Le chaos dans lequel se succédèrent alors hommes et assemblées à une vitesse foudroyante semait le trouble de bien des Français. Il fallut attendre Napoléon Bonaparte pour voir se dégager un ordre permettant de susciter engagement et enthousiasme.
Partant de ce principe, Florence de Baudus dessine ici le portrait de femmes et d’hommes qui ont décidé d’accorder leur fidélité à la France à celle qu’ils voulaient offrir au général Bonaparte : Gaspard Monge, Madame de Staël, Louis de Fontanes, Pie VII, Letizia Bonaparte, Armand de Caulaincourt, Pierre Fontaine et Élie de Baudus.
Leur loyauté fut mise à l’épreuve toute la durée de l’Empire. Comment ont-ils réagi ? Tous étaient attachés par des liens de nature différente à Napoléon Bonaparte. Son extraordinaire pouvoir de séduction, son ambition pour la France et son talent pour la gouverner étaient tels qu’il était douloureux d’admettre qu’il pouvait se tromper, qu’il pouvait même, peut-être, desservir les intérêts de la nation… Fallait-il le trahir ou se fier à lui, quitte à être emporté dans sa chute ? »
« Servir l’empereur ou trahir la France », Florence de Baudus, Passés/composés, 2024, 304 p.
6 janvier 2025 @ 00:30
Servir « l’empereur » était, de toute façon, trahir la France.
On l’a bien vu du reste. Nous avons fini complètement ruinés ! … le territoire national nous a été rendu par le nain corse plus petit que quand il lui avait été confié, et les troupes anglaises, russes, autrichiennes et prussiennes nous ont occupés pendant 4 ans !!!
Mais bon, il parait que c’était un génie … ??
On est quand même le seul peuple à glorifier un perdant !
6 janvier 2025 @ 10:18
Votre commentaire rejoint mon interrogation. Beaucoup de personnes encense Napoléon. certes, nous luis devons encore des piliers de nos institutions : les départements, les lycées, le Code Civil, le Code pénal, … mais aussi tellement de morts dans des conditions horribles en Russie notamment. Je ne suis pas une spécialiste de Napoléon mais il est vrai que de la question d’une telle vénération se pose.
7 janvier 2025 @ 12:43
Vous avez bien énuméré Patricia … alors he ne comprends pas votre interrogation. A tout cela vous pourrez joindre LA GLOIRE .
6 janvier 2025 @ 10:21
Entre le soleil d’Austerlitz et le crépuscule de la Bérézina, l’épopée napoléonienne est à nuancer. Napoléon 1er a donné à la France des institutions modernes qui perdurent encore, mais a versé trop de sang, de sueur et de larmes sur de multiples champs de bataille. Bonaparte s’est perdu en se laissant emporter par son ambition démesurée. Au fond, il n’a jamais cessé d’être le petit caporal rêvant de gloire, celle que procurent les armes. Si, devenu empereur, il s’était mué en gestionnaire, la face de la France et celle du monde en eussent été changées.
7 janvier 2025 @ 10:11
Je vois les choses ainsi. Comme vous.
7 janvier 2025 @ 12:10
Bonjour,
Merci pour votre site que je suis régulièrement (en sous marin) et qui est une véritable mine d’informations. Pour répondre à Monsieur Actarus sur son expression « le crépuscule de la Bérézina », je nuancerais quelque peu car la Bérézina contient l’un des épisodes les plus héroïques de notre grande histoire à savoir, que les pontonniers du général Eblé ont réalisé, dans des conditions épouvantables, et alors qu’ils étaient déjà épuisés, des ponts de fortune ayant permis de sauver ce qui restait de la grande armée. Dans n’importe quel autres pays du monde, le souvenir de ces héros brillerait dans la lumière ; chez nous, il relève de la nuit. Il convient également de rajouter que du point de vue russe, la Bérézina était est une défaite. J’en veux pour preuve, et si je ne me trompe pas, le limogeage du général Koutouzov par le Tsar suite à cette bataille. Cordialement.
9 janvier 2025 @ 09:08
LaurentA, je suis bien d’accord avec vous en ce qui concerne la Berezina et l’héroïsme des pontonniers du général Eblé.
9 janvier 2025 @ 12:33
Oui, c’est vrai, tellement vrai.
7 janvier 2025 @ 13:21
Cher Actarus , je vais vous apprendre une petite chose qui est vraie et amusante: Bonaparte n’a jamais été caporal , ni grand ni encore moins petit .Il est sorti directement officier de l’école militaire royale
Alors , pourquoi ce surnom plutôt affectueux qui courait l’armée?
