Vendredi soir, Adelaïde de Clermont-Tonnerre était à la librairie Filigranes à Bruxelles pour la présentation de son nouveau roman « Les jours heureux ». Un titre qui pour le lecteur résume bien l’esprit du contenu et qui tombe à point nommé en ce retour progressif aux joies simples.
Âgée de 45 ans, diplômée de l’Ecole normale supérieure, Adelaïde de Clermont-Tonnerre a connu une autre vie professionnelle avant de se réorienter vers la littérature et le journalisme.
Fille de Renaud de Clermont-Tonnerre et de Gilone Boulay de la Meurthe, elle descend du côté maternel de la princesse Isabelle d’Orléans, sœur du comte de Paris, elle est aussi à l’aise lors d’une présentation de livre, qu’en interviewant une personnalité ou côtoyant des membres du Gotha.
Les Clermont-Tonnerre sont une famille noble originaire du Dauphiné. Elle est apparentée à la défunte Hermine de Clermont-Tonnerre, personnalité bien connue de la jet set française.
Arrivée à « Point de Vue », le magazine par excellence des têtes couronnées, elle lui a progressivement rendu ses vraies lettres de noblesse après des années où la direction avait réorienté les sujets sur des sujets « people ».
Aujourd’hui, on refeuillette avec plaisir le magazine avec une actualité royale, des sujets fouillés sur des joyaux, des découvertes de châteaux, d’expositions, des entretiens avec des membres du Gotha, le tout avec à nouveau cette élégance et raffinement qui ont créé ce réel attachement entre le magazine et son lectorat depuis 75 ans.
Avec son air de grande douceur qui reflète bien sa personnalité, Adelaïde de Clermont-Tonnerre n’en est pas moins une femme de poigne et de défi. Elle a racheté l’hebdomadaire à Altice en 2018 et a soulevé toutes les montagnes pour remettre « Point de Vue » sur les rails de la stabilité.
En plus d’être la « patronne » de ce média et commenter à ce titre les funérailles du duc d’Edimbourg pour la télévision française au printemps dernier, Adelaïde s’est imposée ces dernières années dans le monde littéraire. Membre du prix La Closerie des Lilas (prix récompensant une auteure), elle est saluée par la critique avec « Fourrure » en 2010 et puis en 2016 un énorme succès avec 300.000 exemplaires du remarquable « Le dernier des nôtres » primé notamment par le Grand Prix du Roman de l’Académie française.
Sans trop lever le voile sur « Les jours heureux », sachez que vous serez aspiré par une plume très agréable, une narration fine et ciselée, qui mène son héros Oscar, fils d’un producteur de cinéma et d’une scénariste de Paris, à Courchevel, le Mexique, Marrakech en passant par la Grèce, avec en toile de fond « Me too » et une quête filiale. Un roman qui de prime abord pourrait sembler superficiel mais qui avec une succession de rythmes alternés, est porté par un souffle très intime, très profond. On quitte d’ailleurs Oscar avec regret.
« Les jours heureux », Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Grasset, 2021, 448 p.
tristan
28 juin 2021 @ 02:23
Très intéressant commentaire, merci Régine de nous faire un peu mieux connaitre la personnalité de cette jeune femme qui tient maintenant la barre de Point de Vue.
Cosmo
28 juin 2021 @ 06:55
Adélaide de Clermont-Tonnerre que j’ai eu le plaisir de rencontrer est, en effet, une jeune femme charmante, tête bien faite et bien pleine. Rares sont les membres du Gotha qui ont aussi le sens des affaires. Par sa mère, elle cousine aussi avec Bernadette Chirac, née Chodron de Courcel, descendant comme elle de l’homme politique français, Antoine Boulay de la Merthe, comte d’Empire.
Claude patricia
28 juin 2021 @ 11:45
😉
Galetoun
28 juin 2021 @ 07:51
Intéressant portrait, une vie déjà bien remplie. Posséder un journal que l’on a réanimé à 45 ans, bravo!
Et un don pour écrire. Une nouvelle Christine de Rivoyre ?
Pascal M
28 juin 2021 @ 09:06
Grâce à Adélaïde de Clermont-tonnerre, PDV est redevenu ce qu’il était, avant la dérive qui s’était amorcée.
Je pense qu’à l’heure actuelle, sans ce retour à ce qu’était son essence même, le magazine n’existerait sans doute plus…
j21
28 juin 2021 @ 11:35
Oui PDV est redevenu intéressant mais ce magazine fait depuis quelques temps trop la part belle aux Windsor. Madame de Clermont Tonnerre il existe d’autres familles royales qui à mon goût sont toutes aussi intéressantes et mériteraient la couverture de votre magazine.
Isa C
28 juin 2021 @ 12:54
PDV n’est toujours pas en très grande forme…
Ghislaine de Rochequennec
29 juin 2021 @ 09:07
C’est mon avis et je ne renouvelle pas mon abonnement . Les rubriques qu’on y lit sont déjà passées sur le net et souvent même ici , quelques jours auparavant .
avait bso
28 juin 2021 @ 09:38
Un bon livre de vacances alors. En effet, « POINT DE VUE » avait besoin de ce nouveau souffle. Un grand merci donc.
