L’Inconstante est le premier et le plus célèbre des romans de Marie de Régnier qui raconte de manière romanesque son histoire, celle d’un triangle amoureux au centre duquel elle se trouve, tiraillée entre Henri de Régnier, Pierre Louÿs et Jean de Tinan. Une histoire d’amour et de littérature.
À sa sortie, le roman remporta un vif succès grâce à son style, ses thèmes et la personnalité de son héroïne provocatrice.
Marie de Régnier (1875-1963), née Marie de Heredia, épouse d’Henri de Régnier, en littérature Gérard d’Houville, est une femme de lettres et une femme fatale. Libérée et indépendante, elle n’en respecte pas moins en apparence les codes de son milieu. Paru en 1903, L’Inconstante est son premier roman. Elle a laissé une œuvre importante qu’on redécouvre actuellement.
« L’inconstante », Marie de Régnier, Bartillat, 2024, 176 p..
13 janvier 2025 @ 07:13
Fille de José-Maria de Hérédia ?
Je trouve que sur cette photo elle ressemble à Clotilde Courrau jeune.
13 janvier 2025 @ 12:16
Oui, Bambou, Jose-Maria de Heredia (1842-1905) avait épousé, en 1867, Louise Despaigne, dont trois filles :
Hélène (1871-1953) qui épouse Maurice Maindron (entomologiste), puis, veuve, se remarie avec René Doumic (critique littéraire), également veuf ;
Marie (1875-1963) dont on parle ici ;
et Louise (1878-1930), qui, après son divorce de Pierre Louÿs, épouse Auguste Gilbert de Voisins (écrivain).
14 janvier 2025 @ 13:44
Merci Passiflore et Marina.
13 janvier 2025 @ 12:46
Bonjour Bambou,
Votre question m’intéressait et j’ai fait quelques recherches.
Elles confirment que Marie de Régnier est la 2ème des 3 filles du poète JM de Heredia.
Sépulture au cimetière du Père-Lachaise.
Les 2 autres soeurs s’appellent Louise et Hélène.
Bien à vous Marina
13 janvier 2025 @ 12:53
Je me suis fait la même réflexion !
13 janvier 2025 @ 07:37
C’est plus qu’un triangle amoureux là, c’est un trapèze car il faut être drôlement adroite pour jongler avec tous ces messieurs.
13 janvier 2025 @ 09:40
Dominique Bona a écrit « Les yeux noirs », les vies extraordinaires des soeurs Heredia, chez Lattès, en 1989.
Pierre Louÿs était tombé amoureux de Marie de Heredia mais s’était fait doubler par Henri de Régnier qui avait demandé la main de Marie à sa mère sans le prévenir et qu’il épousa en 1895. Pierre entretint une liaison avec Marie à partir de 1897. Le 8 septembre 1898, elle donnait naissance à un fils qu’elle appela Pierre et surnomma « le Tigre ».
En 1899, Pierre épousait Louise, la sœur de Marie, avec laquelle il poursuivait sa liaison jusqu’en 1902.
Le Dr Fleury, médecin, pharmacien et maire d’Arcachon (où vécurent les soeurs Heredia), publia, en 1999, un livre, « Le mariage de Pausole » sur la relation de Pierre et Marie. Il possèdait une importante collection de photos érotiques prises par Pierre Louÿs.
13 janvier 2025 @ 12:08
J’allais parler de ce livre, lu il y a plus de dix ans sur les filles du poète Heredia. J’adore Dominique Bona, et quand je tombe sur un de ses livres, je l’achète. Je n’apprécie pas les romans, mais celui-ci étant autobiographique d’inspiration, peut donner des lumières sur la liaison avec Pierre Louÿs qui était quand même un drôle de bonhomme.
Mais ce qui m’intéresse chez lui, dont l’érudition a été vite oubliée, c’est qu’il soutenait la thèse que Corneille avait écrit quelques pièces de Molière, ou grandement aidé. Par exemple le Misanthrope.
Je conseille vivement « les yeux noirs ».
14 janvier 2025 @ 12:21
Oui, ce livre est fascinant (j’exagère un peu le mot), du moins ce qu’il nous raconte de la vie des trois soeurs On peut imaginer un circuit Heredia dans la Ville d’Hiver d’Arcachon où les membres de la famille séjournèrent entre 1911 et 1949 : hôtel Regina, villa «Velleda», villa « Navarra», hôtel Les Pins, villa «Maïtena», villa «Yamina», villa «Saint-Arnaud», villa «La Sympathie» (ex-«Bellevue»), d’après Robert Fleury.
Un circuit comme pour suivre Joyce à Trieste, Alma Mahler à Vienne et des milliers d’autres, ne serait-ce qu’en Europe.
13 janvier 2025 @ 09:47
Ma maman a ce vieux roman avec cette couverture peu entraînante pour moi; mais le jour où je m’y suis intéressée, elle m’a dit bon roman sensuel avec amour, maîtresse, tromperie, suicide…des combos qui me refroidissent. Ma sœur a pourtant aimé bien que jugeant les descriptions de l’auteure longues et de trop dans le roman.
13 janvier 2025 @ 10:32
« Une ingénue libertine prénommée Gillette qui se trouve … » Ce qui est amusant, c’ est que Colette, dont on parle plus haut, avait publié un roman dont le titre était l’ Ingénue Libertine.
13 janvier 2025 @ 20:51
Dans un triangle amoureux il y en a toujours un de trop évidemment …….
13 janvier 2025 @ 23:37
Ce livre nous rappelle- t- il le livre de Madame Bovary ?
14 janvier 2025 @ 19:16
Non, ça n’a rien à voir.
23 janvier 2025 @ 16:21
Joli sourire.
Son pseudonyme « Gérard d’Houville » vient du nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle. Sous ce nom de plume, elle reçoit en 1918 le 1er prix de littérature de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre (première femme à obtenir ce prix).
À partir de 1894, elle publie des poèmes dans la Revue des deux Mondes. Son premier roman, L’INCONSTANTE, paraît en 1903.
Plusieurs peintres ont fait d’elle son portrait, parmi lesquels Jacques-Émile Blanche, Jean-Louis Forain.