Parution le 16 août prochain aux éditions Perrin du livre « Napoléon et les siens. Un système de famille« . En voici le descriptif : « Que n’a-t-on pas écrit sur la famille de l’homme dont le destin étonna le monde ? À peu près tout et son contraire, une image dominant toutefois l’ensemble des autres, celle d’un clan avide d’argent, d’honneurs immérités et de dépouilles prélevées sur les cadavres d’antiques monarchies. Joseph, Louis, Jérôme, Élisa, Caroline et Murat, Pauline et Lucien : tous des frères dissipateurs, des sœurs ambitieuses et dépravées, des épouses indignes, des cousins sans scrupules…
Pourtant, nul ne peut construire une dynastie sans compter sur son propre sang et c’est là le nœud gordien de toute l’entreprise de Napoléon Bonaparte : ses frères et sœurs ont accompagné, soutenu et parfois déterminé ce processus de conquêtes et de constructions civiles et militaires, partageant dès le début les douleurs de l’exil, la remise en cause systématique de leur place dans la société et les blessures d’amour-propre. Un homme seul, du reste, n’aurait sans doute pas pu réussir, lorsqu’un « système » (le mot est de Napoléon lui-même) multicéphale permettait ce succès, même éphémère. Vincent Haegele décrypte ce magnifique coup politique et offre une lecture novatrice du système familial impérial, loin des clichés convenus sur le clan Bonaparte. »
« Napoléon et les siens. Un système de famille », Vincent Haegele, Perrin, 2018, 450 p.
Philippe
2 août 2018 @ 05:12
Les éditions Perrin ne vont évidemment pas renoncer à la poule aux oeufs d’or, et puisque les bouquins sur Bonaparte sont ceux qui se vendent le plus … autant en profiter !
Processus de conquêtes ? quelles conquêtes ? La France a fini diminuée, occupée (les russes se pavanaient sur les Champs-Elysées !), et endettée jusqu’au cou ! … Ah oui, les conquêtes éphémères
d’un succès éphémère … Eh ben, quelle chance on a eu de l’avoir ce Bonaparte !
On notera accessoirement qu’il est un peu étonnant que M.Haegele puisse nous offrir une lecture novatrice du système familial Bonaparte puisque, d’après la quatrième de couverture ici reportée, « tout et son contraire » a déjà été dit …
Il faudrait savoir !
Comme je suis un imbécile, ce que de nombreux lecteurs du site ne manqueront pas de me rappeler aimablement (je les salue !), je me contenterai donc de continuer à considérer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et que les voyous méditerranéens ont toujours eu besoin de leur clan familial pour faire prospérer leurs petites affaires, hier comme aujourd’hui !
Ce que n’importe quel marseillais, ou corse, vous expliquera, sans avoir besoin de vous vendre un livre …
kalistéa
2 août 2018 @ 16:18
Je n’irais pas vous contredire quand vous nous expliquez si bien ce que vous êtes cher Philippe parce que je ne veux surtout pas vous peiner et je sais que vous n’appréciez pas la contradiction .
A part ça , outre que je n’aime pas échanger avec les imbéciles , je redoute particulièrement ceux qui parlent avec assurance d’un livre qu’ils n’ont pas lu . Je n’ai pas lu ce livre , je me doute de ce qu’il peut valoir mais ne l’ayant pas lu , je ne puis émettre de jugements dessus ;
Il me semble cependant que si « les livres sur Napoléon sont ceux qui se vendent le plus » (et c’est vrai) il doit y avoir une raison! Il faut peut-être la chercher sérieusement au lieu de s’en dépiter .Napoléon est un grand homme qu’on le veuille ou non . Il fascine ! Il disait de sa mère: » chez elle le grand domine le petit » , c’était la même chose pour lui de son vivant et ça l’est toujours deux siècles et demi après .
Ghislaine-Perrynn
3 août 2018 @ 14:59
Philippe que pouvait on attendre d’un mélange par moitié breton et par moitié corse .Qui pourrait développer ici la part bretonne de Napoléon , l’accouchement de Madame Mère en Bretagne ?
