Défenseur inlassable de la croisade, il a pour obsession la création d’un ordre de la Passion du Christ voué à remplacer les ordres militaires éteint ou vieillissant des Templiers et des Hospitaliers.
Le but est de faire naître une avant-garde préparant le « Grand Passage », vrai miroir de la chrétienté.
Mézières, auteur et créateur de cette « révolution » en quête de salut, est une figure libre, chevalier, laïc autodidacte, chancelier du royaume de Chypre, conseiller de quatre rois, dont Charles V, et de trois papes. Explorateur des terres lointaines, fin connaisseur des empires turc et mongol, familier des chevaliers teutoniques en Prusse orientale, il est porteur d’une réforme radicale de la justice, des institutions, en quête d’une unité retrouvée, gommant les zones de conflit, réduisant schismes et hérésies, proposant des solutions innovantes.
Pragmatique et mystique, Philippe de Mézières est l’homme des paradoxes. Ses utopies reflètent les crises religieuses et politiques du Moyen Âge tardif, tout en interpellant par leur singularité la conscience des modernes ».
Philippe de Mézières. Un monde rêvé d’Orient en Occident », Joël Blanchard, Passés composés, 2024, 192 p.
Bambou
6 octobre 2024 @ 06:48
En rapport avec Mézières les Cléry, près d’orleans ?
Cléry, où repose Louis XI dans la basilique.
Passiflore
6 octobre 2024 @ 09:15
Bambou, non, Mézières en Picardie.
Passiflore
6 octobre 2024 @ 09:15
Philippe de Mézières (1327-1405) part pour l’Orient avec les hommes de Humbert II, dauphin de Viennois (en 1346). Et, l’année suivante, il effectue son pèlerinage à Jérusalem qui décide de sa vocation : il veut créer un ordre de chevalerie. Philippe Contamine, Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, explique l’originalité de l’Ordre de la Passion du Christ : il devait constituer une société où toutes les couches seraient présentes, avec les prêtres, mais aussi les clercs, les chevaliers, les frères, les sergents et leurs familles. Une centaine de personnes, semble-t-il, selon la liste retrouvée à la bibliothèque de l’Arsenal. On doit, par ailleurs, à Philippe de Mézières d’avoir insisté pour qu’une fête chrétienne soit instituée, celle de la présentation de la Vierge au Temple. Il y réussit et celle-ci est fêtée, grâce à lui, chaque 21 novembre, depuis 1372.
Bambou
6 octobre 2024 @ 10:43
Merci pour ces précisions…
Leonor
6 octobre 2024 @ 10:44
Il y a toujours eu des utopistes.
Doux rêveurs ou futurs dictateurs.
Anne-Cécile
7 octobre 2024 @ 05:33
Il a participé à des croisades, dont celle d’Alexandrie, qui ne furent que pillages et massacres. Celle citée n’avait d’ailleurs que cela comme but.
Alors les idéaux de ce chevalier………. ne sont que divagations d’homme lettré mais repus de suffisance, et qui cherche dans la sublimation de la religion des moyens de dissimuler ses bas instincts et dans la pratique de l’humiliation mystique et autres pénitences des moyens de calmer son âme tout en demeurant en haut de la chaîne alimentaire.
Le sujet n’en demeure pas moins intéressant.
droual
7 octobre 2024 @ 11:04
C’est sommaire : il faut peut-être attendre que le livre soit sorti pour porter un jugement, non ?
Hervé J. VOLTO
17 octobre 2024 @ 09:49
Défenseur inlassable de la reprise d’une nouvelle Croisade, il avait pour obsession la création d’un Ordre de la Passion du Christ voué à remplacer les Ordres militaires éteint ou vieillissant des Teutoniques, Lazarristes, Templiers et des Hospitaliers.
Hervé J. VOLTO
17 octobre 2024 @ 09:58
Défenseur inlassable de la reprise d’une nouvelle Croisade, Philippe de Mézière avait pour obsession la création d’un Ordre de la Passion du Christ voué à remplacer les Ordres militaires éteint ou vieillissant des Teutoniques, Lazarristes, Templiers et des Hospitaliers.
En juin 1366 Mézières est envoyé à Venise, en Avignon et fait le tour des cours occidentales pour obtenir de l’aide contre les Sarrasins qui menacent alors le Royaume de Chypre. Ses efforts demeurent vains. Même le pape Urbain V recommande la paix avec le sultan. Mézières passe quelque temps à Avignon, essayant de recruter des volontaires pour son ordre de chevalerie tout en rédigeant une Vita S. Petri Thomasii (Anvers, 1659), véritable mine de renseignements sur l’histoire de l’expédition d’Alexandrie. La préface ( Prefacio) et Epistola, qui constituent la première mouture de son projet pour l’ Ordre de la Passion, sont rédigées à la même époque.