Loffy
28 juin 2021 @ 09:55
C’est un plaisir de voir Adélaïde de Clermont-Tonnerre et Régine Salens ensemble, elles travaillent toutes les deux pour que l’actualité des royaux, des arts et du patrimoine, l’une dans la presse papier et l’autre sur internet soient des informations de qualité. Qu’elles en soient remerciées toutes les deux. Par contre, j’avais aimé modérément le précédent livre d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, son personnage principal n’avait pas réussi à m’intéresser. Merci à toutes les deux.
Charles
28 juin 2021 @ 10:59
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, une jeune femme talentueuse.
Je lui souhaite bonne chance pour son nouveau roman.
Abricote
28 juin 2021 @ 11:13
Oui c’est exact Adélaïde a bien repris en main PDV, le niveau était descendu bien bas avec Colombe Pringle.
Sait on ce que deviennent les enfants de Hermine. On voit régulièrement son compagnon le juge Georges dont le nom m’échappe aujourd’hui.
Avel
28 juin 2021 @ 14:52
Oui Abricote, La période Colombe Pringle fut néfaste.
Dans mon enfance je lisais avec plaisir les articles de Françoise Laot et Arnaud Chaffangeon. Très suranné….
Monica
30 juin 2021 @ 17:43
Abricote Georges Fenech
Danielle
28 juin 2021 @ 11:22
Vous êtes charmantes toutes les deux et Régine vous nous fournissez d’intéressantes explications au sujet de cette auteure, bonne chance à elle.
Celia72
28 juin 2021 @ 12:31
Bonjour Dame Regine, petit sourire bien agreable en ce debut de semaine
Jean Pierre
28 juin 2021 @ 14:47
PDV, que je ne lis plus depuis bien longtemps, est, me semble t-il, redevable à Régine.
Naucratis
28 juin 2021 @ 15:02
Contrairement à ce qui est indiqué, Adélaïde de Clermont-Tonnerre n’est pas une ancienne élève de l’ENS (tout court c’est-à-dire de Paris, rue d’Ulm) mais est une ancienne élève de l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud.
Je ne comprends pas pourquoi mon message a été censuré. C’est un fait, pas un jugement de valeur.
Ciboulette
29 juin 2021 @ 18:25
De mon temps . . .Naucratis , c’est exact , l’ENS était rue d’Ulm pour les garçons , et à Sèvres pour les filles . Pas de mixité !
Naucratis
30 juin 2021 @ 14:38
Vous avez raison Ciboulette.
Les deux ont fusionné en 1985 et sont restées rue d’Ulm. Celle de Fontenay-Saint-Cloud est partie à Lyon (sciences d’abord, lettres ensuite).
L’ENS de la rue d’Ulm ou « Ulm » est la seule à être qualifiée, dans les textes législatifs ou réglementaires, d’École normale supérieure, sans mention supplémentaire.
D’où mon commentaire en réaction à l’article qui fait une erreur.
Azilis
28 juin 2021 @ 17:04
Fenech
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Fenech#:~:text=Georges%20Fenech%20est%20%C3%A9lu%20d%C3%A9put%C3%A9%20le%2016%20juin,la%20commission%20d%27enqu%C3%AAte%20parlementaire%20concernant%20l%27%20affaire%20d%27Outreau.
Claudia
28 juin 2021 @ 17:45
Après avoir lu ici même les commentaires sur son premier livre, et d’autres sur un autre site, la majorité des lecteurs semblait déçue, et ça ne me donne pas envie de le lire, ainsi que son nouveau. Par contre il est vrai que PDV est bien redevenu un journal consacré aux royaux, alors qu’il était tombé bien pas du temps de Mme Pringle, c’est à ce moment que j’ai résilié mon abonnement. Je l’achète aujourd’hui très régulièrement.
STIERNON
28 juin 2021 @ 21:05
Point de Vue, toute ma vie. Ma mère a commencé à l’acheter en 1950-51 et l’a lu jusqu’à son décès. J’ai quitté la maison parentale en 1978 et j’ai pris mon abonnement à Point de Vue. Si ce n’est pas de la fidélité …
racyma
29 juin 2021 @ 07:21
c est sur point de vue s est ameliore entre ses mains , mais cela n a pas suffi pour me faire renouveler mon abonnement , alors que je le lisais depuis les annees soixante , comme dit plus haut trop souvent les windsor et pas assez sur certaines familles , trop de pages d art ou de beaute , pas encore assez de royautes ou noblesses
Gatienne
29 juin 2021 @ 12:45
Dépassé sur le plan de l’actualité royale (du moins) par le Net toujours plus réactif.
Il y aurait un créneau, mais visiblement pas assez porteur, pour une actualité des familles princières ou royales moins médiatisées.
Mary
1 juillet 2021 @ 09:54
PdV et N&R se complètent fort bien !
Dans le dernier numéro, j’étais un peu intriguée par » la belle villa » des ducs d’Anjou – Cadaval : ils ont quitté le château qu’ils habitaient ? La soeur aînée l’aurait- elle récupèré ? A-t – il été vendu ?