Son existence se résume pour nos contemporains à son vote en faveur de l’exécution de Louis XVI – son propre cousin – en janvier 1793. Comme si celle-ci avait été tout entière ordonnée et guidée par un seul dessein : tuer le roi pour accéder lui-même au trône.
Les pires accusations ont circulé à son sujet, reprises de décennies en décennies, et ont tracé de l’homme un portrait à charge : « le régicide » était tout à la fois un bâtard illégitime ; un débauché, passionné de jeux ; un être ambitieux et manipulateur, cupide et égoïste, dont l’immense fortune était le moyen et le but. Les pamphlets et les caricatures ne l’épargnèrent pas.
Pour ses contempteurs, le duc d’Orléans, chef de la branche cadette des Bourbons et père du futur roi Louis-Philippe, fut surtout le grand ordonnateur de la Révolution française, celui qui l’avait préparée, celui qui la finançait, et dont les agents – « la faction » – étaient partout à la manœuvre et à chaque étape de son développement.
Les thèmes du « complot orléaniste » et de la « conjuration d’Orléans » devinrent un lieu commun.En s’appuyant sur les sources les plus fiables,
Raphaël Dargent perce enfin le mystère de Philippe Égalité et montre quel fut son rôle exact dans la Révolution, de la réunion des États généraux jusqu’à sa mort sur l’échafaud ».
« Philippe Egalité. Le prince de la Révolution », Raphael Dargent, Tallandier, 2025, 528 p.
9 janvier 2025 @ 02:23
J’aimerais lire ce livre.
11 janvier 2025 @ 18:35
Le tire est un non sens . Associer » ce prince » à la révolution est un déshonneur pour la Révolution.
9 janvier 2025 @ 07:33
Un être exécrable donc.
9 janvier 2025 @ 07:48
Ignoble personnage qui finit par là où il avait péché. Il a entaché le sang de sa famille qui n’était déjà pas brillant pour l’éternité…
9 janvier 2025 @ 20:16
Bien au contraire , les princes d’Orleans toujours très brillants étaient repoussés sans cesse des marches trop hautes du trône.
Il est assez puéril de résumer une dynastie à un seul de ses membres, sans doute par inculture historique .
Quant au régicide, apprenez le pardon, il ne vous a pas tranché la tête , ça ne devrait pas être trop difficile , profitez de la messe et de la sainte parole et vous verrez, ça passera comme une lettre à la poste .
9 janvier 2025 @ 08:37
Philippe Égalité, la honte de sa race, dont proviennent les Orleaneux !
9 janvier 2025 @ 16:04
A quelle race pensez-vous ?
Les Capétiens ? tous ceux de 1789 en France en Espagne et cie.
9 janvier 2025 @ 20:17
240 ans plus tard….. ça vole très très haut en ce début d’année! 2025 promet en bêtise!
9 janvier 2025 @ 09:20
Personne n’a jamais déploré sa mort sur l’échafaud, genre de karma pour avoir voté la mort de son cousin le roi alors que les Montagnards eux-mêmes l’encourageaient à voter l’indulgence. Il s’opposa à un amendement appelé « l’amendement Mailhe » qui pouvait sauver Louis XVI et cela entraina le rejet de l’amendement.
Il assista de loin à l’exécution du roi dans un cabriolet posté sur le pont de la Concorde.
Mais ce qui est bizarre, c’est que son arrestation, fut indirectement causée par son fils le futur roi Louis-Philippe alors appelé duc de Chartres. Celui-ci, qui était lieutenant général à l’Armée du Nord , passa à ‘ennemi autrichien aux côtés du général Dumouriez. Philippe Egalité devint alors un suspect et toute sa famille avec lui. Ses fils furent emprisonnés, et à une époque où le Tribunal Revolutionnaire condamnait sans preuve sur simple suspicion il fut rapidement guillotiné.
Je me suis toujours demandé si le premier (et dernier) « roi des Français » a gardé un sentiment de culpabilité d’avoir indirectement causé la mort de son père en passant à l’ennemi.