Qui peut nous dire qui est réellement le père de Napoléon , Louis-René Charles de Marboeuf, à cette époque gouverneur de Corse, né en Bretagne près de Morlaix, issue d’une famille de huit présidents au parlement de Bretagne, ou Charles Napoléon ?
A Ste Sève , ou a Callac on se demande encore où est partie la page consacrée à la délivrance de Madame Mère pour cette naissance que les commères de l’époque commentaient de cette façon : Elle est arrivée grosse , elle repart maigre !
Notez bien que l’on ne tient pas forcément à ce qu’il soit Breton car bien des nôtres ont été tués dans les boucheries napoléoniennes.
Leonor
4 août 2018 @ 20:55
Ah ben v’là aut’ chose ! Napoléone Buonaparte breton !
Et y’a même pas eu de vendetta pour sauver l’honneur ?
Jul
2 août 2018 @ 07:12
Même si je ne crois pas aux Empires, que des Etats puissent maintenir leur domination sur des peuples différents par la contrainte militaire, administrative, policière, la censure et le sacrifice de millions de vies, notamment de soldats (comme l’un de mes lointains parents) dans le monde si différent qui commença après l’arrivée de peuples nouveaux en Europe et la formation des Nations (Cela me semble être une erreur du XIXème siècle, une tentative vouée à l’échec après celui du Saint-Empire).
De plus Napoléon a installé dans les esprits l’idée qu’un homme, par sa volonté, pouvait se hisser au sommet et imaginer pouvoir avoir un règne comparable aux mille ans des Capétiens. Qu’une Nation puisse légitimement intervenir dans les affaires des autres Nations, pour les réformer, les « éclairer » alors qu’elles ne sont pas prêtes. Ce qui me parait des idées dangereuses et désastreuses. On a en mémoire des exemples actuels ou récents. Mais il fallait sûrement que cela se fasse pour que les Européens comprennent jusqu’à quelles extrémités ce mode de gouvernement et ces interventions conduisent, puis reviennent à la raison
Cependant ce livre me semble très intéressant. Je pense qu’il faudrait ajouter Eugène et Hortense de Beauharnais à ce système.
Cosmo
2 août 2018 @ 17:03
Jul,
Napoléon n’a rien fait d’autre qu’Hugues Capet ou Rodolphe de Habsbourg, à une époque différente. Seule leur volonté leur a permis de se hisser au-dessus de la mêlée. Un monarque, empereur ou roi, ne l’est que par la force. La tradition vient ensuite. Napoléon n’a pas eu le temps d’installer cette tradition. On peut reconnaître que son neveu, Napoléon III, n’a pas été un si mauvais monarque. La France doit beaucoup aux institutions instaurées par Napoléon, elle doit aussi beaucoup à celles de Napoléon III. Mais la France doit aussi beaucoup à St Louis, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et tant d’autres monarques.
Quant aux morts et à la censure, il a suffi à Napoléon de s’être inspiré de Louis XIV, de sa destruction du Palatinat et des dragonnades.
je pense, comme vous, que la nationalisme né de la Révolution française a été une mauvaise chose et nous a menés à des guerres terribles. Mais l’Europe n’a pas attendu 1792 pour voir ses états se jeter les uns contre les autres. Guerre de Cent Ans, Guerre de Trente Ans, Guerres de Succession d’Espagne et d’Autriche etc…
En France le massacre de la Saint-Barthélemy n’a pas été le fait de Napoléon mais de Charles IX.
Je n’ai pas lu ce livre mais je serais surpris de voir Eugène et Hortense de Beauharnais exclus car ils ont été les premiers à bénéficier du système familial bonapartiste. Et ils s’y sont montrés fidèles, ce qui fut tout à leur honneur. Eugène, en particulier, duc de Leuchtenberg, a suscité l’admiration de sa belle-famille bavaroise et d’autres pour n’avoir jamais trahi Napoléon et sa descendance est aujourd’hui dans toutes les cours d’Europe, ou presque.
Cosmo
LPJ
2 août 2018 @ 08:41
Un nouveau livre qui démontre si cela était encore nécessaire que Napoléon et sa famille ne laissent pas indifférent et que l’engouement pour cette épopée ne faiblit pas.
