Bertrand Meyer-Stabley nous fait revivre la mode de l’époque de la reine Marie Antoinette à nos jours sous le prisme de 12 femmes qui ont façonné l’histoire et l’évolution de la mode féminine : Rose Bertin (couturière de la reine Marie Antoinette), Jeanne Paquin, Jeanne Lanvin, Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Els Schiaparelli, Nina Ricci, madame Grès, Carven, Sonia Rykiel, Vivienne Westwood et Miuccia Prada.
Pour chacune d’entre elles, Bertrand Meyer-Stabley nous plonge dans son histoire la plus intime : de leur enfance à leur gloire et renommée internationale, parfois aussi à leur fin de vie difficile lorsque la maison de couture qu’elles avaient créée, façonnée, est rachetée ou ne parvient pas malgré leur génie et leur talent à faire face aux rudesses du monde économique moderne. C’est notamment le cas de Madame Grès, si célèbre pour ses drapés et qui compta parmi ses plus fidèles clientes Gersende de Sabran, duchesse d’Orléans. Bertrand Meyer-Stabley décrit avec beaucoup d’émotion la dernière crétaion de Madame Grès pour l’actrice Audrey Hepburn.
Un ouvrage qui nous dépeint des femmes passionnées, engagées, des pionnières de leur temps. Des femmes qui ont marqué à jamais leur époque et l’Histoire. De Rose Bertin à Miuccia Prada, un même fil conducteur qui nous plonge dans le monde de la mode, de la Haute couture, un monde qui a toujours tant fasciné.
« Les 12 couturières qui ont changé l’Histoire », Bertrand Meyer-Stabley, Editions Pygmalion, 2013, 426 p.
Valeska
15 avril 2013 @ 08:08
Un livre qui doit être passionnant,le flash-back dans l’Histoire surtout doit y avoir une belle part…
…Et qui nous rappelle par sa couverture combien Gagrielle dite »Coco »Chanel,dans sa jeunesse,avait été belle…avant de devenir,sur ses vieux jours,si sèche et si dure…Monsieur Lagerfeld prendrait-il exemple jusqu’au caractère de Mademoiselle Chanel?? ;)
Mélusine
15 avril 2013 @ 14:32
Chère Valeska, vous avez raison, Coco Chanel avait un caractère ambigu, se montrant tantôt âpre, tantôt généreuse, ce que les livres d’Edmonde Charles Roux : « l’irrégulière » et « le temps Chanel » restituent bien. Si vous ne les avez déjà lus, n’hésitez pas à les ajouter aux « 12 couturières qui ont changé l’histoire », de fil en aiguille.
Valeska
16 avril 2013 @ 08:58
Merci si chère Mélusine…Tellement contente de pouvoir à nouveau échanger avec vous!! :)
Oui,Gabrielle était d’un naturel partagé entre l’ambition démesurée et glacée,un caractère implacable,hautain et ironique,pas forcément sympathique,mais aussi d’une humanité certaine(exemple,ses expos-bijoux au profit des femmes en difficultés,à une époque où ces cas malheureux,du fait de leur moralité »contestée »-mère célibataires,ect…- aux yeux des bien-pensants,n’étaient guère pris en compte…)
Vous avez tout résumé par le mot »ambigu »,Amie…De Coco,on pouvait s’attendre au meilleur comme au pire…Son talent d’artiste et de femme d’affaire accomplie sont les côtés les plus connus de sa personne,mais le caractère de l’individu Coco Chanel ne peut laisser personne indifférent…Dans un sens,comme dans l’autre… ;)Un esprit libre,bien en avance sur son temps!
Très amicalement à notre bonne fée qui nous a beaucoup manquée!(Enfin,à moi en tout cas ;))!
Mélusine
16 avril 2013 @ 20:40
Chère Valexquise (votre dernier paragraphe me touche et prouve que vous méritez bien le surnom dont je vous gratifie volontiers) je suis une inconditionnelle de Chanel pour deux raisons : son immense talent (je pardonne tout à ceux qui en sont pourvus) et son enfance tragique. Orpheline de mère très jeune, puis abandonnée ainsi que ses deux soeurs et ses deux frères par un père colporteur et coureur de jupons. Recueillies toutes les trois par une tante dévouée, puis envoyées dans l’orphelinat d’Aubazine où elle passeront plusieurs années, les deux frères à l’Assistance Publique, puis dans une ferme. Que misère et chagrins pendant son enfance et son adolescence ! Elle ne parlera d’ailleurs jamais à personne de cette période, préférant s’inventer différents passés. Ce qui en dit long sur les traumatismes subis. Le reste de son existence ne sera que batailles pour gagner et préserver son indépendance.
Un grand destin, quoi que souvent pathétique.
On peut cependant dire que la courageuse Gabrielle n’a peut-être pas « gagné » sa vie, puisqu’elle n’a eu ni le mariage, ni la maternité qu’elle désirait, mais elle a forcé le destin et bâti sa légende, ce qui n’est pas négligeable. Pour le reste…
Valeska
17 avril 2013 @ 08:56
Ma Mie Mélusine,
Un grand merci pour ce résumé parfait et exact des grandes lignes de l’enfance de Gabrielle,que,sans doute,beaucoup ignoraient…
Oui,quand on souffre pendant ses jeunes années,on en devient plus âpre,plus batailleur,plus ambitieux…Ou complètement vaincu,selon le caractère(comme le chante Ferrat, »Nul ne guérit de son enfance »…)
Perdre notre vie à la gagner,c’est notre lot à tous…Coco a réussi,au sens que l’on entend socialement,et brillamment,mais la vraie réussite,selon moi,c’est d’être heureuse…Tout simplement.Pas la peine d’émettre des voeux cortiqués et échevelés,tout se résume à cela:Quand on est heureux,c’est que la réussite est là…Et Coco,la petite Gabrielle devenue la grande Coco,ne semblait hélas guère heureuse…Comme vous le dites si justement,chère Fée,pour le reste……
Très et plus qu’amicalement à vous.
