Parution du roman « Les lys d’or » par Karin Hann. Résumé : « 1559. Le roi Henri II vient de succomber à une blessure infligée au cours d’un tournoi. Son fils François, âgé de quinze ans et marié à Marie Stuart, lui succède.
Son règne durera moins d’une année et demie, mais sous la férule du clan des Guises, qu’il laisse gouverner en son nom, s’annoncent les guerres de Religion.
Quand il décède, cédant la place à son frère Charles encore mineur, Catherine de Médicis, leur mère, assure alors la régence et ne quittera plus jamais le pouvoir, continuant de se dévouer aux affaires du royaume lorsque Henri, qu’elle a toujours préféré, monte à son tour sur le trône.
Cette visionnaire comprend pourtant qu’il sera le dernier Valois et qu’Henri de Navarre ceindra bientôt la couronne pour faire naître la dynastie des Bourbons. Dans l’entourage brillant et cultivé de la souveraine a grandi Isia, sa filleule. Ravissante et bien née, celle-ci possède les atouts qui la destinent à une union avantageuse. Mais son amour de la liberté et sa croisade pour l’égalité des sexes en décideront autrement…
Ce nouveau roman richement documenté fait suite à celui des Lys pourpres. Sous la plume exercée de Karin Hann s’anime ce fascinant XVIème siècle où, entre exubérance et fureur, les passions s’exacerbent parfois jusqu’au crime, dans une perpétuelle célébration des arts et de la beauté.
Déjouant les complots et ignorant le protocole, elle s’enferme au Louvre pour préparer la régence. Aidée et servie par la famille du duc et de la duchesse de Saint-Herray qu’elle connait depuis toujours, elle est très attachée à leur fille, Isia, qui est aussi sa filleule.
Cette dernière est particulièrement éprise de liberté et refuse le carcan dans lequel l’enferme son époque, la destinant, compte tenu de sa haute naissance, à un mariage avantageux. Le règne de François s’achève ; commence celui de Charles, dont les troubles du comportement obligent sa mère à gouverner dans l’ombre.
Déçue par une passion amoureuse qui a mal tournée, Isia rejoint alors le célèbre « escadron volant » de la Médicis, c’est-à-dire un groupe de jeunes femmes bien nées, raffinées et jolies, engagées pour séduire les chefs des clan rivaux, afin d’espionner pour la couronne.
C’est ainsi qu’elle devient la maîtresse du Prince de Condé. Les guerres de religions font rage, la reine mère tente de maintenir son fils sur le trône, dans une famille où les cabales sont nombreuses, sur fond de haines fratricides.
Mais bientôt Isia se lasse de cette double vie et souhaite se consacrer à la littérature, car son rêve secret est de devenir femme de lettres et de faire progresser la condition féminine dans ce monde où chacun cherche sa place. Seule, sa marraine est dans le secret et après lui avoir permis de travailler avec le grand Ronsard, elle lui présente le comte de Melhac, connu pour ses talents musicaux, qui va changer le cours du destin de la jeune femme.
Lorsque Charles trépasse et qu’Henri III devient roi, c’est une ex-souveraine aguerrie qui accompagne le trône et œuvre dans l’ombre.
Les prédictions de Nostradamus se réalisent : le règne du dernier des Valois finira tragiquement.
Mais l’empreinte de Catherine de Médicis demeure. Un courage qui force le respect, une âme de bâtisseuse infatigable, un sens politique aiguisé la font alors entrer dans la légende. Un bilan colossal qui a fait dire à Balzac qu’elle fut l’un de nos plus grands rois. »
Il s’agit de la suite du roman « Les lys pourpres ».
« Les lys d’or », Karin Hann, Editions du Rocher, 2024, 400 p.
Lili3
21 février 2024 @ 06:55
Un roman féministe
kalistéa
21 février 2024 @ 09:29
UN portrait peu connu de Diane de Poitiers , orne à mon avis cette couverture .
