Parution du livre « Pour le plaisir et pour le pire. La vie tumultueuse d’Anne Gould et de Boni de Castellane » par Laure Hillerin. En voici le résumé : « Boni de Castellane, jeune et séduisant fleuron de la noblesse française, n’ayant pour seuls biens que son panache et ses rêves d’esthète, épouse Anna Gould, héritière convoitée de la plus grosse fortune d’Amérique. Mais le conte de fées tourne bientôt au cauchemar.
À travers ce couple improbable, deux mondes s’affrontent, l’Ancien et le Nouveau : une France aristocratique, catholique et libertine, où flotte encore un parfum d’Ancien Régime ; l’Amérique du Gilded Age, puritaine, vouée au culte de l’argent et du self-made man.
Ce roman vrai commence à New York sous une profusion de fleurs et de diamants et s’achève à Paris en 1969, dans les décombres d’une demeure légendaire, le Palais Rose. En toile de fond : les fastes de la Belle Époque et l’effondrement de la vieille Europe, que le comte Boni avait prévu de longue date.
Ses prophéties n’échappèrent pas à Marcel Proust, toujours en embuscade pour nourrir la Recherche, dont l’auteure nous livre ici de nouvelles clés. La chronique du couple est fertile en rebondissements, de fêtes somptueuses en procès sordides, de rêves accomplis en destins brisés. Au fil des épreuves, Boni découvre dans « l’art d’être pauvre » sa véritable richesse; Anna, devenue duchesse de Talleyrand, s’enfermera à jamais dans ses tourments.
Pour le plaisir et pour le pire. La vie tumultueuse d’Anne Gould et de Boni de Castellane, Laure Hillerin, Flammarion, 2019, 548 p.
Francois
25 novembre 2019 @ 09:07
À lire avec plaisir , la vie de ces deux personnes résume
tellement de choses
Fins de plusieurs mondes , Belle epoque imaginée, noblesse
Fortunes immenses
Pouvoir de l’argent , vanités , et fins bien évidemment pitoyables
Ces vies ne sont pas en demie teinte
Et puis bien sûr lire le déroulé de vie d’êtres au sommet de l’échelle
et qui donc n’ont pas d’échappatoire nous dévoile comment
s’en sortir acculé devant soi même, difficile parfois .
J’ai lu récemment une réplique éclatante
À quoi passez vous votre temps ?
À me subir ……
Muscate-Valeska de Lisabé
25 novembre 2019 @ 17:21
Mon Ami François, (si vous me permettez cette familiarité respectueuse 😉)
Je suis d’accord avec vous.
Certainement dotée d’un égoïsme beaucoup plus développé,il y a quelques années déjà que j’ai apprivoisé les suivantes idées :
Que je suis ma meilleure et seule amie.
Que je suis certes tordue car depuis la plus tendre enfance tuteurisée par d’autres tordus,pour pousser toute de travers:les chats ne font pas des oiseaux;
Que tout ce que j’ai fait ou dit,je pensais que c’était bon et bien -sur le moment du moins😉 ;
Qu’il faut AVANT TOUT penser à SOI pour,si on y tient,mieux pouvoir penser aux autres;
Et qu’on n’a pas de plus grand devoir qu’envers soi-même.
Alors oui,m’Ami,subissons-nous,mais avec indulgence!…
Dans la constante recherche de fuir l’Ennui des heures mortifères…comme Anna,Boni et tout ceux qui,comme vous et moi,ont compris,qu’en fait ce n’était que ça…la Vie.
Cher et sensible François,je vous souhaite le Bonsoir avec amitié en toute fraternité de pensée😘
Francois
26 novembre 2019 @ 19:05
C’est avec un vif plaisir que je lis mon ami Francois.
En effet il est absolument impossible d’aimer les autres
ne s’aimant pas soi même et comment le faire ?
Si on ne sait pas s’aimer où trouver la notice pour franchir
le pas vers l’autre où les autres !!
Marcel Proust à la fin de la Recherche dit bien au travers
de ses personnages : et la vie ce n’était que cela
Des débuts des choses inachevées
Ce duo dramatique Boni et Anna Gould car ce n’était pas un couple
représente bien la quintessence de Tout ce que l’on peut rater
En ayant le maximum
Trop persuadé l’un et l’autre posséder le nec plus ultra
La naissance et un arbre généalogique au delà du demandé
La Fortune inépuisable
Mais les deux certainement élevés dans une très haute idée
de leurs conditions respectives ne surent pas faire face aux réalités de
la vraie vie
J’ai été moi aussi élevé dans une ambiance tordue donc je vous
entends fort bien
On arrive à s’en sortir et à dépasser
La vie est trop courte pour gâcher ce qu’elle peut nous donner
d’agréable. Nous perdons déjà beaucoup de temps à apprendre
à vivre et quand nous savons le rôle nous n’en avons plus l’âge
Très bonne soirée
Muscate-Valeska de Lisabé
27 novembre 2019 @ 20:13
Si Jeunesse savait,cher François …et si Vieillesse pouvait!
