De proche en proche et d’ouest en est, la lumière, singulière puis plurielle, gagne l’ensemble du continent européen : Enlightenment, Lumières, Aufklärung, Illuminismo…, le mouvement se décline dans toutes les langues au XVIIIe siècle, pénètre les esprits et modifie les comportements.
C’est la fin d’une histoire, et le commencement d’une autre, où la raison, la science, le droit, la tolérance, la liberté et le bonheur individuel dessinent un horizon nouveau.
Même déchirée par les guerres, deux années sur trois, l’Europe se constitue en conscience collective, conçoit et met en oeuvre, dans des réalisations multiples, l’idée de progrès. Sans être une histoire sainte des Lumières, ce grand livre aux facettes multiples, ancré dans les écrits comme dans les faits, accorde une large part aux destins individuels des philosophes, des rois, des inventeurs, des écrivains et des artistes ; de Newton à Kant, entre Voltaire et Frédéric II, avec Emilie du Châtelet et Angelica Kauffman, des dévots de la Grande Catherine aux partisans du Contrat social, de Lumières en Révolutions… Alors qu’aujourd’hui les Lumières subissent des remises en cause et des assauts critiques, il fallait convoquer ce passé et le mobiliser au service d’un humanisme universaliste plus actuel et nécessaire que jamais ».
« L’Europe des Lumières 1680-1820 », Bernard et Monique Cottret, Perrin, 2023, 876 p.
Charles-Antoine
23 septembre 2023 @ 06:33
Le début de la fin..
Stigers
23 septembre 2023 @ 13:49
comment cella ?
Pierre-Yves
23 septembre 2023 @ 17:52
C’est vrai. Rien ne vaut les bonnes vieilles ténèbres.
Pastelin
23 septembre 2023 @ 07:14
Les philosophes des Lumières définissaient le Savoir, la compréhension du monde, par l’usage que tout être humain faisait de la Mémoire, de la Raison, de l’Imagination.
La religion se définissait comme la « Science de Dieu » et rangée dans la colonne : Raison.
Aujourd’hui, il faudrait pour satisfaire les tenants d’une vision anglo saxonne du monde que la Religion forme un 4e pilier, à part entière, qui imprègne
la gouvernance. Que le NYTimes nous haisse parce que nous partagions pas sa vision me réjouit absolument, que nos politiques successives semblent avoir honte de notre héritage des Lumières, et soient attirées par le tropisme sociétal et hyper capitaliste du monde anglo saxon me navre pour pas dire plus.
JAusten
23 septembre 2023 @ 08:29
Nous pourrions continuer d’en être mais pour ça il faudra arrêter qu’on nous vende au plus offrant avec des contre-parties qui nous jettent plus dans l’obscurité qu’autre chose. Certains de nos pays voisins commencent à réagir, pourvu que ce ne soit pas trop tard.
Leonor
23 septembre 2023 @ 09:20
?
DEB
23 septembre 2023 @ 12:19
Je n’ai pas compris ce que vous voulez dire.
JAusten
25 septembre 2023 @ 12:22
Chère DEB je voulais dire que l’on sacrifie depuis quelques années à l’argent pas toujours très propres et à des fins pas toujours honorables toutes les belles compétences (le savoir faire, l’éthique, la créativité, etc.) que les pays d’Europe possèdent pour continuer de briller.
DEB
26 septembre 2023 @ 09:33
Chère Jausten,
Là, je vous rejoins totalement.
En plus, beaucoup d’inaptes occupent des postes de commande.
Val
23 septembre 2023 @ 18:14
Jausten,
J’ai parfaitement compris ce que vous voulez dire , j’espère vraiment que tout va changer sans y croire vraiment
Passiflore
23 septembre 2023 @ 09:48
Après la mort d’Emilie du Chatelet, Voltaire dévasté quittera la France pour le château de Sans-Souci, invité par le roi de Prusse. Il publiera, en 1752, l’Éloge historique de Madame la Marquise du Châtelet : “J’ai perdu un ami de vingt-cinq années, un grand homme qui n’avait de défaut que d’être femme, et que tout Paris regrette et honore. On ne lui a pas rendu justice pendant sa vie.”
Catherine
23 septembre 2023 @ 15:02
Bien d’accord!
Je vais acheter l’ouvrage.
Marie-Caroline de Bretagne
24 septembre 2023 @ 19:07
Cet ouvrage semble intéressant …
JAusten
25 septembre 2023 @ 08:45
Il fait un peu écho au livre « Quand l’Europe parlait français » de Marc Fumaroli