Palatine
17 avril 2013 @ 22:18
pour étayer vos propos ,Valeska, je citerais madame de Stael : « la gloire est le deuil éclatant du bonheur »
Valeska
18 avril 2013 @ 09:55
Gloire et Bonheur,incompatibles,si chère Palatine??
Alors,quel désastre pour nos têtes couronnées,surtout les bien-aimées! :(
En toute amitié à vous.
Nathetvoila
15 avril 2013 @ 08:36
Jeanne LanVin sans doute avez-vous voulu écrire Régine ? Merci pour cette référence de livre qui a l’aire passionnant !
Nathetvoila
15 avril 2013 @ 08:38
Qui a l’air, bien sur !! Mon clavier de ma tablette me joue aussi des tours…
bianca
15 avril 2013 @ 11:11
Admirative du génie de ces grandes dames en matière de couture, je vais me procurer cet ouvrage. J’ai lu il y a des années, écrit par d’Edmonde Charleroux celui consacré à Gabrielle Chanel sous le titre « l’Irrégulière ».
J’ai beaucoup apprécié. Bonne semaine à tous.
Mélusine
15 avril 2013 @ 14:07
Chère bianca, je partage votre avis sur l’excellent livre « l’Irrégulière ».
Je vous recommande la lecture du « Temps Chanel » également d’Edmonde Charles Roux. La documentation et les photographies y sont abondantes. Livre magnifique.
bianca
21 avril 2013 @ 16:53
Chère Mélusine,
Tout d’abord je suis ravie de vous retrouver et vous remercie vivement de me recommander la lecture du « Temps Chanel » et de « Majesté » que vous citez quelques messages plus loin.
D’agréables et instructifs moments en perspective…Je vous souhaite une belle semaine à venir ! bianca
bianca
15 avril 2013 @ 11:19
Admirative du génie de ces grandes dames de la haute couture je vais me procurer cet ouvrage sans doute très intéressant. J’ai lu il y a un certain nombre d’années le livre consacré à Gabrielle Chanel sous le titre « L’irrégulière » dont l’auteur est Edmonde Charles-Roux.
Je l’ai apprécié. Bonne semaine à tous !
flabemont8
15 avril 2013 @ 12:27
Fascination, vous employez le terme juste..Nous connaissons mieux certaines de ces grandes couturières, mais chacune a marqué son époque, au-delà des personnes qu’elles habillaient . Merci à vous de nous signaler ce bel ouvrage .
guizmo
15 avril 2013 @ 13:58
Un livre qui doit être passionnant. Merci Régine de nous le signaler
Mélusine
15 avril 2013 @ 14:14
Un éclairage différent sur le monde féérique et complexe de la haute couture. J’ai beaucoup aimé le « Majesté » de Bertrand Meyer-Stabley, je lui fais donc confiance pour ce nouvel ouvrage.
Sophie
15 avril 2013 @ 15:35
Le sujet paraît en effet très intéressant. J’ai déjà lu plusieurs livres de Bertrand Meyer-Stabley. J’avais beaucoup apprécié son livre « Majesté » ainsi que sa biographie sur la princesse Soraya il y a quelques années déjà.
Pour en revenir à Madame Grès, je me souviens qu’à son décès, la duchesse d’Orléans l’avait évoquée dans les colonnes de Point de Vue. Ses drapés sont restés inimitables.
bianca
21 avril 2013 @ 16:57
Je suis aussi admirative que vous des drapés de Madame Grès…Elle était la créatrice de la robe de mariée de la romancière Madeleine Chapsal dont elle était la marraine.
Anais
15 avril 2013 @ 15:39
Merci Régine pour cette annonce de livre. J’aime beaucoup les biographies de Bertrand Meyer. Je ne manquerai pas de lire ce nouvel ouvrage.
Danielle
15 avril 2013 @ 20:56
Quel beau livre !!
Cosmo
16 avril 2013 @ 10:19
Il serait plus juste de dire qui ont changé l’histoire de la mode que « L’Histoire ».
Les créateurs, s’ils influent sur les arts et la vie quotidienne, changent rarement le cours de l’Histoire du monde.
Francine du Canada
18 avril 2013 @ 08:49
Les créateurs ne changent peut-être pas « l’histoire » proprement dite mais… ils changent les moeurs; je pense aux Beatles et à Elvis Presley et… à bien d’autres…
Amitiés du Canada, cher Cosmo, FdC
Caroline
16 avril 2013 @ 14:52
Ce beau livre plairait aux passionnées de l’histoire de la mode!
Coco Chanel ou Mademoiselle était une grande fumeuse!
Nul n’ignore sa célèbre boutade ‘Montrer les cuisses,oui,mais les genoux,jamais!Loool,pas facile de ne pas avoir les genoux cagneux!!!