Parution du livre d’Henri Pigaillem « Les grandes familles ; Les Médicis » aux Editions Pygmalion. Gros plan sur l’ascension politique et sociale de cette famille à travers sept grands-ducs, deux reines de France et trois papes. L’auteur brosse un panorama complet de l’histoire de la famille très impliquée dans les arts, de la révolte des Ciompi en 1378 jusqu’à la dernière représentante de la famille Anne-Marie-Louise décédée en 1743.
« Les grandes familles : les Médicis », Henri Pigaillem, Editions Pygmalion, 2015
DEB
27 mai 2015 @ 07:43
En août 2013, j’ai suivi 5 émissions intitulées » Nobles demeures en Toscane » sur Arte.
Ces émissions étaient présentées par un appelé Lorenzo de Medici, présenté comme un descendant de la famille, sans qu’il soit précisé comment il pouvait revendiquer ceci.
Quoiqu’il en soit, les émissions étaient très intéressantes et des descendants de familles nobles, comme les Corsini, le recevaient et avaient l’air de le considérer comme un de leurs pairs.
Homme cultivé, présenté comme écrivain, je n’ai jamais réussi à en savoir plus sur lui.
J’étais surprise car je croyais la famille éteinte.
Est-il issu d’un cousinage lointain ?
Quelqu’un en sait-il plus sur lui ?
Je suis intriguée.
Cosmo
27 mai 2015 @ 11:58
Deb,
Il existe une branche des Médicis qui s’est installée à Naples au moment où leurs cousins commençaient leur ascension politique en Toscane. Il est possible qu’il y ait eu des alliances entre les deux branches mais les Médicis napolitains n’ont jamais atteint le niveau des Médicis florentins.
Le Lorenzo de Medicis dont vous parlez n’est pas seul à porter ce nom. Il y a aussi une Lorenza et probablement d’autres.
Il parait normal qu’il soit reçu dans l’aristocratie italienne ou européenne car il en fait partie. Mais il en peut prétendre des Grands Médicis de Florence, ou par des branches collatérales, ce qui n’aurait rien de honteux.
Il n’existe plus de descendants de la famille de Florence, portant nom et titre, mais toutes les familles royales en descendent de près ou de loin, par les femmes, ne seraient que par Catherine et Marie de Médicis.
Cordialement
Cosmo
DEB
27 mai 2015 @ 18:52
Merci Cosmo pour ces explications.
Il était dit, dans cette série, que ce prince Lorenzo de Medici n’avait jamais vécu sur la terre de ses ancêtres.
Cosmo
28 mai 2015 @ 13:28
Deb,
Je ne crois pas qu’il puisse porter le titre de prince, ni même se prévaloir d’être dans l’armorial de Naples, même s’il peut être considéré comme un aristocrate.
Et ses ancêtres florentins remontent au XIIIe, je crois.
Cordialement
Cosmo
Cosmo
27 mai 2015 @ 21:35
Deb,
Désolé pour mes phrases mal construites !
« Il ne peut prétendre descendre de Grands Médicis de Florence, sauf en branches collatérales… »
« Ne serait-ce que par Catherine… »
En un mot, il est peut-être Médicis mais pas de la branche souveraine…Comme il est plus d’un Bourbon en France qui n’est pas d’origine royale.
Cordialement
Cosmo
DEB
29 mai 2015 @ 06:17
Cosmo,
J’ai trouvé d’autres détails sur internet et je commence par citer mes sources. En tapant « Lorenzo de Medici écrivain », j’ai découvert un communiqué de son agent littéraire Ute Körner sur AFP.com du 4/11/2004 et disant que ce prince est le second fils de Lorenzo de Medici et de la princesse Irina Carrega Bertolini di Lucedio.
Mussolini aurait exilé les Medici mais sa mère aurait passé clandestinement la frontière pour qu’il puisse naître à Milan en 1951 ( donc une décision d’exil de Mussolini non abrogée à cette date ?).
Il aurait passé son enfance en Italie,Suisse et Argentine puis vécu en Allemagne,Angleterre et aux USA, avant de s’installer en Espagne.
Il est bien présenté, par son agent, comme le dernier descendant de l’illustre famille de Florence.
Il écrit des guides sur » les lieux les plus intéressants pour ceux qui apprécient des choses exquises et différentes » ( c’est bien dit).
J’ai noté » Florence et la Toscane » et « Terrains de golf ».
Il aurait aussi écrit des livres sur les Medici, ai je lu ailleurs.
Ma curiosité n’est toujours pas rassasiée mais, je crois, qu’il faudra que je me contente de ces quelques renseignements.
