Cette vision idéalisée est-elle confirmée par la documentation historique touchant aux rapports de genre et à la vie familiale ?
En Toscane, dans la pratique, les femmes ne sont pas encouragées par le droit et la coutume à investir ou à gérer de façon autonome leurs affaires. La tradition confine les femmes dans la sphère domestique. Même les missions qui sont le plus volontiers abandonnées aux mères, l’éducation des tout-petits par exemple, tombent sous le feu de la critique des clercs.
Christiane Klapisch-Zuber suit le fil de la vie des Florentines avant, pendant et après leur mariage. En étudiant les représentations mentales et figurées, elle éclaire les multiples facettes de la domination masculine dans une société renaissante où l’écriture et la culture sont largement partagées par les maris, mais encore fort peu par leurs soeurs et leurs épouses.
L’historienne nous conduit ainsi, au-delà des témoignages et des images de l’époque qui sont presque toujours produits par des hommes, au plus près de la vie des femmes et de la manière dont elles ont vécu, entre exclusion et intégration. »
« Mariage à la florentine. Femmes et vie de famille à Florence. XIV-XVème siècle », Christiane Klapish-Zuber, Seuil, 2020, 216 p.
ciboulette
5 novembre 2020 @ 15:11
Un ouvrage très intéressant que je vais me procurer !
Muscate-Valeska de Lisabé
5 novembre 2020 @ 16:31
Dur de se dire que le genre compte autant. De tous temps.
Charlotte (de Brie)
6 novembre 2020 @ 12:09
Click and collect ?
Notre libraire l’a mis en place et ça fonctionne très bien.