A presque 96 ans (il les fêtera le 10 juin), le duc d’Edimbourg a annoncé sa retraite à l’automne 2017 même s’il pourrait ponctuellement faire l’une ou l’autre apparition officielle. Philippe Delorme retrace le parcours de ce prince né prince de Grèce et de Danemark, qui connut l’exil dès sa naissance, éduqué par son oncle le dernier Vice-Roi des Indes lord Mountbatten et devenu le roc de la reine Elizabeth depuis leur mariage en 1947 à ce jour.
En voici le résumé : « Il a tout abandonné : sa carrière dans la Royal Navy, son nom, son âme de « chef né » pour devenir le mari d’Élisabeth II. Voici raconté pour la première fois le destin singulier de Philippe d’Édimbourg, ce célèbre inconnu. Étrangement, aucune biographie du « mari de la Reine » n’existait en France. Est-ce parce que le personnage s’est condamné lui-même à vivre dans l’ombre ? Lui qui avait été élevé pour devenir un meneur d’hommes, il aura dû se contenter de jouer les utilités… C’est du moins ce qu’un regard superficiel pourrait laisser croire, bien à tort. Né en 1921 prince Philippe de Grèce et de Danemark, descendant par sa mère de la reine Victoria, le jeune garçon a tout de suite été ballotté aux vents de l’Histoire. Exilé en France avec ses parents, il est éduqué en Angleterre selon les rigoureux principes du dépassement de soi et découvre là sa véritable patrie. Aux premières heures de la Seconde Guerre mondiale, il s’engage avec brio dans la carrière maritime. Mais son avenir est ailleurs. Sa rencontre avec l’héritière du trône du roi George VI l’entraîne à tout sacrifier à l’amour.
Il deviendra son « roc », le véritable chef de famille. En 1947, leurs noces à l’abbaye de Westminster puis, en 1953, le couronnement d’Élisabeth II retransmis dans le monde entier marquent le début d’un long roman qui, soixante-dix ans plus tard, n’est pas encore achevé. Par sa volonté de faire entrer la monarchie dans la modernité, son soutien indéfectible lors des crises, son engagement visionnaire dans l’écologie, sans oublier son charme et son humour si british, le duc d’Édimbourg, prince du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, a su laisser son empreinte dans l’aventure du XXe siècle. »
« Philippe d’Edimbourg. Une vie au service de Sa Majesté », Philippe Delorme, Tallandier, 2017, 304 p.
Robespierre
25 mai 2017 @ 09:01
Vu que l’auteur n’a pas interviewé longuement le sujet, je ne pense pas qu’on apprendra plus que dans des coupures de journaux. Le parcours du prince a été scruté par la presse depuis de longues années, et il y a un tas de choses que nous ignorons à son sujet. Que faisait-il de ses WE ? Acceptait-il des invitations en solo ? Le couple a -t-il connu des orages et pourquoi ? Nous ne le saurons jamais. Il y a une belle omerta autour du prince Philip.
Et pas besoin de lire un ouvrage pour savoir que le Reine a eu beaucoup de chance d’épouser l’homme qu’elle voulait et qui dans son foyer joua un vrai rôle de chef de famille.
Caroline
25 mai 2017 @ 11:35
On n’ a jamais vu le duc d’Edimbourg oser faire un faux-pas en dépassant la Reine. Ce n’est pas toujours le cas avec Henry de Danemark !
grossmann
25 mai 2017 @ 16:29
un orage à propos du nom de la dynastie et des enfants .: « je ne suis rien de plus qu’un foutue amibe. je suis le seul homme du pays qui ne soit pas autorisé à donner son nom a ses enfents »
frambroiz 07
26 mai 2017 @ 02:29
Surtout qu’elle était jeune, qu’il était désargenté totalement et que ses sœurs étaient mariées à des Allemands dont l’un était pro-nazi , après-guerre, ça faisait beaucoup …
Il n’y a pas de règles, en fait, en amour…
Jean Pierre
26 mai 2017 @ 11:24
Sa sœur Cecile morte avec son mari dans un accident d’avion en Belgique était membre du parti.
