La région de la Loire regorge de châteaux plus imposants les uns que les autres, tous riches d’un grand passé historique et d’illustres occupants. Le château de Cheverny situé en Sologne, érigé sous sa forme actuelle au 17ème siècle est le deuxième château privé de France le plus visité. Il appartient à la famille de Vibraye. De style classique et de taille « humaine » en comparaison avec ses voisins, Cheverny est ouvert au public toute l’année.
Pour vous plonger dans l’Histoire récente de Cheverny sous la plume d’un de ses occupants, parution aux éditions Lacurne des notes des mémoires du comte Henri de Vibraye (1874-1971).
La maison d’éditions est réputée pour rééditer et exhumer des trésors de journaux intimes et biographies de personnalités qui ont vécu au plus près l’évolution de l’Histoire de l’Europe mais qui ne sont pas forcément connus du grand public.
Cet ouvrage s’inscrit dans cette veine. Il s’agit donc du récit de la vie du comte Henri sur base de ses notes, compilées par son petit-fils Henri de Chabot et son épouse Nicole.
Intitulé « Sous une bonne étoile. La vie d’un homme du monde » donne un parfait aperçu de ce qu’était alors la vie d’un « homme du monde ». Fils du comte René de Vibraye et de Louise de Blacas d’Aulps, Henri de Vibraye voit le jour le 18 juin 1874 au château de Cheverny, propriété familiale.
Il a pour parraine le comte de Chambord, prétendant Bourbon au trône de France dont il reçoit le prénom. Il grandit entre Paris et Cheverny qu’il chérit particulièrement et qui lui insufflera l’intérêt pour la chasse à courre.
Ses récits de voyage en Egypte et en Palestine notamment plongeront les lecteurs dans cette atmosphère surannée des voyages d’antan, un peu comme on le lira plus tard dans les aventures d’Agatha Christie au Proche-Orient.
Cette narration savoureuse de détails non dénuée de touches d’humour, se termine lors de la Première Guerre mondiale. Le comte était affecté à la mission française auprès du corps de cavalerie de l’armée britannique lors de la bataille d’Arras.
Marié à Madeleine Potier de la Morandière, il eut trois filles : Noële (1902-1966), May (1904-1995) et Louise (1909-1994). La famille vécut au château de La Roussière dans les Deux-Sèvres.
On regrettera juste qu’Henri de Vibraye concentre quasiment tout le récit sur sa personne, évoquant peu son épouse y compris dans le récit du voyage de noces. Un style très masculin qui cadrait bien avec son temps et qu’il convient dès lors de remettre dans son contexte initial d’un temps d’une élégance mondaine raffinée désormais révolu.
« Comte Henri de Vibraye. Sous une bonne étoile, la vie d’un homme du monde », Éditions Lacurne, 2022, 234 p.
Ghislaine
25 juillet 2022 @ 07:31
Ce château que j’ai visité il y a quelques années m’a semblé être destiné à l’amour de la vénerie .
Mimine
25 juillet 2022 @ 16:30
Lors de notre visite du château, nous avons pu assister au « repas » des chiens (une bousculade genre premier arrivé premier servi) et discuter avec une des personnes qui s’occupait de la meute. Bien que les chiens ne semblaient pas maltraités j’en garde un certain malaise. On comprenait que ces animaux n’étaient pas considérés comme des animaux de compagnie mais plutôt comme des bêtes « de travail » qu’il faut rentabiliser….
MilleSabords
26 juillet 2022 @ 14:33
De même que les chevaux sont un « moyen de locomotion », les chiens sont un « outil de chasse ». Cela n’empêche pas de bien les soigner et de les aimer. Et non, ce ne sont pas des animaux de compagnie.
Mimine
26 juillet 2022 @ 21:57
D’accord MilleSabords, ce n’est que mon interprétation suite à une visite et une discussion…Mais je vous crois et nuance donc mon propos.
Mimine
26 juillet 2022 @ 14:43
J’ajoute à mon commentaire que la plupart du temps, les chiens « travailleurs » ont des liens affectifs avec leurs maîtres ou entraîneurs : chien berger, chien d’assistance, chien sauveteur, etc. A tel point que nombre de policiers adoptent leurs « partenaires canins » lorsque ces derniers arrivent à la fin de leur carrière (vers 8 ans).
Rien de tel à Cheverny.