Les historiens passent toujours rapidement sur ce fait, parce que la psychologie des personnages qu’ils étudient ne les intéresse pas en général.
Le vote de la mort de Louis XVI qu’il n’était pas obligé de faire est resté dans la mémoire collective une tache indélébile sur le nom de cet homme. Et pour moi il végète dans le marigot des personnages méprisés par l’Histoire.
Il pouvait voter l’exil. Même les ennemis du Roi l’auraient compris.
9 janvier 2025 @ 12:02
Le premier roi des français était en réalité Louis XVI en 1791 je crois, pas forte sur les dates, titre voté par l’assemblée. On ne s’en rappelle pas souvent, lui-même n’appréciait pas ce changement qui fut par contre revendiqué par Louis-Philippe.
9 janvier 2025 @ 14:16
Je ne sais plus quel révolutionnaire l’a qualifié de « malheureux » après son vote, disant qu’à lui seul la clémence était permise et aurait été comprise.
Quant aux soupçons de bâtardise, Claude Dufresne les confirme dans son livre « Les Orléans » (https://www.abebooks.fr/rechercher-livre/titre/les-orleans/auteur/claude-dufresne/), rapportant que le duc Louis-Philippe dit « le Gros » (1725-1785) ne pensait pas être le père du duc de Chartres, futur citoyen Égalité, se sachant abondamment cocufié par sa femme, Louise-Henriette de Bourbon-Conti, qui ignorait elle-même qui était le père de son enfant.
Le régicide aurait pu être conçu au cours d’une orgie, sa mère ayant déclaré à l’époque, et Dufresne la cite dans son livre : « Quand on tombe sur un fagot d’épines, sait-on celle qui vous blesse ? »
10 janvier 2025 @ 14:10
Tiens donc, c’est bon à savoir.
11 janvier 2025 @ 13:39
Andre Castelot en parla dans un livre jadis à lui consacré (aff. Maria Stella ?)
12 janvier 2025 @ 07:30
En effet, Louis de Bourbon descendrait d’un officier, amant de son aïeule , la reine Isabelle II, et Jean d’Orleans d’un de ceux de son aïeule, la duchesse d’Orleans. Quelle famille ! On comprend qu’un test ADN puisse les faire trembler.
12 janvier 2025 @ 07:24
Comme quoi, il n’y a plus de prétendant au trône de France. Louis et Jean seraient donc descendants d’enfants illégitimes. Quelle horreur !
9 janvier 2025 @ 15:40
J’ai lu que Chartres avait été affligé par la condamnation à mort de son père du fait de sa propre trahison.
Il avait ça dans le sang puisqu’il trahira de nouveau en 1830.
9 janvier 2025 @ 19:51
… passa à l’ennemi autrichien..
9 janvier 2025 @ 09:50
Il ne lui suffisait pas d’être le roi de Paris.
9 janvier 2025 @ 10:18
Le terme « mystère » s’applique fort bien à Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans, dit Philippe Égalité. Je pense toutefois que ce black-out de personnalité n’est pas circonscrit aux événements de la Révolution française.
Le vote régicide n’est que l’expression d’un esprit très torturé en des temps très troublés. Il sera toujours difficile de savoir ce qui a réellement motivé cet acte. Une promesse venant des maîtres du pays à ce moment ? Une prétention personnelle ? La simple envie de sauver sa peau ? Il existe plusieurs hypothèses mais aucune n’aura jamais le parfum de la certitude. Ces questionnements sans réponse contribuent à la beauté de l’Histoire.
Il me semble important de se détacher du caractère régicide pour s’intéresser à la personne dans son ensemble. Ce prince n’était pas juste un très envieux cousin du roi. Si la monarchie avait résisté à la Révolution, ou mieux, si la Révolution n’avait été qu’une énième agitation, Orléans aurait dans doute joué un rôle clé dans un royaume moderne. Mais nul ne saura lequel.
L’ouvrage semble intéressant.
9 janvier 2025 @ 19:54
Oui, ce serait réducteur de le voir comme un simple envieux de son cousin. Sa personnalité est plus complexe que cela. Et c’est vrai nous ne saurons jamais exactement ce qui pour lui fit pencher la balance vers le vote fatal.
