Parution aux éditions Lacurne du livre « Emilie Pellapra, princesse de Chimay. Un destin singulier. Souvenirs 1809-1859 ». Emilie Pellapra (1806-1871) fut longtemps considérée comme la fille naturelle de l’empereur Napoléon I. Âgée de 18 ans, elle épouse le comte de Brigode de 30 ans son aîné. Cet ancien maire de Lille et pair de France avait été chargé par le père d’Emilie de lui trouver un mari au sein de la bonne société. La jeune femme accouche de jumeaux mais un mois après leur naissance, son époux décède.
Emilie, comtesse de Brigode est veuve à 21 ans. A la tête d’une importante fortune, la jeune veuve achète au duc de Bellune le château de Menars qui fut un ancien domaine de la marquise de Pompadour. Très courtisée, elle fait un mariage d’amour en 1830 en épousant le prince Joseph de Chimay, 17ème prince de Chimay.
Le couple aura quatre enfants : Marie Thérèse (1832-1851) qui épousera le comte Joseph de Lagrange ; Joseph 18ème prince de Chimay qui épousa successivement Marie Joséphine de Montesquiou-Fezensac puis après veuvage Mathilde de Barandiaran, Marie Henriette (1839-1914) épouse du duc Paul de Bauffremont puis du prince George Bibesco, Eugène (1843-1881) qui épousa Louise de Graffenried de Villars.
Devenue princesse, Emilie accompagne son époux lors de ses déplacements à la Cour royale d’Angleterre qu’elle relate dans un journal. Elle y narre ses séjours à Windsor ou à Fontainbleau à la Cour de l’empereur Napoléon III. La princesse Emilie de Chimay est la grand-mère de la comtesse Greffulhe, dont Proust s’inspira pour créer le personnage de la duchesse de Guermantes et qui fut l’égérie de la Belle Epoque parisienne. Ce livre est illustré de nombreuses archives.
« Les souvenirs d’Emilie Pellapra, princesse de Chimay », Editions Lacurne, 2014, 256,
Shandila
21 septembre 2014 @ 07:19
Merci pour la présentation de ce livre, je vais sans doute l’acheter car cette princesse semble avoir vécu des choses intéressantes et en plus elle a fait un mariage d’inclinaison en secondes noces. On peut penser qu’elle fut heureuse et il est agréable de ne pas toujours connaître des destins tragiques.
Gibbs
21 septembre 2014 @ 08:29
Dans les textes, Chimay apparaît dès le XIème siècle.
Si ce portrait est fidèle à la princesse, elle était très jolie.
septentrion
21 septembre 2014 @ 08:44
Bonjour Gibbs,
Je vous souhaite un bon dimanche.
Cdt,
Gibbs
21 septembre 2014 @ 08:59
Bonjour Septentrion,
Comme c’est gentil ! Merci
Passez aussi un excellent dimanche.
Cdt,
Actarus
21 septembre 2014 @ 10:47
De nos jours, Brigode est un quartier huppé de Villeneuve d’Ascq.
BAV Cdt ;-)
Gibbs
21 septembre 2014 @ 12:42
Actarus,
Et aussi le nom d’un journaliste de la RTBF (télévision d’état belge) à savoir François de Brigode).
Palatine
21 septembre 2014 @ 11:16
J’ai lu ce livre il y a très longtemps. Ce que j’en ai retenu c’est que l’argent d’Emilie tomba à point chez les Chimay, car le mari de l’ex madame Tallien (belle-mère d’Emilie) n’était pas fortuné. En outre, elle raconte très brievement que sa belle-mère était malheureuse dans son fief de Chimay. La fille de Theresia et belle-soeur d’Emilie était parait-il très égoïste et n’était pas un soutien pour sa mere..
Mayg
21 septembre 2014 @ 12:38
Le 22ème prince de Chimay a épousé il y a presque 2ans jour pour jour, une riche roturière Françoise Bautier en troisième noces.
COLETTE C.