Pascal HERVE
26 juillet 2022 @ 16:34
Il ne faut pas tout confondre .
Ces chiens n’ont en principe aucune vocation à être des chiens de compagnie.
La véritable compassion me semble être de se poser la question de ce qu’ils deviennent quand ils sont trop vieux pour chasser.
aggie
26 juillet 2022 @ 19:24
Même malaise, même ressenti
Pascal M
25 juillet 2022 @ 07:43
Du même avis que vous Ghislaine, vu la meute de chiens ( magnifiques en l’occurence) que possède l’actuel marquis…
Bambou
25 juillet 2022 @ 09:35
Magnifiques chiens….peut-être mais parqués dans un chenil trop petit et sale….cela m’avait choqué.
Framboiz07
26 juillet 2022 @ 00:42
Oui,pour une pratique odieuse et désuète !
Aramis
26 juillet 2022 @ 12:50
Pratique très actuelle et qui continue à avoir grand succès. La plus belle des chasses et la lus naturelle ! Celle de nos rois au demeurant …
MilleSabords
26 juillet 2022 @ 14:31
Je suis prêt à parier que vous n’avez jamais suivi à courre, et ne savez donc pas de quoi vous parler. Essayez donc. Les équipages sont très accueillants.
Beque
25 juillet 2022 @ 07:51
La cousine germaine d’Henri de Vibraye, Antoinette de Vibraye (1893-1993) était une de nos voisines dans le Sud-Ouest. Il lui était arrivé une histoire romanesque. Un aviateur anglais, Clifford Baseden (1894-1977), avait atterri, en pleine guerre dans le parc du château de Cheverny. Coup de foudre entre les deux jeunes gens, puis mariage et enfants. Antoinette était une femme étonnante qui continuait à se baigner à près de 100 ans.
Robespierre
25 juillet 2022 @ 08:34
Jeunes gens, jeunes gens, si Antoinette était née en 1893 et Monsieur en 1894, ils n’étaient pas si jeunes que ça. En 1943 , Antoinette avait 50 ans et son fringant aviateur 49. Antoinette était sans doute contente qu’à cet âge, un prétendant lui tombe du ciel.
Beque
25 juillet 2022 @ 08:51
Robespierre, j’ai oublié de préciser qu’il s’agissait de la guerre de 14 : ils avaient autour de 20 ans, non ? J’ai écrit « aviateur » et non « parachutiste ».
Robespierre
25 juillet 2022 @ 14:41
Ah, j’admets que ça fait une sacrée différence.
Baboula
25 juillet 2022 @ 09:22
Roby ,il n’est pas précisé quelle guerre …
Ciboulette
26 juillet 2022 @ 21:10
Soyons rassurées Baboula : c’est la 1ère guerre mondiale , donc nos tourtereaux avaient la possibilité de procréer .
Beque
27 juillet 2022 @ 08:47
Ciboulette, ils ont eu une fille, grande Résistante, déportée à Ravensbruck, et un fils et plusieurs petits-enfants. J’espère que la famille ne lit pas N&R parce que la première réaction à mon commentaire était sidérante voire méprisante quand on a connu la dame en question.
Baboula
28 juillet 2022 @ 11:36
Non pas méprisante mais lassée d’entendre parler de la cousine du voisin du grand père de la belle sœur du jumeau du Lion de Belfort .
Voilà c’est dit . Restez centrée sur le sujet .
Beque
28 juillet 2022 @ 15:16
Complètement déchaînée, Baboula ! Je n’ai aucun ordre à recevoir de vous. Quand je pense que, chaque fois que vous insultez quelqu’un, puisqu’il s’agit bien de cela, il paraît que c’est du second degré, pour moi c’est du – 20°.
Et figurez-vous que, par hasard, je suis « tombée » sur des messages de vous très aimables adressés à moi, que je n’ose recopier pour éviter de passer pour une vantarde. J’imagine que vous ne vous reconnaîtriez pas tant votre agressivité s’est développée (problème de santé ? Besoin de vacances ?)
Martine
25 juillet 2022 @ 07:53
Pas seulement à la vénerie c est aussi une annexe de L’ego
Il faut reconnaître que les jardins sont magnifiques et très bien en accord avec les saisons
Ghislaine
25 juillet 2022 @ 13:37
Je n’ai pas bien compris ce que vous vouliez dire Martine , cette appellation de Lego n’ayant pas lieu quand j’ai visité le château . C’est une exposition du château en reproduction en briques ??