JAY
2 août 2018 @ 08:43
En si peu de temps, l’Empereur et sa famille, ont tellement marqué l histoire de France et du monde entier.
Leonor
2 août 2018 @ 10:22
Je ne connais pas l’auteur. Si j’en crois son CV sur Internet, l’ouvrage peut être plutôt sérieux.
Quelqu’un a-t-il déjà lu l’un de ses livres ?
septentrion
2 août 2018 @ 11:19
En effet, si Napoléon Bonaparte avait été enfant unique, l’Histoire aurait pris un autre cours.
clement
2 août 2018 @ 14:03
C’est au moment d’une de ces réunions de jeunes enfants de sa famille que Napoléon aurait reconnu dans le futur Napoléon III son neveu , quelqu’un de sa race ; il ne s’était pas trompé puisque c’est le seul qui a pris le pouvoir quelques décennies plus tard !
Muscate-Valeska de Lisabé
2 août 2018 @ 14:47
Le népotisme à l’état pur.
Les femmes de cette famille étaient d’authentiques harpies.Pauvre de Lui.
Joséphine était un ange à côté de ses mère et fratrie.
Cosmo
2 août 2018 @ 17:19
Voilà un jugement qui démontre, chère MVL, que vous ne connaissez pas bien l’histoire des Bonaparte. Elisa, princesse de Lucques et Piombino, grande-duchesse de Toscane, n’a laissé que de bons souvenir de ses réformes et de son administration. Pauline, princesse Borghese, était, selon ses contemporains, une gentille personne sans culture. Caroline, reine de Naples, fut celle qui avait un mauvais caractère, mais pour elle également les souvenirs laissés par elle à Naples sont loin d’être négatifs, bien au contraire.
La définition de harpie ne correspond en rien au caractère des soeurs de Napoléon.
Maintenant, il est de votre droit de ne pas les aimer mais on peut se demander ce qu’elles vous ont fait pour être aussi vindicatives à leur endroit.
Cosmo
Muscate-Valeska de Lisabé
7 août 2018 @ 15:35
Il est de notoriété publique qu’elles ont fait de la vie maritale de Joséphine un véritable enfer,et connaissant l’esprit de meute au féminin dans toutes les familles,ça suffit à me les rendre totalement antipathiques,cher Cosmo.
Excusez ma réponse tardive,je n’avais pas rouvert le sujet.
Amicalement.
kalistéa
2 août 2018 @ 19:25
Je ne sais pas comment on peut affirmer avec autant de force et de conviction que , par exemple « les sœurs de Napoléon étaient des harpies » …
Napoléon avait trois sœurs:
L’ainée Elisa était proche de lui par l’âge mais ils n’avaient pas trop d’affinités , elle était très amie avec son frère Lucien qui , on le sait tenait tête à Napoléon . Sans être laide , elle n’était point jolie comme les deux autres qui étaient des beautés étant très jeunes et correspondant aux canons qui plaisaient à cette époque.
Elisa était instruite contrairement aux autres , elle avait fréquenté avec panache et bons résultats l’école de mme Campan . Elle aimait à s’entourer d’intellectuels , de gens de lettres , d’artistes peintres ou sculpteurs et quand elle fut grande duchesse de Toscane elle fut une mécène remarquable . Allez donc visiter les demeures qu’elle a laissées et vous y verrez notamment des fresques très belles commandées par elle encore d’une fraicheur étonnante , à Lucques et en Toscane .Elle s’éprit encore jeune d’un jeune homme de la bonne societé d’Ajaccio qui était officier, Félix Bacciocchi .Malgré l’opposition de son frère Napoléon qui avait des projets de mariage princier pour elle , elle l’épousa et fut une bonne femme pour lui malgré toutes les calomnies qu’on a pu proférer sur elle au sujet de sa fidélité . Elle lui donna quatre enfants et au moment de sa mort c’est à lui qu’elle pensa : « il faudra veiller sur lui , dit-elle avant d’expirer, car il perdra la tête! »( …il ne perdra d’ailleurs pas la tête et mena une belle vie insouciante )
Son frère devenu très puissant, il lui confia d’abord la principauté de Lucques-Piombino (où on peut voir les travaux colossaux qu’elle fit faire ,en peu de temps pour assainir et aerer la ville très moyen-âgeuse qui étouffait dans ses ruelles malsaines) , puis tout le duché de Toscane , en quelque sorte elle devint l’héritière des Médicis .Son mari , associé à ce « règne », cette femme intelligente avait pour principe qu’il lui fallait avant toute chose suivre les consignes de son frère , ce que ne firent pas toujours les autres « napoléonides » .C’est peut-être pour cela qu’elle réussit si bien en Toscane notamment diplomatiquement …
Est-ce là le portrait d’une « harpie » , chère Muscate ?