21 septembre 2014 @ 14:16
Emilie n’est plus considérée comme fille naturelle de Napoléon Ier, d’après le texte; pourquoi ? Qui était sa mère ?
Gibbs
21 septembre 2014 @ 15:48
Un des jumeaux est mort en bas âge.
Kalistéa
21 septembre 2014 @ 17:45
Napoléon n’a jamais reconnu être le père d’Emilie Pellapra comme il a reconnu Alexandre Walewsky et le comte Léon.(en les dotant).
Charlanges
21 septembre 2014 @ 18:35
Il faut féliciter les éditions Lacurne de remettre en circulation d’intéressants mémoires devenus introuvables.
Ceux d’Emilie Pellapra sont fort agréables à lire. Elle avait été fiancée au fils de son premier mari mais le jeune homme décéda et c’est son père qui se proposa … ceuve à 21 ans, elle fit un mariage d’amour mais le conte de fées se termina tristement. Traumatisée par la
Charlanges
21 septembre 2014 @ 18:48
Il faut féliciter les éditions Lacurne de remettre en circulation d’intéressants mémoires devenus introuvables.
Ceux d’Emilie Pellapra sont fort agréables à lire et même émouvants mais ne sont pas toujours très justes pour sa belle-famille. Elle avait été fiancée au fils de son premier mari mais le jeune homme décéda et c’est son père, le comte de Brigode, qui se proposa … Veuve à 21 ans, elle fit en secondes noces un mariage d’amour mais le conte de fées se termina tristement. Déjà traumatisée par la mort de sa fille aînée, la princesse de Chimay eut la tristesse de découvrir, après des années de bonheur, que son mari la trompait. Sa raison n’y survécut pas. Elle vécut ses dernières années dans une douce démence et n’avait pas 65 ans lorsqu’elle décéda dans son cher Ménars.
La princesse Bibesco a consacré un ouvrage à sa belle-grand-mère et croyait, sous l’influence de sa belle-mère Valentine, qu’elle était fille naturelle de Napoléon. On ne croit plus guère aujourd’hui à cette thèse quoique Mme Pellapra ait été indéniablement une des maîtresses de l’empereur mais les dates ne coïncident pas.
septentrion
21 septembre 2014 @ 22:03
Bonjour,
Le Comte de Montalembert a racheté le château à la famille de Brigode.
Un peu avant 1970, le château des Montalembert a été détruit pour laisser place au golf et aux villas de Brigode. Le club house est installé dans d’anciennes dépendances du château, qui était situé dans le village d’Annappes ( quartier de Villeneuve d’Ascq aujourd’hui)
Que sont devenus les jumeaux?
septentrion
21 septembre 2014 @ 22:09
l’un des jumeaux, Fernand est décédé à l’âge de trois ans
le second est devenu parlementaire.
Blouin
22 septembre 2014 @ 11:15
Très intéressante histoire, mais « mariage d’inclination » non ?
Charlanges
22 septembre 2014 @ 11:17
Henri de Brigode (1827-1859) fut pair de France par succession de son père. Il épousa Annette du Hallay-Coëtquen, fille du premier mariage du marquis du H.C. qui épousa en secondes noces Louise de Caraman-Chimay, belle-soeur d’Emilie Pellapra qui ne l’aimait guère et ne la ménage pas dans ses mémoires. Veuve à 28 ans, Annette se remaria au baron de Poilly, tint un salon renommé et fut l’une des égéries de Barbey d’Aurevilly.
Henri et Annette, outre une fille (Emilie) décédée à 20 ans, eurent deux fils, Gaston (1850-1937), marié à Corisande de Gramont et qui n’eut pas postérité, et Henri (1852-1938) qui obtint de relever le titre et le nom de son grand-père maternel, marié tardivement à une autrichienne de trente ans sa cadette. Sans descendance légitime, il avait reconnu deux filles naturelles nées d’une liaison avec Fanny Lévy dite Duhallay. Elles sont toutes deux décédées à Caen sans postérité.