Cosmo
29 mai 2015 @ 13:08
Deb,
Sans juger cette personne dont je ne sais rien, je peux vous assurer que certains sont très forts pour se parer de titres ronflants. On m’a présenté il y a quelques temps un monsieur qui se prétendait neveu de l’impératrice Zita et descendant du prince Youssoupoff. Bien entendu je ne l’ai pas cru car la parenté de l’impératrice est connue de tous et il n’y aucune connexion directe entre les deux familles. J’ai tout même un peu cherché sur le web et j’ai trouvé la généalogie de ce monsieur. Tout semble vrai mais tout est faux. Il a inventé un enfant inconnu au couple Youssoupoff, qui aurait été la grand-mère de ce monsieur. Il y a même sa soeur dans cette généalogie, mariée en Angleterre à un des célèbres armateurs grecs. Tout est du pur roman.
Il n’y a plus aucun descendant des Médicis souverains. Le dernier fut Jean-Gaston (1671-1737). A sa mort le Grand-duché de Toscane passa aux Lorraine, en la personne de François-Etienne, époux de Marie-Thérèse. Mais la dernière des Médicis fut sa soeur, Marie-Louise, Electrice palatine, qui mourut en 1743.
Si au XVIIIe il y avait encore eu un Médicis, jamais les Habsbourg-Lorraine n’auraient pu être grands-ducs de Toscane jusqu’en 1859.
Donc, ce que raconte l’éditeur est faux.
Cordialement
Cosmo
DEB
29 mai 2015 @ 18:33
Cosmo,
On est bien d’accord.
Lisabé
27 mai 2015 @ 07:47
Toujours intéressante,l’histoire de cette famille hors du commun,dont on n’a jamais tout dit.
Zeugma
27 mai 2015 @ 08:38
Le portrait d’Éléonore de Tolède et son fils Jean de Médicis (qui deviendra cardinal) par Bronzino est fascinant.
On est frappé par la somptuosité de la robe et des bijoux et l’attitude hiératique de cette grande patricienne.
Francine du Canada
27 mai 2015 @ 16:02
En effet Zeugma, ce tableau est très beau; c’était la première fois que je le voyais. FdC
Cosmo
27 mai 2015 @ 21:30
Chère Francine,
L’original est aux Offices à Florence. Il est sublime. A ne pas manquer lors de votre voyage en Europe.
Amicalement
Cosmo
Medicis
27 mai 2015 @ 10:20
Ce livre doit être passionnant, je pense que je vais l’ acheter
DENIS
27 mai 2015 @ 10:49
En couverture le superbe portrait d’Eléonore de Tolède et son fils , par Bronzino ..
Caroline
27 mai 2015 @ 11:23
Y compris les histoires de poisons et d’intrigue?
Jean Pierre
27 mai 2015 @ 14:59
Aujourd’hui chère Caroline, dans certaines familles royales et princières dont nous suivons l’actualité sur N&R nous avons les intrigues sans le poison….heureusement !
Il reste parfois un peu de fiel mais c’est souvent de la bile.
Caroline
27 mai 2015 @ 16:26
Jean-Pierre,merci pour votre réaction non-agressive!
Jean Pierre
28 mai 2015 @ 10:23
Serviteur Caroline.
Nous n’avons tous les deux qu’un sujet qui nous sépare….et qui nous intéresse pourtant autant l’un que l’autre. Amitiés.
bianca
27 mai 2015 @ 12:49
Cette famille, cette époque ne peut laisser indifférent, j’ai beaucoup lu l’ouvrages la concernant et j’envisage de les relire car elle est passionnante !
Esquiline
28 mai 2015 @ 12:43
Le plus beau portrait des Uffizi avec celui de Lucrezia Panciatichi.
Avec le maniérisme les derniers feux de la Renaissance, (je ne précise pas florentine, puisque la Renaissance est florentine), redécouverte des règles de la beauté antique perdues pendant les siècles de barbarisme.
Robespierre
28 mai 2015 @ 19:51
le dernier Médicis régnant, Giangastone (petit-fils du frère de Louis XIII, Gaston) était un déchet humain. Sa mère détestait Florence et rentra en France laissant derrière elle son fils. Il se goinfrait de pâtisseries, restait tout le temps ds son lit, qui était d’une saleté épouvantable et ne se maria jamais. Il n’aimait d’ailleurs pas les dames. Ni les livres, ni la culture si mes souvenirs sont bons. J’ai lu il y a longtemps le livre d’un certain Hibbert qui raconte l’ascension et le déclin des Médicis. Ca finit tres mal, on dirait que c’est après le passage d’un Habsbourg dans la famille que tout se gâta.