Présentation ce vendredi 22 janvier, au siège de l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte à Luxembourg, du livre « Le Luxembourg, d’une guerre à l’autre » de l’historien Steve Kayser.
L’auteur y relate cette période pendant laquelle le Luxembourg a réussi à maintenir son indépendance et principalement le rôle de la grande-duchesse Charlotte dans cet épisode de l’histoire. Les pages relatives au retour de la grande-duchesse dans son pays en 1945 et à l’attachement à sa personne qu’il a suscité sont particulièrement émouvantes.
Très richement illustré et documenté, l’ouvrage intègre dans sa couverture arrière plusieurs fac-similés de documents de l’époque, parmi lesquels l’affiche présentant les portraits des chefs des nations alliées en exil à Londres pendant la seconde guerre mondiale (la reine Wilhelmine des Pays-Bas, le roi Pierre de Yougoslavie, le roi Georges des Hellènes, le roi Haakon de Norvège, bien sûr la grande-duchesse Charlotte et d’autres) sur le « V » de la victoire. Il s’y trouve aussi le fac-similé du télégramme adressé à la grande-duchesse Charlotte par le général de Gaulle, qui se termine par ces mots : « Dans le monde libéré le Luxembourg sera plus que jamais proche de la France ». (Merci à F.)
« Le Luxembourg, d’une guerre à l’autre – L’indépendance du Grand-Duché dans la tourmente », Steve Kayser, Éditions Imprimerie Centrale, 176 pages, ISBN 978-2-87978-191-4
annie
23 janvier 2016 @ 07:23
livre passsionnant sans aucun doute
Jean Pierre
23 janvier 2016 @ 08:09
L’auteur est une personne éminemment sympathique. Un historien qui aime son pays ancien collaborateur de Jüncker lorsque celui-ci était premier ministre. Si son ouvrage est de la même eau que sa faconde, il faut s’y précipiter : c’est aussi un conteur.
Marie L.
23 janvier 2016 @ 13:51
Exact Jean-Pierre.
Marie L.
23 janvier 2016 @ 09:18
En tant que luxembourgeoise, je suis très heureuse de l’hommage que rend Steve Kayser à notre Grande Duchesse Charlotte qui fut une très grande souveraine, par la taille et par son aura.
Après son abdication, elle devint très discrète. Adorée de son peuple, dans sa fonction de souveraine elle sut se montrer ferme, parfois autoritaire face à certains politiciens ambitieux et rester simple dans son style de vie.
Steve Kayser, professeur d’histoire, est un historien luxembourgeois de renom, du moins au pays. Par le fruit du hasard, nous devions assister à une de ses conférences à Peppange.
Gustave de Montréal
23 janvier 2016 @ 16:24
Le Luxembourg avait éprouvé un grand risque avec la soeur aînée de Charlotte, la controversée grande-duchesse Adélaïde. Elle avait eu le bon goût de disparaître en exil en 1919 et mourir quelques années plus tard.
Marie L.
24 janvier 2016 @ 09:06
Bonjour Gustave,
J’apprécie votre terme » le bon goût » mais en vérité on ne lui a pas laissé le choix…
Triste période que celle-là.
Bien à vous.
Elsi
24 janvier 2016 @ 10:09
L´histoire de Marie-Adelheid ne fut sans doute pas glorieuse …. les auteurs représentant le Luxembourg institutionnel préferent laisser cette histoire dans l’ombre. La version de la Grande-Duchesse se battant pour son peuple en exil est la version la plus glorieuse et la plus répandue. Quant à Marie-Adelheid … une sainte qui se retira au couvent pour y mourir à la fleur de l’âge. Elle n’avait jamais eu une vraie chance …. élevée sous la houlette de sa mère dans la foi strictement catholique, donc destinée surtout pour aider à reproduire la lignée, à l’abri de toute réalité politique, loin de son peuple, pour être promulguée grande-duchesse à l´âge de 18 ans … je ne voudrais pas avoir été à sa place.
Marie L.
25 janvier 2016 @ 09:51
Bonjour Elsi,
Je suis d’accord avec l’esprit de votre commentaire.
Par contre, je ne sais pas si l’expression « une sainte » est bien appropriée pour la personnalité de Marie-Adélaïde … mais je partage votre avis sur le fait qu’on l’a injustement calomniée ou du moins qu’elle a était un excellent bouc émissaire principalement des politiciens de l’époque. Ces derniers la détestaient et la combattaient ouvertement. Sans oublier qu’elle était mal conseillée et surtout mal entourée.
