Parution de cet ouvrage ayant pour titre « Napoléon et De Gaulle. Deux héros français ». En voici le résumé : « Héros préférés des Français, Napoléon Bonaparte et Charles de Gaulle incarnent la figure du sauveur. Si beaucoup les sépare, à commencer par le siècle où ils vécurent, ils ont en commun d’avoir élevé notre patrie au-dessus d’elle-même, dans une quête de la grandeur nourrie d’une certaine idée de sa mission et de sa vocation à éclairer le monde.
Dans cet essai historique puissant, porté par une plume rare, Patrice Gueniffey croise leur existence et interroge leur destin, ouvrant des pistes fécondes sur leur personnalité et leur oeuvre. A travers les métamorphoses de leurs Mémoires, l’auteur ausculte enfin la France, celle d’hier et surtout d’aujourd’hui, hantée comme jamais par son histoire dans l’espoir de répondre à ses doutes et exorciser son malheur. Un livre magistral et qui fera date. »
« Napoléon et De Gaulle. Deux héros français », Patrice Gueniffey, Perrin, 2017, 400 p.
Olivier d'Abington
10 février 2017 @ 02:13
Je suis un peu interloqué par ce rapprochement « hasardeux » entre deux figures quelque peu différentes d’un point de vue historique…
Les Français ont du mal à l’assumer, mais Napoléon avait tout de même la fibre dictatoriale… Ce à quoi s’opposait, justement, De Gaulle.
Ah oui, et cela m’agace toujours de voir le nom De Gaulle écrit de Gaulle, alors qu’il ne s’agit nullement d’une particule (mais la critique n’est pas personnelle chère Régine, cet « usage » est très – trop – répandu).
AnneLise
10 février 2017 @ 13:39
Le Général lui-même tenait à cette majuscule effectivement.
Quant à l’ouvrage, je dois avouer que le rapprochement m’intrigue, je suis tentée de le lire et en même temps j’éprouve une certaine réticence.
Je me souviens que lors d’une conférence de presse le Général De Gaulle avait répondu à une question un peu tendancieuse : « Croyez vous qu’à 70 ans, je vais entamer une carrière de dictateur ? »
Les termes exacts je n’en suis pas certaine, mais l’esprit y est.
Napoléon Ier que dire ?que nous lui devons un certain nombre de lois et de créations qui ont contribué à donner une colonne vertébrale à la France issue de la Révolution, la Banque de France, le Franc Germinal, le Code Civil, les Cours d’Appel et de Cassation, les lycées, le ministère de l’instruction etc
Mais aussi des campagnes militaires coûteuses en vies humaines.
J’éprouve un certain malaise à voir les deux hommes sur cette couverture.
Gérard
11 février 2017 @ 14:21
On sait qu’en France la particule n’est pas synonyme de noblesse et que le général écrivait son nom et signait avec une minuscule pour cette particule.
Le nom du Général n’ayant qu’une syllabe on dit selon l’usage De Gaulle et non Gaulle.
AnneLise
12 février 2017 @ 12:53
Puis je me permettre ?
Etant entendu que ce « De » n’est pas une particule il n’y a me semble-t-il aucune raison de dire « Gaulle », alors que dans un autre cas de nom court, on ne dit pas « de Luynes », mais Luynes…
Bon dimanche !
Olivier d'Abington
11 février 2017 @ 15:54
Chère AnneLise,
Je plussois…
On lui doit aussi (surtout) le fameux code Napoléon (en place quasiment inchangé jusqu’à la 2nde Guerre mondiale), qui a interdit le divorce et renforcé le statut de mineure des femmes (écrasant pour longtemps « l’égalité » des sexes).
AnneLise
12 février 2017 @ 12:46
Oui, mais cela je l’avais volontairement omis, car il y aurait tellement à dire, notamment pour l’interdiction du divorce ! qui bien sur ne le concernait pas !
Quant au statut de mineure des femmes c’est au Général De Gaulle que nous devons le droit de vote, mais il faudra attendre encore 1965 pour que les femmes puissent ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur mari.
Encore une fois sous la Présidence du Général De Gaulle.
Parallèle intéressant ce que le premier a mis en place, le second l’a « détricoté »
Gibbs ?
10 février 2017 @ 18:57
Cher Olivier,
Je vous ai promis une réponse qui pourrait se faire attendre.
Il semble que nombre de mes commentaires dérangent certaines.
Vous m’en voyez désolée.
Olivier d'Abington
11 février 2017 @ 15:59
Chère Gibbs,
Ne vous inquiétez pas!
Je sais être patient, quand il le faut. ;-))
Gibbs ?
