Parution d’une biographie consacrée au roi Farouk d’Egypte, intitulée « Le roi Farouk, un destin foudroyé » par Caroline Kurhan, épouse d’un descendant du prince Halim Pacha (1831-1894), fils de Mehmet Ali, fondateur de la dynastie royale égyptienne contemporaine. Historienne, elle a vécu en Egypte où elle a dirigé le département patrimoine culturel de l’université Senghor d’Alexandrie. (Merci à Xavier)
« Le roi Farouk, un destin foudroyé », Caroline Kurhan, Editions Riveneuve, 2013
Claudia
24 avril 2013 @ 07:55
Mes parents qui ont vécu en Egypte quelque temps (dans les années 50) détestaient ce roi, que ma mère qualifiait de « répugnant », essentiellement parce qu’il menait une vie dissolue, le comble étant, à ses yeux, sa mort dans un casino ! je pense que sa vision était sans doute excessive, mais ce roi n’avait vraiment pas une bonne réputation.
Gérard
24 avril 2013 @ 15:45
Le roi Farouq n’est pas mort dans un casino mais à Rome au restaurant Île-de-France. Officiellement parce qu’il avait trop mangé. Il n’y eut pas d’autopsie. On a avancé qu’il aurait pu être empoisonné sur les ordres du colonel Nasser.
*gustave de montréal
24 avril 2013 @ 16:53
Il serait mort à table, au restaurant Ile-de-France à Rome, suite à un repas typiquement pantagruélique. La rumeur voudrait qu’il aurait peut-être été empoisonné.
Assim
25 avril 2013 @ 12:35
Ce sont ses ennemis politiques qui ont fait courir ces bruits. Feu Sa Majesté n’était pas un mauvais homme ni un despote contrairement à Nasser qui a massacré des gens. C’est d’ailleurs Nasser et sa clique qui a salit la réputation du Roi et de la famille royale après bien sur avoir essayé d’effacer toute trace de la royauté et de ce qu’elle a fait de positif (ils ont appelé ça le Nassérisme). C’est également lui qui faisait partie du coup d’état contre le Roi. Le Roi afin d’éviter un bain de sang a accepté d’abdiquer en faveur de son fils Ahmed Fouad II. Je ne dis pas que le roi était un homme parfait (je n’étais pas né à l’époque) mais d’après ce qu’on m’a dit ce n’était pas un homme aux mœurs dissolus… On ne peut pas lui reprocher d’avoir aimé les femmes !
philippe gain d'enquin
25 avril 2013 @ 17:49
Beau et juste plaidoyer!
Vassili
25 avril 2013 @ 16:52
Des parents qui vivaient en Alexandrie avant Nasser avaient un grand respect pour la famille royale egyptienne. Les potins etaient plutot anodynes et surtout sur sa vie sentimentale mais c’etait un bon regime, pour les Grecs au moins.
Caroline
24 avril 2013 @ 12:37
Le pauvre!De nos jours,il n’est toujours pas heureux,divorcé de sa femme d’origine alsacienne.Il vit en Suisse,il a une fille et deux fils pas encore mariés.
Régine
24 avril 2013 @ 13:32
Cette biographie ne concerne pas le roi Fouad mais son père le roi Farouk
flabemont8
24 avril 2013 @ 14:00
Une biographie sans doute fort intéressante, car on connaît mal le roi Farouk, n’ayant la plupart du temps que des photos où il est obèse et certainement malade. Il était fort beau dans sa jeunesse.Sait-on où il est inhumé ?
Caroline
24 avril 2013 @ 14:07
Chère Régine,que j’étais étourdie!Merci pour m’avoir corrigé!
Bonne journée!
Charlanges
24 avril 2013 @ 17:34
Il y a eu chez ce roi si beau dans sa jeunesse et dont les intentions initiales étaient bonnes mais qui fut bridé et humilié par les anglais une sorte de fuite en avant mais ses défauts ont beaucoup été montés en épingle par ses adversaires et je crois que l’on commence à avoir de lui une image plus contrastée et sans doute plus juste.
