Parution du livre « Saint Louis, l’aigle aux yeux de colombe » par Louis Bériot. Voici la note de l’éditeur : « 2014 et l’année de la célébration du 800e anniversaire de la naissance de saint Louis. Lorsque le destin d’un roi épouse le destin d’une nation.
Il a été le seul roi canonisé et a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de France, à l’égal de Charlemagne ou de Louis XIV, mais qui était véritablement Louis IX, le futur saint Louis ?
Le jeune prince Louis de Poissy n’a que douze ans quand il accède au trône. La régence est alors confiée à sa mère, Blanche de Castille, secondée par le grand chambrier de la cour, ce qui fait dire aux mauvaises langues que le pouvoir « est entre les mains d’un enfant, d’une femme et d’un vieillard ». Nonobstant la fronde des barons et les vues du roi d’Angleterre sur la couronne de France, l’enfant-roi, fort des conseils de son grand-père, Philippe Auguste, ne tarde cependant pas à affirmer son autorité. Les épreuves affrontées durant sa jeunesse le renforceront dans sa détermination à faire régner un ordre sans partage.
Alors que le XIIIe siècle se caractérise en Europe par un renouveau dans de nombreux domaines, Louis IX contribue grandement au rayonnement de la France ; il soutient le dynamisme des villes, organise la gestion du royaume, oeuvre au développement de l’Université. C’est toutefois par son action dans le domaine religieux que le futur saint Louis se distingue. Guidé par la spiritualité de saint François d’Assise, il s’efforce de gouverner et de rendre la justice avec sagesse. Attentif à la symbolique qui s’attache au sacré, il fait édifier la Sainte-Chapelle sur l’Île de la Cité, lieu du pouvoir par excellence. Défenseur de la chrétienté, il mourra en martyr lors de la huitième croisade.
De l’apprentissage délicat de la fonction royale à la consolidation de son pouvoir, du palais du Louvre aux confins du domaine royal et aux rives de la Méditerranée, Louis Bériot retrace la vie extraordinaire d’un souverain aussi à son aise auprès des grandes figures de son temps qu’au milieu de la ferveur populaire. À travers cette biographie romancée, portrait tout en nuances d’un monarque moderne résolument en phase avec son époque, on peut lire en filigrane le destin d’une nation en marche. » (Merci à Michèle)
« Saint Louis, l’aigle aux yeux de colombe », Louis Bériot, Editions Robert Laffont, 2014, 656 p.
aggie
25 janvier 2014 @ 09:36
canonisé alors qu’il a imposé aux juifs le port d’une rouelle jaune qui nous rappelle fâcheusement une certaine étoile ?
bernadette
25 janvier 2014 @ 10:27
Ne pas oublier que Louis IX était un homme du 13ème siècle, donc avec forcément des idées qui ne sont plus les nôtres aujourd’hui !
Il a fait par contre beaucoup d’autres choses, s’est occupé personnellement des pauvres, a fondé l’hôpital des 15/20, etc……
Jean Pierre
25 janvier 2014 @ 14:17
Très bonne réflexion bernadette. C’est comme si l’on reprochait aux romains les jeux du cirque. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui un fait, un comportement, une idée nous semblent hors de propos ou impensables qu’ils doivent être analysés avec notre conception actuelle du monde.
Marnie
25 janvier 2014 @ 10:48
Ne comparez pas ce qui n’est pas comparable…
Denise
25 janvier 2014 @ 22:14
Si le contexte est différent, on ne peut pas occulter ce fait, le port d’un feutre rouge (et non jaune) fut décidé par lui. La preuve ci-dessous, le texte de l’ordonnance adressée à ses « fonctionnaires » – terme simplifié- en 1269.
« Du fait que nous voulons que les juifs puissent être distingués et reconnus des chrétiens, nous vous ordonnons que vous imposiez à chaque juif des deux sexes des insignes : à savoir une roue de feutre ou de drap rouge cousue sur la partie supérieure du vêtement. Si par la suite, un juif est trouvé sans son insigne, son vêtement supérieur appartiendra à son dénonciateur ; de plus, ce juif sera frappé d’amende. »
…..à méditer, tout de même. ça fait penser forcément à d’autres ports d’insignes plus récents. Du XIIIème siècle au XXème siècle, on ne peut pas oublier cela !
