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Voici un très bel ouvrage d’Art consacré au peintre Louis-Auguste Brun dans le cadre de l’exposition qui se tient au musée national suisse au château de Prangins à Nyon jusqu’au 10 juillet 2016.

En voici le contenu : « Issu d’une famille protestante du Dauphiné émigrée au moment de la Révocation de l’Edit de Nantes, Louis-Auguste Brun voit le jour en 1758 sur les rives du Léman. Habile dessinateur, excellent portraitiste, peintre animalier chevronné et paysagiste talentueux, Brun est aujourd’hui principalement connu pour les œuvres qu’il réalisa à la cour de France. Il entre en apprentissage dès l’âge de 12 ans dans l’atelier d’un petit maître local où il peint des toiles dans le goût de Joseph Vernet, destinées à la décoration de demeures patriciennes. Après cette période d’apprentissage suivent des voyages de formation en Allemagne et en Italie. Là, Brun, par ses relations, est appelé à la cour de Piémont-Sardaigne à Turin.

Il y travaille au service du roi Victor-Amédée III qui lui procure des lettres de recommandation pour Paris. Dès la fin de 1781, notre peintre se trouve dans la capitale où il s’inscrit à l’Académie royale des Beaux – Arts. Introduit à la cour de Versailles, il devient l’un des portraitistes de la famille royale et de la coterie de Marie-Antoinette. Il représente ses modèles sous forme de portraits équestres, de scènes de chasse à courre ou de petits portraits au crayon pris sur le vif, œuvres qui firent sa réputation. Sa carrière va prendre alors une dimension internationale.

A la Révolution, il quitte la France et se réinstalle au bord du Léman où il peint paysages, portraits et scènes de chasse. Peu à peu il abandonne la peinture au profit de son activité de marchand d’art et s’investit beaucoup dans la politique. En 1815 on le retrouve à Paris. Il sera alors invité, en tant que délégué du Département de l’Ain, à participer à l’Assemblée du Champ de Mars du 12 juin. Quelques mois plus tard, Brun meurt à l’âge de 57 ans. Il avait demandé et obtenu la nationalité française.

Notre artiste avait reçu en 1814 – à défaut de toucher la pension promise par Louis XVI – le titre et le brevet de Chevalier du Lys ainsi que la Croix du Mérite.

Le présent ouvrage – et l’exposition éponyme qu’il accompagne et qui sera présentée au Musée national suisse/Château de Prangins (Nyon, Suisse) du 4 mars au 10 juillet 2016 – rendent un hommage à cet artiste trop méconnu et qu’il est temps de (re)découvrir. Bien que souvent cité dans les ouvrages consacrés à Marie-Antoinette et Louis XVI, Louis-Auguste Brun n’avait pas fait l’objet d’une étude approfondie depuis un siècle.

Ce livre s’appuie sur les recherches les plus récentes menées par les spécialistes que sont les auteurs. Beaucoup des œuvres reproduites sont inédites. Elles proviennent entre autres du château de Versailles, du Musée Marmottan ainsi que de nombreuses autres collections tant publiques que privées. »

Louis-Auguste Brun, Collectif, La Bibliothèque des Arts, 2016, 104 p. dont 70 illustrations en couleur.