12 février 2017 @ 12:34
Cher Olivier,
Il ne me sera pas possible de vous répondre.
DEB
10 février 2017 @ 07:01
Patrice Gueniffey était un des invités de » la grande librairie » hier et réagissait à une remarque de François Busnel à savoir que Colombey-les-deux églises , île d’Elbe du général aurait pu devenir son ste Hélène si les évènements algériens ne l’avaient rappelé au pouvoir.
Comprenons nous bien le général n’avait pas été exilé à Colombey mais avait choisi de s’y retirer en 1946.
Apparemment l’historien évoquerait les points de divergence et les quelques points de rapprochement dans le destin de l’empereur et du général.
Bambou
10 février 2017 @ 07:39
Eh oui, c’est sûr, le Général de Gaulle n’avait qu’en tête la grandeur de la France et le bonheur des français. Jamais il ne ce serait permis de faire ce que beaucoup d’hommes politiques font : faire passer leurs intérêts avant tout, en osant dire que c’est légal.
Quand aurons nous un chef d’État de cette trempe ? Il n’est pas encore né !
Quant à comparer Napoléon 1er au Général de Gaulle… Bonaparte faisait passer son égo et sa famille avant tout. Tous ses frères, soeurs et tuttiquanti, ont tous été nommés rois ou princes… C’est çà l’esprit de famille (pratique qui perdure encore chez beaucoup) Vous l’avez compris, j’ai une grande admiration pour le Général de Gaulle et un grand respect pour cet homme intègre. Comme l’est aujourd’hui, à sa façon, Angela Merkel.
bianca
10 février 2017 @ 13:39
Je partage votre opinion sur ce grand homme, j’ai lu, comme vous sans doute, ses mémoires et le livre de son fils « De Gaulle, Mon Père ». On oublie aussi d’honorer la mémoire de son épouse remarquable de dignité (dans les mauvais moments où elle était recherchée avec ses enfants durant la guerre) et après …jusqu’à la mort de son époux !
Ensuite elle n’est plus apparue en public car si je ne trompe pas elle a terminé ses jours dans une institution religieuse ! Je me permets de dire Bambou, que le personnage qui le remplacera n’est pas né ! J’ai plus de doutes quant à Angela Merkel mais je reconnais quelle a le souci de son peuple avant tout !
Bon week-end !
Leonor
12 février 2017 @ 00:13
Petite précision, si vous permettez : Madame De Gaulle a en effet passé ses dernières années dans une institution religieuse , mais pas comme religieuse, bien sûr. C’était une maison de retraite tenue par des religieuses. Elle y occupait une chambrette toute simple.
Je ne me souviens pas du nom de l’institution.
AnneLise
12 février 2017 @ 13:01
Je me demande si ce n’était pas chez les Dames de Saint Maur, sans aucune certitude. En revanche elle est décédée au Val de Grâce, 9 ans presque jour pour jour après le Général.
bianca
12 février 2017 @ 15:46
Je n’ai pas précisé qu’elle était entrée en religion mais qu’elle a terminé sa vie dans « une institution religieuse » !!!
Gérard
12 février 2017 @ 21:52
Madame de Gaulle vécut en 1978-1979 chez les Religieuses de l’Immaculée Conception de Notre-Dame de Lourdes, 73 avenue de La Bourdonnais.
Elle avait souhaité s’y rendre parce que la mère de son gendre s’y était retirée au décès de son mari un an après la mort du général de Gaulle.
On devait y être bien soigné puisque la comtesse Henry de Boissieu Déan de Luigné née Marguerite Froger de Mauny mourut à 103 ans le 2 mai 1994.
C’est une maison pour une vingtaine de dames autonomes à deux pas du Champ de Mars.
Ce n’est pas luxueux mais on se doute que ce n’est pas ce que recherchait Mme de Gaulle et la messe y est célébrée chaque jour.
Elle n’y fut que quelques mois et après une brève hospitalisation mourut au Val -de-Grâce.
bianca
13 février 2017 @ 15:52
Merci Gérard car je ne me souvenais plus de la triste fin de cette Très grande Dame pour laquelle j’ai pourtant toujours eu une totale admiration ! Bonne semaine à vous, bianca
Gérard
13 février 2017 @ 21:35
Triste oui comme toute mort mais elle avait la foi, elle allait retouver son mari et Anne. Elle avait fini sa tâche.
Leonor
14 février 2017 @ 00:12
Bianca, j’avais bien pris la précaution oratoire d’indiquer : » petite précision, si vous permettez ». Ce qui indiquait bien que mon msg ne faisait que préciser le contenu du vôtre. Ce afin d’en éviter toute interprétation inexacte.
bianca
14 février 2017 @ 19:38
Je n’avais pas à faire d’interprétation fausse Leonor, cordialement !
