Soucieuse qu’elle ne dépende pas des hommes, la grande couturière entend faire de sa fille une musicienne à même de vivre de son art. Pianiste très tôt remarquée, cantatrice à la voix de soprano angélique, Marie-Blanche est également d’une grande beauté. Habillée par Lanvin, elle sera considérée comme la femme la plus élégante de Paris.
Soucieuse d’échapper à la férule d’une mère possessive, elle épouse, en pleine Première Guerre mondiale, René Jacquemaire-Clemenceau, le petit-fils du Tigre.
Le tourbillon des Années folles aura raison de ce mariage. Marie-Blanche rencontre le comte Jean de Polignac, archétype du « prince charmant ». Le coup de foudre est réciproque, le couple devient l’un des plus en vue de Paris.
Dans son salon de la rue Barbet-de-Jouy, elle prend l’habitude de recevoir les artistes et les écrivains les plus prometteurs, comme Jean Cocteau, Francis Poulenc, Paul Morand, Jean Giraudoux ou Christian Bérard.
Chacun lui soumet partition ou manuscrit, sachant bien qu’elle a l’oreille absolue et le goût sûr. Travailleuse acharnée, elle rejoint l’ensemble vocal de Nadia Boulanger avec lequel elle est internationalement acclamée.
D’une tout autre façon que sa tante Winnie, princesse de Polignac, Marie-Blanche est une égérie qui a joué un rôle majeur dans la création musicale et littéraire du premier XXe siècle. À l’aide de très nombreux archives et témoignages, David Gaillardon propose ici la première biographie de Marie-Blanche de Polignac, muse adulée du Tout-Paris de l’entre-deux-guerres. »
« Marie-Blanche de Polignac. La dernière égérie », David Gaillardon, Tallandier, 2024, 496 p.
Philippe
5 août 2024 @ 03:36
Son portrait, par Edouard Vuillard, est un des trésors d’Orsay ! …
Bambou
5 août 2024 @ 12:47
Je viens de regarder ce tableau. Magnifique effectivement.
Marie-Blanche se prénommait en réalité Marguerite à l’état civil. Elle décida de se faire appeler Marie-blanche au début de sa jeune vie d’adulte.
Lili3
5 août 2024 @ 05:47
Son père s’appelait Emilio di Pietro
Denis
5 août 2024 @ 11:52
Et elle s’appelait en fait Marguerite, dans les années 1920 elle chosit pour prénom Marie-Blanche, plus en adéquation avec ses prétentions aristocratiques du fait de son second mariage…
Robespierre
5 août 2024 @ 07:45
Fille adorée, tant mieux. Grande musicienne, c’est admirable dans ce milieu. Mais grande beauté, j’ai mes réserves. Elle aurait été vendeuse aux Galeries Lafayette et personne ne se serait extasié sur son visage. A mon avis c’était une femme très élégante qui portait bien les créations de sa mère et fut une brillante hôtesse parisienne. Ce n’est déjà pas mal, pas besoin de faire un panégyrique.
Trianon
5 août 2024 @ 08:58
Les critères ont tellement changé, Robespierre …rien que les sourcils par exemple:la mode à l’époque les voulait très fins,alors que maintenant ils sont recherchés plutôt fournis ..
Pour l’époque je veux bien croire que sa beauté soit louée ,mais plus encore son élégance .
Menthe
5 août 2024 @ 09:36
Ce sont ces coiffures crantées de l’époque qui vieillissaient et enlaidissaient les femmes.
Quelle mode affreuse.
Fleur
5 août 2024 @ 18:04
De nature jusqu’à mes 16-17 ans, j’avais des sourcils très fournis. Ensuite je les épilés, car ce n’était pas la mode.
Désormais ayant trop épilé la partie côté nez, je les rallonge parfois au crayon. Je les préfère pas trop fins, mais cette mode de très épais sourcils, parfois épaissis au crayon, perso je ne trouve cela pas terrible.
Bambou
6 août 2024 @ 10:49
Ou, affreuse cette mode des sourcils épais peints, comme Rania ou Maria-Thérésa…
Sans parler de ces jeunes femmes tatouées de partout. On commence déjà à voir les résultats chez les femmes qui prennent de l’âge . Pas vraiment jolies ces chevilles épaisses tatouées et ces bras de déménageurs….
Mayg
5 août 2024 @ 14:40
Lol
Guillaume
5 août 2024 @ 19:09
Il y en a tellement qui ont le physique de vendeuses de grands magasins…..
Joelle Iemma
6 août 2024 @ 10:25
Merci pour les femmes et les vendeuses. Nous aussi rêvons de Paul Newman, Marcello Mastroianni ou d’hommes aussi élégants que Philippe Noiret mais nous travaillons avec des barbus, aux jeans déchirés et en baskets… Cary Grant est mort depuis longtemps !