11 janvier 2025 @ 00:29
Je ne vois pas quel trait de caractère pourrait atténuer l’antipathie suscitée par le bonhomme .
Ce genre d’individu m’écœure ,
Oui je sais je suis entière :)
11 janvier 2025 @ 13:03
Pas un trait de caractère pour atténuer, mais pour expliquer. Ca pourrait être la couardise.
12 janvier 2025 @ 15:48
Oui, Robin, la couardise lui sied bien ..
12 janvier 2025 @ 13:25
Comme le dit Robin, ce n’est pas vraiment un trait de caractère pour atténuer, car la faute est majeure et elle lui a d’ailleurs coûté le même sort que son cousin. C’est un trait pour expliquer et comprendre le rangement dans le camp de l’exécution.
Ceci dit, comme cela a été écrit, Louis XVI aurait été assassiné à défaut d’être exécuté. Et je ne suis pas certaine qu’Orléans aurait été épargné pour autant.
14 janvier 2025 @ 15:06
D’accord avec vous Gab,mais je peine à trouver l’individu intéressant ,pas en tout cas au point de lire sa biographie.
En revanche je me régale avec celle de Madame Elisabeth actuellement
15 janvier 2025 @ 14:44
Puisque vous êtes dans cette famille lisez la bio de Madame de Genlis par Gabriel de Broglie. C’est passionnant. Et vrai. Les mémoires de Félicité sont très intéressants mais il y pas mal de mensonges par omission. Surtout en ce qui concerne ses vrais rapports avec le futur Philippe Egalité.
11 janvier 2025 @ 00:32
Dans les éventuelles motivations énumérées , je n’en vois aucune qui rende le personnage attachant ou qui pousse à la clémence .
Et assister à l’exécution …était ce indispensable ?
11 janvier 2025 @ 14:15
En assistant à l’exécution, il est venu s’assurer qu’il est bien débarrasser de ce cousin gênant.
12 janvier 2025 @ 13:27
Oui. Là, c’était de la mesquinerie pure et simple. Mais je n’exclue quand même pas un léger désir de paraître dans le bon camp. Il est assez clair qu’il voulait sauver sa peau.
13 janvier 2025 @ 15:08
Oui, donner des gages d’allégeance, dans la bassesse, au pouvoir en place.
12 janvier 2025 @ 15:49
Oui, ça en dit long sur le bonhomme .
9 janvier 2025 @ 10:23
j ai hate de l acheter
9 janvier 2025 @ 10:49
« la parole est d’argent « !
9 janvier 2025 @ 21:48
Et que dire du silence !
9 janvier 2025 @ 11:50
L’apprenti sorcier. Il paya sa félonie par sa vie.
9 janvier 2025 @ 12:02
La complexité du personnage mérite sans doute une étude profonde de son caractère, de ses idéaux ( s’il en avait ), de ses frustrations et de son attitude avant et pendant la Révolution.
Nous savons maintenant que ce n’est pas son vote qui a décidé de la mort du roi. Louis XVI aurait été assassiné, même si Philippe-Egalité avait voté contre. Mais voter pour est une une tache indélébile sur sa mémoire.
Il faut dire qu’une partie de la haute aristocratie était hostile à Louis XVI et Marie-Antoinette, certains par adhésion au nouveau système de valeurs politiques, d’autres par un conservatisme rétrograde.
9 janvier 2025 @ 12:06
Avoir voté l’exécution du roi Louis XVI est une tâche ineffaçable chez les Orléans qui les rend à jamais indignes à prétendre au trône de France
Le seul prétendant légitime descendant en ligne directe de Louis XIV est l’actuel duc d’Anjou ( fut il l’arrière petit fils de Franco ) n’en déplaise aux orléanistes régicides parmi les régicides
9 janvier 2025 @ 14:17
Le traitre par excellence.
Chef de la branche « cadette » des Bourbons, c’est tout à fait ça. Cadette elle est, cadette elle restera…
10 janvier 2025 @ 18:18
Et après…
11 janvier 2025 @ 14:18
Après ? Il reste suffisamment de Bourbon pour les Orléans restent des cadets.