Tout est dans l’Être,l’Avoir n’est rien.
On peut tout avoir et être peu de choses.
Mais quand on EST vraiment,tout le reste vient.
Bonne soirée à vous aussi,m’Ami🤗
Pierre-Yves
25 novembre 2019 @ 09:37
Ces deux-là n’avaient strictement rien pour se séduire, ni seulement pour se convenir. Certes, elle avait de la fortune, et lui un désir de briller et d’être remarqué. Sur un plan purement matériel, ces deux intérêts pouvaient se rencontrer. Mais on n’a jamais construit une relation un tant soit peu harmonieuse sur un pur arrangement matériel. Il y faut aussi de la considération, de l’estime, de la bienveillance, quelques aspirations partagées. Là, rien.
Il ne fallait pas être un empereur de la clairvoyance pour deviner que cette union courait à l’échec.
bételgeuse70
25 novembre 2019 @ 09:49
Je croyais pourtant qu’on connaissait déjà l’histoire, presque par coeur.
Muscate-Valeska de Lisabé
25 novembre 2019 @ 17:22
Ignare je suis,je n’en avais jamais entendu parler.
Leonor
25 novembre 2019 @ 22:34
Ben non, pas moi. Je connaissais leurs noms, mais pas leur histoire. Ceci dit, ça ne m’a pas empêchée de vivre .
limaya
28 novembre 2019 @ 08:52
Tout comme vous leonor et ajoute une association ss intérêt pour moi
June
25 novembre 2019 @ 10:00
Madame sortait le visage très empaqueté !
Plus belle vue de dot, comme disait son turbulent époux 😏.
June
25 novembre 2019 @ 12:55
J’espère que le cheval connaissait la route parce que question visibilité…😒
Martine
25 novembre 2019 @ 16:35
Empaquetée contre les insectes surtout
Muscate-Valeska de Lisabé
25 novembre 2019 @ 17:24
Wow!…quelle formule bien tournée !
Zeugma
25 novembre 2019 @ 10:03
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, de nombreux membres de la haute noblesse épousèrent des femmes riches, pas seulement américaines.
.Les familles Schneider ou Say – pour ne prendre que ces exemples – s’allièrent aux plus grands noms de France.
Le reste de la noblesse refusa généralement ce qu’elle estimait être une mésalliance.
Ces familles – même désargentées – refusaient très souvent que leurs filles épousassent un garçon en dehors de leur milieu.
Elles restaient donc célibataires, bien souvent condamnées à des travaux d’aiguilles puisqu’il n’était pas question qu’elles travaillassent.
Les temps ont changé.
Désormais, les garçons et les filles de la noblesse font de bonnes études et travaillent. Ils n’attendent plus l’argent d’un riche mariage. Enfin, j’imagine.
Antoine
25 novembre 2019 @ 23:45
Dans ses mémoires la comtesse de Pange explique combien ses parents avaient été heureux de marier leur fils, futur duc de Broglie, à Mlle de Rochetaillée. Sa dot n’avait rien à envier aux héritières américaines. La quasi totalité des tréfonds houillers du bassin stéphanois appartenait aux Rochetaillée. C’était les puits de pétrole de l’époque et la fortune était énorme. La duchesse de Broglie se félicitait hautement d’avoir décroché une bru richissime tout en étant noble, française et catholique.
Zeugma
26 novembre 2019 @ 18:58
A cette époque, les parents se préoccupaient très tôt de caser leurs enfants car la concurrence était parfois féroce pour attirer les bons partis dans ses rets.
Ils faisaient tout pour qu’ils fassent un beau mariage, et si possible un grand mariage.
Pauline de Broglie avait épousé le cadet d’une très bonne famille.
Un mariage d’amour, ce qui n’était pas si courant en ces temps-là. Ce n’était pas le mariage rêvé par ses parents mais ça passait.
La haute noblesse a toujours eu besoin d’argent pour maintenir son train de vie et même sous l’ancien régime les mariages avec des filles de riches bourgeois se pratiquaient.
