Parution de cette biographie consacrée à Louise Lannes, duchesse de Montebello (1782-1856) qui fut initialement une proche de l’impératrice Joséphine, avant de se voir confier la mission devenue veuve et mère de cinq enfants de veiller à l’accueil et l’éducation à la Cour de l’archiduchesse Marie Louise d’Autriche, seconde épouse de l’empereur Napoléon I.
Femme d’influence, souvent jalousée, elle resta toujours fidèle à l’impératrice Marie Louise et au roi de Rome. A la Restauration, la duchesse de Montebello s’engagea aux côtés des libéraux et ouvrit un salon mondain que Stendhal fréquentait notamment. L’auteur Régis de Crépy a eu accès à des fonds d’archives publiques et privées pour la plupart inédites, notamment la correspondance amicale avec l’impératrice Marie Louise.
« Louise Lannes, duchesse de Montebello. L’épopée napoléonienne côté femme », Régis de Crépy, Editions la Bisquine, 2017
Francois
12 mai 2017 @ 07:46
Napoleon n’appréciait pas les femmes en politique
Cela tout le monde le sait
Mais pourtant que de femmes ont été autour de lui
Et dans sa famille et dans ses choix
Intéressant de découvrir un peu la vie de l’impératrice Marie Louise
à travers celle de la duchesse
Tout ceci est très occulté,emporté avec la fin tragique de l’empire
Caroline
12 mai 2017 @ 08:10
L’ auteur Régis de Crépy est-il en famille avec le mari de Clotilde d’Orléans, fille de Michel d’Orléans ?
Antoine
13 mai 2017 @ 10:44
L’actuelle famille de CREPY est issue de Bon Baudouin CREPY, tué à la bataille de Lutzen en 1813, qui avait reçu le titre de chevalier de l’Empire en 1811. Sans postérité, il avait adopté son neveu Bon, né en 1796, trésorier-payeur général dont postérité. Origine lorraine (Longwy). La particule semble avoir fleuri ultérieurement.
Gérard
14 mai 2017 @ 17:02
Je me permets d’ajouter à ce que dit Antoine qu’il ne semble pas en effet qu’il y ait un lien familial entre la famille Crépy alliée aux Orléans et la famille de Crépy qui est celle de l’auteur de cette première biographie de la première duchesse de Montebello.
En effet cette dernière famille qui a de belles alliances et de belles réussites est issue du neveu et fils adoptif du chevalier Crépy mais il n’y eut jamais aucune autorisation de transmission de titre de celui-ci.
Bon-Baudoin Crépy, capitaine aux chasseurs à pied de la garde impériale, fut créé chevalier de l’Empire par le décret du 15 mars 1810 et selon lettres patentes signées aux Tuileries le 27 décembre 1811. Les armes étaient un tiercé en bande : de sinople à une épée haute en pal d’or, de gueules au signe des chevaliers légionnaires, et d’azur à un lévrier assis d’or colleté d’argent, avec pour livrée les couleurs de l’écu, le verd en bordure seulement.
Le capitaine représentait la branche aînée mais qui s’éteignit avec lui mort pour la France à la bataille de Lützen du 2 mai 1813.
Cette famille modeste apparemment au XVIIIe siècle se trouvait dans le Beauvaisis au XVIIe siècle, en Lorraine au temps du capitaine et en Bourgogne au XIXe siècle. La famille a conservé les armes du capitaine et le chef en est actuellement Geoffroy, baron de Crépy, architecte, Croix de la valeur militaire, dont postérité.
Le biographe, Régis de Crépy, est un élu territorial de Bourgogne qui était cadre de banque, il a épousé Odile Palluat de Besset.
Le mari de Clotilde d’Orléans est d’une famille de la haute bourgeoisie lilloise depuis le XVIIe siècle et d’une branche, celle dite des Crépy-Du Bois, depuis Gérard (1768-1848).
C’est une famille de filateurs bien connue.
L’origine de cette famille remonte à :
⁃ Pierre Crépy, mégissier de parcheminerie à Amiens, époux de Marie Bernard.
⁃ Ils furent les parents de Pierre Crépy, mégissier de parcheminerie également(1660-1743), qui était un gros rentier et bourgeois de Lille et qui fut inhumé en l’église Saint-Maurice. Il épousa en premières noces en 1685 à Lille Marie-Joseph Dailly (1669-1694), fille de Nicolas Dailly, maître tanneur, et de Jacqueline Lenfant,
⁃ d’où vint Gérard Crépy l’Ancien (1691-1761) marchand tanneur puis savonnier, bourgeois de Lille en 1715, qui épousa Marie-Thérèse Du Bois, et fut père de :
⁃ Barthélémy-Gabriel Crépy (1737-1791), tanneur, bourgeois de Lille en 1765, époux de Thérèse Waroquet.