Gérard
11 février 2017 @ 14:23
Intègre Merkel oui mais homme ?
Caroline
10 février 2017 @ 08:31
Si c’est le point de vue de l’auteur, je comprends sa passion envers ces deux héros français!
A mon avis, je pense que ce n’est pas une comparaison flatteuse pour de Gaulle. Il n’a jamais pensé à cré
er un empire, mais il a voulu réhabiliter la politique de son pays surtout après la Seconde Guerre mondiale. Il reste notre héros inoubliable, le symbole de la Résistance française contre les Allemands.
grossmann
10 février 2017 @ 13:21
il a voulut rétablir la monarchie avec comme roi le comte de paris !
Leonor
12 février 2017 @ 00:15
Euh…. C’est un peu vite dit. De Gaulle pouvait être un bon manoeuvrier ( ceci n’est pas une critique) . Le Comte de Paris croyait en ses propres illusions, et s’y voyait déjà.
Gérard
12 février 2017 @ 12:42
C’était certainement pour de Gaulle un idéal depuis son enfance mais qui avec le temps lui a paru très difficile à réaliser.
Peut-être aussi y a-t-il dans la vie de tout grand chef d’État vieillissant le désir à un moment donné de n’avoir pas de successeur qu’il s’agisse de Pompidou ou du comte de Paris.
Marie de Bourgogne
13 février 2017 @ 19:42
« Dans sa biographie intitulée « Mémoires d’exil et de combat » (1979), le comte de Paris ne fait pourtant pas mystère de son animosité envers le Général de Gaulle. Pour le prétendant au trône, l’officier qui fut le représentant de la France Libre durant la seconde guerre mondiale ne pouvait pas à cette période incarner la France dont lui-même se sentait le légitime héritier. Les deux hommes avaient pris des chemins opposés. De Gaulle, à Londres, tente d’unifier sous son autorité les débris de l’armée française en déroute, Henri d’Orléans tente, quant à lui, de convaincre le Maréchal Pétain de lui céder son siège avant de décider de jouer, en vain, ses propres cartes en Afrique du Nord. »
Le général de Gaulle a attendu en vain le ralliement du comte de Paris à Londres.
Il faut avouer que ce prince a raté sa rencontre avec l’Histoire.
Gérard
13 février 2017 @ 21:58
Chère Marie, dans quel chapitre des Mémoires d’exil et de combats voyez-vous de l’animosité du comte de Paris pour De Gaulle ?
Christian
12 février 2017 @ 22:36
C’est une légende. ?
En avenant la Vème République, De Gaulle s’est inspiré de la personne morale du Roi (au sens large) pour concevoir celle du Président de la République. Il voulait une fonction centrale, et même prépondérante. C’est donc naturellement qu’il a démarché Henri d’Orléans sur sa conception de l’État et de son chef. Pour autant, le Général n’a jamais eu d’affect pour les Orléans et ne les a jamais pris au sérieux. Des proches ont même rapporté qu’il se moquait régulièrement d’Henri d’Orléans, avec des termes parfois acerbes (et je ne parle pas de la « reine des Gitans » qui semble aussi relever de la légende).
Louis Napoléon fut aussi sollicité par De Gaulle, sur les mêmes questions, et le Général fut assurément plus proche de Louis que d’Henri, sûrement parce que Louis n’a jamais prétendu à rien.
Henri d’Orléans a toujours nourri le rêve d’une restauration et il a tout essayé pour y parvenir, y compris à fricoter avec des personnalités très controversées pour ne pas dire bien douteuses. Il y a un terme simple qui désigne ce comportement et que ma correction m’empêche de dire ici. En tout cas, ce petit prétendant en a fait rire plus d’un, y compris dans son propre camp.
Bref. Il n’a jamais été question de restauration monarchique avec De Gaulle.
Gérard
13 février 2017 @ 22:09
Votre manière Christian de parler du comte de Paris comme d’un petit prétendant lui qui fut tout sauf petit, montre que votre propos est polémique et il s’inscrit à rebours d’ailleurs de ce que fut l’histoire des relations entre ces deux hommes comme on peut les retrouver dans les récits d’Alain Peyrefitte et surtout dans leurs Mémoires respectifs et dans Dialogue avec la France par exemple.
De Gaulle avait bien sûr du respect pour le Prince Napoléon mais il ne le recevait pas en tête-à-tête à l’Élysée comme il le faisait souvent pour le Comte de Paris et il ne faut pas se fier à toutes les méchancetés qui ont pu être dites par des courtisans inquiets.