La lecture des mémoires de la comtesse de Pange procure un très grand plaisir.
Antoine
27 novembre 2019 @ 22:21
Ravi, Zeugma, de découvrir quelqu’un qui apprécie la comtesse de Pange et ses souvenirs écrits avec tant de style et de charme. Avec son mari Jean elle oeuvra beaucoup à la construction de l’Europe à une époque où le concept était loin d’être évident. Les mémoires du comte Jean de Pange sont aussi très intéressants quoique plus austères.
Leonor
26 novembre 2019 @ 15:40
Vous savez, Zeugma, ça se fait toujours, que des rejetons blasonnés épousent des filles argentées .
Regardez, Paul dit de Grèce, qui a épousé Chantal Miller et le portefeuille du papa d’icelle. Charles de Bourbon-de-Deux-Siciles a beau en avoir deux ( des Siciles) , il a cependant bel et bien épousaillé une des deux Camilla en catalogue sur N&R, celle qui est dorée sur tranche . Etc, etc.
Qui continue la liste ?
Robespierre
25 novembre 2019 @ 10:14
Faut faire attention avec les riches Américaines, si elles ne sont pas contentes,elles reprennent leurs billes et vont jouer ailleurs. Boni n’imaginait pas cela et il a un peu trop tiré sur la corde.
Pelican
25 novembre 2019 @ 10:14
Ces mains ne sont elles pas un peu trop hautes ?
Ludovina
25 novembre 2019 @ 10:15
Ils étaient :
les grands-parents de Diane de Castellane, 1ère épouse de Philippe de Noailles, duc de Mouchy (sa seconde épouse était Joan Douglas Dillon, veuve en 2èmes noces du prince Charles du Luxembourg),
les arrière-grands-parents d’Alexis de Noailles, époux décédé de la princesse Diane d’Orléans (fille du prince Jacques et de Gersende de Sabran-Ponthèves).
Martine
25 novembre 2019 @ 10:28
Excellente critique dans Télérama
Muscate-Valeska de Lisabé
25 novembre 2019 @ 17:21
Quelle référence.
Leonor
25 novembre 2019 @ 22:37
Dans Télérama ? Pourtant, d’habitude, Télérama fait plutôt dans l’intello chébran que dans le people, serait-il ancien.
Et qu’en disent-ils, chez Télérama?
J’ai longtemps acheté ce magazine – obligatoire quand on a affaire au monde des cultureux – mais je n’en peux plus de leur vision élitiste et passablement arrogante, quoique ou parce que gauchisante.
Antoine
26 novembre 2019 @ 14:09
Leonor, je me suis récemment désabonné à Télérama. Dans ma lettre, je leur ai expliqué que je n’en pouvais plus de leur apologie du « chiant » (excusez le terme) de crainte de passer pour rétrograde et de leur élitisme prétentieux. C’est un magazine qui n’aime pas ce qui est populaire (au bon sens du terme).
Pierre-Yves
26 novembre 2019 @ 18:48
Intello, chébran, élitiste, arrogant, j’avoue, Leonor, ne pas reconnaître, dans cette description toute en nuance, le magazine que je lis assez régulièrement.
J’aime bien, vous le savez, discuter avec vous, mais je dois dire qu’il m’arrive de vous trouver excessivement caricaturale.
aggie
27 novembre 2019 @ 10:20
Concernant Télérama j’ai aussi jeté l’éponge il y a bien longtemps
Kamila
26 novembre 2019 @ 22:22
Télérama? Quand j’étais étudiante, j’avais un ex qui y était abonné. J’ai toujours vaguement cru que c’était un magazine de critique télé plutôt intello!
Cosmo
25 novembre 2019 @ 10:39
» jeune et séduisant fleuron de la noblesse française » une façon élégante de définir un coureur de dot. L’opposition n’était pas entre deux mondes mais entre un homme sans scrupule ni morale et une femme dont la famille défendait les intérêts.
Ses mémoires, toutefois, présentent Boni de Castellane sous un jour plus sympathique, une fois ruiné.
La même mésaventure arriva à Consuelo Vanderbilt devenue malheureuse duchesse de Marlborough puis heureuse madame Jacques Balsan.
Muscate-Valeska de Lisabé
25 novembre 2019 @ 17:25
Un seul être peut tout changer.
