Après la lecture de ce livre « Maîtresse de cérémonies. Cinquante ans d’art de vivre à la française », vous ne recevrez plus vos invités de la même manière, y compris pour un dîner non guindé entre amis !
Françoise Dumas (1939) n’est pas une personnalité connue du grand public et pourtant depuis 50 ans, elle organise les soirées et les événements les plus élégants, les plus mondains et les plus prisés principalement dans de la capitale française mais est aussi sollicitée par la famille princière de Monaco ou pour des soirées de lancement de produits de marques de luxe à l’étranger.
D’une grande rigueur avec elle-même, jouissant d’un impressionnant réseau tissé au fil de sa carrière commencée dans le cabinet de relations publiques Georges Cravenne (inventeur de la cérémonie des Césars du cinéma), Françoise Dumas est depuis 1980 à la tête de sa propre société avec son associée Anne Roustang.
Les codes mondains, l’étiquette, le protocole d’une famille royale, le placement des hôtes en fonction de leurs rangs, titres et qualités, et tout simplement le savoir-vivre n’ont aucun secret pour Françoise Dumas. C’est auprès de la princesse Ira von Fürstenberg et de la baronne Marie Hélène de Rothschild qu’elle a appris les bases de l’art d’être une maîtresse de maison, par procuration comme elle se définit.
Le livre compte de nombreuses anecdotes sur les très longs préparatifs d’une soirée réussie, pouvant parfois réunir un millier de convives venus des quatre coins du monde.
Le mariage en 2011 du prince Albert de Monaco et de Charlène Wittstock eut lieu sur trois jours. Françoise Dumas et ses équipes sont chargées de la bonne organisation du dîner qui est donné le soir du mariage religieux à l’Opéra Garnier sur le Rocher.
Tout le Gotha s’y presse. Tout doit être absolument parfait, du dressage et positionnement des tables, à la qualité du menu et à l’installation de tout ce beau monde suivant des plans de table étudiés et réétudiés.
Quinze jours avant le mariage, Françoise Dumas prend ses quartiers au sein du Palais princier pour coordonner au mieux la soirée. Elle peut compter sur l’aide précieuse de la princesse Caroline avec qui elle travaille déjà de concert depuis de nombreuses années pour le Bal de la Rose où l’exigeant Karl Lagerfeld veille à la scénographie. Le dîner de mariage du couple princier monégasque fut un grand succès.
En 1995, Françoise Dumas se souvient avec émotion de la princesse Diana alors séparée mais pas encore divorcée. Elle est à Paris à l’invitation du groupe de luxe LVMH pour le vernissage d’une exposition « Cézanne » au Grand Palais. Le dîner doit se tenir dans la foulée au Petit Palais juste en face. La princesse vêtue en Christian Lacroix, est venue car LVMH a fait un don à un hôpital pour enfants qu’elle parraine à Londres. Françoise Dumas se souvient de son regard bleu qui hypnotisait ses interlocuteurs.
Tout ne se passe pas toujours comme prévu malgré l’expérience et le savoir-faire. Ainsi, en 1993, le dîner inaugural de l’exposition sur « Les tables royales d’Europe » dans l’Appartement du Roi au château de Versailles manque de virer au désastre. Toujours en mode « tour de contrôle« , Françoise Dumas se rend vite compte d’une agitation autour de la reine Margrethe de Danemark. En s’asseyant, le genou de la souveraine a cogné la patte de table, tous les convives se décalent aussitôt…
En catastrophe, il faut aussi parfois tout annuler suite à un attentat comme lors du 11 septembre ou plus tard avec les attentats de Paris. Il y a eu la pandémie qui mit sous cloche toutes les réunions et réjouissances. Bien qu’ayant côtoyé les plus grands de ce monde, Françoise Dumas narre avec beaucoup de modestie son demi siècle de professionnalisme dans le domaine, ne tirant jamais la couverture à soi mais animée à chaque récit par la passion du beau et du bon goût.
« Maîtresse de cérémonies. Cinquante ans d’art de vivre à la française », Françoise Dumas, Grasset, 2022, 240 p.
240 p
👑 ✍🏻 MIKA 👑 ✍🏻
28 novembre 2022 @ 09:44
Un livre passionnant certainement, mais l’art de vivre à la française (art de la table, savoir-vivre…) se dissout au fil du temps, excepté dans les hautes sphères…
JAusten
28 novembre 2022 @ 10:14
ça m’a l’air plutôt d’être une autobiographie qu’un manuel d’art de vivre à la française.
Mais oui je pense que parfois ce peut être distrayant de connaitre les coulisses de certains grands évènements.
Pierre-Yves
28 novembre 2022 @ 19:02
Espérons que ce ne soit pas un guide de plus sur le savoir recevoir à la française, car le sujet a déjà été traité de multiples fois, et de surcroit, n’est pas très intéressant. En revanche, si le livre est un parcours de vie et révèle des anecdotes inédites, pourquoi pas.
particule
28 novembre 2022 @ 10:30
Françoise Dumas, dont je respecte la notoriété , a dû ces derniers temps « renverser la table » lorsqu’elle organise des diners !
Passiflore
28 novembre 2022 @ 10:57
Françoise Dumas est très connue du monde de la Presse. Elle n’avait pas l’intention d’écrire ce livre (de mémoires, en partie, j’imagine), c’est son éditeur Charles Dantzig qui a insisté. Commencé juste avant le confinement, alors qu’elle se trouvait dans sa maison de Comporta, au Portugal, le travail s’est poursuivi au fil des mois à travers des interviews quotidiennes avec Valentin Grimaud, jeune normalien.