En fait, Marie-Adélaïde était nettement plus portée et intéressée par la religion que par les affaires politiciennes. D’où des conflits avec les antireligieux de l’époque.
La période de son règne correspond à celle de la guerre 14-18. Ayant accédé au trône à l’âge de 17 ans, dans des conditions pénibles, il est certain qu’elle n’était pas assez « armée intellectuellement et politiquement » pour son rôle de souveraine.
Et oui Elsi, nos historiens ont tendance à ne pas s’étaler sur cette période… à mes yeux c’est une erreur.
Je vous conseille la lecture de l’excellent portrait de Valentin Dupond sur la Grande-Duchesse Marie-Adélaïde dans son Blog : Royalement Blog. Il a rédigé un portrait assez complet sur Marie-Adélaïde, accompagné de photos de l’époque.
ci-joint le lien de cette page : http://royalementblog.blogspot.fr/2013/11/la-grande-duchesse-marie-adelaide.html
Ami des Bataves
23 janvier 2016 @ 09:21
Pour moi cette femme est un cas. J’ai beau chercher, regarder autour de moi dans les familles régnantes et plus régnantes, et même chez les défunts, personne, absolument personne n’a eu la distinction de Charlotte de Luxembourg. Il y en a eu de plus belles, mais elle c’était la distinction, la classe personnifiées. Sa belle-fille Joséphine-Charlotte qui pourtant était très bien à cet égard, ne parvenait pas à l’égaler.
Léonor
23 janvier 2016 @ 10:27
Non seulement c’était la distinction , mais c’était aussi le sens de l’honneur.
Jakob van Rijsel
25 janvier 2016 @ 18:12
Bien d’accord, elle était la distinction incarnée.
Danielle
23 janvier 2016 @ 11:23
Un livre que tous ses ascendants devront garder dans leur bibliothèque.
aubert
23 janvier 2016 @ 12:52
…ou dans leur tombe !!
Jakob van Rijsel
25 janvier 2016 @ 18:11
Décidément , je l’ai déjà constaté, vous avez l’art de la répartie vive et précise. Réjouissant
June
23 janvier 2016 @ 13:07
Ascendants ?
Baboula
23 janvier 2016 @ 16:33
Ils vont avoir du mal ( sauf votre respect)
septentrion
23 janvier 2016 @ 14:59
Bonjour,
Au vu de vos commentaires, j’ai très envie de lire ce livre, j’espère que l’on peut se le procurer en France.
Juliette d
23 janvier 2016 @ 15:16
à Secrets d’Histoire j’ai visionné un documentaire sur cette reine qui a gagnė mon coeur comme celui de tout son peuple. Quelle courage, quelle femme.
Claude-Patricia
23 janvier 2016 @ 17:55
Je vais l’acquérir et l’offrir à mon grand-père, puisqu’il a salué la Grande Duchesse et son fils le Grand-Duc Jean à la fin de la seconde guerre mondiale. Merci beaucoup pour cette information.
Mister M
23 janvier 2016 @ 18:36
La Grande Duchesse Charlotte fut une grande dame, une grande résistance et un grand chef d’état. Elle est pour le Luxembourg ce que le général de Gaulle est à la France. Icône de son pays, mère de la patrie, héroïne de la résistance et symbole d’une indépendance dont le grand duché fête cette année ses cent-soixante-quinze ans. C’est grâce à son action de résistante à l’occupation nazie qu’elle sauva le Grand Duché des décombres de la seconde guerre mondiale et garantit sa survie. Il est rare qu’un souverain joue un rôle politique aussi éminent, elle le fit avec une clairvoyance et une intelligence remarquables.
Léonor
26 janvier 2016 @ 12:50
Merci, Mister M
COLETTE C.
23 janvier 2016 @ 19:46
Ce doit être très intéressant . Je note toujours les livres proposés.
Francine du Canada
23 janvier 2016 @ 20:50
Merci Régine et F.; ce livre m’intéresse beaucoup et je vais me le procurer. FdC
Cosmo
23 janvier 2016 @ 23:24
Cousine germaine et belle-soeur de l’Impératrice Zita, elle incarnait cette extraordinaire simplicité des vrais « grands » de ce monde. Résistantes dans l’âme, comme leur cousine germaine la reine Elisabeth de Belgique, elles surent incarner une image certaine de la liberté face à l’oppression, sans jamais renier leurs naissances et leurs statuts.
Ghislaine
24 janvier 2016 @ 16:16
Une grande Dame d’une élégance naturelle qui n’avait pas besoin de paraître , elle était . Oui un roc , un phare dans la tourmente et un Homme qui savait tenir tête et se battre avec son intelligence et son intégrité à mains nues pour son Duché .
