Chez Robert Laffont, « Souvenirs et chronique de la duchesse de Dino, nièce adorée de Talleyrand« , une édition établie, présentée et annotée par Anne et Laurent Theis. En voici le descriptif : « Fille du dernier prince régnant de Courlande, la Lettonie méridionale, Dorothée, née russe en 1793, grandit à Berlin près de la famille royale de Prusse.
En 1809, Talleyrand, pour prix de sa trahison à Erfurt, l’obtint en mariage du tsar Alexandre pour son neveu Edmond. Dorothée devint ainsi comtesse de Périgord, et dame du Palais de l’impératrice Marie-Louise, avant d’être titrée duchesse de Dino, puis de Talleyrand et de Sagan.
Dès lors, elle a toute l’Europe à ses pieds, à commencer par son oncle Charles-Maurice, auquel l’unit un lien indéfectible d’affection et d’admiration. Après le congrès de Vienne, où elle fit sensation, le salon parisien qu’elle tient pour son oncle et aussi pour son propre compte devint un haut lieu de rencontres politiques et diplomatiques comme à l’ambassade de Londres, dont le succès lui doit beaucoup : tenant souvent la plume pour Talleyrand et brillant par ses multiples talents.
Sous la monarchie de Juillet, familière de la nouvelle dynastie, elle contribue au mariage du jeune duc d’Orléans avec la duchesse Hélène de Mecklembourg. Elle réside alternativement à Paris et Berlin, et de plus en plus souvent dans l’un de ses châteaux, Sagan en Silésie. C’est là qu’elle décède en 1862, après avoir enflammé l’Europe par sa beauté, son intelligence et son énergie, et inondé ses proches d’une immense et admirable correspondance dont une partie se retrouve dans ce volume l’essentiel ayant disparu dans l’incendie de Sagan en 1945. «
Robespierre
29 mars 2016 @ 08:12
C’est un document intéressant qui vaut sans doute la peine d’être lu mais ce n’est pas une biographie. Le personnage est très intéressant et j’ai lu dans le temps une bonne biographie d’elle mais je ne me rappelle plus le nom de l’auteur. Elle devint la maîtresse de son oncle par alliance qui était fou d’elle. Ils élevèrent ensemble une petite fille qu’on pense être de Dorothée et de Talleyrand et qui fut très bien mariée par la suite. Le couple vécut à Valençay mais Dorothée eut des amants et Talleyrand le tolérait car il lui passait tout pourvu qu’elle acceptât de vivre avec elle. Elle eut des enfants de ces passades qui furent mis en nourrice et dont on n’a pas de traces.
Il est amusant de constater que le volage et insouciant Talleyrand qui eut beaucoup de femmes à ses pieds termina sa vie comme un amoureux transi qui acceptait de « regarder de l’autre côté » en ce qui concerne la fidélité de sa compagne.
Mais la duchesse de Dino est une femme intéressante qui riche et aimée et sans doute égoïste décida de vivre à sa guise, tout en gardant les apparences tout de même. Elle se maria très jeune avec le neveu de Talleyrand et sa mère eut une liaison avec le Diable boiteux. Plus tard Talleyrand délaissa la mère pour la fille.
Je pense que c’est quand Talleyrand demanda à sa nièce de l’accompagner au Congrè de Vienne que la tante compris que c’était terminé avec son mari et elle quitta le domicile conjugal. Je ne me rappelle pas le nom de son consolateur, un noble étranger qui resta près d’elle jusqu’à sa mort. C’était une sorte d’aventurière divorcée d’un Anglais, Grand, qui était née aux Indes et que sous le Consulat on trouvait très bête parce qu’elle disait « je suis née d’Inde ». On pense que pour lui jouer un mauvais tour Bonaparte obligea Talleyrand à épouser Madame Grand soi-disant pour donner un front d’honorabilité à sa vie privée. Ils n’eurent pas de descendance et c’est le neveu mari de Dorothée qui hérita de tout.
Jérôme J.
29 mars 2016 @ 12:43
Il me semble que la plus récente biographie est celle de Micheline Dupuy http://www.editions-perrin.fr/livre/la-duchesse-de-dino/9782262010652
Je ne l’ai pas lue mais je crois en avoir lu une par Françoise de Bernardy.
Quant aux souvenirs de la duchesse, j’ai acquis le « Bouquins » ce week-end mais pas encore ouvert … Cela semble intéressant.
Mayg
29 mars 2016 @ 12:48
Merci pour ces précisions Robespierre.
framboiz07
29 mars 2016 @ 13:17
Et le neveu ? Quelle vie !
Robespierre
29 mars 2016 @ 13:51
Ma mémoire est infidèle. Après avoir vérifié sur Wikipedia, j’ai vu que les trois enfants, des filles, que Dorothée eut de deux amants différents du temps où elle vivait avec son oncle, on connait leurs noms et les hommes qu’elles ont épousé. DOnc leur mère ne s’est pas désintéressée d’elle, ce qui est louable.
C’était une vraie Européenne mais elle n’aimait pas les Français qu’elle trouvait xénophobes. Autrefois, j’avoue que je me serais plongé dans ses mémoires qui doivent être intéressants mais je n’en ai plus le courage. Je suis trop plongé dans l’actualité…
Leonor
29 mars 2016 @ 14:00
Robespierre…. je n’ai rien compris :-(
Non pas que vous écriviez mal, bien sûr, mais c’est tellement compliqué, entre le neveu, l’oncle, l’amant, le mari, la tante, que , misère de misère, je suis perdue.
Vais ressayer, croquis à l’appui ! En cas de besoin, je referai appel à vous.
j21
30 mars 2016 @ 07:58
Comme vous je n’ai pas compris le dernier paragraphe.
Robespierre
30 mars 2016 @ 08:45
La chronologie était un peu absente. Disons que sous l’Empire Talleyrand repère pour son neveu une riche héritière étrangère. Il n’a pas eu d’enfant légitime de son épouse officielle qui fut la maitresse du moment et que Bonaparte sous le Consulat lui fit epouser. La jeune heritière etait maigrichonne et pas encore jolie et Talleyrand homme a femme prit la mère, belle-mère de son neveu, pour maitresse Plus tard la maigrichonne devint une jolie femme et Talleyrand délaissa la mère pour la fille. En 1815, il l’emmena au Congrès de Vienne pour jouer les hôtesses car elle était polyglotte, belle et distinguée. Je ne crois pas que Dorothée fut jamais amoureuse de son oncle par alliance mais elle accepta d’être sa maîtresse… avec quelques compensations. Il accepta les amants et les coups de coeur. