Livre « Les Français contre l’absolutisme » dont voici le résumé : « Au début des années 1740, Louis XV, dit le Bien-Aimé, est dans la force de l’âge, mais la France s’impatiente. Quand l’arrière-petit-fils du roi Soleil se décidera-t-il donc à assumer son « métier de roi » ? à quitter les bras de ses maîtresses ? à s’émanciper de la tutelle d’un ancien précepteur qui approche des quatre-vingt-dix ans ?
En quelques mois, l’image du roi, père et nourricier, se lézarde et le désamour s’installe. De « mauvais bruits » courent, que la police peine à faire taire. Les marques d’irrespect, les contestations et les actes de rébellion se multiplient jusqu’à la fin de son règne. Dans une France des Lumières en effervescence, Louis XVI hérite de ce premier échec au roi. Ses ministres se tournent vers l’opinion publique. Il ne faut plus seulement la contrôler, mais la séduire et s’en faire une alliée.
Pari risqué, car il ne sera plus possible ensuite de lui imposer le silence. Comme l’écrit Diderot, une génération avant 1789, « une révolution dans les esprits » est à l’œuvre, qui transforme insensiblement le sujet en citoyen.
Une partie de cet ouvrage reprend des chapitres parus dans La France des Lumières, 1715-1789, Belin, 2011, collection « Histoire de France », sous la direction de Joël Cornette. »
« Les Français contre l’absolutisme », Pierre-Yves Beaurepaire, Belin, 2015, 336 p
jul
22 décembre 2015 @ 07:05
Ouvrage très intéressant qui rappelle que la monarchie en France ne peut s’appuyer que sur des fondements solides
La religion chrétienne. La France (tout d’abord le bassin parisien) est la première Nation à connaître une déchristianisation et à revenir aux philosophies des forces de la nature et de l’esprit.
Le gouvernement personnel du roi qui ne doit pas remettre sa puissance entre les mains de personnes ou classes non élues. Les Français n’aiment pas trop les rois et les présidents »fainéants » mais plutôt les capitaines qui gardent le cap des principes, de l’intérêt de la France (c’est à dire l’intérêt des Français) avant tout intérêt privé.
La restauration n’est donc pas pour demain.
Zorro
22 décembre 2015 @ 12:08
Je n’ai pas lu ce livre. Je ne sais pas ce qu’il contient. Mais, en tant qu’historien, j’aime toujours voir où l’auteur se situe et voir quel est son prisme de vue. En principe, l’historien cherche à établir les faits de manière scientifique en se basant sur une méthodologie rigoureuse (notamment bibliographie critique, critique des sources, etc.) et à comprendre, pas à juger. L’historien ne juge pas les faits, il juge et critique les sources et/ou la méthodologie employées par ceux qui écrivent l’histoire.
En ce qui concerne les travaux historiques français sur la Révolution française, il faut bien admettre que les ouvrages qui établissent les faits de manière objective et délestés de tous les mythes révolutionnaires, républicains et laïcards sont assez rares. Il y a encore beaucoup de travail pour les historiens dans ce domaine.
En effet, la révolution française est LE sujet sensible par excellence. C’est l’axiome qui détermine toute la pensée et la politique française depuis plus de 220 ans. Les hommes politiques français se réfèrent constamment à la révolution française ou aux Lumières (ex. : Jean-Luc Mélanchon). Si je reprends le bouquin de Vincent Peillon, « la Révolution française n’est pas terminée ». Tous ces hommes politiques ont un point commun : ils sont tous francs-maçons (comme quasi tous les hommes politiques français d’ailleurs et toutes tendances confondues !), tiens, comme par hasard, tout comme l’auteur de ce livre ! Enfin, je suppose car il suffit de lire sa bibliographie pour constater que les ¾ de ses livres concernent l’histoire de la franc-maçonnerie. Je sais que pour avoir accès aux sources et aux archives de la Franc-maçonnerie conservées aux Archives Nationales de Paris (qui sont en principe consultables par tout le monde), il faut montrer patte-blanche (témoignage de l’historienne française Marion Sigaut, je cite mes sources), donc je déduis en tout cas qu’il est au minimum proche de la franc-maçonnerie.
En tout cas, il faut saluer cet historien de révéler que la Franc-maçonnerie a une donne importante dans le déclenchement de la Révolution française. L’ennemi de la franc-maçonnerie, c’est l’Eglise catholique et la royauté d’Ancien régime (le roi de France étant considéré pendant tout l’Ancien Régime comme le « lieutenant du Christ » depuis le baptême de Clovis). Donc en général pour la franc-maçonnerie, la France a commencé en 1789. Avant, en gros, c’était le règne des abus et que ce régime de terreur et de l’arbitraire était verrouillé par la superstition religieuse et que les Lumières (et le retour des « philosophes des forces de la nature et de l’esprit » pour vous citer) ont été une saine opposition à toute cette horreur. Je grossi le trait, mais il y a de ça.
Je vous le dis tout de suite, je suis historien belge et je connais assez bien l’histoire du XVIIIe siècle européen et particulièrement l’histoire économique du Nord de la France et des Pays-Bas autrichiens sous l’Ancien Régime. Tout ce que l’on dit sur l’Ancien régime et la Révolution est largement fantasmé. Les gens vivaient correctement sous l’Ancien Régime, les gens savaient lire et compter, ils avaient à manger (police du grain régulait le marché du blé au grand dam des capitalistes). L’Ancien Régime était un garant du bien commun ou chacun des trois ordres avait un rôle. A titre d’exemple, l’Eglise s’occupait entre autre de l’enseignement et du Registre de la population (état civil, etc.). Tous les enfants de France pouvaient aller à l’école (l’école n’était pas obligatoire mais il était obligatoire que l’Eglise mette à disposition des enfants des écoles partout dans le royaume).
Pour conclure, voici ce qu’écrit Peillon dans son bouquin, la Révolution française n’est pas terminée :
« (…) l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Eglise, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. La société républicaine et laïque n’a pas d’autre choix que de « s’enseigner elle-même » (Quinet) d’être un recommencement perpétuel de la République en chaque républicain, un engendrement continu de chaque citoyen en chaque enfant, une révolution pacifique mais permanente »
Je ne sais pas vous, mais moi, ça me glace le sang. Ça me rappelle une phrase que n’aurait semble-t-il pas dite une députée socialiste française : « Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents, ils appartiennent à l’Etat. »
Zorro
22 décembre 2015 @ 12:27
Attention, je ne critique pas l’ouvrage ni cet auteur (vu que je ne l’ai pas lu). Je dis simplement que, si vous lisez ce livre, attention de garder votre esprit critique en éveil, comme tout ouvrage (y compris mes commentaires d’ailleurs).
Je ne dis pas que sous l’Ancien Régime tout baignait. Non, effectivement on voit depuis 1750 que la machine s’enraye. Il y a plusieurs causes : la montée en puissance du Jansénisme, la suppression progressive de la police du grain (la montée du prix du pain), des histoires de disparition d’enfants à Paris et de réseaux pédo-criminels (oui à l’époque aussi !) etc.,
Et c’est vrai que le roi Louis XV a été incapable de remettre de l’ordre dans son royaume (et c’est mon interprétation, la Pompadour et les Lumières ne l’ont pas aidé dans ce sens). Louis XVI a hérité de la patate chaude et a fini par payer les pots cassé de son grand-père. Comme le dit très bien l’auteur (mais sur ce coup là, c’est très consensuel. Tout le monde est d’accord)
Cosmo
22 décembre 2015 @ 22:55
Zorro,
Je partage une très grande partie de votre analyse mais êtes-vous sur que sous l’Ancien Régime l’Eglise et la Monarchie étaient des ennemis pour les Frans-Maçons ? Ne croyez-vous pas que l’anticléricalisme et l' »antimonarchisme » ne sont pas plutôt un produit du XIXe siècle lié au développement du Grand Orient ?
Cette obédience a connu son développement sous la IIIème République balbutiante et a fleuri depuis sous les autres républiques.
Mélanchon a déclaré que la France était né en 1789. Cela seeul suffit à disqualifier le personnage, sans aller même chercher son programme politique ubuesque.
Quant à Vincent Peillon, je pense que nous partageons, comme pour Mélanchon, la même opinion.
Les tricoteuses sont encore à l’oeuvre, hélas.
Cordialement
Cosmo
Zorro
23 décembre 2015 @ 11:07
Cosmo,
Oui selon moi, la franc-maçonnerie est viscéralement anticatholique depuis toujours. C’est dans ces gênes. La Maçonnerie s’est implantée officiellement en France vers 1728. Le premier Grand Maître de la Grande Loge de France était le duc de Wharton qui avait été « formé » à Londres.
De là à dire que la Perfide Albion était très mal intentionnée à l’égard de la monarchie française et de l’Eglise catholique, il y a un pas que je franchis allégrement (mais je ne peux rien prouver ni avancer, je ne me suis pas penché sur le sujet plus avant). Mon impression, c’est ça.
Quand même j’ai quelques informations, des hypothèses qui se tiennent et auxquelles je souscris. Si il y en a qui ont d’autres arguments, je suis tout disposé à changer mon opinion.
Pourquoi Londres comme origine probable de la franc-maçonnerie ? Il faut savoir que la « City de Londres » (un Etat dans l’Etat encore actuellement) est depuis le 17e siècle le centre mondial de la finance juive. En effet, les juifs séfarades bannis de la péninsule ibérique qui s’étaient réfugiés dans un premier temps aux Pays-Bas, puis se sont établis en Angleterre dès Cromwell et plus encore lorsque Guillaume III d’Orange (prince protestant) a épousé la reine Marie II Stuart, fille du destitué roi catholique Jacques II d’Angleterre.
La Maçonnerie a émergé dans ce contexte anticatholique britannique où il y avait conjonction à la fois du protestantisme (anglicanisme), de la finance internationale et du messianisme juif. Certaines sphères « complotistes » parlent d’ailleurs encore aujourd’hui de complot « judéo-maçonnique ». Ça vient de là. Le centre de tout étant la City de Londres, comme par hasard le centre mondial de la finance actuellement (à méditer !)
Donc, la Franc-maçonnerie anglaise s’est implantée en France dès 1728 et dans les plus hautes sphères de l’Etat. Rappelons quand même que Louis-Philippe d’Orléans (1747-1793), duc de Chartres, puis duc d’Orléans, avant de se faire appelé Philippe Égalité après 1792, avait été Grand-Maître de la Grande Loge de France (puis Grand Orient de France) dès 1773. Il l’a quitée par après ou juste avant la Révolution. Toujours est-il qu’il a vôté l’exécution de son cousin le roi Louis XVI en 1792 ! Lui-même mourra à son tours sur l’échaffaud (et ce n’est que justice) en 1793.
Je ne connais pas tous les détails ni si tous ce que je dis ce coordonne comme je l’ai présenté. Ce sont des pistes de réflexion à creuser en tout cas.
Cosmo
23 décembre 2015 @ 14:07
Zorro,
La notion de complot judéo-maçonnique date plutôt de la fin du XIXe, siècle, au moment de la montée en puissance de l’extrême-droite nationaliste, quand on a cherché des boucs-émissaires en réponse aux problèmes rencontrés essentiellement en France et à Vienne.
Que pensez-vous du « Protocole des Sages de Sion » ?
Je ne suis pas un ardent partisan de la franc-maçonnerie, loin de là. Mais je crois que les différents épisodes de l’Histoire de l’Europe sont plus dus à l’enchaînement de faits malheureux qu’à la volonté des hommes. Ce n’est pas parce qu’il avait été franc-maçon que Philippe Egalité a voté la mort de son cousin, c’est parce qu’il était lâche et veule.
Cosmo
Francine du Canada
24 décembre 2015 @ 00:13
Donnez suite Zorro et Cosmo car c’est très intéressant, vraiment. FdC
Zorro
24 décembre 2015 @ 12:55
Je ne suis pas de la même opinion que vous concernant l’origine du mot judéo maçonnique. Comme toute organisation, il faut du temps pour se mettre en place. Ainsi, même si la notion a été rendue publique à la fin du 19e siècle, la maçonnerie (son réseau d’influence et ses objectifs) s’est mise en place dès Cromwell.
Quant au Protocole des Sages de Sion, je ne sais pas. Je n’ai jamais vu ce document et je ne sais pas même s’il existe. En tant qu’historien, je ne peux pas me prononcer à ce sujet. On rentre dans ce que l’on appelle la sphère complotiste. Mon impression est que c’est tout à fait possible que la première guerre mondiale a été provoquée « artificiellement » dans le but de détruire la Sainte Russie tsariste. Dès lors, peut-être y a-t-il un plan, un texte fondateur pour la mise en place du nouvel ordre mondial via 3 guerres mondiales et 3 crises sociales majeures ?
Force est de constater que le nouvel ordre mondial devient chaque jour d’avantage une réalité et que la 3eme guerre mondiale n’est peut-être pas un fantasme. Tous les ingrédients d’une crise sont là : crise ukrainienne, crise syrienne, tensions U.S.A/Europe >< Chine/Russie, effondrement probable du dollar face à la montée en puissance dans les échanges internationaux du rouble et du yuan, etc.
Damas, le nouveau Sarajevo ?
Cosmo
25 décembre 2015 @ 01:29
Antoine,
Le « Protocole des Sages de Sion » est un faux présenté comme un programme établi par les Juifs et les Francs-Maçons pour dominer le monde. Il a servi à développer l’antisémitisme dans la Russie de Nicolas II qui n’avait pas besoin d’être vraiment poussée dans cette triste voie. Il a aussi été utilisé par les nazis pour justifier leur haine des Juifs et la nécessaire destruction du peuple d’Israël.
Il n’a pas été nécessaire d’avoir un complot pour détruire l’empire tsariste. Sa politique expansionniste dans les Balkans a suffi, surtout doublée par un état en pleine déliquescence, incapable de mener un guerre qu’il appelait de ses voeux, comme les autres Etats.
Je ne crois pas du tout à théorie du complot; je crois à la faiblesse des Etats qui se refusent à évoluer et des chefs des mêmes Etats qui ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Les forces d’opposition ont alors la part belle.
L’imputer au Francs-Maçons, comme aux Juifs, est leur prêter un pouvoir qu’ils n’ont pas et que du moins, pour les derniers, ils ne souhaitent pas avoir. Je reconnais que le Grand Orient a une fâcheuse tendance à se mêler un peu trop de politique et à vouloir placer ses pions un peu partout.
Le terme même de judéo-maçonnique nous ramène aux heures les plus terribles de l’Histoire de France et de l’Humanité. Et en cela, il me déplait.
Quant à l’Eglise catholique, elle a prouvé tout au long de son histoire, sa capacité à se défendre. Le Concile de Trente et l’art baroque qui en est né en sont les plus beaux exemples.
Cosmo
Leonor
23 décembre 2015 @ 09:42
Les amis Zorro et Cosmo : pas le temps de tout lire aujourd’hui, me reste la crèche de Noël à monter, les décorations à mettre aux fenêtres, les petits-enfants à emmener à la Cathédtrale – ( ben oui, c’est Noël ) et la maison à briquer.
Mais un rapide survol de vos écrits => suis vraiment d’accord.
Mais moi, ha ha ha, chance…… je vis une partie de l’année dans mon Alsace concordataire.
Statut que je défendrai mordicus contre les attaque « » » » » » républicaines « » » » » de tous poils.
Mais me faire corse. Eux, ils savent faire, les Corses. En Alsace, on est beaucoup trop sages. Trop écorchés par l’Histoire, surtout.
Cosmo
23 décembre 2015 @ 14:08
Chère Leonor,
Vive La Concorde !
Joyeux Noël
Amicalement
Comso
Antoine
23 décembre 2015 @ 22:43
Zorro, bien d’accord avec Vous pour convenir que les francs-maçons sont généralement anti-cléricaux. Mais pas tous, comme les catholiques ne sont pas tous intégristes. Il y a de grandes différences d’une obédience à l’autre. Le rite écossais ancien et rectifié n’est nullement anti-clérical. Il est même empreint de beaucoup de spiritualité. J’ai eu l’occasion de lire maintes « planches » de certains de ses membres, je vous assure qu’un censeur chrétien n’y trouverait pas matière à contestation.