⁃ Leur fils Gérard Crépy (1768-1848) exploita après son père une saline et une savonnerie, le Cheval Rouge. Il fut aussi huilier et épicier en gros. Il épousa Élisabeth Dubois.
⁃ Leur fils Charles (1803-1882), fabricant d’huiles, épousa Mathilde Reuflet,
⁃ et fut père d’Eugène Crépy (1839-1916), le premier filateur de la branche, qui épousa Juliette-Virginie Poullier,
⁃ d’où Georges Crépy (1868-1953), filateur de coton, époux de Claire Schotsmans,
⁃ d’où Albert Crépy (1900-1958), filateur, époux de Marguerite Boutry, qui furent
⁃ les parents de Patrick, le dernier filateur de la branche (1938-1998), époux de Marie-France Vandame,
⁃ et père d’Édouard qui se maria à Clotilde d’Orléans.
Voir Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance.
Ces Crépy eurent à Lille l’hôtel Crépy Saint-Léger, 77 rue Royale et l’hôtel Prouvost-Crépy.
Ils portent les armes d’argent fretté de gueules qui furent celles d’un Crépy échevin de Paris.
Kalistéa
12 mai 2017 @ 08:33
Par fidélité envers son ami , ancien compagnon d’armes, le maréchal Lannes , Napoléon donna à sa veuve cette place privilégiée auprès de son épouse Marie-Louise.Ce faisant il introduisit un serpent dans son foyer car cette femme vindicative qui ne pardonnait pas à l’Empereur la mort de son mari sur le champs de bataille , s’ingénia jour après jour à détruire dans l’esprit de la jeune épousée l’image de son mari.Elle lui dit même qu’il la trompait régulièrement , ce qui était faux.Napoléon fut un excellent époux auprès de Marie-Louise.
Robespierre
12 mai 2017 @ 09:30
Je sais qu’elle détestait Napoléon qu’elle rendait responsable de la mort de son mari adoré. Elle connaissait intimement Marie-Louise et le fait qu’elle soit restée en contact épistolaire avec celle-ci après la chute de l’Empire montre que la seconde femme de Napoléon était une femme bien . On l’a calomniée pendant tout le 19e S mais elle ne méritait pas ça.
clement
12 mai 2017 @ 09:44
C’est un ouvrage qui semble intéressant et de plus,bien documenté ,basé sur la vérité puisqu’étayé par des écrits d’archives non publiés jusque là ; tout ce que j’aime ,je vais me le procurer !
COLETTE C.
12 mai 2017 @ 10:52
Un titre à retenir. J’achète souvent les livres que vous recommandez.
Muscate-Valeska de Lisabé
12 mai 2017 @ 10:56
Le château au second plan m’inspire d’heureux souvenirs…il me rappelle celui auprès duquel j’ai grandi,et qui a forgé une grande partie de ce que je suis. ♡
Gérard
13 mai 2017 @ 13:30
C’est ici en fait dans le faubourg Saint-Germain l’hôtel parisien de la duchesse de Montebello au 73 de la rue de Varenne (VIIe). Il est plus connu sous le nom d’hôtel de Broglie ou grand hôtel de Broglie. Il présente une longue façade de 11 travées encadrées de deux ailes en retour et comprend un rez-de-chaussée, un premier étage et un attique surmonté d’une balustrade qui dissimule le toit en terrasse.
Il semblerait qu’un premier hôtel ait été construit là en 1720 par Germain Boffrand pour le compte de Guillaume Julliet, receveur général des finances de la généralité de Lyon. En 1752 Victor-François (1718-1804), deuxième duc de Broglie, fit bâtir un nouvel hôtel par l’architecte Pierre Mouret (auquel on doit l’hôtel de Maisons devenu Pozzo di Borgo). Puis le même duc, devenu maréchal de France en 1759, fit pratiquement reconstruire l’hôtel en 1782 par l’architecte Jean-Baptiste Le Boursier (qui construisit également l’hôtel de Massa, alors hôtel Thiroux de Montsauge).
L’hôtel de Broglie a été, sous l’Empire, la résidence de Charles-Louis Huguet de Sémonville , comte de l’Empire puis marquis et pair de France, l’homme qui a prêté le plus de serments au cours de la période 1789-1848, qui le loua à Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, à partir de 1815, puis le vendit à la duchesse de Montebello, veuve du maréchal Lannes en 1826 et qui avait eu jusqu’en 1818 le château de Maisons.
La duchesse mourut à Paris en 1856 après une vie discrète. On vendit ses souvenirs en 1857 et la même année l’hôtel fut acquis par la princesse Sturdza. De 1917 à 1920 il servit de quartier général à l’armée américaine.