Depuis la chute de la monarchie, il y a 60 ans, la démocratie a plutôt régressé en Egypte.
Mehmet Ali
24 avril 2013 @ 17:40
Sa Majesté le Roi Fouad II d’Egypte, qui régna à peine une année sur ce pays alors qu’il n’était qu’un bébé, vit très dignement en Suisse, entouré des souvenirs historiques de sa dynastie qu’il s’attache à conserver. Le souverain ne fut pas épargné par les épreuves ces dernières années, père de trois enfants, après de sérieux soucis de santé et un divorce mouvementé dont il a beaucoup souffert, eu égard à l’attitude pour le moins irresponsable voire indigne de son ex-épouse, les tribunaux ont finalement reconnu les torts de l’ex-reine Fadila qui vit désormais placée sous tutelle. Le Roi, qui a fêté avec éclat ses 60 ans en 2012 entouré de plusieurs membres du Gotha européen (archiducs d’Autriche, princes de Liechtenstein, princesses de Savoie..au Lausanne Palace Hôtel de Lausanne), mène une existence paisible et sereine, après avoir retrouvé la santé grâce à un entourage solide et bienveillant, le souverain a également recouvré l’affection de ses trois enfants qu’il voit, soutient et reçoit régulièrement dans sa propriété des bords du lac Léman et ceci pour sa plus grande joie. Doté d’une nature quelque peu réservée au premier abord, le Roi Fouad II est, en vérité, une personnalité remarquable, doté d’une grande sensibilité, d’une connaissance et d’une culture surprenantes dans bon nombre de domaines, côtoyant ou ayant connu de nombreux chefs d’Etat, sa réflexion comme son récit ne sont jamais inintéressants, doué de l’affabilité qui fait les grands de ce monde, le Roi met naturellement à l’aise chacun de ses interlocuteurs. Homme de son temps, tourné vers l’avenir, sans oublier les enseignements du passé, avec un grand recul sur l’existence et le cours du monde, le Roi a un grand sens de la famille et il a pleinement conscience de son rôle de chef de la dynastie royale égyptienne, d’un naturel généreux, il ne manque jamais de s’enquérir des membres de sa famille qui lui sont chers. Très concerné par la situation préoccupante que vit l’Egypte actuellement, à l’occasion d’un récent séjour à Paris, le Roi a répondu au Figaro dans une interview récente parue vendredi 19 avril 2013 : http://nosnondits.wordpress.com/2013/04/19/fouad-ii-degypte-on-ne-gouverne-pas-une-nation-a-coups-de-fatwas/
Dasn un futur proche, la plus grande joie de Sa Majesté sera, le mariage de ses enfants, avec en perspective la naissance d’un héritier qui lui permettra de cultiver l’art d’être grand-père !
Gageons que l’avenir, plein de promesses, exaucera ses voeux !
GOHARY Nabil
25 juin 2013 @ 21:19
Monsieur,
Concernant l’interview dont vous avez cité,malheureusement les choses ne sont pas si simple. les frères musulmans sont là pour servir un dessin américain et qui bénéficient en outre d’une grande sympathie populaire, majoritaire de sur crois. Ces gens sont prêt à mourir pour leurs conviction!
Je ne vois pas d’issue à cette situation qui règne en Egypte car en face personne ne veut se sacrifier ,même pour une cause juste telle que la monarchie. C’était une belle époque que celle de la monarchie mais elle est belle et bien révolue.
Signé:Un monarchiste qui voulait se battre!
