Prochaine parution d’une biographie consacrée à Madame Adelaïde, sœur de Louis-Philippe, roi des Français. En voici le descriptif : »L’histoire de la soeur de Louis-Philippe, dont elle fut toute sa vie la conseillère privilégiée sur de nombreux plans.
Fille de Philippe Egalité et de Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, la princesse Adélaïde d’Orléans apparaît aujourd’hui comme l’un des grands esprits politiques de son temps.
Née en 1777 dans les ors du Palais-Royal, élevée dans les idées nouvelles par Madame de Genlis, elle voit à douze ans sa destinée bouleversée par la Révolution. Jetée sur les routes de l’exil pendant un quart de siècle, elle doit affronter l’opprobre des émigrés, qui ne lui pardonnent pas d’être la fille du régicide, et fuir constamment, de couvent en couvent, devant l’avancée des armées françaises.
Confrontée à une mère « éternelle pleureuse », qui voulait régenter sa vie, elle sut s’en dégager et trouver l’âme soeur en son frère Louis-Philippe. Réunis en 1808, le duc d’Orléans et sa soeur ne se quitteront plus et formeront avec Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, duchesse d’Orléans, un trio inséparable. Le rôle de la princesse dans l’acceptation du trône en 1830 par Louis-Philippe sera primordial. Son journal intime et son étroite correspondance avec son frère révèlent une tête politique et une conseillère privilégiée, mais aussi une femme que sa piété et sa force de caractère ont aidée à dominer sa grande sensibilité.
Fondé sur des archives inédites, ce livre met en scène l’existence à certains égards tragique de celle que Talleyrand qualifiait d’« être supérieur ».
« Madame Adelaïde », Dominique Paoli, Editions Perrin, 2016, 400 p.
clementine1
12 mai 2016 @ 06:55
Ce sera un plaisir de retrouver Dominique Paoli et, comme d’habitude, dans un ouvrage intéressant.
Charlanges
12 mai 2016 @ 06:56
La qualité des précédents ouvrages de Dominique Paoli incite d’autant plus à lire cet ouvrage puisé aux meilleures sources que le personnage de Madame Adélaïde n’avait pas jusqu’à présent été vraiment et objectivement étudié.
Caroline
12 mai 2016 @ 11:43
Charlanges, merci pour votre critique positive envers ce beau livre!
Denis
12 mai 2016 @ 08:37
Enfin une biographie à propos d’un personnage qui n’a pas souvent tenté les historiens .Dominique Paoli a bien choisi con sujet .Ce sera un réel plaisir que de lire ce livre
Denis
12 mai 2016 @ 13:02
je voulais dire » SON sujet »… on m’aura compris… lapsus calami dont on voudra bien m’excuser…
Charles
12 mai 2016 @ 08:59
Je reconnais en couverture de cet ouvrage la miniature de Madame Adélaide qui trônait dans le salon de la défunte Comtesse de Paris, au dessus de son bureau.
Ce portrait a été acheté par l’auteur afin d’illustrer la couverture de son livre à paraitre au grand désespoir de l’actuelle Princesse Adélaide d’Orléans qui souhaitait l’acquérir lors de la vente sothebys.
Madame Paoli est un auteur de renom qui travaille très sérieusement en effectuant des recherches dans des archives souvent inédites. J’attends donc la lecture de cet ouvrage avec impatience. Aura t’on des révélations sur la vie sentimentale de la sœur dévouée de Louis-Philippe?
Gérard
12 mai 2016 @ 20:48
Manque d’élégance alors de Madame Paoli, on ne surenchérit pas sur la famille.
Lady Chatturlante
12 mai 2016 @ 22:11
J’espère que sa vie sentimentale fut moins agitée que ne l’est la mienne, trésor. Quant à l’auteur, maintenant qu’il s’est servi du portrait pour illustrer son livre, il pourrait l’offrir à la princesse Adélaïde pour mettre un terme à son désespoir, qu’en pensez-vous ?