Livia
26 janvier 2014 @ 19:28
A l’époque les prêts avec intérêt étaient interdits aux chrétiens en application stricte des évangiles.Donc les juifs ont pu aisément devenir prêteurs et banquiers.Ils ont pratiqué des taux usuraires dès lors qu’un débiteur était défaillant c’est ce qui les rendit extrêmement impopulaires et répréhensibles aux yeux du roi qui était dévot.Ainsi commencèrent leur « marquage » et leurs ennuis.Cela n’était ni plaisant ni charitable car tous n’étaient pas prêteurs loin s’en faut mais c’est l’Histoire.Faire un parallèle avec les obscures théories nazies est exagéré me semble t’il.
Trianon
25 janvier 2014 @ 23:28
Le premier souci de l’historien, c’est de ne pas voir et juger à travers sa propre histoire, et c’est ce que vous faites….
Maguelone
26 janvier 2014 @ 01:45
Il avait besoin de pacifier et d’unifier le territoire Français et quoi de mieux que d’imposer la religion chrétienne d’où son rejet de toutes idées qui allaient à l’encontre de son projet. Il vrai qu’aujourd’hui cela peut choquer mais il a régné au 13ème siècle ! On ne peut pas réviserr l’histoire à l’aune de notre siècle.
Zeugma
25 janvier 2014 @ 12:36
Ecrire que Louis IX a voulu mettre en place un « ordre sans partage » me semble pour le moins contestable.
Tout au long de la monarchie française, le roi n’a jamais été un homme décidant seul, même avec la mise en place de la « monarchie administrative » au 17e siècle.
Saint Louis est considéré de son temps comme le premier seigneur du royaume dont le rôle essentiel est de rendre la justice avec l’assistance de la curia regis composée de grands seigneurs laïcs et ecclésiastiques.
(« L’aigle aux yeux de colombe » est un titre ridicule.)
Jean Pierre
25 janvier 2014 @ 14:22
Cher Zeugma, ces ouvrages sur Saint Louis commencent à devenir agaçants. Le Goff a, jusqu’à preuve du contraire, tout dit. Il résume d’ailleurs bien la problématique en soulevant la question » St Louis a t’il existé ? »
Corsica
27 janvier 2014 @ 20:17
Jean Pierre, je suis d’accord avec vous : que dire de plus après le travail colossal fourni par Le Goff, un travail qui a cerné, et le roi, et l’homme . Comme je l’ai déjà écrit, Louis IX n’est pas celui que ses hagiographes ont voulu nous vendre, c’est un être d’une grande complexité qui a pris des décisions en fonction des valeurs de son temps mais aussi de sa foi qui le poussait à des excès d’ascétisme et de dévotions . Cette complexité royale me semble incompatible avec une biographie romancée mais il en faut pour tous les goûts .
Pierre-Yves
25 janvier 2014 @ 14:03
Mon souvenir de l’enseignement sur Saint-Louis est celui d’un roi en tout point admirable, plein de sagesse, épris de justice et de modestie.
Certes, il a mené des croisades un peu dispendieuses et coûteuses en vies humaines mais la cause ne semblait pas devoir être discutée.
Aujourd’hui, le portrait se nuance. Il y avait chez ce roi des zones d’ombre.
Il ne s’agit pas de passer de l’admiration telle que la légende l’a fixée, au rejet, mais c’est une bonne chose que les côtés moins glorieux de Saint Louis nous soient révélés.
Michel Lacroix
26 janvier 2014 @ 19:42
Ayons un énorme respect pour Saint Louis ,patron de la monarchie.
Prions-le pour le retour de la monarchie en Russie,Bulgarie,Roumanie,Géorgie…
Corsica
27 janvier 2014 @ 11:45
Si vous le souhaitez, priez Saint Louis pour le retour de la monarchie dans certains pays mais de grâce laissez nous le libre choix de nos intentions de prière . Il me semble qu’il y a des choses autrement plus urgentes comme la faim dans le monde, les guerres, la souffrance des malades …