravêna) est une ville italienne de la province de Ravenne en Émilie-Romagne. Elle est considérée comme la capitale mondiale de la mosaïque
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ravenne
Mon épouse, historienne de l’art, a tenu à me faire visiter Ravenne, qui est mondialement réputée pour ses monuments de style byzantin qui possèdent un ensemble incomparable de mosaïques du haut Moyen Âge.
La basilique Saint-Vital (en italien : Basilica di San Vitale), par exemple, est une basilique datant du vie siècle. C’est l’un des monuments les plus représentatifs de l’architecture et de l’art byzantin en Europe occidentale. Connue pour son ensemble de mosaïques du vie siècle, elle est inscrite, avec d’autres monuments de Ravenne, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Vital_de_Ravenne
On trouve une mosaïque du Divin Christ -Roi posant une main sur la tête de l’empereur byzantin et une autre main sur la tête du patriarche de Cosntantinople, ce qui nous fait revenir à notre sujet.
On peut lire également le Monarchia de Dante sur l’idèe d’un empire universle gouverné par un Monarque Chrétien : on peut penser que le rêve de Charles Quint s’inpirait de l’oeuvre de Dante
https://fr.wikipedia.org/wiki/De_Monarchia