Parution du livre « Madame de Maintenon. La presque reine« . En voici le descriptif : « L’histoire de Françoise d’Aubigné, épouse Scarron puis marquise de Maintenon, évoque ces contes de fées où les bergères épousent des rois. Elle constitue sans doute l’exception la plus spectaculaire à la règle des barrières sociales de l’Ancien Régime.
Entrée dans l’histoire par la porte de service, Françoise y accomplit l’une des plus fabuleuses aventures du XVIIe siècle. Son éducation, son premier mariage, son veuvage, sa rencontre avec Madame de Montespan, ses premiers contacts avec la cour, sa mission auprès des bâtards royaux, l’affaire des Poisons ont été autant d’étapes sur le long chemin, que rien ne laissait prévoir, de l’incroyable ascension qui devait la rapprocher de Louis XIV, au point qu’elle finit par épouser le plus grand roi de l’époque, au faîte de sa puissance et à l’apogée de son règne.
L’histoire de Madame de Maintenon s’envisage ici moins comme le portrait d’un caractère, d’une personnalité, d’un destin, que comme l’étude et l’exploration de l’époque à laquelle il a appartenu, de la société qu’il a fréquentée, des liens qu’il y a noués. La prodigieuse ascension de cette personnalité d’exception s’explore par l’analyse de son réseau de relations sociales, soigneusement constitué pendant son premier mariage et son veuvage, mais aussi le fonctionnement de la Cour : un nouveau système prêt à admettre ce type de profil social, qui évoque certains grands serviteurs de l’État. »
« Madame de Maintenon. La presque reine », Alexandre Marl, Belin, 2018, 416 p.
Baboula
5 novembre 2018 @ 04:28
Une valeur plus sûre que lady Amélia .
Brigitte et Christian
5 novembre 2018 @ 10:54
bonjour à tous
Pour Madame de Maintenon, c’est 3 biographies que nous possédons, et à travers Madame de Montespan c’est 7 biographie ou son rôle est décrit.
Que peut-on dire de plus ? l’étude et l’exploration de l’époque de la société et des liens. Cela est déjà vu.
Si un ami du site nous montre l’intérêt de ce livre, nous verrons pour l’acheter. Il reste tant de domaine historique à explorer et de biographie à écrire.
Merci quand même de nous prévenir de cette parution car après la rubrique France, nous lisons TOUT de la rubrique livre et faisons un détour par la rubrique descendance.
Amitiés de Dracénie sous le vent
Robespierre
5 novembre 2018 @ 12:08
je suis ébloui par son destin tout en n’ayant jamais percé sa vraie personnalité. C’est un être trop complexe sans doute. Mais il faut lui reconnaitre une grande intelligence. Après son veuvage, alors qu’elle n’était plus rien du tout et vivait dans la gêne, elle a pu se créer un réseau d’amitiés utiles dans la noblesse, notamment en rendant des tas de services. Ce fut payant puisque quand madame de Montespan eut besoin d’une personne de confiance pour élever ses bâtards royaux, on pensa à elle. A partir de ce moment, elle était partie pour la gloire. Pour avoir un grand destin, il faut être servi par les circonstances. C’est ce qu’un professeur du jeune Bonaparte disait de lui « il ira loin s’il est servi par les circonstances ».
Corsica
5 novembre 2018 @ 17:46
Mon cher Robespierre, j’aime bien votre commentaire notamment l’emploi du mot complexe car je pense qu’il définit bien la personnalité de Madame de Maintenon. Cette femme, très intelligente, a non seulement bénéficié des circonstances, notamment celle d’un roi vieillissant ayant peur pour son salut, mais aussi d’une exceptionnelle faculté d’adaptation aux événements. Dès sa naissance, dans une cellule de prison, sa vie a été un véritable roman et elle a réussi à chaque fois à tirer partie des épreuves. Même ses pérégrinations sépulcrales n’ont rien d’ordinaire.