Zorro
24 décembre 2015 @ 12:40
Bonjour Antoine,
En fait il faut faire le distinguo entre spiritualité et catholicisme. Toutes les loges maçonniques (quelques soient leur obédience) sont normalement anticatholiques (c’est-à-dire anti-papauté). Les loges sont plus tolérantes à l’égard des protestants. Les loges reprochent à l’Eglise catholique d’être riche, puissante, organisée et surtout universelle. L’Eglise catholique reproche aux Loges d’êtres des sociétés secrètes, occultes (= initiations ritualisées), riches, puissantes et influentes (= affairistes). Bien que certaines obédiences se réclament d’une certaine spiritualité chrétienne, les loges ne respectent absolument pas la doctrine catholique. En effet, pour les Franc-maçon, tout est relatif (la connaissance, la morale). Rien n’est absolu. Donc la morale d’aujourd’hui ne sera pas nécessairement la morale de demain. Pour les catholiques, la morale est intangible et ne peut pas changer ou évoluer en fonction ou sous pression de la société. C’est pourquoi les Loges sont toujours favorables, voire à l’origine (en tout cas le réseau et les lobbies maçonniques poussent à fond) de toutes les lois dites progressistes : avortement, euthanasie, mariage pour tous, théorie du genre, etc.
Pour moi c’est le catholicisme et la franc-maçonnerie sont totalement incompatibles. Effectivement certaines loges britanniques du rite écossais demandent aux nouveaux adhérents de prêter serment sur la Bible (j’ai entendu dire que ce n’était pas une Bible officielle) ou sur l’Evangile de Saint-Jean ou encore sur le Texte de l’Apocalypse de Saint-Jean (Apocalypse voulant dire Révélation ou dévoilement). En tout cas, les Loges demandent de croire à un Etre supérieur, le Grand architecte (qui pour moi qui est catholique n’est pas Dieu tel que les catholiques l’entendent). Apparemment les rituels maçonniques d’initiation ne se référeraient pas du tout à Dieu ou à la Trinité ni à Jésus-Christ mais à des mythes antiques (mythes, c’est-à-dire des histoires qui n’ont pas de fondement historique et réels tels qu’écrit dans la Bible).
Il y a un témoignage extrêmement intéressant de Maurice Caillet (médecin français et ex-maçon du 18e degré, donc super haut dans la hiérarchie, anticlérical d’éducation et qui est devenu chrétien à 50 ans après une conversion foudroyante lorsqu’il était de passage à Lourdes) qui est disponible sur youtube et il affirme que la franc-maçonnerie est une organisation sataniste.
Les loges de bases ne sachant pas ce qui se passent aux échelons supérieurs, les « apprentis » ne se rendent absolument pas compte de ce dans quoi ils tombent ! Plus on monte dans les grades, plus on se rend compte (à travers les initiations et rituels) que c’est totalement anti-chrétien et ouvertement sataniste. L’être supérieur ou le grand architecte se dévoile. En réalité, c’est Lucifer (ange déchu, porteur de lumière, autrement dit la connaissance). Les rituels des degrés supérieurs sont sans équivoque : piétinement de chasuble, destruction de crucifix, renoncement à la Bible, etc.
La spiritualité du rite écossais n’est peut-être pas incompatible avec la doctrine luciférienne. Albert Pike, en tout cas, ne faisait pas le distinguo.
Joyeux Noël à tous et bonne recherche !
Francine du Canada
22 décembre 2015 @ 13:33
Les français que j’ai connus sont en effet un peu égocentriques et individualistes; leur bien-être d’abord et tant pis pour leurs voisins et ça chiale et rouspètent sans arrêt… Ceci dit, ceux et celles qui sont devenus mes amis sont plus modérés, plus réflexifs comme s’ils nous disaient qu’ils en ont vu d’autres. FdC
Zeugma
22 décembre 2015 @ 09:51
« Echec au roi » « Les Français contre l’absolutisme » :
on n’a pas fini de s’interroger sur les causes de l’effondrement de la monarchie française tout comme on continue d’étudier la chute de Rome.
