Sortie de ce livre « Les Rois de France excommuniés« . En voici le descriptif : « La France fut peut-être « la fille aînée de l’Eglise », mais les rois de France ne furent pas toujours des fils obéissants.
Entre le Xe et le XVIIe siècles, alors que régnaient les Capétiens, seize d’entre eux ont ainsi subi les foudres ecclésiastiques: l’interdit, ou pire l’excommunication.
Tous – même saint Louis – se sont un jour ou l’autre opposés à Rome, rejetant par exemple le concile de Trente (XVIe siècle) ou allant jusqu’à rcuser l’infaillibilité du pape. Certains ont même refusé de participer aux croisades.
C’est de cette volonté manifeste des rois de France d’imposer leur propre souveraineté, de leurs refus radical d’être soumis à tous les pouvoirs étrangers (même aux puissances internationales de ces époques que furent le Saint-Siège ou l’Empire), qu’est née l’identité singulière du pouvoir politique dans notre pays.
C’est cette histoire d’amour et d’aversion, entre la religion et la politique, l’intemporel et le temporel, que raconte ici François-Marin Fleutot. »
« Les Rois de France excommuniés. Aux origines de la laïcité », François-Marin Fleurot, Cerf, 2019, 540 p.
guizmo
25 février 2019 @ 08:46
Un ouvrage surement très intéressant.
Latina
25 février 2019 @ 09:57
Merci pour cette information. Sujet historique original .
Pierre-Yves
25 février 2019 @ 10:59
N’est-ce pas une qualité de ne pas être systématiquement obéissant et de s’opposer quand on estime que c’est nécessaire ?
Esquiline
25 février 2019 @ 12:57
Frédéric II, Stupor Mundi, Empereur du Saint Empire, pupille d’un pape, fut excommunié deux fois, alors rien d’exceptionnel. Une arme redoutable aux mains de la sainte Eglise car elle touchait aussi le peuple ignorant et crédule qui craignait les flammes éternelles. D’où de nombreux et sincères repentirs de la part des puissants qui craignaient des révoltes.
Gérard
26 février 2019 @ 02:30
Si le royaume était frappé d’interdit la vie du royaume était bouleversé, on ne pouvait plus baptiser, on ne pouvait plus donner l’extrême-onction, la situation devenait intenable et les souverains devaient céder.
Esquiline
26 février 2019 @ 14:12
Exactement ce que je disais Gérard!
aubert
26 février 2019 @ 14:15
Dieu est grand, qu’il soit remercié ! Mieux que le pape François qui fulmine tous les jours, Gérard est là et sera toujours là pour venir au secours de l’Eglise catholique.
Plénier comme les indulgences. Perpétuel comme les concessions mortuaires.
Henri III
25 février 2019 @ 13:06
Henri III fut excommunié ce qui lui enleva sa légitimité vis à vis des catholiques et libéra la folie contre lui à tel point qu’un moine mis fin aux jours de ce bon roi de France.
Heureusement que nos rois se sont opposés à Rome !
Hélas, cette fois-ci fut fatale à Henri III (Valois), un vrai bon roi sympathique et le seul qui aimait vraiment les français (il suffit de lire sa correspondance, pas une journée sans s’inquiéter du sort des français, quel Roi, quelle injustice faite à sa lourd travail !
Bernadette
25 février 2019 @ 14:05
Dommage qu’il n’ait pas eu d’enfants !
clement
25 février 2019 @ 14:22
Henri III fut mal jugé ,il serait bon de le réhabiliter ; régnant dans le pire chaos, il fut pourtant un grand diplomate, intelligent,clairvoyant et pas aussi inverti qu’on l’a dit ! très croyant, il n’a cessé de prier pour son royaume !
M
25 février 2019 @ 15:32
C’est bien la preuve que la liberté a toujours été respectée par l’Eglise. L’excommunication marque une rupture de communion, peu importe les raisons. L’obéissance pour être réelle doit être libre et son refus, motivé. Je connais plusieurs personnes qui ont refusé d’obéir, en conscience.
Quand celui qui commande n’est pas corrompu, il y a toujours possibilité de trouver une entente pour le plus grand bien de tous.
jul
25 février 2019 @ 15:45
Très intéressant.
Pascal
25 février 2019 @ 17:10
Je crois que l’excommunication n’avait pas la valeur dramatique qu’on serait tenté de lui attacher aujourd’hui , c’était plutôt une arme utilisée dans le cadre de négociations un peu musclées .
Elle ne concernait que la personne du souverain qui finissait en général par voir son excommunication levée …
Il en allait tout autrement de » l’interdit » qui pouvait frapper tout le royaume .
Clara
25 février 2019 @ 21:14
L’excommunication c’était une forme de « fatwa », une sorte de mort civile, de réduction à un statut de pariah, d’intouchable…