Parution du livre « Madame de Staël » sous la plume de Ghislain de Diesbach. En voici le descriptif : « La vie passionnée et tumultueuse de celle qui incarne presque à elle seule l’opposition à Napoléon. Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain grâce à la pratique de la raison et de la liberté, Madame de Staël défend pendant la Révolution les idées libérales, prenant le parti des constitutionnels.
Avec De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations, elle est la première à donner au mot « romantisme » sa signification nouvelle. De 1794 à 1808, sa liaison orageuse avec Benjamin Constant, chef de file des libéraux, la fait entrer dans l’histoire, tout comme sa farouche opposition à Napoléon dont elle a tenté d’être un moment l’égérie.
Contrainte par ce dernier de « résider au moins à quarante lieues de Paris », elle voyage à travers l’Europe, dont elle rapporte plusieurs ouvrages, notamment son célèbre De l’Allemagne qui permit à la France de mieux comprendre ce pays. De retour en France en 1814 après une longue période d’exil, elle meurt à Paris en 1817. Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d’indépendance, l’auteur des Considérations sur les principaux événements de la Révolution française semble aujourd’hui étonnamment moderne, et son génie singulier plus brillant encore qu’il ne le paraissait à ses contemporains. Avec le talent d’écriture et l’érudition qu’on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d’une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d’elle-même : « Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre. »
« Madame de Staël », Ghislain de Diesbach, Perrin, 2017, 640 p
marielouise
7 avril 2017 @ 07:11
Intéressant, merci!
Noté!
ml
Robespierre
7 avril 2017 @ 08:05
Je crois qu’il s’agit d’une réédition. C’est un personnage attachant. Je me demande si sa vie aurait été différente si elle avait été moins laide. La nature l’avait dotée d’un visage ingrat. Elle a passé une partie de sa vie à s’ennuyer loin de Paris. Heureusement qu’elle avait les moyens d’inviter ses amis dans son château, car elle était très riche grâce à son père. Son histoire consternante avec Benjamin Constant est bien racontée dans « Adolphe ».
Antoine
7 avril 2017 @ 09:07
Attention ! Je me demande s’il ne s’agit pas d’une resucée d’une biographie déjà parue en 2011. Il est très mode, actuellement, de faire du neuf avec de l’existant et d’arnaquer le lecteur. Je me suis déjà fait avoir (souvent par les éditions Perrin, d’ailleurs).
Caroline
7 avril 2017 @ 14:03
Antoine,
J’ai lu dans un site qu’il existe déjà un livre du meme auteur avec une autre couverture, édité en 2013 par Perrin !
Merci !
Caroline
7 avril 2017 @ 10:39
Voilà un livre d’une femme moderne avec ses idées révolutionnaires pour son époque!
Merci pour cette information sur un nouveau livre historique sur Mme de Stael !
Kalistéa
7 avril 2017 @ 17:47
A force de lire qu’elle n’était pas belle , on a fini par y croire.Pourtant mme de Staël si elle n’était pas une beauté , était disons, comme le commun des mortelles! Par contre son intelligence dépassait celle de la majorité des femmes de son époque qui n’étaient pas cultivées au sens où nous l’entendons de nos jours .Mme de Staêl fut en quelque sorte la 1e des suffragettes.Elle ne voyait pas pourquoi les femmes ne pourraient pas diriger une politique aussi bien que les hommes et elle ne changerait certes pas d’avis si elle revenait parmi nous !
Germaine pensait que c’était une opportunité que les idées révolutionnaires pour faire avancer la condition féminine.La déclaration des droits de l’homme valait aussi bien pour la femme , or l’Empereur dans son code civil la condamnait à un rôle inférieur de mineure! Elle voulait non pas combattre l’Empereur mais le raisonner.Elle ne réussit qu’à le buter et à l’excéder aussi il s’en fit une ennemie.
Mai on peut penser que, comme Staline parlant du pape , Napoléon aurait pu dire: » mme de Staêl : Combien de divisions , combien d’artilleurs ? ».
Robespierre
8 avril 2017 @ 11:23
Vous savez bien qu’elle aurait aimé, grâce à sa culture et son intelligence, devenir l’égérie de Napoleon. Elle pensait qu’il l’admirait et lui demanda quel genre de femme il mettrait au dessus des autres, et il lui dit je me souviens bien « celle qui ferait le plus d’enfants ». Toutefois, je pense que si elle avait eu la beauté de Madame Récamier il aurait quand même pris la peine de discuter avec elle. Il aimait les belles femmes.
Le portrait ci-dessus est flatté, car il cache la mâchoire pleine de dents et disgracieuse de cette femme éminente. La Nature est injuste. Le seul homme qui l’aima sans doute vraiment est son dernier mari, un jeune homme en très mauvaise santé, mais elle le précéda quand même dans la tombe après une naissance tardive. Je crois que l’enfant ne survécut pas.
Alinéas
7 avril 2017 @ 17:56
Il ne me reste plus qu’à courir acheter ce livre afin de découvrir le portrait de cette femme avec des idées novatrices pour l’époque…
Annmaule
7 avril 2017 @ 21:43
Je n aurais jamais imagine qu elle ait eu un visage ingrat ou qu elle ait ete laide…
C est un personnage vraiment interessant..
Robespierre
8 avril 2017 @ 11:25
Oui, et une amie fidèle. Madame Recamier l’accompagna dans sa disgrâce car elle était aussi une amie fidèle. Un bel exemple d’amitié féminine.
Sébastien
8 avril 2017 @ 00:21
Réédition d’un ouvrage publié en 1983… mais peut-être revue et augmentée ?
Marcel
8 avril 2017 @ 12:47
Je possède la première édition que je trouve excellente.
Martine
24 avril 2017 @ 15:51
Madame de Staël vient d être éditée dans la Pléiade.