En 1995, à la demande de Bernadette Chirac qui voulait offrir un sac à la princesse Diana, elle avait couru à la boutique Dior pour acheter ce sac devenu le sac « Lady Dior ».
milou
28 novembre 2022 @ 11:20
Françoise Dumas toujours en discrétion mais presque partout!
Marie-Caroline
28 novembre 2022 @ 13:52
Efficacité, élégance et savoir-faire remarquables. Françoise Dumas est une grande !
Caroline
28 novembre 2022 @ 11:34
Intéressant !
On m’ a donné un vieux livre plus pratique rédigé par Marcelle et Albert Aurières ‘ 100 FACONS DE RECEVOIR ‘ ( 1000 conseils pratiques) !
Bambou
28 novembre 2022 @ 11:49
L’épouse de Roland Dumas ?
Passiflore
28 novembre 2022 @ 12:52
Non, Bambou, sa première femme était Theodora Voultepsis et il s’est remarié avec Anne-Marie Lillet, de la famille du célèbre apéritif (qu’on trouve dans les bars à vin, en général) Lillet fabriqué à Podensac (Gironde). Je me demandais s’il était mort mais non, Il a eu 100 ans au mois d’août. Son nom est, surtout, associé à celui de Christine Deviers-Joncour.
Passiflore
28 novembre 2022 @ 12:53
J’ai oublié de vous préciser que Françoise Dumas était célibataire.
Bambou
29 novembre 2022 @ 09:52
Merci Passiflore pour ces infos…
particule
29 novembre 2022 @ 12:25
Vous infusez Passiflore ! que de bons souvenirs que le livre de la « P….. de la République…. elle se mettait « à table » ! avec ou sans les services de Françoise Dumas ici citée.
val
28 novembre 2022 @ 14:14
Bambou,
Non!
MartineR
28 novembre 2022 @ 16:00
Pas du tout…Dumas un patronyme très courant
Marina
28 novembre 2022 @ 16:03
Bonjour Bambou,
L’épouse de Roland Dumas s’appelle Anne-Marie.
Françoise Dumas est seulement une homonyme.
Bien à vous Marina
Marinella
28 novembre 2022 @ 19:54
Une simple homonymie Bambou .
Baboula
29 novembre 2022 @ 03:19
Je suis surprise que vous connaissiez Roland Dumas sans savoir qui est son épouse .
Bambou
29 novembre 2022 @ 09:54
Merci Passiflore pour ces infos.
Limaya
29 novembre 2022 @ 08:21
Interrogez donc « GOOGLE » et vous saurez Bambou…………Vs devez savoir le faire ? ? ? ?
Leonor
28 novembre 2022 @ 13:46
Voilà qui peut être intéressant, façon lecture légère , en mode décompression.
« Art de vivre » ? Sans doute.
Mais surtout art d’organiser, je suppose. Parce que, pour que, petit ou grand, un événement » marche », il faut qu’un maximum de choses aient été pensées, organisées, minutées, achetées, ordonnées.
Parce que, inévitablement, en dernière minute, surviennent des imprévus. Or, le diable est dans le détail. On ne peut faire face à ces imprévus que si la base d’organisation est aussi solide et étoffée que possible.
je me souviens ainsi avec … émotion ? ….. de plusieurs mariages. Internationaux, multilingues. Par exemple et entre autres. Seigneur ! De quoi écrire un bouquin, en effet.
Christian
28 novembre 2022 @ 15:23
Il n’y a pas qu’un âne qui s’appelle Martin Bambou
Leonor
29 novembre 2022 @ 10:55
Je n’apprécie certes pas toujours , loin de là, les posts de Bambou.
De là à l’insulter comme vous le faites, il y a une marge.
Au fait, quand apporterez-vous, vous, une contribution intéressante, ou positive, ou drôle , ou etc ?
Maintenant, une fois ceci dit, insultez-moi aussi , comme vous voulez : vous ne ferez que vous invalider vous-même.
Baboula
2 décembre 2022 @ 14:49
Leonor ,ce n’est pas méchant et je suis certaine que Bambou le prend bien ,elle connaît ses limites . 😉
Chaton 76
28 novembre 2022 @ 20:30
Ça a l’air intéressant , je suis curieuse de voir ça
Ambroisine
28 novembre 2022 @ 20:48
Oh non. L’épouse de Roland Dumas vie en grande partie à La Teste de Buch en Gironde sur le Bassin d’Arcachon.
Là ou il y a eu le feu pendant l’été.
Passiflore
29 novembre 2022 @ 12:38
Ambroisine, si vous connaissez Madame Dumas, vous savez peut-être ce qui était arrivé à ses oncles en 1998 ? René Lillet meurt, le 8 mars 1998, à Podensac (là où ses ancêtres avaient créé, d’abord le Kina Lillet, puis le Lillet). Son frère Paul traverse la rue pour se recueillir devant sa dépouille, est écrasé et meurt deux jours après. Nous avions déjeuné avec un autre de leurs frères mais je ne me souviens plus duquel, peut-être le père d’Anne-Marie Dumas ?
Christian
4 décembre 2022 @ 15:38
Merci Baboula, d’autant plus qu’il me semble que Léonor n’a pas pas compris le sens de l’adage..
Mais est toujours prompte à réagir au quart de tour
La prétendue insulte n’en n’est pas une une…
Je n’écris rien de plus car Leonor revient rarement lire les commentaires sur ses amabilites..