Sortie du livre intitulé « Sigmaringen » de Pierre Assouline qui relate l’histoire du château des princes de Hohenzollern en 1944 lorsque celui-ci est mis à disposition du gouvernement de Vichy par Hitler, le tout vu par Julius Stein ancien majordome des princes.
« Sigmaringen », Pierre Assouline, Gallimard, 2013, 368 p.
Alberto
4 février 2014 @ 07:37
Il manque remarquer que c´est un roman.
Pour de non romanesque il y a un autre ouvrage: « Un château en Allemagne: La France de Pétain en exil, Sigmaringen 1944-1945 ».
D E B
4 février 2014 @ 10:04
Je suis d’accord avec vous. En général, je n’aime pas l’histoire romancée mais, ici, je dois reconnaître que le roman apporte quelque chose en plus. Par ex, on savait que Pétain détestait Laval. Le roman permet de palper leurs sentiments. Les anecdotes évoquées sont exactes donc Assouline ne lèse pas l’histoire.
D E B
4 février 2014 @ 09:12
Je viens de lire cet excellent livre, ce week-end.
« Sigmaringen, c’est la communauté réduite aux caquets » . Assouline, en rapportant ce bon mot, rend bien l’ambiance délétère qui règne au château.
Pétain, drapé dans sa dignité et ne frayant pas avec les autres membres du gouvernement fantoche de Vichy, les animosités entre les ministres, la peur grandissante des collaborateurs qui se sont réfugiés au village et le verbe accéré de Céline, tout est bien rendu.
Les rumeurs parcourent le château et reviennent à l’office, qui devient lacaisse de résonance de ce huis clos infernal.
Le majordome ( inspiré de celui de « downstairs ,upstairs ») a l’œil pointu et la retenue apparente.
Le style, les rebondissements de l’histoire, tout est parfait et, cerise sur le gâteau, j’ai appris des choses, que je ne connaissais pas, sur l’époque.
À lire de toute urgence!
Corsica
4 février 2014 @ 10:49
D.E.B, vous m’avez donné envie, merci .
Gustave de Montréal
4 février 2014 @ 19:25
Moi aussi tiens. Je suis complètement perdu dans l’histoire de ces « deux France » pendant la guerre. Bref, je n’y comprends rien dutout malgré mes nombreuses lectures sur le sujet.
Pierre-Yves
4 février 2014 @ 23:53
A moi aussi.
Michèle
4 février 2014 @ 10:02
Le 7 septembre 1944, le château de Sigmaringen est réquisitionnée pour accueillir le gouvernement de Vichy en exil. Le maréchal Pétain, Pierre Laval et Fernand de Brinon – qui dirige la commission gouvernementale censée incarner la continuité du régime – débarquent suivis de leur aréopage de collaborateurs et de sympathisants. Parmi eux se détache le docteur Destouches, alias Louis-Ferdinand Céline. Celui-ci raconta ces semaines ubuesques dans son célèbre D’un château l’autre. En dehors de ce roman, forcément suspect aux yeux de quelques-uns, pas grand-chose n’avait été écrit sur ce huis clos. Pierre Assouline s’est jeté dans la bataille, réconciliant les deux facettes de son métier : journaliste pour l’enquête, écrivain pour la recension de cet étrange entre-deux historique……………………………………………..
http://www.lepoint.fr/livres/rentree-litteraire-avec-pierre-assouline-sigmaringen-c-est-la-vie-de-chateau-20-01-2014-1782076_37.php
Michèle
Michèle
4 février 2014 @ 11:03
Le château de Sigmaringen
Le château des princes de Hohenzollern est construit sur une des roches du Jurassique allongée au-dessus du Danube. Le château médiéval a été mentionné la première fois en 1077. la partie la plus ancienne du château date de la période des familles Staufen. En 1535, il appartenait à la lignée souabe de la famille des Hohenzollern. Jusqu’en 1850, il servait de siège du gouvernement à la principauté des Hohenzollern-Sigmaringen et subit au cours du siècle diverses
transformations.
http://www.youtube.com/watch?v=lN9pOX6koJ4
http://www.schloss-sigmaringen.de
Michèle
HRC
4 février 2014 @ 11:26
je compte aussi le lire
mes souvenirs, très lointains, du bouquin de Céline « d’un château l’autre » me font penser que l’incompréhension du réel peut atteindre des sommets.
la sortie du pouvoir de Churchill et de Gaulle a eu une tout autre allure, et ce n’est pas un hasard
Livia
4 février 2014 @ 17:51
Merci à tous pour vos commentaires qui donnent envie de se jeter sur le livre!
gloriag
4 février 2014 @ 17:56
Je n’aime pas ces romans « historiques » qui laissent un gout amer dans la bouche.Il y a certaines personnes dont on ne devrait plus prononcer le nom.Et dans ce roman il y en a trop.Le silence et l’oubli…sont préferables.
Pierre-Yves
4 février 2014 @ 23:56
Bien sûr que non.
Les gens qui dévissent, prennent les mauvais chemins, se fourvoient et s’aveuglent jusqu’à proférer des monstruosités sont des sujets de livres, ou de films, cent fois plus fascinants que les gens qui font tout bien.
Caroline
4 février 2014 @ 23:56
D.E.B.,
Je suis bien contente d’avoir lu votre bonne critique sur ce livre!J’ai beaucoup aimé les livres de Pierre Assouline comme le ‘Dernier des Camondo’ par exemple!