Quant aux autres deux sœurs de Napoléon , si on me le demande je vous en ferais aussi un portrait différent de celui de « harpies » . Caroline était sûrement assez « chipie » au niveau familial comme une enfant gâtée mais » harpie « non!Elle était bonne et affectueuse . elle aimait toute sa famille et Metternich entre autres l’aima elle , bien après la chute de son frère et assura sa sbsistance , sa sécurité et son confort ainsi que son inséparable petit frère Jérôme . Metternich aurait-il eu un faible pour les « harpies » ?
Esquiline
4 août 2018 @ 12:45
Heureusement qu’Elisa n’a pas pu sévir trop longtemps à Lucca , l’exemple des petites villes italiennes où les ères, de Rome (même avant) à la Renaissance (même après), s’imbriquent en toute harmonie!
Les dégâts se sont limités aux alentours du Palais ducal qui donne depuis sur la plus banale des places.
Toujours le même problème avec mon computer, bon je renvoie tant pis pour les doublons!
goelette
6 août 2018 @ 21:23
Ah! bon; voilà encore autre chose! Il valait mieux rester dans sa crasse moyen-âgeuse et étouffer de manque d’hygiène à Lucques , plutôt que de « subir » Elisa …
Clara
2 août 2018 @ 20:00
Lucien et Louis n’ont pas toujours marché à la baguette… et Murat e eu des velléités de continuer l’aventure.
V. Haegele
3 août 2018 @ 15:34
Bigre, tombant sur l’annonce qu’un ami m’avait indiquée, je suis flatté de voir qu’un livre même pas encore paru suscite déjà autant de commentaires.
Si je puis me permettre une ou deux remarques: non, ce n’est pas parce que « tout et son contraire » (et surtout son contraire, dans le cas présent) a déjà été dit que l’on ne peut pas offrir une nouvelle lecture d’un fait historique. C’est une question de méthode. J’ai l’habitude de remonter aux sources premières pour étayer mes analyses. Je ne recopie pas ce qui a déjà été écrit… donc c’est bien novateur dans l’esprit.
Sur Napoléon, il est évidemment tout sauf un homme de consensus, ainsi que sa famille, on le voit aisément ici. L’idéal veut que l’on essaie d’être objectif, 200 années plus tard, quand on est confronté justement aux sources. J’essaie moi aussi d’atteindre cet idéal.
Sur Eugène et Hortense, bien sûr, c’était impossible de faire l’impasse sur eux!
Pour ceux que cela intéresse et qui n’auraient pas le temps ou le goût de lire, il y aura une émission consacrée au livre le 22 août prochain sur Radio-Courtoisie et une conférence à Rambouillet, le 12 octobre.
Bien cordialement,
VH
Patrick Germain
6 août 2018 @ 17:19
Cher Monsieur,
Je lirai votre livre avec le plus grand plaisir, car en dehors de toute polémique, et contrairement à une opinion généralement répandue sur eux, les membres de la famille impériale sont des personnages intéressants. L’auraient-ils été sans leur frère ? Peut-être pas, mais les choses étant ce qu’elles sont, ils gagnent à être connus.
Quant à ceux qui critiquent l’Empire, la famille impériale et la nouvelle noblesse, ils oublient qu’il faut bien un début à tout, dynastie comme noblesse, et qu’à l’époque les noms de l’Ancien Régime, pour la plupart, n’avaient rien d’exceptionnels, des héritiers à peine capables de maintenir leur position.
