De La Panne à Knokke, tous des récits des différentes stations balnéaires de la Côte belge où séjournèrent le roi Albert et la reine Elisabeth, la princesse Marie José de Belgique, future reine d’Italie mais aussi Alexandre Dumas ou Guy de Maupassant.
« Les plus belles histoires de la Côte belge », Marc Pasteger, Editions Racine, 2013, 276 p.
Gibbs
7 septembre 2014 @ 07:46
Pour nos amis « non-Belges » … désolée pour la longueur !
La côte belge, en néerlandais Belgische Kust, est le nom généralement utilisé pour désigner la partie belge du littoral de la mer du Nord. Elle s’étend sur environ 66 kilomètres de longueur, de La Panne à Knokke-Heist. Lorsqu’on longe le littoral sur l’autoroute, on peut apercevoir des immeubles assez hauts. Ceux-ci sont une caractéristique de la côte belge, une côte très urbanisée, avec beaucoup de grands immeubles à appartements. La côte belge compte 19 stations balnéaires.
Les noms entre parenthèses désignent les noms des stations balnéaires en néerlandais.
France
La Panne (De Panne)
Saint-Idesbald (Sint-Idesbald)
Coxyde-Bains (Koksijde-Bad)
Oostdunkerke (Oostduinkerke-aan-Zee)
Nieuport (Nieuwpoort)
Lombardsijde
Westende
Middelkerke
Raversijde
Mariakerke (Mariakerke)
Ostende (Oostende)
Bredene
Le Coq (De Haan)
Wenduine
Blankenberge
Zeebruges (Zeebrugge)
Duinbergen
Knokke-Heist
Knokke-le-Zoute (Het Zoute)
Pays-Bas
Le Westhoek (littéralement Coin de l’ouest) est une région transfrontalière belgo-française dans la province de Flandre-Occidentale (Région flamande) et le département du Nord (région Nord-Pas-de-Calais), située entre la mer du Nord, la Lys et l’Aa.
Le Westhoek français, correspondant environ à l’arrondissement de Dunkerque fait partie de la Flandre française. Il se subdivise en trois régions naturelles : le Blootland ou plaine maritime flamande couvrant le tiers nord, le Houtland au centre et la plaine de la Lys, à l’extrême sud. Il s’agit de la seule région française où l’on parlait couramment le flamand.
Le Westhoek est progressivement devenu français entre 1659 et 1678 en raison de l’annexion des châtellenies de Bourbourg, Bergues, Cassel et Bailleul. Les châtellenies de Furnes et Ypres ont aussi été annexées à la France durant cette période, mais elles ont été cédées aux Pays-Bas du sud autrichiens en 1713 lors du traité d’Utrecht. De la mer du Nord à Bailleul, la frontière n’a presque plus évolué depuis. Elle coupe le Westhoek en deux parties égales.
Durant la Première Guerre mondiale, le Westhoek belge sera la portion du royaume à n’avoir jamais été envahie par l’armée allemande.
A ces infos, vous ajoutez la sublime chanson de Monsieur BREL : Le Plat Pays
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l´est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien
Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d´ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu´un canal s´est perdu
Avec un ciel si bas qu´il fait l´humilité
Avec un ciel si gris qu´un canal s´est pendu
Avec un ciel si gris qu´il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s´écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien
Avec de l´Italie qui descendrait l´Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire, quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud, écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien.
dee
7 septembre 2014 @ 12:31
Merci pour le rappel de cette chanson que Jacques Brel a écrit pour son pays, la Belgique, et qui montre qu’il en avait beaucoup de nostalgie.
Les trois premières strophes parlent de la Flandre, et la dernière de la Wallonie. Chaque couplet se termine sur l’évocation de l’un des quatre points cardinaux
Dans la première strophe, le chanteur évoque le littoral et la région qui borde la Mer du Nord où on y devine univers sans relief, une impression vague, dans le flou. Il insiste sur l’aspect plat du littoral, car le monde est habité par le brouillard, la brume.
Dans les vers, La mer n’est pas vue de façon positive, puisqu’ici la mer enferme et limite. On est bloqué par la mer et la brume. Mais malgré ça, le pays a une envie de survivre
L’accent est aussi mis sur la mer qui bloque et qui est vue comme une ennemie car elle est envahissante.
Le terrain vague c’est comme un terrain laissé à l’abandon (sur les terrains vagues vivent des gitans, qui sont vus comme des voleurs). Donc la mer est vue comme une voleuse. Elle est aussi peu attirante qu’un terrain vague.
Pour arrêter les vagues, il n’y a que des dunes. Elles sont parfois impuissantes à arrêter la mer qui envahit alors tout sur son passage.
Les rochers pourraient aussi arrêter la mer, mais ils sont si petits, qu’ils ne sont visibles qu’à marée basse et sont tout aussi impuissants à bloquer la mer.
