Spontanée et joyeuse, la jeune Allemande va bientôt faire entendre une voix dissidente dans le saint des saints, le clan très fermé du Grand Roi. La princesse sans façons déplaît souvent, mais elle ravit aussi son beau-frère par sa franchise et, pendant cinq décennies, s’établit entre eux un dialogue critique.
À travers cette relation originale et méconnue, l’auteur nous entraîne dans une Atlantide engloutie : Versailles à son apogée, tout de hiérarchies sacralisées, de rites complexes et de valeurs souvent aux antipodes des nôtres.
Ce portrait en creux du Roi-Soleil révèle aussi quelques attributs du pouvoir politique et social, à l’évidence plus intemporels.
D’une plume légère et élégante, l’auteur raconte à travers cette curieuse complicité l’envers du Grand Siècle et les coulisses d’un monde disparu.
« L’envers du Grand Siècle. Madame Palatine, le défi au Roi Soleil », Thierry Sarmant, Flammarion, 2024, 352 p.
SISSI
11 mars 2024 @ 01:18
Lisez ces lettres. Elles m’accompagnent depuis des décennies. Tout est dedans.
Val
11 mars 2024 @ 08:58
Sissi,
Moi également, elle a fait sur Fontainebleau une lettre à sa chère cousine très haute en couleur ….
Cette femme était incroyable d’intelligence j’aurais tellement aimer la connaître dommage née trop tard comme d’habitude…
SISSI
11 mars 2024 @ 01:18
Ses lettres
marie. françois
11 mars 2024 @ 09:15
Le livre est sans interet.et n’apporte rien apres la magnifique biographie de Dirk van der Cruysse.
Elisabeth-Louise
11 mars 2024 @ 13:26
En effet, je n’ai pas eu le temps de lire cette biographie, mais je recommande Dirk van der Cruysse, excellent connaisseur de cette remarquable Princesse, l’une de mes figures historiques préférées…!
Passiflore
11 mars 2024 @ 09:35
La Palatine écrit, de Fontainebleau, le 22 octobre 1701 :
« Hier soir le roi m’a permis de me rendre après le souper auprès de S.M. dans son cabinet. S.M. a été très grâcieuse pour moi, me parla et m’offrit des oranges, des limons et des citrons. Cela fit bien des jalouses : Mme d’Orléans et Mme la duchesse faisaient des drôles de figures et étaient tellement furieuses de me voir dans le cabinet qu’elles faillirent en éclater ; elles étaient incapables de se contenir pas plus que la duchesse de Bourgogne. Celle-ci essayait continuellement d’insinuer au roi qu’il me congédiât, mais je la regardais fixement et l’embarrassais. Finalement je m’en allais par discrétion, car je craignais qu’elles n’ennuyassent le roi avec leur jalousie. »
Kalistéa
11 mars 2024 @ 09:54
Voilà un nouveau livre qui va plaire à notre cher Roby .
Robespierre
11 mars 2024 @ 22:20
La princesse avait comme moi son franc parler, toutefois ce livre ne m’intéresse pas. J’ai lu celui de Dirk van der Cruysse (il y a longtemps) qui est excellent.
Jean Pierre
11 mars 2024 @ 10:23
Les lettres de la Palatine, ses rapports avec Louis XIV, avec son fils, avec la cour n’évoquent pas, à mon avis, un quelconque envers du Grand Siècle.
Passiflore
11 mars 2024 @ 11:40
Autre lettre de la Palatine écrite à Versailles, le 4 décembre 1695
« Avant-hier au soir, il y a eu à Marly une dispute horrible qui m’a fait rire de bon coeur. La grande princesse de Conti avait fait des reproches à Mme de Chartres et à Mme la duchesse de ce qu’elles s’enivrent ; elle les a appelées des sacs à vin. Là-dessus les autres l’ont appelée, elle, sac à ordures. Voilà des disputes princières. On dit que M. le dauphin les a réconciliées… »
Carolibri
11 mars 2024 @ 11:47
Ce livre permet une autre approche, moins purement biographique, et qui permet de se plonger dans l’atmosphère de l’époque, cet auteur est très sérieux et facile à lire, je recommande aussi son ouvrage sur le régent et son temps paru récemment, bien illustré et intéressant.
Elisabeth-Louise
11 mars 2024 @ 13:28
Carolibri, merci de votre conseil, je vais voir à l’acheter, dans ce cas…
Leonor
11 mars 2024 @ 14:08
Probablement intéressant, Th. Sarmant étant quelqu’un de sérieux.
Cependant, les lettres de la Palatine valent par elles-mêmes : un régal.
Mayg
11 mars 2024 @ 14:43
La princesse Palatine est un personnage fort intéressant.
Caroline
11 mars 2024 @ 22:05
Carolibri,
Merci pour votre critique positive !
Robespierre
11 mars 2024 @ 22:26
Elle m’a appris l’expression « vieille ripopée », terme charmant qu’elle réservait à sa vieille ennemie Madame de Maintenon. Qui savait qu’elle était traitée de vieille ripopée, car le courrier de la Palatine était lu dans les cabinets noirs.
Vous ne trouverez pas ce mot dans le Larousse mais dans le Quillet en trois volumes.
Pascale
12 mars 2024 @ 12:37
Je garde l’expression dans un coin de ma mémoire. Cela peut servir un jour.
Je précise qu’elle était une princesse allemande, d’où sans doute son humour direct et à l’emporte-pièce. Elle a grandi dans le château de Heidelberg, d’abord détruit pendant la guerre de 30 ans,. Les ruines sont parties ensuite 2 fois en fumée à cause de la foudre. Il reste néanmoins encore des ruines imposantes et très romantiques qui dominent la ville. Quant à la princesse, obligée d’épouser Monsieur, frère du roi, qui avait d’autres intérêts, on comprend qu’elle ait survécu à la cour grâce à son humour et son amour de l’écriture.
Robespierre
12 mars 2024 @ 17:53
Il y avait entre elle et son mari une réelle amitié, c’est pour cela, que malgré les petits amis de Monsieur leur mariage fonctionna. Le mari n’avait pas pour sa seconde femme l’animosité qu’il avait pour la première.
Elle avait un avis sur le veuvage. Elle disait qu’elle ne comprenait pas que des veuves veuillent se remarier, « sauf quand elles manquent de pain ».
Elle vécut aussi sereine dans son veuvage que dans son mariage, et s’entendait bien avec ses enfants. Elle est l’arrière-grand-mère de Marie-Antoinette puisque la fille de la Palatine épousa le duc de Lorraine. Dont le fils épousa Marie-Thérèse d’Autriche. Je rappelle le fait, parce que ces deux femmes sont si dissemblables.
Elle souffrit tout de même pendant son mariage des médisances des courtisans , et croyait (sans doute à juste titre) qu’on voulait la brouiller avec le Roi son beau-frère. Des historiens disent que la Palatine était inconsciemment amoureuse de Louis XIV. Je n’irai pas jusque là. Elle voulait être en bons termes, selon moi.
Carolibri
12 mars 2024 @ 14:41
J’ai lu aussi le van der Cruysse et les lettres, mais cet ouvrage est un très bon complément qui permet de la retrouver un peu autrement.
H
9 mai 2024 @ 15:47
Excellent ouvrage. Approche très originale et vivante du Grand siècle, avec des clés de lecture données par l’auteur pour mieux comprendre le XVIIe avec nos yeux et mentalités du XXIe siècle. Très intéressant !! Merci pour ce signalement !