Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l’ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité.
À l’aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s’appuyant sur les mémoires de militaires et de ministres ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l’empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l’exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l’élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère.
L’ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d’Émile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l’impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne.
Ces œuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l’expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l’exil de la famille impériale.
Tout l’art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs. »
« Napoléon III. La modernité inachevée », Thierry Lentz, Perrin, 2022, 256 p.
😀Pistounette
18 octobre 2022 @ 04:05
Le seul nom de l’auteur, Thierry Lentz, est une référence.
J’ai eu l’occasion de le « rencontrer » lors d’un Salon du Livre : il est aussi passionnant et passionné à écouter qu’à lire !
Je garde précieusement le livre qu’il m’a dédicacé… parmi plusieurs que j’ai de lui.
Beque
18 octobre 2022 @ 09:38
Eric Anceau est, également, un spécialiste de Napoléon III. J’ai suivi ses cours sur l’Empereur, il y a quelques années, et c’était passionnant.
Pelikan du Danube
19 octobre 2022 @ 05:17
Je l’ai entendu dernièrement à la télévision, c’est un esprit fort dans le meilleur sens du terme et original qui ne pratique pas la langue de bois : il me plaît beaucoup.
Il est directeur de la fondation Napoléon dont j’ai appris également qu’elle avait été créée grâce au leg de Martial Lapeyre le créateur de la chaîne de magasins de menuiserie dont il est l’éponyme.
Beque
19 octobre 2022 @ 09:36
Oui, Pelikan, c’est Martial Lapeyre (1904-1984) qui a légué son importante collection d’objets, de documents, de livres sur Napoléon au Souvenir Napoléonien (créé en 1937, reconnu d’utilité publique en 1982) qui fut à la base de la création, en 1987, de la Fondation Napoléon. J’y vais de temps en temps pour faire des recherches à la bibliothèque. Y régne un silence monastique… comme dans les bibliothéques, en général !
Baboula
18 octobre 2022 @ 04:59
Il faut du courage ,avoir quelques choses à dire ou à montrer de plus après l’excellente biographie réhabilitation de Philippe Séguin .
Beque
18 octobre 2022 @ 09:53
Philippe Seguin avait pris quelque liberté dans sa biographie de « Louis Napoléon le Grand ». Il parlait de Farnborough, où se trouvent les cénotaphes du couple impérial et du prince, écrivant « dans l’humble chapelle d’un village anglais ». L’humble chapelle est l’abbaye St Michael construite sur les deniers de l’Impératrice et, à Farnborough (60.000 habitants), se déroule un des plus importants salons de l’aéronautique. Le Père Abbé de l’abbaye m’avait dit que Philippe Seguin n’était jamais venu à Farnborough mais qu’y venaient quelques touristes (ou passionnés d’Histoire) depuis la parution de son livre.
Baboula
18 octobre 2022 @ 10:26
Le sujet du livre n’étant pas la sépulture de l’empereur,votre remarque est non avenue . Et si vous n’avez relevé que cela c’est un peu mesquin .
Beque
18 octobre 2022 @ 10:55
Toujours aimable, Baboula ! J’avais relevé d’autres « fantaisies », repérées par des historiens.
Gérard
18 octobre 2022 @ 15:12
On ne peut pas dire que l’abbaye soit qu’un cénotaphe parce que les corps du couple impérial et du prince impérial reposent bien dans ces trois tombes.
Beque
19 octobre 2022 @ 16:36
Gérard, j’ai écrit « les cénotaphes » qui sont des monuments funéraires. Je les ai, évidemment, vus puique j’en parle.
Beque
19 octobre 2022 @ 19:11
Je viens de vérifier sur mes photos de 1998 : ce sont des tombes, non des monuments funéraires.
Sonia
19 octobre 2022 @ 01:16
Quelle amabilité bouh bouh……….
Guy Coquille
18 octobre 2022 @ 06:07
Si Napoléon III traîne derrière lui une mauvaise aura, c’est à cause de sa désastreuse politique étrangère, qui a consisté à affaiblir systématiquement ses amis, ou ceux qui ne demandaient qu’à l’être, et à renforcer ses ennemis. Le résultat a été de causer la défaite militaire, non face à la coalition de toute l’Europe, mais face à un pays que les Français considéraient (à tort) comme de deuxième zone, la Prusse. Et il est vrai que cette obstination dans une politique absurde peut difficilement être pardonnée, parce qu’elle marque une étape décisive dans la dégradation de la France.
Pelikan du Danube
18 octobre 2022 @ 19:39
Votre commentaire me semble très pertinent en regard de ce que j’ai lu dernièrement.
Voulant me renseigner sur le ”bonapartisme ” pour lequel j’ai actuellement de la sympathie, j’y ai trouvé que l’un de ses fondements était le ”principe des nationalités ” en vertu duquel Napoléon III avait soutenu la Prusse contre ses intérêts et contre l’empire Austro-Hongrois .
