Son témoignage sur le grand écrivain est capital. Outre qu’elle analyse avec intelligence l’œuvre de Proust, Élisabeth de Gramont fut une des premières à montrer combien la Recherche est une œuvre autobiographique.
Familière du monde dans lequel le romancier a puisé son inspiration pour composer sa cathédrale littéraire, elle donne plusieurs clés jusqu’alors inconnues pour identifier ses personnages. Et pour la première fois, on devine qu’elle a été, parmi d’autres, l’un des modèles de la duchesse de Guermantes.
Certains et certaines s’en étaient doutés, ainsi Alice Toklas, l’amie de Gertrude Stein qui déclarera : « Chose que j’avais soupçonnée pendant plus de vingt ans. »
« Marcel Proust », Elisabeth de Gramont, Bartillat, 2022, 272 p.
miloumilou
1 mai 2022 @ 05:30
Intéressant sûrement!
Proust toujours…
Gatienne
1 mai 2022 @ 12:38
Oui, mais à dose homéopathique pour beaucoup d’entre nous !
Heureuse Milou qui vous plongez peut-être régulièrement et avec délice dans l’œuvre de Proust ! 😘
Laurence
4 mai 2022 @ 12:46
« Sûrement » seulement ? Vous ne semblez pas très familière de l’œuvre de Proust. Pas tres étonnant.
DEB
1 mai 2022 @ 08:12
Je me demande qui, à cette époque et dans cette société, n’a pas inspiré des traits de la duchesse de Guermantes.
Robespierre
1 mai 2022 @ 09:04
Je doute que cette dame aille décrire les péripéties de la vie sentimentale très compliquée de Proust. Elle ne nous dira sûrement pas qui étaient Gilberte et Albertine. Les duchesses, ce sont toujours un amalgame de plusieurs grandes dames de l’époque et ce n’est pas intéressant.
J’ai lu la Recherche il y a longtemps mais avais trouvé bizarre pour l’époque une « jeune fille » qui sortait seule le soir et allait rendre visite à un célibataire. J’aime bien le début de la Recherche mais pas la fin, à cause de certaines invraisemblances.
Baboula
1 mai 2022 @ 18:59
Oui mais heureusement que ce fut écrit ,
Lunaforever
2 mai 2022 @ 00:52
Alors, pour Gilberte,sais pas, mais Albertine était Albert,son jeune et beau ex-chauffeur qui était parti conduire ailleurs. Je crois qu’il est mort dans un accident de voiture.J’avais demandé à mon prof,à la fin d’un cours et il s’était mis à rire quand j’avais dit « Un chauffeur? Lui qui était si snob! » Il m’ avait gentiment répondu » vous êtes encore trop jeune pour savoir qu’on ne choisit pas quand on tombe amoureux ! «
Robespierre
2 mai 2022 @ 08:07
Oui, nous savons qui était vraiment Albertine, mais la duchesse dont on parle ci-dessus à mon avis n’abordera pas le sujet. Remarquez, Celeste Albaret non plus.
Mary 🐇
4 mai 2022 @ 01:01
Albert ou Alfred ? Le chauffeur mort d’un accident d’avion s’appelait Alfred Agostinelli, mais » Alfredine » , c’eût été vraiment ridicule😉!
Cosmo
1 mai 2022 @ 11:41
Proust et le monde de la haute société au tournant du XIXe et du XXe, mélange de haute aristocratie et grande-bourgeoisie, qui parfois s’ignoraient, parfois se méprisaient, parfois s’adoraient, souvent se fréquentaient et quelques fois se mariaient, fascinent toujours autant.
Nostalgie d’un monde où peu d’entre nous auraient eu accès mais qui continue de faire rêver. C’était la Belle Époque.
Il en est de même pour le monde de l’Autriche-Hongrie, creuset de culture et d’élégance, dont Vienne était le centre, avant la catastrophe qui fit éclater la Mitteleuropa. .
Tempi passati !
Leonor
2 mai 2022 @ 07:41
Proust me pompe l’air, avec ses vaticinations. Et ses inconditionnels proclamés aussi.
Mais je crois l’avoir déjà dit.
Pascal HERVE
2 mai 2022 @ 08:35
Certes .
Mais parfois à force de vouloir toujours aller à « l’important » , au « pratique » , à « l’utile » on rate l’essentiel …
Pour ma part je n’ai lu que » la recherche » ,mais avec un certain plaisir , pour le reste j’hésite.
Mary 🐇
4 mai 2022 @ 01:07
Le reste, je ne l’ai pas lu non plus, même si j’ai essayé »Jean Santeuil ». Proust se faisait les dents, ou plutot les doigts, je suppose. Il a fini par accoucher d’un chef- d’œuvre. J’aime beaucoup Proust, mais moins que ma Marguerite Yourcenar adorée !
Antoine
2 mai 2022 @ 09:56
Si Elisabeth de Gramont a été un modèle de la duchesse de Guermantes, c’est vraiment à dose homéopathique… C’est surtout la comtesse Greffulhe, et dans une moindre mesure Madame Straus (ex-Bizet) et la comtesse Adhéaume de Chevigné qui ont inspiré le personnage d’Oriane. Elisabeth de Gramont n’était ni assez belle ni assez élégante pour prêter ses traits à la duchesse. Il est vrai, en revanche, qu’elle fut une des premières à se lier avec Proust et son amitié fut fidèle. Ils avaient des points communs : tous deux préfèraient leur propre sexe. La longue liaison d’Elisabeth avec Nathalie Clifford-Barney (entre autres), son goût des voyages et de l’aventure, son anti-conformisme font d’Elisabeth de Gramont un personnage atypique pour son milieu. Une fois la notoriété de Proust atteinte, il fut de bon ton dans le milieu aristocratique de se proclamer avoir été à l’origine de cette découverte. En réalité, dans ce milieu très fermé on a toujours fait sentir à Proust qu’y être reçu était un privilège. Le baron Ephrussi le surnommait « le Proustaillon ».
Pierre
3 mai 2022 @ 14:16
Dans la continuité de la remarquable exposition consacrée à Marcel Proust il y a peu au musée Carnavalet à Paris.
Ce fut aussi l’occasion de nous replonger dans son œuvre et peut-être dans cette biographie.