Martine
26 juillet 2022 @ 12:17
Depuis plusieurs années Lego montent des animations dans toutes les pièces, même si c est assez réussi,cela dénote
Nous avons eu les fables de La Fontaine
Et bien sûr à la boutique les fameuses et coûteuses boîtes…
Martine
26 juillet 2022 @ 12:20
Ghislaine
Tapez Cheverny +lego sur votre moteur de recherche et vous aurez les différentes expos annuelles
Mimine
25 juillet 2022 @ 19:07
Oui les jardins sont très agréables.
Marnie
25 juillet 2022 @ 08:03
Et outre la vénerie et Lego, il y a Tintin ! Et, d’après les reportages de Noblesse et Royautés, les tulipes du jardin… ;)
Caroline
25 juillet 2022 @ 22:28
Marnie.
Comme le château de Moulinsart !
Ciboulette
26 juillet 2022 @ 21:11
Et moi , je suis la Castafiore ! Ciel ! Mes bijoux !
jual
25 juillet 2022 @ 09:45
J’ai beaucoup ce château. Il est magnifique le printemps avec les jardins pleins de tulipes. On peut faire une balade en bateau sur les canaux. En plus, contrairement à son grand frère Chambord, il est très bien meublé.
Par curiosité, quel est le château privé le plus visité avant Cheverny? Chantilly?
Florence Bouchy-Picon
25 juillet 2022 @ 10:20
Oui, Tintin, car Moulinsart c’est Cheverny sans ses deux ailes.
Guy Coquille
25 juillet 2022 @ 10:42
La famille Hurault de Vibraye est éteinte, mais le dernier marquis adopta il y a quelques années son gendre Charles-Antoine de Sigalas qui prit le nom de Vibraye. Pour la réversion, il faut attendre le rétablissement de la monarchie.
Gérald
28 juillet 2022 @ 22:56
@Guy Coquille
L’avant-dernier marquis de Vibraye a adopté son petit-neveu.
Aymar Marie Joseph Philippe Hurault de Vibraye (1891-1976), 11e marquis de Vibraye, adopta par jugement du tribunal de Blois en date du 12 juillet 1968 son petit-neveu Charles-Antoine Drouilhet, fils de sa nièce Hélène Hurault de Vibraye et de son mari Arnaud Drouilhet, vicomte de Sigalas.
Hélène était la fille de Antoine Hurault de Vibraye (1893-1992), 12e marquis de Vibraye, frère cadet d’Aymar.
Actarus
25 juillet 2022 @ 13:02
Merci pour cet hommage « vibrant » qui nous apprend que le comte de Chambord était une « parraine » ! ^^
COLETTE C.
25 juillet 2022 @ 14:26
Ce livre témoignage doit être intéressant.
yode
25 juillet 2022 @ 17:04
Il convient plutôt d’écrire « Pays de la Loire » ; sinon, nous nous croyions plutôt dans le département de la Loire …
Olivier AM de Tokyo
26 juillet 2022 @ 08:53
« Un style très masculin qui cadrait bien avec son temps et qu’il convient dès lors de remettre dans son contexte initial d’un temps d’une élégance mondaine raffinée désormais révolu. »
Belle rhétorique qui amène, sans le dire ouvertement, à l’idée que si on parle des femmes et qu’on ne les laisse pas dans un coin à coudre/broder/tricoter…, alors « l’élégance mondaine raffinée » est révolue… Puisque maintenant il est entendu que « d’oublier » Madame relève bel et bien de la mufflerie la plus pure! Mais, tellement moins « raffiné », donc! CQFD.
Leonor
26 juillet 2022 @ 17:24
Ah, cette abominable expression d’ « homme du monde », ou » femme du monde » .
Quelle stupidité, et quel orgueil.
L’expression sous-entend que le monde dont il y est question serait LE monde, à l’exclusion de tous les autres habitants de la Terre.
Faut-il être bête, snob, imbu de soi-même, inculte. Autrement dit, le contraire de ce qu’on l’on prétend être, à savoir un être supérieur aux autres .
kalistéa
31 juillet 2022 @ 10:33
Léonor vous oubliez qu’il y avait aussi à cette époque des « demi-mondaines »!(et que la police qui s’occupe des proxénètes et de la prostitution c’est « la mondaine ».)