Rien ne dure.
Anne-Cécile
23 décembre 2015 @ 05:09
Parfaitement Zeugma.
Il est étonnant que nos « Modernes » aient oublié le concept pourtant déjà parfaitement mis en évidence par les « Anciens » des formes de gouvernement et de leurs déviances.
Catoneo
22 décembre 2015 @ 10:55
Louis XV était un homme intelligent mais qui ne gouvernera qu’à partir de l’andropause. Les réformes de sa fin de règne étaient pertinentes et décisives ; son successeur se laissera convaincre d’amadouer plutôt le peuple du bassin parisien alors qu’il fallait surtout pousser à un régime de justice et casser les privilèges indus, surtout fiscaux.
Mais quand on n’écoute que le dernier qui parle… pour en prendre aussitôt le contre-pied, on n’est pas fait au métier de roi, aussi instruit soit-on. On y perd la tête !
Leonor
23 décembre 2015 @ 09:51
..; qui ne gouvernera qu’à partir de l’ andropause » ! Eclat de rire :-D !
Fameuse, cette phrase, Catoneo.
Ca confirme mon intuition générale que la plus grande partie de l’espace neuronal disponible dans le cerveau masculin est consacré au sexe !
[ Impossible de la rater, celle-là, quand même . ]
Mais alors, poursuivons le raisonnement logique : quid de nos hommes politiques français, qui continuent à courir le guilledou , à scooter par exemple (!) ? Donc ils ne sont pas encore au stade de l’andropause ? Donc ils ne sont pas encore capables de gouverner intelligemment ?
>>>> Ce qu’il fallait démontrer.
Antoine
22 décembre 2015 @ 14:49
Le Français est tellement gogo qu’il suffit de lui dire qu’il vit en démocratie pour qu’il en oublie totalement l’absolutisme de notre république monarchique.
Jean Pierre
22 décembre 2015 @ 21:15
Vous êtes français Antoine ? Si oui soyez plus indulgent avec vous même .
Leonor
23 décembre 2015 @ 09:56
Non. Antoine a raison.
Exemple :
Je suis alsacienne. La France vient une fois de plus de commettre un déni de démocratie absolu envers ma région. Ma vraie région.
Et ce n’est qu’un déni entre autres.
Etre français ne devrait pas signifier se mettre à plat ventre devant les décisions arbitraires d’un Etat qui ne fait que se dire – se dire – républicain.
Jean Pierre
23 décembre 2015 @ 14:04
Quel déni Leonor ? Vous aviez je crois la possibilité il y a quelques mois de choisir, un référendum fut organisé à cet effet….et on en connait le résultat. Il est bien facile de se dire alsacien quand en réalité on se proclame haut-rhinois, bas-rhinois, sundgauvien, welsche.
D’r Hans im Schnokeloch a encore frappé, aujourd’hui contre la France, hier contre Guillaume et avant hier contre les suédois. Jetzt langst.
Bises Leonor.
Leonor
24 décembre 2015 @ 11:09
On discutera de vos contre-vérités tant que vous voudrez, Jean Pierre, qui faites mine de parler l’alsacien pour mieux le dénigrer.
Mais après Noël.
Pas le temps aujourd’hui ni les quelques jours prochains..
Juste un mot : pas de » jetzt langst » (*) avec moi. Ni avec l’Alsace.
Vous n’avez pas d’ordre à donner.
Mais … proférant cela, vous venez par là même de prouver noir sur blanc que , l’Alsace, des gens comme vous veulent la contraindre et la bâillonner.
Frohi Wihnàchte (**)
(*) = » ça suffit ».
(**) = Joyeux Noël
Antoine
23 décembre 2015 @ 22:32
Vous avez raison sur le sujet que vous évoquez, chère Leonor, et je comprends parfaitement votre indignation. Stop à l’arbitraire républicain !
Un très joyeux Noël quand même pour Vous et ceux que vous aimez. J’aurai une pensée pour Vous dans ma cathédrale (vous savez, là où vont les intégristes…) tandis que vous serez dans la vôtre infiniment plus belle…
Leonor
24 décembre 2015 @ 11:12
Désolée que vous deviez partager votre cathédrale avec les intégristes, Antoine.