Figurez vous qu’en Corse jadis les « capurali » étaient des chefs de villages avec des pouvoirs. Ils commandaient et on obéissait .
Napoléon on le sait passa son enfance dans une école militaire , à Brienne . Il revint en Corse à seize ans , déjà officier , il revit sa famille et reprit contact avec sa petite ville d’Ajaccio. c’était l’époque où bouillonnaient des tas d’idées révolutionnaires et philosophiques. Napoléon en uniforme bleu , doué de la parole bien que moins que son frère Lucien , s’agitait beaucoup , en remontrait aux uns et aux autres … or comme nul n’est prophète en son pays , il fut un peu moqué pour sa prétention . On le compara aux anciens « capurali » qui mettaient leur nez partout;mais comme ce Bonaparte était maigre et frêle on le surnomma « capuralettu » (petit caporal) . ce surnom ne demeura pas seulement à Ajaccio … les nombreux Corses qui s’enrôlèrent dans l’armée française à cette époque là , transmirent le sobriquet en le traduisant dans tous les bataillons . C’est comme ça que naquit « le petit caporal » ! Bonne année, et bravo pour nous être resté .
8 janvier 2025 @ 08:19
Le fond du problème a été la non acceptation par les monarchies européennes de ce que représentait la Révolution française. Bonaparte ou pas, les coalitions auraient existé de toutes façons et la République aurait été obligée de verser le sang des Français comme l’a fait Napoléon, pour défendre ses acquis. Tout a commencé avec la déclaration de Brunswick, suivie de Valmy, et a fini à Waterloo. Le Congrès de Vienne a consacré la victoire des monarchies sur la République française. Ce fut une victoire à la Pyrrhus.
Louis XVIII, en conservant les acquis du régime impérial et son organisation sociale, voire politique, a su redonner une certaine stabilité à la France.
9 janvier 2025 @ 12:04
Vous avez tout à fait raison Cosmo: le manifeste de Brunswick , entraina automatiquement le cri de kellerman à Valmy : »vive la nation ! »… la France n’était plus un royaume mais une nation et elle se désolidarisait définitivement des monarchies européennes.
En tant que monarque post révolutionnaire Louis XVIII passe effectivement pour un roi intelligent au contraire de son frère Charles X .
6 janvier 2025 @ 18:55
Un perdant mais pendant des années napoléon a cumulée les victoires! Napoléon est glorifié par des nombreux peuple aujourd’hui ils compris les anglais
7 janvier 2025 @ 09:50
Stiggers, et les Russes
7 janvier 2025 @ 12:56
C’est vrai Stigerss , et pourquoi? Parceque Napoléon a apporté au monde LA LIBERTE dont le nom glorieux est dans notre constitution .
Les gens ne savent ils donc pas qu’avant la révolution française , les peuples n’étaient pas libres? qu’ils n’étaient pas EGAUX EN DROIT ?
Les gens parlent à tort et à travers .
Les morts des guerres? eh bien , il y en a eu bien plus dans les suivantes guerres avec l’Allemagne … qui n’auraient pas eu lieu si Napoléon avait pu construire une Europe avec ses idées nouvelles comme il l’aurait voulu . Napoléon a libéré les peuples qui ont fini par suivre la France , les monarques ayant été obligés par l’exemple français de renoncer à leurs privilèges . Napoléon en visionnaire qu’il était écrivit à sainte Hélène : » le peuple Anglais vengera ma mémoire » Et en effet , comme vous dites , aujourd’hui, même les Anglais vénèrent Napoléon .
7 janvier 2025 @ 13:37
Oui,maintenant qu’il est mort c’est facile aux anglais de l’admirer .Ce ne sont plus les mêmes que ceux qui le redoutaient.
6 janvier 2025 @ 09:39
Qu’est-ce que ”La France ” ?
Pour ma part , en dehors de la beauté et de la diversité de sa géographie, et en particulier de ses paysages, de ses terroirs, je suis incapable de le dire .
Alors ”Trahir la France ” ?
Ah si ! Il y a sa langue aussi ,le Français.
7 janvier 2025 @ 13:04
De nos jours, la langue française est abondamment trahie.
9 janvier 2025 @ 15:37
Hélas Actarus de pire en pire – Un vrai désastre – La phonétique est complètement trahie les AIS sont prononcé « é » les AN sont devenus ON , un charabia général qui devient incompréhensible .
6 janvier 2025 @ 10:12
Il faudrait un peu de nuance et voir les deux faces du personnage.