Jean Pierre
5 novembre 2018 @ 13:13
Au fond ce qu’en disent ces vipères de Saint-Simon et la Palatine est toujours un régal.
val
7 novembre 2018 @ 17:47
Cette chère Liselott est un régal à elle toute seule , avec la Marquise de Sévigné et Saint Simon , les commères pas de Winsdor mais de Versailles m’on enchanté de les lire.
Cosmo
5 novembre 2018 @ 16:08
Il ne faut pas oublier « L’allée du roi » de Françoise Chandernagor, un chef d’oeuvre, et le superbe téléfilm qui en a été fait.
Robespierre
9 novembre 2018 @ 10:57
Qand on l’interroge sur madame de Maintenon, F. CHandernagor dit que c’est une aventurière. J’ignore ce qu’elle entend par là, mais vu qu’elle connait le personnage à fond, c’est intéressant comme opinion.
Gatienne
5 novembre 2018 @ 20:02
Dans les années 80, « L’allée du Roi » mémoires apocryphes de Mme de Maintenon fut un roman particulièrement plaisant à lire de Françoise Chandernagor.
L’adaptation sous forme de téléfilm en deux parties, il y a plus de 20 ans, fut un grand succès et permit à l’actrice Dominique Blanc de tenir l’un de ses meilleurs rôles.
« Je ne mets point de bornes à mes désirs » disait cette femme qu’on a volontiers dépeinte bigote à l’extrême, mais qui devait avoir bien d’autres cordes à son arc que celle de la dévotion…
En tout cas, elle fit avancer de la cause des femmes en créant le premier établissement scolaire féminin : St Cyr, destiné à l’éducation des jeunes filles désargentées .
Robespierre
9 novembre 2018 @ 10:59
Ce qui me gêne dans sa vie, c’est qu’à l’époque où elle prêchait la dévotion et était toujours sous les ordres de madame de Montespan, elle couchait en secret avec le roi, entre deux portes. Cela montre tout de même une duplicité. F. Chandernagor fait-elle allusion entre autre à ce détail quand elle traite la Maintenon d’aventurière ?
Robespierre
9 novembre 2018 @ 11:36
… entre autreS…
Gatienne
9 novembre 2018 @ 14:49
C’est surtout la princesse Palatine qui dans ses écrits poursuivait Mme de Maintenon de sa vindicte, la traitant de «vieille ratatinée » et la présentant comme un Tartuffe femelle qui aurait joué de son influence de bigote sur le roi, entre autre, pour supprimer la comédie …
F.Chandernagor nous dresse le portrait beaucoup plus nuancé d’une femme avisée, qui sut user des multiples facettes de sa personnalité complexe, pour se hisser et surtout se maintenir là où d’autres avaient échoué :
« La petite-fille d’Agrippa d’Aubigné fut d’abord une femme de caractère qui, de bout en bout, gouverna sa vie. » (Françoise Chandernagor)
limaya
10 novembre 2018 @ 05:58
Je pense Rob que notre grande bigote savait surtout s’arranger avec le bon Dieu comme souvent le cas « faites ce que je vous dis , mais pas ce que je fais » .Sûrement aventurière en profondeur, main intouchable en surface. Ceci dit j’ai beaucoup apprécié le livre ,le film et Dominique Blanc
Quant à St Cyr une couveuse surtout pour abriter les bâtardes du roi nombreuses en ce temps ,après ss doute, une autre destination plus B.C.B.G
Caroline
5 novembre 2018 @ 23:58
Merci pour ce nouveau livre ! Je crois qu’il n’ y a presque pas de nouveaux détails à lire !
Noblesse de France
6 novembre 2018 @ 00:40
A propos de Madame de Maintenon, son magnifique château est très bien décrit, avec de belles images, dans « 25 châteaux français d’exception », par A. de Rougé et A. Robin, aux éditions Beaufort, paru cette année.
On y parle d’ailleurs aussi, des châteaux de Brissac, Canisy, Ancy-le-Franc, Cheverny, Courances, Combourg, Josselin, Serrant, Ussé, Vaux-le-Vicomte, Voisins, etc.
Peut-être que Noblesse et Royautés a parlé de cet ouvrage. Si ce n’est pas le cas, ça serait un bon sujet d’article.