Et puis il y avait surtout entre De Gaulle et Henri d’Orléans la passion de la France.
À ce propos souvenons-nous que la seule personne étrangère à la famille et au curé qu’Yvonne de Gaulle voulut recevoir à la Boisserie après le décès du Général fut le Prince Henri.
Christian
14 février 2017 @ 21:30
J’admets que cet homme n’est rien à mes yeux. Je lui accorde quand même plus d’importance qu’à son fils. Du coup, les détails de son histoire m’importent assez peu. Néanmoins, je vous remercie de vos précisions qui m’éclairent sur les relations entre De Gaulle et le prince Henri. ?
LPJ
15 février 2017 @ 08:27
Le Prince Napoléon avait une qualité qui devait plaire au Général : son engagement militaire et résistant durant la guerre, alors qu’il aurait pu se contenter de suivre les opérations de la Suisse ou d’un autre lieu d’exil échappant aux rigueurs de la guerre.. Ce qui pour un militaire comme de Gaulle avait de la signification.
Corsica
10 février 2017 @ 23:01
J’ai un très grand respect pour le général de Gaulle et je n’oublie pas ce qu’il a fait pour la France durant la Seconde Guerre Mondiale et après mais, personnellement, je trouve que la comparaison avec Napoléon est loin d’être péjorative, d’abord parce que Napoléon avait un cerveau exceptionnel, ensuit parce que c’était un militaire de génie dont les stratégies sont encore enseignées à l’École Militaire. De Gaulle, comme Bonaparte, furent des hommes providentiels pour une France laminée par le chaos révolutionnaire ou la guerre, une France qu’il fallait réorganiser avant de lui redonner sa grandeur. Je donne quand même une longueur d’avance à Bonaparte car après avoir pacifié et stabilisé la France ravagée par la révolution, il l’a magistralement organisée en la dotant de la plupart de nos institutions et de notre législation. Deux grands Français.
Kalistéa
11 février 2017 @ 20:22
Je n’ai rien à ajouter à votre paragraphe, chère Corsica.Deux grands chefs d’Etat , deux grands Français qui ont fait de la France un pays extraordinaire , célèbre , éclatant et qui , nous l’espérons, saura malgré tous les avatars de notre époque se maintenir dans les premiers rangs pour le goût(hum!), l’excellence des institutions et aussi l’honneur.(mais j’ai du mal à y croire je l’avoue).
Leonor
12 février 2017 @ 00:18
Oui, en tous points. Vraiment en tous points.
Mais, sa politique en Europe, c’est une autre paire de manches. Question complexe.
Kedita
10 février 2017 @ 08:55
Points de vue ambivalents…Héros pour leurs concitoyens, fossoyeurs de l’Afrique et des Antilles…Mais bon, tournons-nous vers l’avenir…
Berlioz
10 février 2017 @ 09:23
Le livre a été présenté hier soir à La Grande Librairie. L’émission était très intéressante.
L’auteur exprime ses idées courtoisement mais fermement.
Pierre-Yves
10 février 2017 @ 14:30
Je suis d’accord. Sa fermeté s’est notamment sentie en fin d’émission, dans la discussion autour de la personnalité de L-F Céline.
Parmi les autres intervenants, il y avait Christophe Boltanski dont le livre La Cache est vraiment très bien.
Leonor
10 février 2017 @ 11:48
Ce texte est-il celui de la quatrième de couverture ?
Je ne sais pas si le livre fera date, mais ce texte de présentation-là, certainement pas.
Perrin laisse passer des trucs pareils, maintenant ? Holà !
framboiz 07
11 février 2017 @ 02:56
Et Clemenceau ?
Olivier d'Abington
13 février 2017 @ 14:51
Trop à gauche pour l’auteur visiblement!
HRC
13 février 2017 @ 22:28
ou les traités dits « de Versailles » ? pour moi c’est là, outre le refus de paix avant l’écrasement de l’Allemagne. On connait la suite.
AnneLise
14 février 2017 @ 14:00
Oui, Trianon, Saint Germain en Laye etc
Je reconnais à Clémenceau, pêle-mêle, genre inventaire à la Prévert, son amitié avec Monet, son revirement dans l’affaire Dreyfus, sa création de brigades volantes : « les brigades du Tigre », son action dans la Première Guerre Mondiale, en y mettant un bémol, son refus de prendre en compte la demande de l’Empereur Charles de mettre fin aux hositilités ce qui aurait précipité la fin de la Guerre, épargnant tant de vies humaines.
Mais il y a une chose qui me reste en travers du gosier, si j’ose dire, son mépris envers les Poilus d’Orient, qu’il appelait ironiquement : Les jardiniers de Salonique.