Robespierre
6 août 2024 @ 11:22
J’adore votre réponse !
Trianon
6 août 2024 @ 11:52
Moi aussi !:)
Trianon
6 août 2024 @ 15:20
Il reste Colin Firth que je trouve très élégant
plume
5 août 2024 @ 08:08
Robespierre a le don de casser les mythes.
Mara
5 août 2024 @ 14:11
C’est pour ca que je l’ Adore.
Philippe
5 août 2024 @ 20:31
Et tellement raison de le faire ! …
Il y a du boulot.
Mini
5 août 2024 @ 08:09
Sa beauté correspondait aux critères de l’époque et les toilettes réalisées par sa mère, Jeanne Lanvin, contribuaient à la mettre en valeur. Par ailleurs, son mariage avec le Prince de Polignac lui permit de briller dans les soirées mondaines parisiennes.
Robespierre
5 août 2024 @ 11:59
le prince de Polignac était-il fortuné ? Je veux dire, avant son mariage ?
aubert
5 août 2024 @ 12:42
Jean de Polignac n’appartient pas à la branche princière de sa famille. Il était comte de courtoisie. Comme Pierre de Polignac père du prince Rainier de Monaco.
C’est Jules dit Armand XXIV, Premier (et dernier) ministre de Charles X qui reçut les titres princiers romains et bavarois et qui n’est pas l’aïeul de Jean.
Jean Pierre
5 août 2024 @ 09:53
Les Poliganc l’alliance de la machine Singer et des robes Lanvin alors.
Robespierre
9 août 2024 @ 14:06
Bon. J’ai compris
Erato deux
5 août 2024 @ 10:07
Une femme élégante, brillante pour les critères de l’époque, talentueuse musicienne en prime. Et qui eut surtout la chance de naître fortunée et rencontrer un prince. Sans vouloir casser le mythe!
Alice
5 août 2024 @ 10:15
Bonne idée cette biographie!
racyma
5 août 2024 @ 11:00
je ne la connaissais , mais ce que vous en decrivez , me donne envie de lire le livre
Bambou
5 août 2024 @ 12:18
A t’elle eu des enfants ? J’ai remarqué que beaucoup de femmes ayant le même parcours et la même destinée et issues de grandes familles n’ont jamais eu d’enfant ou juste un. Elles préféraient une vie libre et amusante plutôt que de s’encombrer d’une flanquée de marmots. Je ne leur donne pas tort sur ce point…
Danielle
5 août 2024 @ 14:48
Merci Régine pour cet article bien étoffé.
Guillaume
5 août 2024 @ 19:17
Il y en a tellement qui ont le physique de vendeuses de grands magasins…..
MartineR
6 août 2024 @ 11:08
Guillaume…
Qu’avez-vous contre les vendeuses de grands magasins ??
Peut-être êtes vous, vous même, un vendeur de grands magasins….d’où votre connaissance sur leur physique….
Quelle misogynie……
Baboula
6 août 2024 @ 14:05
Guillaume était vendeur de prêt-à-porter.
Robespierre
6 août 2024 @ 12:05
Guillaume comme moi n’a rien contre les vendeuses de grands magasins. Mais il se trouve que ces dames ne sont pas célébrées dans les pages « people », où l’on s’ingénie à trouver belles des femmes banales tout simplement parce qu’elles sont riches ou à la mode.
Baboula
6 août 2024 @ 14:07
Pourtant dans le film ” Au bonheur des dames ” les vendeuses étaient bien belles .
Helix
15 décembre 2024 @ 11:31
Tout à fait d’accord avec vous . En voyant ses différentes photos je me suis fait la réflexion qu’elle n’était pas belle contrairement à son image « égérie » …traits épais et durs, mains de bucheron …cela ne retire pas le charme qu’elle devait avoir par ailleurs.
framboiz 07
6 août 2024 @ 01:10
Des enfants ?
Artagnan
6 août 2024 @ 09:19
Charlotte de Goyon de Matignon dit « Grimaldi », princesse de Monaco
x Pierre comte de Polignac
(crée Pierre Grimaldi, prince de Monaco, duc de Valentinois)
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Rainier de Polignac dit « Grimaldi », prince de Monaco
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Albert de Polignac dit « Grimaldi », prince de Monaco
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Jacques de Polignac dit « Grimaldi », prince de Monaco
Baboula
6 août 2024 @ 10:50
Heureusement ils n’ont pas déposé la marque Grimaldi et permettent qu’on utilise ce nom .
Hervé J. VOLTO
13 août 2024 @ 20:54
On comprend mieux de qui Caroline et Charlotte ont hérité leur beauté.