Cordialement
Patrick Germain
kalistéa
8 août 2018 @ 16:35
En effet , Patrick Germain et le général Lefèvre lorsqu’il disait: « je suis un ancêtre! » avait raison .Et aussi Voltaire qui jeta au duc de Rohan qui lui reprochait sa roture: « il vaut mieux se faire un nom , que de trainer le sien! »
Ghislaine-Perrynn
6 août 2018 @ 07:41
pour ceux que cela intéresse
http://lesapn.forumactif.fr/t7873-napoleon-est-il-ne-en-bretagne
Cosmo
6 août 2018 @ 17:37
Ghislaine-Perrynn,
Pourquoi Napoléon serait-il né en Bretagne alors que rien n’atteste d’un voyage du comte de Marbeuf et de Letizia Bonaparte sur le continent à l’époque. Bien au contraire, la présence de Marbeuf en Corse, entre 1769 et 1769, puis après, est attestée par ses faits d’armes et on n’imagine pas Letizia Bonaparte voyageant toute seule pour aller accoucher si loin, alors qu’elle pouvait le faire, comme elle l’a fait, à Ajaccio.
Marbeuf était un personnage considérable et Letizia Bonaparte, une des gloires de la société corse. Beaucoup de dames, dont l’ancêtre de mes cousins, Madame de Varese, ont eu les faveurs de Marbeuf.
Mais il est possible que Marbeuf ait été le père de Napoléon. Un test ADN pourrait nous éclairer. Il est faisable car nous avons des descendants mâles de Napoléon, les Walewski, et des descendants du frère de Napoléon, le prince Jérôme, avec le prince Jean-Christophe Napoléon.
Quoiqu’il en soit, Napoléon, fils de l’un ou de l’autre, était unique. Il a été un de ces héros « en bien comme en mal » comme l’histoire en produit peu.
Cordialement
Cosmo
Ghislaine-Perrynn
7 août 2018 @ 14:49
Merci Cosmo , c’est un point de l’histoire que j’aurais aimé voir éclairci avant ma disparition.
Ce point est très discuté chez nos spécialistes locaux .
Il y a , il me semble, un test ADN qui doit être fait aux USA.
J’espère que les résultats nous serons connus .
l’Ecole de Brienne n’était pas accessible aisément , il fallait un certain nombre de quartier de noblesse.
Merci à vous
Cosmo
8 août 2018 @ 12:42
Ghislayne-Perrynn,
Pour pouvoir être admis à Brienne, il fallait prouver sa noblesse, et les Bonaparte, comme 71 autre familles corses, l’ont fait. On n’a pas été très regardant sur les preuves. C’est l’appui du comte de Marbeuf qui a valu à Napoléon d’y être admis, alors que Joseph était admis à Autun, dont l’évêque était le neveu de Marbeuf.
De simples circonstance matérielles rendent l’accouchement en Bretagne impossible. Par contre la filiation nécessite le test. Ce serait un coup de tonnerre si Napoléon n’était pas le fils de Charles Bonaparte, mais cela ne changerait rien à ce qui s’est passé après. La gloire n’est pas nécessairement héréditaire…et Napoléon tirait peut-être son génie militaire d’une ascendance bretonne. Allez savoir !
Amicalement
Cosmo
kalistéa
7 août 2018 @ 22:01
Et que faites-vous de la vertu de nos ancêtres Corses mon cher Cosmo? Madame mère , on ne peut le nier était une femme plutôt austère que frivole, d’un maintien et d’une vie de femme pieuse non hypocrite , irréprochable . Elle était encore jeune lorsqu’elle était auprès de ses enfants à paris et pourtant malgré que le moindre écart eût été recueilli, on n’a jamais pu gloser sur sa conduite.Au moment où Napoléon a été conçu , très peu de temps après la naissance de Joseph , Laetizia très amoureuse de son mari ne quittait pas celui-ci qui était fort bel homme , grand et blond différent des Corses de l’entourage et brillant d’intelligence .