Il a été restauré vers 1970 par l’architecte Jacques Robine. Il appartenait alors à Arthur Forbes, neuvième comte de Granard (1874-1948) et à son épouse Béatrice Mills (1883-1972), fille du richissime industriel américain Ogden Mills, qui mourut donc dans son hôtel le 2 février 1972. Elle était la mère du neuvième comte de Granard, de la comtesse Rossi di Montelera et de la marquise douairière de Bute.
Maurice Druon occupa semble-t-il un appartement de cet hôtel et l’hôtel lui-même aurait été ensuite la propriété du royaume du Maroc mais il semblerait maintenant avoir été acquis pour être sa résidence parisienne par le sultan de Brunei. C’est la plus grande propriété privée de Paris dit-on.
Muscate-Valeska de Lisabé
14 mai 2017 @ 10:22
Un grand merci cher Gérard. ♡
Kalistéa
15 mai 2017 @ 14:47
Cher gérard ce comte Huguet de sémonville n’était-il pas le beau-père de charles de Montholon compagnon de Napoléon à ste Hélène ?
Gérard
16 mai 2017 @ 20:11
?
Mayg
12 mai 2017 @ 13:52
Intéressant.
Mary
12 mai 2017 @ 14:53
Ancêtre de l’actuelle duchesse d’Orléans ?
Jean Pierre
13 mai 2017 @ 11:46
Oui par sa mère.
Gérard
13 mai 2017 @ 14:11
La duchesse d’Orléans descend en effet du maréchal Lannes, duc de Montebello, prince de Sievers, et de Louise de Guéhéneuc. Elle en descend par leur dernier fils Gustave Olivier (1804-1875), baron de Montebello et de l’Empire, dit le comte de Montebello, général de division, aide de camp de l’empereur Napoléon III qui épousa en 1847 Adrienne de Villeneuve-Bargemon (1826-1870), fille d’Alban qui fut préfet et député, et d’Emma de Carbonnel de Canisy. Leur fils Jean Alban (1848-1915) deuxième baron de Montebello épousa en 1874 Albertine de Briey (1855-1930) comtesse du Saint-Empire, fille du comte Charles Louis Marie Anatole de Briey et de Berthe Marie Henriette Louise de La Fare, des ducs de La Fare, et ils furent les parents de deux filles dont l’aînée Adrienne (1875-1961) épousa en 1961 Amédée Manca-Amat (1880-1968), comte de Vallombrosa, organiste et compositeur français, fils de Ricardo Manca-Amat, duc de Vallombrosa et de l’Asinara, et de Geneviève de Pérusse des Cars, des ducs des Cars, et frère du marquis de Morès. Il fut organiste de Saint-Leu-Saint-Gilles et le maître de chapelle de cette paroisse avant de l’être de Saint-Eustache où il joua jusqu’à plus de 80 ans. Leur fille Roselyne (1910-1988) épousa en 1936 Foulques de Sabran-Pontevès (1908-1973) septième duc de Sabran, fils d’Elzéar, comte de Sabran-Pontevès et de SAS la princesse Constance de Croÿ.
Il y avait au château d’Aonsouis beaucoup de souvenirs du maréchal Lannes.
AnneLise
14 mai 2017 @ 13:16
Il faut espérer que ces souvenirs n’ont pas été dispersés par une certaine vente aux enchères !
Mary
14 mai 2017 @ 13:59
Merci Gérard .
Kalistéa
15 mai 2017 @ 14:50
En parlant de son ancêtre le maréchal , la duchesse de Sabran mère de Gersende d’Orléans disait: « notre beau Lannes ».
Antoine
15 mai 2017 @ 19:12
Gérard, on apprend toujours quelque chose en vous lisant. Votre article sur l’hôtel de Broglie est aussi très intéressant. Cette illustre famille donnait dans le gigantisme. Le château de Broglie, dans l’Eure, n’est pas non plus une mince demeure, bien qu’un peu construit de bric et de broc. Et il y avait St-Amadour. Au début du siècle dernier, l’illustre physicien et académicien qu’était le duc de Broglie vivait dans l’hôtel de sa belle-mère, la baronne de Rochetaillée, rue de Chateaubriand. Elle avait fait aménager en laboratoires quasi tout le sous-sol. Cet hôtel a disparu et a été remplacé par un immeuble de rapport plus ou moins art déco sans grand intérêt.
Alinéas
13 mai 2017 @ 11:52
Livre intéressant….. Je vais essayer de me le procurer.!
clement
13 mai 2017 @ 13:24
Oui , la duchesse d’Orléans descend par sa mère de madame de Tourzel ,gouvernante des enfants de Marie-Antoinette ,et de Lannes de Montebello ,maréchal d’Empire et de son épouse !