Gérard
26 mai 2017 @ 15:15
Elle avait suivi son mari qui était officier de réserve pour devenir membre du parti tous les deux le 1er mai 1937 peu avant leur mort et je me demande s’il n’y avait pas là pratiquement une obligation pour un officier de réserve, qui de plus n’était pas de religion catholique mais protestant, sachant que le pape lui avait condamné le nazisme quelques mois avant, ce que les protestants allemands n’avaient pas fait dans leur totalité sauf pour l’Église confessante qui était nettement dans l’opposition et menacée.
C’était je crois peu avant que l’adhésion aux jeunesses hitlériennes soit obligatoire. On pouvait à tout le moins craindre des mesures de rétorsion.
J’ignore quels étaient leurs sentiments réels.
monica
27 mai 2017 @ 19:10
Ils étaient inscrits au parti nazi mais refusaient de participer aux réunions, ce qu’Hitler leur a reproché
monica
27 mai 2017 @ 19:14
Cecilie 27ans, enceinte de son 4e enfant, morte avec son mari, ses 2 autres enfants, sa belle mère dans un accident d’avion, en allant au mariage du frère de son mari
limaya
25 mai 2017 @ 10:38
Et puis « être là au service de Sa Majesté » un peu son gagne pain tout de même.
lilas
25 mai 2017 @ 11:05
Voilà un livre qui doit être intéressant .
Mary
25 mai 2017 @ 13:01
Bel homme en plus !
Mais sans doute l’a-t-il fait souffrir ?
Sait -on du reste si elle ne s’est pas vengée ?
Mélusine
25 mai 2017 @ 13:57
Servi lui-même par une bonne longévité et, apparemment, une excellente santé, le duc.
claudie hezez
25 mai 2017 @ 22:21
Au début du règne de la reine, le prince à fait le tour du monde avec son secrétaire particulier pendant presque un an. Sur un documentaire on voit la reine l’accompagner à l’aéroport le visage triste.
Dans les années 60/61 la rumeur circulait qu’il avait une liaison avec la princesse Alexandra. cousine de la reine.
Jacqueline
26 mai 2017 @ 09:11
Rien dans ce qui est dit ne valorise un accès de première main aux sources entourant le prince Philip ou mieux, émanant de lui. Rien ne ressemble non plus à une prise de distance critique. Je ne vois donc pas très bien ce qu’apportera de neuf cet ouvrage.
Jean Pierre
26 mai 2017 @ 11:23
Vous avez tout dit Jacqueline.
Robespierre
26 mai 2017 @ 12:12
D’autant plus que tout est verrouillé. On en saura peut-être plus dans quarante ans. Et encore ! Une historienne qui voulait en savoir plus à propos de la liaison de Victoria avec son serviteur écossais s’est heurtée à un mur aux Archives .
Bambou
26 mai 2017 @ 18:59
C’est sûr, Philip a été à la hauteur de son « job », mais cela n’a pas dû être facile tous les jours pour lui et il y a certainement eu de nombreux conflits dans le couple, surtout quand on connait le caractère d’Elisabeth, qui n’a personne autour d’elle qui oserait lui dire ce qu’il pense ou simplement la contrarier. Et puis, s’il a eu quelques aventures dans sa vie… Quel couple n’est pas passé par là ? On a qu’une vie après tout.