Cosmo
8 août 2018 @ 12:35
Chère Kalistéa,
Pas toutes nos ancêtres n’étaient vertueuses. A Bastia nous avons eu entre autres dames de la société bastiaise sautant sur le comte de Marbeuf, Madame de Varese. Elles se le disputaient.
Il ne faut pas oublier que sous l’Ancien Régime, le lit était le meilleur moyen de parvenir. Et Dieu sait si les Bonaparte avaient besoin de parvenir ( la vanité de Charles, et son opportunisme, étaient bien connus). Il est possible que les bontés dont ils ont été comblés aient un été remerciement pour avoir changé de camp, après le départ de Pascal Paoli. Mais il est possible aussi que Madame Mère ait su faire la coquette.
Quoiqu’il en soit si il y eut un épisode Marbeuf, il fut le seul écart dans sa vie.
Mais Madame Mère n’avait aucune raison d’accoucher en Bretagne.
Amicalement
Cosmo
kalistéa
9 août 2018 @ 12:20
Cher Cosmo , il y eût certes de grandes « allongées » comme vous dites si bien à toutes les époques et dans tous les pays…Mais vous devez admettre que pour une effrontée comme la Varèse, nos ancêtres Corses n’avaient pas ce genre.Vous n’êtes pas convaincant lorsque vous évoquez un possible écart de conduite de Letizia. Toujours cette grande Dame a eu une grande idée de sa dignité et de l’image d’elle qu’elle devait donner .Elle souffrit énormément de la conduite de ses plus jeunes filles Pauline et Caroline qui , prises dans l’ambiance frivole de l’époque post révolutionnaire , s’amusaient et échappaient à son autorité …Du moins pouvait-elle leur interdire sa porte, c’est ce dont elle menaça Pauline , l’anecdote est connue (« si tu ne changes pas ta conduite , ne monte plus mes escaliers! »)Non , Napoléon n’est pas le fis de Marboeuf , et encore moins celui de Paoli , comme on l’a dit aussi…(cela fait penser à l’hypothèse que Louis XIV serait le fis de Mazarin !…MDR;) Et il est né Français, le 15 aôut 1769 à Ajaccio en Corse .Le reste c’est du roman et Dieu sait si l’imagination des romanciers est féconde! Amicalement K .
Cosmo
11 août 2018 @ 10:00
Dear K,
Loin de moi de confondre nos ancêtres avec certaines dames, car je connais leurs vertus.
Je n’ai jamais pensé que Napoléon fut le fils de Marbeuf. Il y eut des rumeurs, voire des ragots, probablement inspirés par ceux qui avaient une franche antipathie à l’endroit des Bonaparte. Et à l’époque les tensions étaient très fortes entre ceux qui comme les Bonaparte avaient choisi le parti de la France et ceux qui, comme plus trd Charles-André Pozzo di Borgo, restèrent fidèles à Pascal Paoli. Copmme moi, vous devez avoir des ancêtres dans les deux camps.
Une chose est certaine, la quasi totalité des Corses s’est ralliée à Napoléon quand il est devenu empereur. Il n’y avait d’ailleurs aucun choix. Mais selon moi, la Corse n’est devenue totalement française qu’à la Grande Guerre, par le sang versé pour la Patrie.
Amicalement
Cosmo
kalistéa
12 août 2018 @ 17:52
Cher Cosmo , s’il est vrai que la Corse a été pour une bonne moitié réticente à se rallier à l’Empereur Napoléon 1e (peut-être aussi parce que « nul n’est prophète en son pays »…), il n’en a pas été de même une génération plus tard et Napoléon III est celui qui véritablement attacha solidement les Corses à la nouvelle patrie française .Des membres de la famille Bonaparte furent élus députés en Corse pendant le deuxième Empire et même plus tard …Mais il est vrai aussi que l’Empire colonial français où les militaires et fonctionnaires corses étaient légion, a contribué à cet attachement dont vous parlez ;pendant « la grande guerre », la corse a payé un lourd tribut de sang à la patrie française .
Haegele Vincent
10 août 2018 @ 12:56
Bonjour.