Or contre toute ”raison ratociniante ”je crois que l’Empire Austro-Hongrois ,si fragile que fut son existence, était dans le ”vrai” des rapports humains.
Que Napoléon III, si habile et rusé en politique intérieure ait été si naïf en politique extérieure (voire si imprudent dans l’affaire mexicaine) reste un mystère de l’Histoire et comme vous le dites justement sa plus grande faute .
cerodo
18 octobre 2022 @ 07:21
je sens que c’est un livre que je dois lire …
Marie-Caroline
18 octobre 2022 @ 08:57
Thierry Lentz est en effet un spécialiste incontesté des Bonaparte. Grande envie de lire son livre sur le dernier souverain français !
Caroline
18 octobre 2022 @ 23:16
Marie- Caroline,
Merci pour votre bonne opinion envers Thierry Lentz inconnu pour moi !
.Fleur
18 octobre 2022 @ 11:42
Ici l’Empereur Napoléon III ressemble un peu à Serge Lama lorsqu’il était plus jeune.
Unknown
18 octobre 2022 @ 12:16
L’inverse, plutôt….
Gérard
18 octobre 2022 @ 15:24
Toutefois nous n’avons pas de microsillon de l’empereur.
Trajan
18 octobre 2022 @ 12:51
Bien sûr, la France et les Français sont les plus en droit d’apprécier ou non Napoleon III.L’Empereur de France était un ardent partisan de l’union des Principautés roumaines!A Bucarest, dans l’un des quartiers de luxe,à l’intersection des rues de Paris et de La Haye, il y a la Place Napoléon III et une statue de l’empereur.
Beque
19 octobre 2022 @ 17:34
Trajan, vous savez tout cela mieux que moi : en février 1854, la Grande-Bretagne et la France demandent à la Russie de quitter les principautés roumaines. Le 27 mars, sans réponse de la Russie, elles lui déclarent la guerre. Le 14 septembre 1854, les alliés arrivent en vue de Sébastopol dont la chute aura lieu le 8 septembre 1855. Après la guerre de Crimée, Napoléon III souhaite l’union des deux principautés. L’union moldo-valaque ou « petite Roumanie » voit le jour en 1859.
A l’accession du tsar Alexandre II, les pourparlers commencent et la paix est signée par le traité de Paris de 1856 qui interdit à la Russie toute flotte de guerre et toute forteresse sur la mer Noire et libère les principautés roumaines de la tutelle russe. En 1866, Napoléon III installe sur le trône de Roumanie le fils de sa cousine Joséphine de Bade, le prince Karl de Hohenzollern-Sigmaringen, sous le nom de Carol.
Claude MARON
18 octobre 2022 @ 12:59
Ah la la, même ici, ce pauvre Napoléon III a mauvaise presse… Pour ma part, il est un des plus grands souverains de la France, et il est grand temps de le réhabiliter, tout comme son épouse. Leur fils aurait fait un grand empereur.
plume
18 octobre 2022 @ 13:20
C’est plutôt Serge LAMA qui ressemble à l’Empereur.
Mayg
18 octobre 2022 @ 13:51
Quand on parle de Napoléon III, on pense surtout à son attrait pour les femmes.
Gérard
18 octobre 2022 @ 16:39
En 1827, Le Bas son précepteur prend congé de son élève, devenu latiniste et helléniste. Il habite sur le lac de Constance avec sa mère et parle parfaitement allemand et suisse-allemand, possède bien le français mais le parle avec un léger accent alémanique, a de bonnes notions d’italien acquises au cours de plusieurs séjours dans la péninsule auprès de son père, le roi Louis.
Gérard
18 octobre 2022 @ 17:13
Le Portrait de S. M. l’Empereur est une peinture à l’huile de 1861 par Jean-Hippolyte Flandrin, représentant l’empereur debout à sa table de travail dans son Grand Cabinet au Palais des Tuileries. Lors de sa première présentation à l’Exposition Universelle de 1862, le tableau fut couvert d’éloges pour sa représentation fidèle de Napoléon III. Le tableau est aujourd’hui à Versailles.
Framboiz07
18 octobre 2022 @ 19:57
Napoléon III , C aussi la guerre de14 et celle de 39 , par conséquence de l’échec de 1870 …C aussi et C moins connu, le droit de grève , car il avait une couleur sociale (cf : L’extinction du paupérisme !)
Florence Bouchy-Picon
18 octobre 2022 @ 22:51
Lui et sont épouse Eugénie, tant décriée, ont aimé la France et ont été de grands souverains. Napoléon III malade, s’est fait « rouler » par Bismarck.
Fleur
20 octobre 2022 @ 15:43
Ils n’ont en privé pas été chanceux, quand on songe à la mort brutale de leur fils unique de 23 ans, combattant en Afrique.
Malgré ce malheur, l’impératrice a vécu plus de 90 ans.
Guizmo
25 octobre 2022 @ 07:39
Je viens de le commander. Napoléon III a longtemps eu mauvaise presse. Cependant on lui doit la révolution industrielle , l’eau courante, l’hygiène…tout ça oublié à cause de la guerre