Gérard
27 mai 2017 @ 15:23
C’est un peu un procès d’intention semble-t-il qui est fait à notre ami Philippe Delorme au sujet de son ouvrage à paraître sur le prince Philippe. Nous ne savons pas la totalité des sources qu’il a utilisées mais nous savons que Philippe Delorme pendant 25 ans pour Point de vue a suivi le duc d’Édimbourg. Nous savons aussi qu’il s’agit vraisemblablement de la première biographie en français du prince. Les ouvrages sur la reine Élisabeth II même en français sont déjà fort nombreux et c’est légitime, mais il est intéressant de mieux connaître cet homme qui fut à la fois l’homme de la lumière mais aussi l’homme de l’ombre, l’homme qui s’est toujours tenu en retrait de son épouse et qui lui a toujours été indispensable.
Il a été dit à l’occasion de cette retraite annoncée que le prince avait beaucoup souffert du décès de son ancien secrétaire le 4 juin 2016 peu avant ses 95 ans et qu’il s’était peut-être dit que le temps était venu de poser ses bagages et de reprendre ses pinceaux. Sir Brian McGrath avait été pendant une quinzaine d’années à son service comme assistant d’abord et ce jusqu’à sa retraite en 1995 alors qu’il était pratiquement devenu le chef de sa maison. Il était l’un des plus proches amis du duc d’Édimbourg. Il avait servi dans les Irish Guards (c’était un Irlandais catholique) pendant la guerre avant d’être dans le commerce du vin pendant 22 ans, après quoi il travailla pour la maison royale et était manifestement un privilégié puisqu’il était de tous les « courtiers » le seul à être autorisé à venir au palais avec son labrador noir Robert (il est vrai que c’était pour lui une condition sine qua non). Il était aussi celui qui était en rapport avec la famille du duc d’Édimbourg et qui recevait ses sœurs et ses beaux-frères à Londres et leur rendait la vie plus facile surtout au prince Georges de Hanovre quand la vieillesse commençait à le rendre distrait, oubliant de fermer l’eau de la baignoire par exemple. Son père aussi avait été un ami du prince André de Grèce mais les fils ne l’apprirent que plus tard.
Sir Brian avait ensuite continué à se rendre comme invité, après la mort de son épouse Betty, à Windsor, à Sandringham, à Balmoral. Betty avait hérité du château de Barnwell avant qu’il ne soit acheté par les Gloucester. Il était un invité très agréable qui aimait le golf et les chevaux, qui savait jouer aux cartes et avait des dons d’imitation hilarants. Sir Bran avait le titre d’écuyer extraordinaire.
Lorsque les 90 ans de Brian furent fêtés à l’hôtel Goring de Londres, il fut très ému que la reine et le prince viennent en invités surprise.
Philippe avait aussi éprouvé beaucoup de peine au décès en Australie du commandant Michael Parker à 81 ans à la fin de 2001. Il avait été son secrétaire privé de 1948 à 1957 et était demeuré l’un de ses meilleurs amis pendant près de 60 ans. C’était un Australien et un marin qui rencontra le prince en 1942 sur le destroyer Wallace où ils servaient tous les deux et Parker devait dire qu’ils étaient tous les deux perfectionnistes en ce qui concernait ce navire et ses performances et il ajoutait « et au lieu de nous éloigner, cela nous a rapproché ». Et tous les deux avaient un autre point commun, pas d’argent, Mike en avait encore moins que Philippe. Au moment cependant du divorce de Parker d’avec Eileen sa première épouse et du livre que celle-ci publia, il n’eut d’autre choix que de démissionner de son poste de secrétaire privé et fit carrière dans les affaires notamment en Australie mais resta en contact avec le prince jusqu’à sa mort. C’est avec lui que le prince avait fait ce long voyage sur le Britannia qui le conduisit en Australie pour ouvrir les Jeux olympiques de Melbourne en 1956. À l’issue de ce voyage la reine avait tenu à manifester publiquement sa confiance à Parker en le décorant de l’Ordre royal de Victoria.
Baboula
31 mai 2017 @ 11:16
Gérard ,quand écrivez vous un livre ?
Alinéas
28 mai 2017 @ 14:48
Que ce livre doit être intéressant.!