Sortie en version « Pocket » du livre « Mousseline la sérieuse. J’étais la fille de Marie-Antoinette » sous la plume de Sylvie Yvert et qui fut primé en 2016 de différents prix littéraires. « Mousseline la Sérieuse » était l’un des sobriquets de Marie-Thérèse-Charlotte de France (1778-1851), fille du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, qui narre à travers ce roman sa vie de Versailles à la résidence forcée des Tuileries au début de la révolution à l’emprisonnement à la prison du Temple puis à l’extermination des siens : son père, sa mère, sa tante et son jeune frère mort dans d’atroces conditions d’abandon et de soins. Poignant le récit des adieux à son père qui pensait encore que le reste de la famille serait épargné.
Un roman certes mais qui est parfaitement fidèle à la chronologie de la Révolution française, vous plongeant dans les pires et plus sombres heures de la Terreur lorsque la guillotine tournait à plein rendement.
A la mort de Robespierre, on en vient à se souvenir que la jeune princesse est toujours recluse depuis près de 4 ans. Les derniers mois ont été terribles. Elle est désormais seule dans cette pièce exiguë où l’on a tant défilé jour et nuit, privant la famille royale de la plus élémentaire des intimités, les insultant à longueur de journée.
Marie-Thérèse enfin libre à l’âge de 16 ans, gagne Vienne dans sa famille maternelle. Après 3 années, elle rejoint son oncle le roi Louis XVIII exilé à Mitau en Lituanie actuelle. Elle épousera son cousin le duc d’Angoulême. Mariage sans postérité. De Versailles à la prison, de Vienne à Memel puis Koenigsberg, Varsovie, Mitau, Londres, Paris puis Gorica, la fille de Louis XVI a connu une vie d’exil douloureuse.
Elle connaîtra toutefois le court bonheur de la Restauration des Bourbon pendant près de 15 ans, revenant une seule fois à Versailles, devenant même éphémèrement à l’abdication de son beau-père le roi Charles X, reine de France.
Etrange retournement de l’Histoire pour l’orpheline du Temple, qui vécut au cours de ses 73 ans, tant de déchirements et qui est inhumée en terre étrangère aujourd’hui en Slovénie.
« Mousseline la Sérieuse . J’étais la fille de Marie-Antoinette », Sylvie Yvert, Pocket, 2017, 351 p.
Caroline
18 octobre 2017 @ 11:34
J’ai cru à la purée mousseline…il y avait la nouveauté des pommes de terres dans le menu de son père, le roi Louis XVI !
Merci pour ce livre intéressant , surtout s’il est primé de plusieurs prix littéraires !
JAusten
18 octobre 2017 @ 22:14
Mousseline .. comme c’est mignon comme surnom.