Bonaparte mit fin au désordre de la Révolution en fondant la France moderne: lycées, Code civil, Franc Germinal…Paix d’Amiens avec l’Angleterre, Paix de Luneville avec l’Autriche et la Prusse.
Certes, devenu Napoléon Empereur des Français, par plébiscite, il incarna la France conquérant l’Europe, mais portant les idéaux de Liberté et du droit des peuples au cœur des Empires autoritaires.
6 janvier 2025 @ 10:19
encensent* lui*
6 janvier 2025 @ 10:35
Bonaparte aurait rencontré Mme de Staël, pour la première fois, le 6 décembre 1797, dans le salon de Talleyrand, alors ministre des Relations extérieures du Directoire. Elle était folle d’admiration pour ce général, rêvant de devenir son égérie.
En 1802, paraît son roman, « Delphine ». Bonaparte juge l’oeuvre dangereuse, immorale. Revenue à Coppet pour la mort de son père, en avril 1804, elle espère que Napoléon ait oublié ses griefs. L’empereur ne lui pardonne pas, d’autre part, ses efforts pour empêcher les membres de l’ancienne noblesse de se rallier autour de son trône. Le 20 avril 1807, Regnault de Saint-Jean d’Angely reçoit ce mot de l’Empereur : « J’écris au ministre de la police d’en finir avec cette folle de Mme de Staël et de ne pas souffrir qu’elle sorte de Genève (…) Tous les jours j’acquiers de nouvelles preuves qu’on ne peut pas être plus mauvaise que cette femme ennemie du gouvernement et même de cette France dont elle ne peut se passer.
.
6 janvier 2025 @ 12:33
J’attends les avis biaisés des royalo-fanatiques qui ont séché les cours d’histoire du collège, et n’ont jamais ouvert un ouvrage traitant de politique. Cela promet d’être croustillant.
(Et non, je ne suis pas bonapartiste.)
6 janvier 2025 @ 13:02
On peut ne pas apprécier l’Empereur mais de là à dire n’importe quoi, non.
6 janvier 2025 @ 17:16
On peut dire que servir l’empereur c’était trahir la royauté mais trahir la France sûrement pas.
7 janvier 2025 @ 12:59
Exact jean Pierre .
6 janvier 2025 @ 19:15
La France plus petite qu’avant ….. ? Avons-nous seulement lu les mêmes livres d’histoire Philippe. Non ! Il a perdu des territoires mais essentiellement les conquêtes qu’IL avait faite et quelques colonies ( Louisiane, Haiti…etc). C’était pas un génie …. Il a juste tenue en échec l’europe coalisée contre lui. Certes à la fin il a finit par perdre mais déjà on peut relever la prouesse. Et puis on lui doit bon nombres de structures qui ont façonné la France et qui subsistent encore aujourd’hui : les départements, la Banque de France, les préfectures ….etc
La France ne glorifie pas les perdants , seulement les gens de talents.
Et je précise que je ne suis pas bonapartiste ou autre juste quelqu’un d’objectif. On aime ou pas le personnage, les faits sont les faits bons comme mauvais
6 janvier 2025 @ 19:36
Et le code civil qu’en faites vous ? De plus les victoires napoléoniennes montrent un génie de la guerre à une époque où Napoléon ou pas les guerres se succédaient de siècles en siècles d’où l’admiration de beaucoup…c’est le personnage le plus connu au niveau mondial, cherchez pourquoi ..
7 janvier 2025 @ 12:46
Il y a des sociétés napoléoniennes et des groupes de reconstitution historique en Afrique du Sud, en Australie, au Canada, dans toute l’Europe, en Israël et jusqu’en Inde. Aux Etats-Unis, deux associations rivalisent, la Napoleonic Society of America et la Napoleonic Alliance. Autre association importante : l’International Napoleonic Society à Montréal. Des musées napoléoniens se trouvent à Rome, à La Havane (je crois me souvenir qu’on est censé y voir une dent de l’Empereur), à Arenenberg, à la ferme du Caillou à Waterloo, à l’île d’Elbe, en plus d’Ajaccio. Le bicentenaire de la mort de Napoléon, en 2021, a été commémoré, en plus des associations de France, au musée Glauco-Lombardi de Parme, à l’institut français de Francfort, à la fondation culturelle francophone de Londres, à la faculté d’histoire de l’université de Varsovie, par le Comité de Bologne de l’Institut d’histoire du Risorgimento, par l’ambassade de France au Chili, à la Bibliothèque militaire nationale de Roumanie, par l’ambassade de France à Malte, entre autres.
6 janvier 2025 @ 23:21
Bofff ! Encore un livre sur Napoléon !!!