Les maréchaux illustrent la conduite de la guerre à cette époque mais aussi la transformation des élites après la Révolution. Issus d’écoles d’officiers d’Ancien Régime pour partie, parvenus jusqu’à la fonction la plus prestigieuse du monde militaire, les compagnons d’armes de Napoléon lui servent de modèle pour incarner le modèle méritocratique qu’il affirme vouloir mettre en place.
Le parti pris de l’ouvrage est de construire une analyse en trois temps. La première partie est un véritable récit ; leurs parcours de vie sont retracés de façon croisée en les regroupant en cinq catégories (vieux héros, guerriers flamboyants, profiteurs ambitieux, hommes de sang-froid, maréchaux relégués, oubliés et maudits).
Une seconde partie les resitue dans les moments-clés de l’histoire militaire de la période, en entrant dans le détail de leur action sur les champs de bataille d’Austerlitz, Wagram, Waterloo ou sur d’autres théâtres (opérations secondaires et gestion du « Grand Empire »).
Enfin la troisième partie les replace dans leurs différentes fonctions : combattante dans une approche anthropologique, administrative, de courtisan mais aussi en éclairant les autres aspects de la vie de ces nouveaux représentants des élites (mariage et construction de lignages, constitution de domaines fonciers…).
Par cette approche chronologico-thématique, histoire militaire autant qu’histoire sociopolitique, l’ouvrage éclaire toutes les facettes des nouvelles élites militaires – des paladins – de Napoléon Ier. »
« Les Maréchaux d’Empire. Les paladins de Napoléon », Walter Bruyère-Ostells, Perrin, 2021, 384 p
framboiz 07
17 mars 2021 @ 06:00
Intéressant pour le bicentenaire de la mort du Grand Corse !
Baboula
17 mars 2021 @ 07:23
Quel travail de recherches ! Ce livre doit être passionnant,pas seulement pour les militaires .
Cosmo
17 mars 2021 @ 07:31
Probablement passionnant !
L’épopée napoléonienne continue de faire rêver. Et ceux qui lui reprochent tant de morts qu’ils jugent inutiles devraient se souvenir des croisades, de la guerre de Trente Ans, de l’invasion du Palatinat, des guerres de succession d’Espagne et d’Autriche et bien d’autres qui firent, pour certaines bien plus de morts que celles de Napoléon, sans apporter la gloire. Les guerres menées par Napoléon et durant lesquelles ses maréchaux se sont illustrés étaient à l’origine des guerres de survie d’un pays et de son nouveau régime, les autres ne furent que des guerres de vanité.
Philibert
18 mars 2021 @ 22:29
J’ajoute que la guerre de 14 a été autrement plus meurtrière que toutes celles de Napoléon, surtout en France et en Allemagne..
DEB
17 mars 2021 @ 08:18
Beau titre !
HRC
17 mars 2021 @ 08:58
Cette approche semble particulièrement intéressante.
aubépine
17 mars 2021 @ 09:34
Ce livre doit être intéressant ,je vais peut-être l’acheter ; la couverture représente ,je crois, la mort de Lannes ….
BEQUE
17 mars 2021 @ 15:13
A Iena, on peut suivre le Lannesweg et voir la Napoleonsteine
Hervé J. VOLTO
17 mars 2021 @ 09:37
Le maréchalat est une dignité militaire d’Ancien Régime qui avait été supprimée par la Révolution. Le sénatus-consulte du 18 mai 1804 le rétablit sous le nom de maréchal d’Empire, et attribue le lendemain cette dignité à dix-huit généraux. Parmi eux, quatorze sont des généraux de grande qualité qui commanderont en chef dans l’armée napoléonienne et constitueront les plus fidèles lieutenants de Napoléon sur le champ de bataille.
Ce livre est interessant dans la mesure où il retrace une des dernières grandes épopées militaires de l’histoire de France.
Luigi
17 mars 2021 @ 12:35
@ Volto : oui, merci wikipédia.
aubert
17 mars 2021 @ 14:22
Volto a bon dos et, il est vrai, cherche le fouet pour se faire battre mais il n’est pas le seul, sur ce site, à utiliser cette pratique. D’autres le font avec plus d’élégance et de finesse. Mais sans plus citer leurs sources, ce qui revient au même.
Luigi
17 mars 2021 @ 20:37
Je suis bien d’accord avec vous Aubert. 🙂
Ghislaine LPB
17 mars 2021 @ 10:53
Quand je suis arrivée dans la capitale , curieuse de tout , j’ai voulu aller au cimetière du Père Lachaise voir les sépultures grandioses des maréchaux de Napoléon .
A la hauteur de leur gloire , vraisemblablement .
Certains sont donc là , d’autres seules des parties d’eux-mêmes !! coeur aux Invalides et restes au Père Lachaise plus rarement au cimetière de Montmartre , ou bien l’inverse .
Je mets un lien qui m’a intéressée sur le sujet
http://www.bertrandbeyern.fr/spip.php?article295
Je crois que j’aimerais bien lire ce livre .Merci pour l’information
Menthe
17 mars 2021 @ 13:33
Merci Ghislaine. Intéressant.
Philibert
18 mars 2021 @ 22:35
Le pratique de partage des dépouilles mortelles était habituelle jusqu’au XIXème siècle.
Souvenons-nous que c’est grâce au coeur de « l’enfant du temple », conservé depuis plus de deux siècles dans du formol, qu’on a pu déterminer avec certitude, grâce à une analyse de l’ADN, que cet enfant était bien Louis XVII.
Et les naundorffistes n’ont alors plus eu que leurs yeux pour pleurer…
Jean Pierre
17 mars 2021 @ 11:42
Napoléon n’était pas avare d’honneurs et de récompenses voire de hochets.