Permettez-moi de répondre à nouveau, au sujet de cette histoire de Madame Mère et de Marbeuf. Il n’y a aucune preuve existante d’une quelconque liaison entre eux, si ce n’est par quelques lettres d’officiers français hostiles à Marbeuf, car appartenant au camp Narbonne-Pelet. Si cette liaison avait vraiment existé, sans doute Charles Bonaparte aurait bénéficié de la charge de procureur qu’il briguait, et qu’il n’a pas obtenue. Croyez-vous sincèrement que l’abbé Fesch, qui n’aimait pas Letizia, se serait privé de critiquer une telle situation? Or il évoque lui-même les démarches de son neveu et de son épouse auprès du gouverneur, comme le faisaient bon nombre de Corses ralliés, à l’époque. Marbeuf avait une petite cour à Cargèse.
Quant à l’histoire de la Bretagne, pardon, mais elle est totalement grotesque.
Enfin, quand bien même y aurait-il eu un écart – admettons-le – en quoi cela changerait quelque chose? Rien.Les enfants Bonaparte se sont toujours considérés comme des membres de cette famille; ils ont été élevés comme tels. Il n’y a jamais eu de différence entre eux. L’ADN n’existait pas à cette époque-là, seuls comptaient les liens véritables, développés par l’éducation, les modes de représentations, le dialogue entre générations. Une fois encore, c’est l’image qui nous est parvenue de Charles Bonaparte qui est totalement faussée. J’ai essayé de corriger le tir, ici. Après, chacun se fait son opinion, évidemment.
Patrick Germain
11 août 2018 @ 10:03
Cher Monsieur,
Je suis impatient de lire votre ouvrage. J’étais très lié à Dorothy Carrington qui a écrit sur Charles Bonaparte et qui n’en avait pas une haute opinion.
Sa réhabilitation peut être tout-à-fait intéressante.
Cordialement
Patrick Germain
Haegele Vincent
12 août 2018 @ 13:29
Cher monsieur,
Un grand merci de votre réponse. Je n’ai pas eu le plaisir de connaître Dorothy Carrington, mais ses travaux sont toujours d’actualité!
VH
Brigitte et Christian
10 août 2018 @ 14:51
Bonjour à tous,
Napoléon fils d’un père corse ou d’un père breton, cela ne nous avait jamais traverser l’esprit !!! Ce qui est certain c’est que Napoléon est l’ancêtre et le créateur de sa famille. Nous doutons très fort que le comte de Marboeuf soit le père de Napoléon et certain correspondant l’on prouvé dans leur réponse. Un précepte de la généalogie est « maman sure, papa pas sur ». La loi française l’a bien compris qui fait du père d’un enfant le mari de la mère et ne se pose pas de question.
Nous lirons avec plaisir ce livre, car nous sommes curieux de tout ce qui explique et éclaire « la famille » en général, la généalogie étant notre « Dada »
amitiés de Dracénie sous le soleil et bonnes vacances aux aoutiens (terme général recouvrant femmes et hommes)
Mary
11 août 2018 @ 12:03
Eh bien ! Lassée par les napoléoneries de tout poil,je n’avais pas ouvert cet article , je fais amende honorable aujourd’hui : c’était fort intéressant …
kalistéa
13 août 2018 @ 10:55
Merci mary de reconnaitre que si Napoléon fascine et qu’il parait un livre sur lui tous les jours depuis deux siècles, c’est qu’il est lui , avec sa famille , sa carrière militaire , ses oeuvres diverses , et ses lois « fort intéressant »!
Brigitte et Christian
23 août 2018 @ 10:03
bonjour à tous
Le livre est maintenant en librairie, Un fidèle du site l’a-t-il acheté et peut-il nous dire son impression ?
amitiés de Dracénie sous le soleil et bonne reprise à tous après les vacances
Brigitte et Christian
4 novembre 2018 @ 10:58
bonjour à tous
nous avons acheté ce livre , mais sa lecture se révèle difficile. Ca ne se lot pas comme un roman
De plus il n’y a pas de tableaux généalogiques pour donner les liens des membres de la famille.
amitiés de Dracénie sous un ciel gris et à tendance pluvieuse