L’univers est brumeux, imprécis et flou, on n’y trouve pas facilement son chemin. La brume empêche de définir. Même le futur paraît bouché. L’univers est négatif. Mais on note l’espoir dans le dernier vers : malgré tout, le pays, qui paraît englouti, résiste…
« Mijn Vlakke Land » est aussi le mien et je n’ai jamais oublié ces quelques vers de Georges Rodenbach (Les Vies encloses, 1896) appris à l’école :
« Le gris du ciel du Nord dans mon âme est resté;
Je l’ai cherché dans l’eau, dans les yeux, dans la perle;
Gris indéfinissable et comme velouté,
Gris pâle d’une mer d’octobre qui déferle,
Gris de pierre d’un vieux cimetière fermé.
D’où venait-il, ce gris par-dessus mon enfance
Qui se mirait dans le ciel inanimé ?
Il était la couleur sensible du silence
Et le prolongement des tours grises dans l’air.
Ce ciel de demi-deuil immuable avait l’air
D’un veuvage qui ne veut pas même une rose
Et dont le crêpe obscur sans cesse s’interpose
Entre la joie humaine et son chagrin sans fin.
Ah ! ces ciels gris, couleur d’une cloche qui tinte,
Dont maintenant et pour toujours ma vie est teinte !
Et, pour moudre ces ciels, tournait quelque moulin ! »
Gibbs
7 septembre 2014 @ 19:18
dee,
Merci à vous.
Je vous reviendrai demain …
Gibbs
8 septembre 2014 @ 08:53
dee,
Belle analyse du texte.
La mer du Nord est souvent sous la brume et n’est jamais bleue comme la mer Méditerranée.
Ceci dit, le soleil y est aussi présent.
Merci pour les quelques vers de Rodenbach que je ne connaissais pas.
Gibbs
8 septembre 2014 @ 09:11
dee,
Belle analyse mais qui me laisse assez dubitative …
septentrion
7 septembre 2014 @ 21:06
Bonsoir Gibbs,
Les larmes me sont montées aux yeux.
Merci pour cette évocation,
et celle de Jacques Brel aussi …
Bien cordialement
Gibbs
8 septembre 2014 @ 08:48
Bonjour Septentrion,
Heureuse de vous lire.
Les chansons de Monsieur Brel me donnent la chair de poule …
Il vibre avec elles; personne ne peut prétendre chanter comme lui même si certains s’y sont déjà essayé.
Je le regrette.
Bien cordialement,
Libellule
8 septembre 2014 @ 21:03
Chère Gibbs,
Quand Maurane chante Brel ,c’est merveilleux.
Comme Brel ,elle vit ses chansons .
Brel est unique ,le plus grand chanteur de tous les temps.
Bien à vous.
Libellule.
Gibbs
7 septembre 2014 @ 10:08
Ce 07 septembre, le roi Baudouin aurait eu 84 ans.
flabemont8
7 septembre 2014 @ 10:26
Merci, Gibbs, pour ces précisions intéressantes et pour la merveilleuse chanson de Brel !
Gibbs
7 septembre 2014 @ 11:39
Avec plaisir Flabemont.
Brel était un auteur-compositeur-interprète de génie.
J’ai ré-écouté certaines de ces chansons ce matin : un pur bonheur.
De plus, il était visionnaire.
Je le regrette chaque jour; il aurait l’âge de mon papa à quelques jours près : 85 ans.
Cdt,
Francine du Canada
7 septembre 2014 @ 13:15
Merci Gibbs pour cette description de ce plat pays qui est aussi… un peu le mien. FdC
Caroline
7 septembre 2014 @ 17:04
Gibbs,sachant que vous etes belge d’origine,j’ai prévu que vous allez vite nous fournir des explications intéressantes sur la ‘Cote belge’!
Knokke-le Zoute m’est familier à cause d’une de mes copines de Bruxelles pour ses vacances familiales!
Si vous avez cité les Pays-Bas,j’ai pu visiter la belle plage de Scheveningen avec l’ancien hotel de luxe durant mon petit séjour à Amsterdam!
Gibbs
7 septembre 2014 @ 19:17
Caroline,
Oh oui je suis Belge même si ma grand-mère maternelle était Française et chaque jour, j’ai le mal du pays …
Figurez-vous que je suis très peu allée aux Pays-Bas.
Jean Pierre
7 septembre 2014 @ 19:00
La Côte m’a toujours flanqué la déprime mais c’est peut être parce que je ne la connais pas bien.
Gibbs
8 septembre 2014 @ 08:55
Jean-Pierre,
Je ne la connais par parfaitement mais c’est vrai qu’elle a un côté déprimant …
MIKA
8 septembre 2014 @ 21:43
C’est certain que si l’on n’est pas du nord de la France ou Belge, on n’a pas vraiment le réflexe d’aller en vacances « là-haut » …
Mon fils étant installé depuis 1 an à Dunkerque, la découverte de çes plages immenses et leurs jeux et animations de toutes sortes m’ont agréablement surprise ! (Ostende, Newport, La Panne).
Même si j’ai peu apprécié le gâchis immobilier …
Comme à La Baule, une belle villa de bord de plage années 30 coincée entre 2 affreuses tours me fait bondir !!