Ces fameux jardiniers n’ont été démobilisés qu’en mars 1919 et ont connu aussi des moments bien difficiles.
HRC
18 février 2017 @ 12:32
je découvre ce matin, AnneLise.
J’évoque et vous précisez, et en plus j’ignorais l’expression « les jardiniers de Salonique » !
Jean Pierre
10 février 2017 @ 12:50
Je peux me tromper mais l’illustration montre Bonaparte plus que Napoléon.
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l’empereur brisait le masque étroit.
Muscate-Valeska de Lisabé
10 février 2017 @ 15:46
L’Empereur était un génie militaire et un stratège,une personnalité aussi solaire que ténébreuse brûlant d’un feu dévorant. Une identité romanesque.
De Gaulle était seulement un homme politique.
Gérard
11 février 2017 @ 14:27
Un homme politique de Gaulle c’est un peu court ne trouvez-vous pas ? On peut en penser ce qu’on veut mais tout de même !
HRC
11 février 2017 @ 19:16
seulement un homme politique ? on en redemande.
Son choix de 1940 n’était facile que vu à postériori, après la victoire des Alliés. La Grand-Bretagne était bien seule alors.
Kalistéa
11 février 2017 @ 20:24
Oui, chère Muscate, Napoléon fut le premier des Romantiques…il fut aussi un homme politique et De Gaulle fut également un grand Romantique !
JAusten
10 février 2017 @ 17:33
parallèle intéressant même si les deux hommes peuvent déplaire ; il faut parfois prendre du recul et tenter des pistes ; comprendre pourquoi ça a marché et pourquoi ça n’a plus marché : l’un est resté au pouvoir 9 ans 10 mois et 19 jours et l’autre 10 ans 3 mois et 20 jours, un nombre d’année quasi similaire et tous deux « investis » en décembre …
Mélusine
10 février 2017 @ 18:27
Deux grandes figures de l’histoire de France. Jamais deux sans trois, qui sera le troisième ? J’attends !
Gérard
11 février 2017 @ 14:29
Ce ne furent pas les premiers et seuls grands hommes de notre pays.
Mélusine
12 février 2017 @ 17:02
Certes, Gérard, heureusement !
Kalistéa
11 février 2017 @ 20:26
Mélusine: Le « duc d’Anjou » ?
Mélusine
12 février 2017 @ 17:10
Gâtés(es) que nous sommes, Kalistéa, de ne savoir lequel choisir des deux « ducs d’Anjou » enjoués qui se battent pour nos beaux yeux !
De là à imaginer qu’ils ont l’étoffe des héros … ;););)
Kalistéa
15 février 2017 @ 17:52
C’est plutôt nous qui sommes « Anjoués » quand on évoque ces deux beaux garçons, avouons-le Mélusine! Il y a de quoi bien s’amuser à longueur de nouvelles !
Pourquoi choisir?…Abondance de biens ne nuit pas!
Jacqueline
10 février 2017 @ 18:47
Il s’agit plus d’une réflexion sur la figure du sauveur et effectivement il y a d’incontestables similitudes entre les deux parcours qui se situent d’ailleurs dans la branche « bonapartiste » des droites françaises, selon la typologie de René Rémond. Patrice Gueniffey est plus un spécialiste de l’Empire mais ce sera certainement un livre intéressant, qui ne mérite certainement pas la réprobation hâtive de certains.
Aramis
11 février 2017 @ 09:07
Si la plume est rare, on peut penser que l’auteur ne nous préparera pas de sitôt un autre bouquin de ce genre.
Sinon je peux lui proposer :
Jeanne d’Arc et Simone Veil, deux femmes politiques françaises
Louis XVIII et Raffarin, le poids au service de la France,
Chateaubriand et Malraux, la passion de la culture et de la légitimité
Tout ceci est absurde.
Muscate-Valeska de Lisabé
11 février 2017 @ 11:12
Jeanne et Simone,j’adore! ;-))…bravo Aramis!
JAusten
11 février 2017 @ 13:54
j’aime vos titres :)
Olivier d'Abington
11 février 2017 @ 15:58
Cher Aramis,
J’ai bien ri en vous lisant!
Vous pointez exactement là où le bât blesse dans ce livre…
Un rapprochement quelque peu… incongru.
Leonor
12 février 2017 @ 00:19
Je souscris, Aramis.
Cosmo
12 février 2017 @ 19:24
Cher Aramis,
Merci pour cet éclat de rire ! « Le poids au service de la France » est un must.
Bonne semaine
Cosmo
Gérard
11 février 2017 @ 14:31
Louis XVIII sut réunir les Français.