Merci pour le lien de pensée que vous m’annoncez , j’en ferai autant à votre intention.
Ainsi qu’à l’intention des participants au site, quels qu’ils soient.
Pensée spéciale pour dame Régine.
Antoine
23 décembre 2015 @ 11:28
Je suis bien français, Jean-Pierre, et depuis un certain nombre d’années pas fier de l’être ! Voir la bien-pensance intellectuelle et journaleuse s’attaquer quotidiennement aux valeurs qui sont les miennes en travestissant l’histoire et décérébrant le gogo m’afflige profondément.
framboiz07
23 décembre 2015 @ 01:53
Louis XV le Bien-Aimé , attendu , après la mort du Dauphin & du petit-fils du Roi , fut enterré de nuit , par peur des émeutes …
Louis XVI eut une climatologie très mauvaise dans les années 1780- 89. La vague démographique du milieu du XVIIIème , fit que les jeunes bourgeois du Tiers, instruits , au fait des œuvres des philosophes, voulaient leur place dans la société bloquée du royaume. Rappelons le décret Ségur , qui gêne l’accès aux postes de l’armée aux jeunes , non munis de solides quartiers de noblesse .Etc , etc …
Zorro
23 décembre 2015 @ 11:45
Bonjour Framboiz07,
Excusez moi si je ne suis pas d’accord avec vous.
Pour moi, ce sont des histoires que l’on lit habituellement dans les manuels scolaires français. Mais c’est n’est de l’Histoire.
Ce ne sont pas les philosophes qui ont instruit les français, c’était l’Eglise (les curés de paroisse faisaient la classe pour les petits, les Jésuites, en tout cas avant leur destitution, enseignaient dans les Collèges partout en France); L’instruction n’était pas obligatoire mais elle était “gratuite”. C’était l’Eglise qui rendait ce service en échange de la dîme (impôt de +/- 10% sur le revenu brut total en fonction des époques). Quasi tout le monde (même les classes défavorisées) était instruit et savait lire et compter en France sous l’Ancien Régime et s’était grâce à l’Eglise et non grâce aux Lumières.
La vague de froid de 1780 n’explique pas tout et en tout cas n’est pas la cause de la révolution. En réalité, la royauté d’Ancien Régime était la garante de la sauvegarde du bien commun. Le roi était le père nourricier de son peuple. Sous l’Ancien Régime, tout le monde en France avait à manger, même en période de disette. Pourquoi ? Grâce à la Police du grain. La police du grain veillait à ce que le prix du grain (et de la farine) soit “juste”. La police du grain régulait le prix de la farine en fonction des récoles. La spéculation sur le grain était interdite… Jusqu’aux Lumières ! Les Lumières et les philosophes (Voltaire, Diderot et compagnie, …) ont voulu implanté en France le principe de l’offre et de la demande (autrement dit le proto-capitalisme qui se pratiquait en Angleterre). Sous pression des Lumières, l’infâme police du grain a été supprimée par le roi Louis XV, et à partir de ce moment là, le prix du grain a augmenté, les capitalistes français (les marchands et les amis de Voltaire) se sont enrichis sur le dos du peuple qui avait de plus en plus de difficultés à se nourrir. Comme les Lumières étaient entrées à la Cour via la Pompadour, le responsable au yeux du peuple de la famine était devenu le roi Louis XV (d’où son impopularité).
La société n’était pas si « bloquée » que ça sous l’Ancien Régime. Traditionnellement, la société était organisée en trois Etat qui avait chacun leur rôle (clergé, noblesse et Tiers-état) mais de plus en plus de fortunes s’établissaient entre autre parmi les commerçants et dans les villes de sorte que (sous la Régence ou la spéculation mobilières avait fleuri), des domestiques se sont retrouvés du jour au lendemain riches à million et certains ont même pu racheter les hôtels particuliers de leur maîtres !