12 janvier 2025 @ 07:34
Et après ?
Je me demande bien pourquoi le fait d’être cadet vous hérisse autant. Un cadet aurait-il volé l’aîné dans votre famille ?
9 janvier 2025 @ 14:33
L’horreur 😩
9 janvier 2025 @ 23:50
Désolée de vous dire que je n’ ai aucune envie de lire ce livre !!!
10 janvier 2025 @ 10:00
Hors sujet, mais sait-on qu’on doit la création du Parc Monceau, à Paris, à Philippe-Egalité ?
Le duc d’Oleans achète (en fait, a un bail à vie) 1 hectare 2 de terrain à l’architecte des bâtiments du roi, Colignon, puis une douzaine d’hectares. Il fait construire un nouveau jardin par Caramontelle, son lecteur. Pas question de créer un « jardin anglais » mais un « jardin pittoresque » (« digne d’être peint »). On organise des jeux de balles chinois, on construit une tente tartare, un minaret, un moulin hollandais. Dans le jardin d’hiver, on fait pousser des ananas (grande mode à l’époque), on construit des serres en bois, des grottes avec loges pour les musiciens placés au-dessus des convives qui dînent en dessous et qui ne les voient pas. Le duc demande au jardinier écossais de créer un jardin alpin. Il commande des plants de jacinthes et 500 plants exotiques d’Amérique. Anglophone, il s’intéresse aux courses de chevaux. Il avait engagé 18 Anglais pour les écuries de Monceau. C’est le comte de Lauraguais qui lance, en France, les premières courses de chevaux dans son domaine de Mont-Canisy, ce qui explique pourquoi il y a des courses de chevaux à Deauville. Il devient Philippe-Egalité en 1792, sa sœur devenant Citoyenne-Vérité. Il installe 150 moutons dans son parc. Il envisage de vendre le parc, en octobre 1793. Mais il est arrêté et exécuté, le 8 novembre 1793. A sa mort, Louis-Philippe découvre qu’il a 99 créanciers.
10 janvier 2025 @ 15:20
Vous croyez vraiment que les ancêtres, y compris très récents, de Luis Alfonso de Borbon y Martinez-Bordiú n’ont pas de sang sur les mains? Philippe Égalité était un personnage complexe, brillant et cultivé mais qui s’est sali les mains en votant la mort de Louis XVI měme si, comme le dit très justement Cosmo, cela n’aurait rien changé au terrible destin qui attendait le Roi. Philippe Égalité a expié sa faute sur l’échafaud. Les frères du Roi, futurs Louis XVIII et Charles X n’ont pas eu non plus un rôle glorieux pendant la Révolution. Quoi qu’il en soit, il b’y a aucune raison de rejeter la faute d’une personne sur sa famille et sa descendance. Les fils de Louis-Philippe en servant la France comme ils l’ont fait, feu le Comte de Paris qui s’est battu pour son pays au sein de la Légion étrangère, seul régiment que le chef de la Maison de France eut le droit d’intégrer, jusqu’à son fils aîné, le jeune Prince François, mort pour la France, ont largement racheté la faute de cet ancêtre par leurs actions et par leur sang versé pour leur patrie.
11 janvier 2025 @ 17:46
Bien plus Orléans par son comportement que par son sang…
12 janvier 2025 @ 07:36
Comme Louis de Bourbon, bien plus espagnol que français par son sang.
23 janvier 2025 @ 14:25
Jusqu’à Philippe Egalisté, les princes d’Orleans ont toujours été très brillants et ont même fournit de grands généraux.
Mais Philippe Egalité complota pour renverser le roi pour accéder lui-même au trône. Il dut pour celà voter la mort du Roi, qui qui fut décapité le 21 janvier 1793. 6 mois plus tard, Philippe Egalité subrira le même sort, les révolutionaire de gauche ne supportant pas les révolutionaires de droite.
Lorqu’il monta sur l’échfaud le 6 novembre suivant, il dira d’avoir fait l’erreur de sa vie.