Alix-Emérente
17 mars 2021 @ 13:26
Oui, bien sûr, mais quand on pense à la Légion d’Honneur par exemple et à ceux qui la reçoivent de nos jours… le sens de la récompense à largement été galvaudé !
Carolus
17 mars 2021 @ 17:03
👍
Ciboulette
18 mars 2021 @ 15:36
La Légion d’Honneur , maintenant , c’est comme les hémorroïdes , n’importe quel trou du c… peut l’avoir !
Ghislaine LPB
19 mars 2021 @ 13:19
Pas toujours Alixe-Emerente , 9 personnes du personnel hospitalier, mortes du Covid 19, viennent d’être faites » Chevalier de la Légion d’Honneur » sans que cela fasse la une de journaux .
Ceux qui tombent dans des guerres extra-territoriales sont également décorés de la Légion d’Honneur.
Mais il est vrai qu’il y a parfois des honneurs rendus à des personnes dont on se demande ce qu’elles ont bien pu faire pour être ainsi décorées.
Gérard
20 mars 2021 @ 18:39
C’est le propre de toutes les décorations. Je crois que c’était pareil sous le Premier Empire et d’ailleurs on ne voulait pas faire la distinction entre la Légion d’honneur à titre civil et à titre militaire.
aubert
17 mars 2021 @ 14:25
Quelques uns ont une descendance mâle actuelle. Quant aux ducs d’Empire, non maréchaux de France, leur descendance mâle est aujourd’hui éteinte.
Jean Pierre
17 mars 2021 @ 17:24
Dire que j’ai toujours crû que Philippe Junot descendait du duc d’Abrantes.
On nous aurait donc menti sur le Rocher.
Gérard
20 mars 2021 @ 18:42
C’est le père de Philippe qui laissait dire. Mais au moment du mariage il a été obligé de dire qu’il ne descendait pas du grand Junot.
Gérard
17 mars 2021 @ 18:31
Sauf pour Fouché d’Otrante. Charles d’Otrante est né en 1986 et compte bien se marier.
aubert
18 mars 2021 @ 14:40
En effet je l’avais oublié.
Il n’est jamais trop tard pour suivre l’exemple paternel.
Gérard
18 mars 2021 @ 21:22
Malgré son chien il doit se sentir un peu seul dans son immense château. Il lui faudra une épouse qui n’ait pas peur de la solitude.
Guizmo
17 mars 2021 @ 16:31
Un livre sûrement très intéressant .
Ciboulette
17 mars 2021 @ 20:27
Ce livre me fait envie .
Caroline
17 mars 2021 @ 23:40
👍👍👍
Hervé J. VOLTO
17 mars 2021 @ 20:21
Ce livre est interessant dans la mesure où il retrace une des dernières grandes épopées militaires de l’histoire de France.
Kalistéa
18 mars 2021 @ 13:43
Il y a une descendance directe bien connue de Masséna , de Davout ,de Suchet d’Albufera ,de Murat , mais pour le reste c’est bien plus compliqué… Il y a eu des adoptions , des tentatives pour relever le nom , et surtout subsistent des descendances féminines .
Gérard
18 mars 2021 @ 21:27
Oui et pour Davout il fallut l’aide de Napoléon III.
Kalistéa
19 mars 2021 @ 20:29
Le prince Murat actuel descend directement de trois maréchaux fort célèbres et glorieux: Murat , Berthier et Ney .
BEQUE
20 mars 2021 @ 19:36
Kalistea, si vous me lisez : quand parlerez-vous de Berthier et son « ménage à trois » ?
Kalistéa
21 mars 2021 @ 13:11
Je vous lis toujours avec plaisir et intérêt cher Becque ( voir la page sur la Malmaison). Le récit des ménages à trois de Berthier prince de Wagram , risque d’être un peu long et je viens de me laisser aller à critiquer les posts trop longs … alors certains me diraient que je dis: »faites ce que je dis mais pas ce que je fais ! ». Il y aura une occasion , je vous le promets cependant .
Robespierre
21 mars 2021 @ 15:26
MDR !
Robespierre
21 mars 2021 @ 15:26
Réponse à Gerard pour le père Junot.
Kalistéa
23 mars 2021 @ 11:29
le village natal de Junot « sergent la Tempête » , se situe en face du célèbre château de Bussy-rabutin où séjourna mme de sévigné . Un vallon les sépare .C’est la région de Bar le duc… la famille de Philippe Junot est aussi issue de cette région… IL est tout à fait probable qu’à l’origine il y a un ancêtre commun. Cependant malgré tous leurs efforts , au moment du mariage de Monaco , les généalogistes n’ont pas réussi à trouver le lien entre les deux généalogies .
Kalistéa
23 mars 2021 @ 11:57
veuillez m’excuser : Il faut lire Montbard (côte d’or ) au lieu de Bar- le – duc ..Junot était le fils d’un employé du domaine du naturaliste Buffon .Sa maison de famille à Bussy – le- grand n’existe plus mais on peut visiter la ferme de sa tante et marraine qui est restée « dans son jus » et , dit-on celle de son père était toute semblable ; Junot avait reçu de nombreuses blessures à la tête et au moment de l’abdication de Napoléon devint fou . Il se jeta par la fenêtre à Montbard .On lit parfois qu’il s’est suicidé . En réalité , il délirait et se prenant pour un oiseau , enjamba la fenêtre pour voler disait il …On rapproche sa mort de celle de Berthier qui lui aussi tomba d’une fenêtre du château de son beau père en Bavière…Mais c’est une autre histoire ! .