Alice
21 février 2024 @ 10:59
Les Guise pas les Guises. Les Bourbon pas les Bourbons. Les Dupont pas les Duponts. En français contrairement à l’anglais, on ne met pas de s aux noms de famille. De double culture et éducation moi-même, j’essaie à mon humble niveau de faire attention à garder ä chaque langue sa spécificité et cela m’agace en France de voir les anglicismes s’accumuler et pas toujours à propos.
Jean Pierre
21 février 2024 @ 11:51
Il me semblait qu’en français les noms des famille royales ou princières prennent un « s » au pluriel.
Baboula.
21 février 2024 @ 12:32
En effet les Orléans.
Robespierre
21 février 2024 @ 13:10
En tout cas, on dit les Bourbons.
Juste
21 février 2024 @ 22:34
Famille également …
Ancenis
22 février 2024 @ 02:53
Vous avez raison, les familles royales ou princière prennent la marque du pluriel qui est une ancienne règle orthographique qui ne s’applique plus qu’à ces dynasties, c’est donc bien les Bourbons, les Tudors etc.
Michelle du Québec
21 février 2024 @ 23:06
Comme je vous comprends. À chacun de mes voyages en France, je suis toujours choquée d’entendre la place de plus en plus grande qu’occupent anglicismes, mots et expressions anglaises dans les conversations.
Et on dirait que les gens sont fiers de faire cela !!!
Capucine
24 février 2024 @ 20:05
Hélas Michelle du Québec !
Cela me choque terriblement aussi !
Kardaillac
22 février 2024 @ 08:46
Ce ne sont des patronymes mais des titres, ils prennent l’esse.
Charlotte (de Brie)
22 février 2024 @ 14:17
C’est un peu plus compliqué que cela, Alice, j’en conviens. Mais en français, il est une tradition héritée du latin : mettre au pluriel les dynasties, par exemple les Curiaces, les Flaviens, les Tarquins etc on peut donc en français dire : les Bourbons, les Capets, les Guises, les Condés et autres Montmorencys. Pour les Valois, la question ne se pose pas, le « s » fait partie intégrante du nom.
Une exception pour les noms de famille précédés de « La » on dit donc les La Fayette; les La Rochefoucauld …
Cela se complique encore avec des noms propres qui deviennent des noms communs dans certaines circonstances.
Par exemple on dira les Casanova pour parler de la famille, mais « ils se prennent pour des Casanovas » ou encore les Mozart, père et fils, mais » ces enfants sont des petits Mozarts »
On peut dire aussi : » ces jeunes écrivains rêvent d’être des Balzacs ou des Zolas »
Nous ne copions donc pas sur les Anglais mais avons nos propres codes.
Sharon -Marjorie
21 février 2024 @ 13:24
Je croyais aussi.
Passiflore
21 février 2024 @ 14:06
Isabelle de Limeuil faisait partie de l’« escadron volant » de Catherine de Medicis et avait, ainsi qu’Isia de Saint Herray (mais avant ou après ?), la mission de séduire le prince de Condé, le frère d’Antoine de Bourbon donc l’oncle d’Henri IV. Mais quand elle accoucha de leur fils illégitime, il ne voulut plus la voir et la reine la fit enfermer au couvent des Cordelières d’Auxonne.
Catherine
21 février 2024 @ 14:54
Roman de formation édifiant du XXIe siècle?
Cela dit on pourrait s’amuser si bien écrit, mais Ronsard qui travaille ses poèmes avec Isia, hmmm c’est vraiment pour le marché USA!
Vittoria
22 février 2024 @ 10:36
Mouais, ce résumé sent assez fort l’anachronisme du propos…
Robespierre
24 février 2024 @ 10:13
Pas faux. Même si le fameux escadron volant a existé, Passiflore remet les pendules à zéro sur le concept des « femmes modernes et indépendantes ».