AnneLise
12 février 2017 @ 13:06
Il en avait l’intention et avait commencé la rédaction d’une consititution équilibrant les pouvoirs, mais les Cent Jours, le contraignant une fois de plus à l’exil, l’ont empêché de mener à bien cette tentative de réconciliation entre la France de la Révolution et celle de l’Ancien Régime
C’est dommage !
Mary
12 février 2017 @ 05:34
Personnellement,je préfère De Gaulle ! Les guerres napoléoniennes sont responsables de tellement de morts !
JAusten
12 février 2017 @ 10:40
celles de de Gaulle itou
Mary
12 février 2017 @ 19:53
Mais ce n’est pas lui qui les a déclenchées enfin ! Ni la seconde guerre mondiale,ni celle d’Indochine,ni celle d’Algérie !
HRC
13 février 2017 @ 14:59
vous êtes trop jeune pour « localiser » cette forme d’opposition à de Gaulle, Mary. Tant mieux pour vous. Chercher 1961-Algérie sur Google et vous trouverez.
AnneLise
14 février 2017 @ 14:10
N’y avait-il-pas un certain Papon dans l’histoire ?
Mary
15 février 2017 @ 14:16
Je crois,HRC,que… »je vous ai compris « …
HRC
15 février 2017 @ 14:25
pour Anne-lise :
à la préfecture de police de Paris, comme Bousquet quelques années avant. Pas le même genre d’hommes.
Comme beaucoup, j’ai croisé des gens qui avaient cru en la victoire militaire de l’armée française en Algérie, et qui n’avaient pas vu l’évolution de l’opinion publique en métropole, que le général avait constatée. Le référendum sur l’indépendance de l’Algérie a eu un score énorme, mais la rancoeur est restée, pour certains, contre De Gaulle, vous savez que c’est connu, étudié etc.
HRC
15 février 2017 @ 20:32
oh oui pour les harkis, une faute dramatique…..
Anne-lise, je reprends au calme ma réponse trop rapide.
J’étais fort jeune mais j’écoutais tout. Les combattants déçus (euphémisme) ont pensé que De Gaulle cédait au PC et aux intellectuels « porteurs de valise », mais les RG et les préfets, eux, savaient que l’opinion, les familles de conscrits, même en zone rurale votant massivement UNR (je crois, le parti gaulliste de l’époque) ne voulaient plus de cette guerre.
De tous les référendums gaulliens celui de 1962 a été celui qui a fait plus de 80% de oui avec un taux de participation très fort. De mémoire, mais j’entends les commentaires d’un maire du maire d’une commune rurale étendue après dépouillement, où le PC était inexistant.
HRC
16 février 2017 @ 15:21
je vois, Mary….
AnneLise,
je ne voulais pas employer de nom d’hommes politiques, mais après tout, les années passées en ont fait de l’Histoire.
De Gaulle a fait ce que certains partis ne voulaient pas faire c à d clore l’empire. Ni la SFIO de Guy Mollet ni le petit parti de Mitterand, ni les radicaux. Et c’est De Gaulle qui assumé l’inéluctable, et a été le seul pourchassé d’attentats. Attentats réels, s’entend…. Le PC en profitait pour faire oublier son soutien à Staline après 1953, et la reconnaissance par Kroutchtchev des crimes de Staline (pas tous..)
Les Français ne voulaient plus de cette guerre.
bianca
12 février 2017 @ 16:02
Je partage votre avis Mary !
Les guerres napoléoniennes ont engendrés tellement de morts…Les soldats de ce personnage ont tellement souffert de sous-équipement, de malnutrition, une armée de « vanupieds » misérable qui ne pouvait pas être à la hauteur de ses ambitions…
HRC
13 février 2017 @ 22:44
savez-vous quelle marche ils ont fait avant de rallier le site d’Austerlitz ? pas à la hauteur ?
Christian
12 février 2017 @ 22:44
Le propos du livre n’est pas de savoir qui est le mieux, celui qui mérite la préférence d’untel, etc. C’est une mise en perspective de destins hors du commun, révélés au plus fort de crises majeures, mettant l’identité française en péril. En ces temps, ce sont deux références que l’on ne peut contourner, peu importe ce que l’on pense de chaque homme, en tant que tel et non en tant que dirigeant.
bianca
13 février 2017 @ 16:03
Je pense qu’il est utile de lire ce livre Christian !
Christian
13 février 2017 @ 22:03
Oui, c’est à lire. ?
Kalistéa
12 février 2017 @ 12:01
Mary , sans les guerres napoléoniennes , la France n’existerait plus depuis plus de deux siècles!Les autres pays des royaumes organisés comme au Moyen Age , ne pouvant admettre ce que la Révolution Française avait apporté de progrès pour le citoyen et « l’Homme » tout court, voulaient l’anéantir et sans Napoléon , ils y seraient parvenus.
