Tout n’a pas été dit sur Marie-Antoinette, et tout n’a pas été montré non plus. En s’appuyant sur les extraordinaires collections de la Bibliothèque nationale de France, Hélène Delalex a repris le dossier pour un salutaire retour aux sources : documents d’archives, livres, lettres, gravures et dessins, méconnus ou inédits, confèrent un éclairage original à cette biographie centrée sur la femme, sa vie quotidienne et son entourage, encore enrichie par des documents rares provenant des Archives nationales et des œuvres prestigieuses du château de Versailles.
Ce rapport particulier aux documents d’époque permet de faire émerger un portrait fidèle de la souveraine dans sa jeunesse, à l’apogée de son règne puis à son déclin, de montrer les lieux où elle a vécu, les événements auxquels elle a pris part, ses proches et certains objets qui lui ont appartenu.
Tout l’art d’Hélène Delalex consiste à rendre la parole aux témoins qui l’ont le mieux connue, et surtout à laisser Marie-Antoinette nous parler d’elle-même grâce à sa correspondance. Outre le destin tragique d’une souveraine, l’iconographie permet aussi de revenir sur la légende noire, née à la veille de la Révolution, et sur le mythe apparu après son exécution, qui font de la dernière reine de France une énigme de l’Histoire, à la fois aimée et détestée, admirée et conspuée, sans jamais lasser le public et ce depuis plus de deux siècles. » (Merci à Pistounette)
« Marie-Antoinette. La légèreté et la constance », Hélène Delalaix, Perrin, 2021, 312 p
Bambou
17 octobre 2021 @ 04:40
Un énième livre sur Marie-Antoinette….bien indispensable ???
Aristocrate
17 octobre 2021 @ 07:43
Il y a tant à dire.
Elisabeth-Louise
17 octobre 2021 @ 14:30
Il n’y en n’a pas tant que ça, bien documentés et témoignant de fine analyse psychologique; beaucoup se répètent, ressassent des lieux communs et des légendes plus ou moins; je retiens surtout Simone Bertière et Antonia Frazer; Ensuite, même Evelyn Lever est relativement superficielle;
Donc, en ce qui me concerne, je retiens ce titre et son auteur; si Hélène Delalaix a consulté la correspondance de Marie-Antoinette – surtout avec sa mère- ce doit être intéressant;
Hervé J. VOLTO
17 octobre 2021 @ 12:01
Exellant hommage de Catoneo EN MEMOIRE DE MARIE ANTOINETTE
https://royalartillerie.blogspot.com/2021/10/en-m-de-marie-antoinette.html#more
DENIS
17 octobre 2021 @ 12:20
» Tout n’a pas été dit sur »… c’est ce qu’on lit à chaque fois que paraît un énième livre sur un personnage rebattu…et à chaque fois les découvertes annoncées se révèlent bien minces, voire inexistantes.
PRINCE DE LU
17 octobre 2021 @ 15:23
Marie-Antoinette était un être tellement ambivalente, contradictoire et contrastée, il est difficile de la comprendre et la caricaturer est beaucoup plus simple ! Aussi tous les ouvrages qui tentent de l’approcher et de la nous faire aimer sont importants, il me semble…
Beque
17 octobre 2021 @ 20:30
Tout le monde ici connaît la dernière lettre rédigée par la reine Marie-Antoinette dans son cachot de la Conciergerie, le 16 octobre 1793, à 4 h 30 du matin, à l’attention de sa belle-sœur Madame Elisabeth. Celle-ci, guillotinée, le 10 mai 1794, n’a jamais lu cette lettre qui fut retrouvée, en 1816, lorsque Louis XVIII fit saisir les documents conservés par le conventionnel Courtois, chargé de l’inventaire des papiers de Robespierre.
Certains passages sont particulièrement émouvants quand on connaît la suite des événements : « C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois ; je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère (…) J’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que je n’existais que pour eux, et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse !
(…) Que ma fille sente à l’âge qu’elle a, elle doit toujours aider son frère (…) Que mon fils, à son tour, rende à sa sœur tous les soins, les services, que l’amitié peut inspirer ; (…) Que mon fils n’oublie jamais les dernier mots de son père que je lui répète expressément : qu’il ne cherche pas à venger notre mort (…) J’ai à vous parler d’une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine ; pardonnez-lui, ma chère sœur ; pensez à l’âge qu’il a, et combien il et facile de faire dire à un enfant ce qu’on veut, et même ce qu’il ne comprend pas (…) Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine (…) ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop s’ils y entraient une fois. Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j’ai pu commettre depuis que j’existe.(…) Adieu, ma bonne et tendre sœur ; puisse cette lettre vous arriver !