J’ajoute enfin que les tribunaux français travaillaient sans arrêt ! Les citoyens qui s’estimaient lésés avaient tout à fait le droit d’ester en justice, même contre les nobles et l’Eglise. Comme la plupart des magistrats étaient jansénistes, les jugements étaient « justes » (conforme aux lois et aux procédures) et pas nécessairement favorables aux nobles et encore moins à l’Eglise (car oui l’Eglise était attaquée continuellement par les tribunaux jansénistes sur leurs affaires religieuse, par exemple les refus de sacrement à des mourants qui n’étaient pas catholiques…).
Pour moi, les Lumières ont déclenché la Révolution et ont mis toute la gomme pour renverser l’ordre établi en détricotant méthodiquement l’édifice de l’Ancien régime et en voulant établir une nouvele doctrine : le capitalisme et la laïcité.
Cosmo
23 décembre 2015 @ 22:17
Et bien, Zorro, voilà une profession de foi ! Etonnant, comme aurait Mr Cyclopède…
Antoine
23 décembre 2015 @ 22:59
Bien de votre avis, Zorro. Dans la Belgique voisine, je pense que l’on a une vision plus objective de l’ancien régime. Pour confirmer une de vos affirmations, le fait suivant : j’ai étudié les registres de catholicité de mon village vellave sur près de trois cents ans. Avant la révolution, presque tout le monde signait les registres (laboureurs, meuniers, manouvriers et j’en passe) dans une proportion qui frôlait les 70 %. Au début du XIXe, ils ne sont plus que 35 % à peine… Les lumières n’ont pas brillé pour tout le monde !
Francine du Canada
24 décembre 2015 @ 01:20
Eh ben, j’en apprends des choses… merci Zorro de ce commentaire passionnant. Joyeux Noël si je n’ai plus le temps de lire et/ou d’écrire. FdC
septentrion
23 décembre 2015 @ 20:53
Bonsoir,
Tous vos commentaires sont intéressants à lire.
Merci.
Cdt,
framboiz07
24 décembre 2015 @ 06:15
Avez- vous entendu parler de la réaction seigneuriale avant 1789 ?
La laïcité, n’exagérez rien , seul Diderot est matérialiste. Les foules restent chrétiennes .Le capitalisme est un grand mot…Etes-vous sur qu’il est cité dans l’Encyclopédie ?Quant à la justice , c’eût été trop beau que les magistrats soient tous jansénistes …
Mais il est 6H14 & je crois que je retourne réfléchir à cela dans mon lit !
Zorro
24 décembre 2015 @ 15:05
Bonjour franboiz,
Oui je ne peux pas évidemment dans mes commentaires faire un exposé exhaustif de tous les tenants et aboutissants de la Révolution française. Ma contribution consiste à donner les informations de base, à les sourcer et à dire que c’est mon interprétation des choses en fonction de mes connaissances. La Révolution française est un phénomène extrêmement complexe, impossible de lister toutes les causes, à fortiori sur un blog !
Concernant la laïcité, ce n’est pas nécessairement le matérialisme. La laïcité selon les Lumières, c’est la soumission de l’Eglise à l’Etat (Cf. Constitution Civile du Clergé) ; C’est-à-dire que l’Etat à la prétention d’intervenir dans les affaires du Bon Dieu (sacrements, foi, désignation et clergé, etc.). L’Eglise auparavant était autonome (via la dîme), après la Révolution, elle est soumise à l’Etat. Beaucoup croient que l’Eglise d’Ancien Régime intervenait continuellement dans les Affaires de l’Etat, en fait c’était exactement l’inverse !
Beaucoup de magistrats étaient jansénistes. En tout cas ils étaient majoritaires au Parlement de Paris ! Et les Jansénistes attaquaient continuellement l’Eglise dans l’exercice de ses missions via l’ « Appel comme d’abus » (voir info sur les « Convulsionnaires » prétendus miracles attribués à des « saints jansénistes », voir aussi info sur la querelle à propos de la Bulle Unigenitus et les procès intentés contre Monseigneur de Beaumont, archevêque de Paris, etc.)
Quant au capitalisme, oui les Lumières étaient dans leur essence capitalistes. Voir articles dans l’Encyclopédie sur l’Esclavagisme, les physiocrates, etc.
Vous serez surprise je coris !
Bon noël à tous et à l’année prochaine !