Alors , avant de parler on se renseigne et on réfléchit.
Mary
12 février 2017 @ 20:06
Avait-il besoin de se trotter en Espagne ? Anglais,prussiens,autrichiens et russes lui cherchaient noise,ok,mais parce qu’il faisait montre d’une ambition personnelle. S’il avait restauré les Bourbons,nos belliqueux voisins se seraient peut-être estimés satisfaits ? On ne le saura jamais.
En tout cas,lui et son peut-être neveu n’ont plus de descendance directe qui soit dynaste.
Et ce n’est pas les descendants de son frère Jérôme qui risquent de convaincre. A part les amateurs de folklore ?
Le fait est que la France est une république qui ne reviendra pas en arrière ( hélas peut-être ?),estimons – nous heureux si nous ne devenons pas un califat…
Gérard
12 février 2017 @ 22:09
La France n’aurait pas été anéantie tout de même. On n’anéantit pas vraiment un pays.
Sans le coup d’État de fructidor la monarchie aurait même pu être rétablie et par la suite l’ambition européenne de Napoléon a sans doute prolongé la guerre.
Les régimes autoritaires tiennent par l’épée et sont vaincus par l’épée.
Mais bien sûr ce fut un grand homme et une sorte de héros et son bilan est en grande partie positif.
Ghislaine
12 février 2017 @ 16:22
Pas romantique Charles De Gaulle ? Premier Mai à Quimper , Charles De Gaulle descend de la.voiture officielle où debout il saluait la foule , marche , décidé , vers une jeune femme qui vend le traditionnel muguet de son jardin sur la place de la cathédrale , sort son portefeuille , choisit un brin de muguet , le régle à la jeune femme et remonte dans la voiture où se trouvait Yvonne De Gaulle et lui offre le porte-bonheur .
Ses lettres , commentçant par « ma petite femme chérie »
Quant à n’être qu’un politique ! Dieu merci , un sacré combattant et visionnaire non suivi , hélas.
Napoléon , un grand homme forcément , puisqu’un peu breton n’est-il pas !
Kalistéa
15 février 2017 @ 10:59
Très jolie anecdote chère Ghislaine : Merci.
bianca
15 février 2017 @ 20:54
J’ai lu dans le livre écrit par son fils que le plus tendre envers leurs enfants, ce n’était pas leur Mère mais leur Père !!! bianca
Gérard
12 février 2017 @ 21:55
De Gaulle ne fut responsable d’aucune guerre. Il fit son devoir en 40 et mit fin plus tard à la guerre d’Algérie.
HRC
13 février 2017 @ 14:52
Tout à fait !
Mary
13 février 2017 @ 19:50
Bien de votre avis !!!
AnneLise
14 février 2017 @ 14:13
Je suis entièrement d’accord avec vous, la seule chose que je regrette dans cette affaire, fut le sort réservé aux Harkis
JAusten
14 février 2017 @ 19:10
un peu expéditive comme remarque Gérard, vous nous avez habitué à mieux :)
HRC
15 février 2017 @ 20:01
avez-vous des faits alternatifs à proposer ?
AnneLise
14 février 2017 @ 14:17
Une petite anecdote pour finir ?
Le Général De Gaulle savait se montrer parfois assez cassant tout en maniant l’humour.
Lors d’une manifestation officielle, il s’arrête devant un fonctionnaire qu’il avait l’occasion de croiser assez fréquemment :
– Bonjour, rappellez moi votre nom
– Convert, Mon Général
– Ah oui c’est la couleur qui m’échappait !
Kalistéa
15 février 2017 @ 17:57
Anne-Lise cette anecdote est douteuse à mes yeux , ce n’est pas le genre d’esprit du général.
Par contre cette réflexion qu’on lui attribue aussi me parait véridique: « l’élimination des c…: vaste programme! »
AnneLise
16 février 2017 @ 12:35
J’aurais comme vous un peu de difficulté à croire cette anecdote, si elle n’avait été rapportée devant moi par une personne très proche du Général, son aide de camp, le Colonel Gaston de Bonneval, ancien Maire de Thaumiers.
Ce qui ne retire rien à la personnalité du Général,mais pour avoir été un Homme d’Etat, il n’en n’était pas moins homme, tout simplement, avec ses humeurs, ses rancoeurs, ses outrances de langage parfois.
« Les Français sont des veaux »
La citation que vous rapportez est tout à fait exacte.