Jean Pierre
26 novembre 2019 @ 11:25
Winnie Singer aurait, elle, été heureuse avec son prince de Polignac. « L’union de la machine à coudre et de la Lyre » étant bien sûr un mariage blanc ou comme disaient les américains à l’époque un « lavender marriage ».
Il faut dire qu’il eut la décence de la laisser rapidement veuve.
Menthe
25 novembre 2019 @ 10:43
Découvrir dans « l’art d’être pauvre sa véritable richesse » ou, pour l’opportuniste et égocentrique Boni, comment toujours garder la tête haute !
Muscate-Valeska de Lisabé
25 novembre 2019 @ 12:17
Les femmes ont toujours du mal à se sortir de leurs tourments.
Les hommes très sensibles,aussi.
À cause de leur part féminine.
Ce livre me plairait.
Francois
26 novembre 2019 @ 09:23
Chère Muscate voilà bien résumé.
Très difficile de sortir de ses tourments en effet.
La part féminine d’un homme beaucoup plus aisée à exprimer
de nos jours ne l etait à l’époque qu’à travers l’esthétisme
Boniface de Castellane une fois en possession de moyens illimités
se perdit en recherche éperdue de perfection
Son épouse fut déçue de ne pas être la première Dame de Paris
pensant qu’ayant certainement la plus grande fortune elle eût du avoir cette
place automatiquement
Beacoup d’immaturité affective chez ces deux êtres
Comme quoi la naissance et la fortune et la place sociale ne sont
pas la garantie du bonheur et heureusement !!!
kalistéa
25 novembre 2019 @ 17:20
Boni de castellane eût le tort d’exercer son esprit aux dépends de sa femme.
kalistéa
25 novembre 2019 @ 17:21
Boni , faisant visiter son célèbre « palais rose », disait aussi en ouvrant la chambre conjugale : » voici la chapelle expiatoire! ».
kalistéa
25 novembre 2019 @ 17:25
Anna Gould s’en tira magnifiquement et se vengea : Non seulement elle récupéra sa fortune en divorçant , mais lle épousa en seconds noces un Talleyrand-Périgord , cousin issu de germains de son 1e mari et ainsi continua à porter un des plus grands noms de France.
Antoine
26 novembre 2019 @ 14:17
Kalistea, Anna Gould récupéra une partie seulement de sa fortune grâce à ses frères. Il y avait quelques beaux restes, mais le plus gros avait disparu. Eric MENSION-RIGAU l’explique dans sa biographie très complète de Boni de Castellane parue chez Perrin en 2008. Je me demande si l’ouvrage présenté apportera grand chose de plus.
Martine
25 novembre 2019 @ 20:52
Anna Gould avait acquis le château du Marais près de Dourdan dans l Essonne, il est toujours dans la famille par ses descendants les Palewski
Le château se visite avec un magnifique parc
marie francois
27 novembre 2019 @ 12:20
Non pas les Palewski mais le Pourtales.
La fille d’Anna Gould, Violette de Talleyrand Perigord n’a eu des enfants qu’avec son premier mari un Pourtales.
Robespierre
28 novembre 2019 @ 14:18
Gaston Palewski s’est marié sur le tard, et a choisi une femme avec un beau nom et une grande fortune. Je crois qu’il avait largement dépassé la soixantaine. Nancy Mitford, pas assez riche, même fille de baron anglais, ne faisait pas le poids. Elle avait quitté l’Angleterre à la fin de la guerre pour lui, mais il ne voulut jamais l’épouser. Le mariage avec Violette de T-P a été un sale coup pour la romancière. Mais elle vivait de sa plume et ne pouvait lui offrir la vie de château. Finalement, les Boni de Castellane se retrouvent à toutes les générations.
Caroline
25 novembre 2019 @ 22:42
Je crois que je lirai ce livre d’ une traite !
Val
26 novembre 2019 @ 08:00
La dame a cheval va t elle récolter son miel dans ses ruches ?
Muscate-Valeska de Lisabé
26 novembre 2019 @ 17:31
Bravo Val…c’est tout à fait ça !👌
particule
26 novembre 2019 @ 15:25
La phrase est éclatante certes….
Beaucoup hélas …. passe leur temps à faire subir aux autres … pour le reste du commentaire j’approuve en bloc.
Muscate-Valeska de Lisabé
26 novembre 2019 @ 17:32
Bravo Val…c’est tout à fait ça !👌
eric pimont
26 novembre 2019 @ 18:04
Martine
je ne pense vraiment pas que les Palewsky soient les descendants des Castellane !!!!!
Bien se renseigner au moins un minimum avant d’écrire….