Lady Chatturlante
12 mai 2016 @ 22:20
Je viens de réaliser que Dominique Paoli est une femme. J’aurai toujours du mal avec les prénoms androgynes. C’est pareil avec Claude, nom d’une pipe.
Damien B.
13 mai 2016 @ 06:28
Charles, j’attends également avec impatience la lecture de cette biographie laquelle présente le mérite de s’intéresser à une personnalité majeure et pourtant peu étudiée.
Au palais royal de Bruxelles il y a quelques lettres de cette princesse morte juste avant la Révolution de 1848. Égérie de son frère le roi Louis-Philippe, ce dernier dût ressentir cruellement son absence.
Je ne connaissais pas les circonstances de l’achat de la miniature illustrant la première de couverture.
Bien à vous,
Antoine
12 mai 2016 @ 10:21
L’éducation donnée par Mme de Genlis a été très controversée. Elle s’est évertuée à détacher les enfants de leur mère qu’elle détestait, aimant trop le mari. Sa vindicte poursuivait aussi la sous-gouvernante, Mme des Roys, très appréciée par la duchesse de Chartres et les petits princes. La fille de Mme des Roys, Alix, devait devenir la mère d’Alphonse de Lamartine. Les Orléans, réputés ingrats, furent toujours très reconnaissants à la famille des Roys de sa fidélité (même si les Lamartine étaient légitimistes). C’est grâce à eux que Lamartine obtint son premier poste d’attaché d’ambassade à Naples et qu’il fut définitivement lancé.
val
12 mai 2016 @ 12:32
Elle a une bonne tête :)
AUDOUIN
12 mai 2016 @ 13:32
Quand on évoque « Madame Adélaïde », on pense d’abord à la princesse Adélaïde de France, sixième enfant et quatrième fille de Louis XV, dite Madame Adélaîde, admirablement portraiturée par Nattier. Quant à Adélaïde d’Orléans, soeur de Louis-Philippe d »Orléans, elle fut d’abord connue comme Mlle de Chartres, puis fut appelée Mlle d’Orléans, puis simplement Mademoiselle à partir de 1783 et jusqu’à la naissance de sa nièce Louise en 1812. Lors de l’instauration de la monarchie de juillet , elle devint Madame Adélaïde…
AUDOUIN
Cosmo
12 mai 2016 @ 20:53
Vous pensez d’abord, Audouin…Mais pas tout le monde ne voit la famille royale à travers vos lunettes.
Cosmo
Gérard
13 mai 2016 @ 10:25
Cette Madame Adélaïde que Louis XV aimait beaucoup, n’était pas la plus sympathique de ses filles mais elle ne manquait pas d’énergie. Elle eut le tort sans doute de l’utiliser contre Marie-Antoinette.
AUDOUIN
13 mai 2016 @ 11:21
Vous, Cosmo, vous regardez la famille royale par le petit bout de la lorgnette, ce qui fait que, depuis quelque temps, vous avez l’orléanisme teigneux, comme d’autres ont le vin triste…
AUDOUIN
Cosmo
14 mai 2016 @ 10:17
Et vous, Audouin, vous avez le néo-légitimisme bougon et bébête. A la différence de vous, je suis loin d’être triste. Certains de vos amis m’enchantent les zygomatiques par leurs réflexions.
Quant à la famille royale version Bourbons, je la vois comme elle était. Depuis Louis XIV, elle a offert un spectacle lamentable, même pas sauvé par la dignité et l’intelligence de Louis XVI, qui ne sut rien faire de ses qualités. Et comme il fut le dernier à en avoir…La famille royale version Orléans eut au XIXe siècle quelques esprits supérieurs mais le temps est passé.
Cosmo
Leonor
12 mai 2016 @ 16:24
La synthèse du livre est fort intéressante, autant que paraît l’être le personnage dont il est l’objet.