Et à mon sens, d’ailleurs, cette humanité, ce sens de la formule, parfois un peu difficile à « avaler » c’est ce qui a fait de lui, ce personnage dont on se souvient et auquel chacun de nos hommes politiques à un moment ou l’autre se réfère, un peu à tort et à travers souvent, d’ailleurs.
AnneLise
16 février 2017 @ 12:59
@HCR
Oui, je voulais parler du rôle de Papon, alors Préfet de Police de la Seine, dans ce que l ‘on a appelé « le massacre du 17 octobre 1961 »
Pour les faits qui lui ont été reprochés et ont amené sa condamnation à savoir la déportation des juifs de Bordeaux pendant la Seconde Guerre Mondiale il a été jugé, condamné, et à cette occasion ont été évoqués les dits évènements de 1961, car il faut reconnaître qu’un voile était tombé sur ces noyades, on a davantage parlé des morts de Charonne, même Gaston Deferre qui avait pourtant « soulevé le lièvre », devenu Ministre de l’Intérieur, n’a pas souhaité ouvrir le dossier.
Pour ce qui est des rancoeurs suscitées par la fin de la Guerre d’Algérie, on connaît l’épisode de l’OAS, bien sûr, de même que les différents attentats le plus connu étant celui du Petit Clamart qui a vu la condamnation à mort des instigateurs dont le Colonel Bastien-Thiry dernier condamné à mort, fusillé, le Lieutenant Roger Degueldre l’ayant été quelques mois avant.
Cette épisode de notre histoire est encore aujourd’hui douloureux et certains partis extrêmes continuent à l’exploiter encore et encore.
Il était inéluctable que l’indépendance soit accordée à l’Algérie, peut-être eut il fallu le faire différemment, mais avec des si…
AnneLise
16 février 2017 @ 13:53
CET épisode, pardon !
Je me suis mélangée, entre épisode et période !
HRC
16 février 2017 @ 16:55
Vous vous doutez de ce que je pense de cet exécuteur de basse-oeuvre de tous les pouvoirs. Les morts dans la Seine ? je m’en souviens. Vous savez donc aussi les difficultés que le principal et premier plaignant a rencontré, pour arriver au procès de Bordeaux.
J’ai croisé très courtoisement un ancien soldat de Degueldre et un jeune Corse qui rêvait de mourir comme Bastien-Thiry. Je leur ai donné les arguments que je viens de vous écrire plus haut (il y a moins d’une heure alors qu’il fait beau..). J’ai campé sur mon respect de la démocratie, eux sur leurs choix. Le premier cité était impressionnant, et avait combattu du temps sous ses ordres avant 61. J’ai lu aussi Hélie de Saint-Marc.
.Le second cité était surtout beau et moi jeune.
je me répète, on est allé chercher De Gaulle pour ça, et d’après ce que j’ai lu, il n’a fait son choix militaire et politique qu’en 60. Ceci dit, pour la date exacte du choix, je ne me souviens « qu’avant 61 » , ma mémoire ne me dit pas les sources aujourd’hui, des récits de témoins. Il a fait ce qu’il était le seul à pouvoir faire.
AnneLise
17 février 2017 @ 00:47
Je crois, que chacun avait des arguments.
Mais effectivement il fallait en finir
J’aimais bien et De Gaulle et Hélie Dunoix de Saint Marc
Bien cordialement à vous
AnneLise
16 février 2017 @ 18:55
@HCR
Je crois, j’espère que nous nous comprenons.
De Gaulle a endossé la responsabilité d’une indépendance qui était inévitable.
Les Français ne voulaient plus voir partir les conscrits en Algérie comme vous le soulignez.
Un statut mode Territoires ou Départements d’Outre Mer était difficile à mettre en place.
Les partis politiques, frileux, oscillaient entre Algérie Française et Algérie Indépendante.
Il fut le seul victime d’attentats, en « observant » bien.
Je n’en dirai pas davantage
Toutefois, je le répète, je regrette le sort réservé aux Harkis qui ont été abandonnés sur place ou parqués dans des camps de fortune, dont le plus célèbre est celui de Saint Maurice l’Ardoise dans le Var.
Bien cordialement
HRC
17 février 2017 @ 11:12
AnneLise,
ils avaient rendu impossible toute solution sur place…
de notre « observatoire » rural, nous (enfin moi j’écoutais..), nous avons apprécié que De Gaulle, qui a choisi une légitimité de principe quoique minoritaire quand la Wehrmacht était à Paris, ait choisi la légitimité démocratique réelle en 61-62.
C’est bien de cette période que je garde l’habitude de traquer l’illusion et de chercher le moins pire.
Avec un sourire, AnneLise. C’est un bon jour pour couper les pointes des rosiers sous le soleil.