Elle était l’équivalent de Charles de Gaulle.
De grandes figures de l’Histoire.
Piapias
24 janvier 2016 @ 19:53
A la faveur d’un documentaire diffusé à la télévision il nous a été donné de voir la grande-duchesse Charlotte. Cette personne était l’incarnation de la distinction aussi bien dans sa démarche, son regard ou le moindre de ses gestes. Comme vous Ami des Bataves j’ai beau chercher …
Ogier le Danois
24 janvier 2016 @ 21:44
Anecedote sur les autres souverains qui se trouvaient en éxile à Londres avec la grande-duchesse: Le roi Haakon de Norvège attendait dans l’ante-chambre du roi Georges VI au palais de Buckingham. Il y avait un sacré bruit dans le bureau du roi. C’était la reine Wilhelmina qui a frappé du poing sur la table ! Quand elle est venue et Georges VI a reçu son cousin norvégien, il a avoué qu’il avait peur de la reine des Pays-Bas !
Ogier le Danois
24 janvier 2016 @ 22:01
Toutes les deux dernières représentantes de la ligne agnatique des Nassau étaient des dignes héritières de Guillaume le Taciturne, même si la grande-duchesse Charlotte était plus taciturne que l’empressé reine Wilhelmina.
Léonor
24 janvier 2016 @ 23:37
Dès la fin de la guerre ( WW2), la Grande-Duchesse de Luxembourg a tanné l’ogre Staline, lettre après lettre, pour récupérer tous les Malgré-Nous luxembourgeois survivants, qui croupissaient prisonniers dans les camps et les mines soviétiques . (*1)
Sans reculer, sans faiblir, sans renoncer . Ils ont été rendus à leur pays dans l’année .
La France, elle, n’a pas levé le petit doigt pour récupérer les Malgré-nous alsaciens et mosellans (* 1), qui ont continué à mourir de mort lente dans les camps soviétiques (* 2). Quelques-uns seulement sont rentrés.
Le dernier est rentré en 1955.
Tout l’honneur est pour Madame la Grande-Duchesse Charlotte de Luxembourg.
(*1 ) » 24 000 morts au front et 16 000 en captivité soviétique ou yougoslave (en Croatie alliée des Nazis au camp de Jasenovac, les Serbes étant opposés à Hitler), dont peut-être entre 3 000 et 6 000 morts au seul camp de Tambov.
Ainsi, 40 000 ne sont pas rentrés à l’issue de la guerre. » Source : Wikipédia
(*1) Pour ceux qui ignorent ce qu’est la tragédie des Malgré-Nous, incorporés de force dans les armées nazies :
Les Malgré-Nous luxembourgeois :
http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=121&pChapitreId=13146&pArticleLib=Les+%AB%A0Malgr%E9+Nous%A0%BB+%5BLa+d%E9portation+au+Luxembourg%5D
Les Malgré-nous d’Alsace et Moselle :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Malgr%C3%A9-nous
Valérie Drechsler Kayser
25 janvier 2016 @ 14:48
Pour ceux qui sont dans la région, Steve Kayser sera ce lundi soir à 18h à Verdun, au Centre mondial de la paix pour y donner une conférence et dédicacer son livre « Luxembourg,d’une guerre à l’autre ».
Ghislaine
27 janvier 2016 @ 13:13
Pour ceux qui ignoreraient que sur notre sol existait des camp dextermination de la pire espèce – Schirmeck – le Struthof – Nazviller . en Alsace.
A la mémoire de tous ceux qui y périrent , entre autres les membres des réseaux de renseignements de la façade ouest française .
Il convient de ne pas les oublier et de les placer en premier . Ils étaient les chasseurs de sous marins
Leonor
29 janvier 2016 @ 02:03
Le camp du Struthof était en effet un camp de concentration, d’extermination, et d’expérimentations » médicales ».
Ne pas oublier que l’Alsace était alors aux mains des nazis, non pas occupée, mais annexée de fait . Avec tous les drames qui s’en sont suivis, dont l’enrôlement de force, cf. ci-dessus, les Malgré-Nous.
Mon père a passé par Schirmeck ( distinct du Struthof). J’ai encore connu des Malgré-Nous de retour, dont le copain de mon père, amputé après Stalingrad,; et deux collègues de travail, anciens prisonniers dans le camp soviétique de Tambov. Le Struthof, je l’ai visité à 12 ans, encore » en l’état ». Tout, tout y était encore….
Dachau, plus tard, où avait été détenu le père d’une amie.