Je ne connais rien de » Madame Adélaïde ». Mais, si Talleyrand la qualifiait d’ « être supérieur » , alors …. ! Difficile d’avoir un hommage de quelqu’un de plus intelligent.
Donc, hop, inscription au programme des lectures .
Robespierre
13 mai 2016 @ 08:01
La soeur de Louis-Philippe était pour ce dernier le seul interlocuteur valable. Ils avaient tous deux été éduqués par Madame de Genlis qui les entoura des meilleurs professeurs qui leur firent apprendre un tas de choses, donc des métiers manuels. Grâce à cette éducation, Louis-Philippe fut capable de gagner sa vie pendant l’exil. Il y a longtemps que j’ai lu les mémoires de Madame de Genlis. Mais je crois me rappeler qu’elle fit donner la même éducation aux deux filles et aux deux garçons. Madame Adelaïde avait la tête bien faite et en plus elle était intelligente. C’était dans toute l’acception du terme l’âme soeur de Louis-Philippe. La reine Marie-Amélie sage et dévote n’avait pas le niveau intellectuel de sa belle-soeur.
Bon, on pourra dire que dans ses mémoires, Madame de Genlis triche et zappe sa liaison avec Philippe Egalité. Hypocritement elle se demande pourquoi la duchesse d’Orleans après avoir été comme un amie l’a poursuivie de sa vindicte… La liaison ne dura pas longtemps mais est établie. Louis XV dans son cabinet secret rigolait en lisant les lettres que la dame envoyait à son éphémère amant. Un biographe de Mme de Genlis dit qu’on ne pouvait repousser un duc d’Orléans. C’est possible, mais c’est tout de même triste. Car le mari de Mme de Genlis l’avait épousée sans le sou et sans l’aval de sa famille. C’était rare à l’époque. C’était un des rares mariages d’amour de ce milieu.
Robespierre
14 mai 2016 @ 07:18
je voulais dire « donT des métiers manuels »
Mélusine
12 mai 2016 @ 16:42
Ravissant portrait et magnifiques yeux bleus.
JAusten
12 mai 2016 @ 21:11
oh j’ai pensé tout pareil !
Mélusine
13 mai 2016 @ 16:31
Ce qui prouve que « elle le vaut bien » ! :)
limaya
15 mai 2016 @ 16:13
Moi par contre , je lui trouve le regard endormi à Madame Adelaïde
COLETTE C.
12 mai 2016 @ 20:07
Je me propose d’acheter ce livre, car j’ignore tout de madame Adélaïde.
Mary
12 mai 2016 @ 21:53
Peut- être Madame Paoli vendra-t-elle un jour la miniature à la princesse Adélaïde ? Je le lui souhaite.
Ce n’était pas très classe de disputer ce portrait à une parente du modèle !
Gérard
13 mai 2016 @ 20:42
Hélas ça c’est produit avec les Orléans à Monaco et à Paris. Les usages se perdent. Pourtant les commissaires priseurs signalent lorsque la famille enchérit.
Mary
15 mai 2016 @ 11:00
Information bien tristounette ! Je ne suis pas sûre que ce ne soit qu’une question d’usage,j’y vois une forme de méchanceté. Pourquoi renchérir (c’est le cas de le dire ) sur des gens obligés de disperser leurs biens ,familiaux ?
Je n’achèterai sûrement pas le livre de cette personne. Ce qu’elle a fait est injustifiable,la princesse Adélaïde lui aurait sûrement permis d’utiliser le portrait en couverture.
Que cela ne m’empêche pas de vous souhaiter un agréable week -end Gérard !
Padraig
13 mai 2016 @ 08:32
Connaissant un peu Dominique Paoli Mary ce n’est pas un manque de classe qui est en jeu !
Mary
15 mai 2016 @ 11:02
Soit Padraig. Elle est méchante et teigneuse alors?
Padraig
16 mai 2016 @ 15:25
Bien sûr que non, Dominique Paoli n’a pas tous ces défauts que, par malice, vous cherchez à lui attribuer !