Francine du Canada
24 avril 2013 @ 19:44
Quelques soient les qualifications de l’historienne (Caroline Kurhan), je ne suis pas vraiment intéressée par l’histoire du roi Farouk; il y a si peu à dire sinon qu’il est devenu roi à l’âge de 16 ans et qu’il a régné pendant 16 ans avant d’abdiquer en faveur de son fils Fouad II (qui n’était qu’un bébé de quelques mois). Ce dernier a régné pendant moins d’un an sous la régence du prince Mohammed Abdel Moneim jusqu’à la proclamation de la République arabe d’Egypte le 18 juin 1953. On a reproché au roi Farouk son style de vie fastueux, particulièrement durant la seconde guerre mondiale.
Bien sûr, il y eu la guerre israélo-arabe en 1948 et le coup d’état militaire qui a mené à la proclamation de la République en 1953. Il est mort en exil (en Italie) à l’âge de 45 ans.
Palatine
26 avril 2013 @ 10:25
Je ne peux plus accepter qu’on dise du mal d’un homme qui avait sans doute ses defauts, mais sous le règne duquel les musulmans, chrétiens et juifs vivaient en harmonie et où l’islam n’était pas encore déclarée religion d’état.
Tous ces chrétiens et juifs, chassés d’un pays où ils étaient nés, signeraient des deux mains pour retrouver la vie d’autrefois, même avec le roi Farouk.
Charlanges
28 avril 2013 @ 13:44
Palatine, comme vous faîtes bien de rappeler cela ! L’Egypte d’alors se modernisait et s’ouvrait à tous. On constate les résultats du changement !
Zeugma
26 avril 2013 @ 19:57
L’Egypte traverse des moments très difficiles.
Nous sommes nombreux à avoir la nostalgie de l’Egypte d’avant, quand Alexandrie était une ville cosmopolite où cohabitaient harmonieusement de très nombreuses communautés : les Grecs, bien sûr, les Italiens et d’autres (je pense à la communauté Juive.)
Il y avait de la misère, bien sûr, mais celle qui règne aujourd’hui – surtout dans le delta – est certainement pire.
Le roi Farouk n’a pas toujours pris de bonnes décisions ; la plus contestable étant probablement celle d’attaquer le jeune Etat Israël tout juste reconnu par les Nations-Unies. Cela ne lui a guère porté chance.
Le défunt roi a été enterré au Caire, je crois, dans le mausolée royal, avec l’autorisation de Anouar El Sadate, si j’ai bonne mémoire.
J’avais rencontré le roi Fouad – son fils – à un dîner chez un ambassadeur à Paris, il y a de très nombreuses années et demandé à une dame, qui était à ma table, qui était donc cet homme dont le visage me disait quelque chose.
Elle m’avait répondu : « c’est le roi d’Egypte … c’est mon mari. » Je n’en suis pas encore revenu.
J’avais eu ensuite avec le roi en exil une banale conversation mondaine sans substance. C’est un homme d’une courtoisie extrême et parfaitement francophone.
Bonne chance au Peuple Egyptien.
Gérard
28 avril 2013 @ 21:35
Très justes réflexions, l’Égypte était un pays assez libre du temps des rois et l’on y vivait en bonne intelligence. Puis il y eut les dictatures de Nasser, de Moubarak, après l’assassinat du courageux Sadate et maintenant les espoirs déçus d’un printemps.
Michèle Juret
23 août 2019 @ 23:39
Il est un peu tard pour laisser ce commentaire mais peut-être attirera t-il l’attention sur un aspect méconnu de cette personnalité que fut le roi Farouk. En effet, il se trouve que je suis responsable des archives d’Etienne Drioton, l’éminent égyptologue qui fut Directeur du Service des Antiquités d’Egypte, au Caire durant le règne de Farouk Ier. Le souverain était très attaché au passé de son Pays. Il s’intéressait de très près à l’avancée des chantiers de fouilles, les finançaient même parfois sur ses deniers personnels lorsque le Service des Antiquités manquait de moyens. Collectionneur mais aussi mécène, il n’hésitait pas à enrichir les collections du Musée du Caire. Ceci est largement évoqué dans la biographie du savant dont je suis l’auteure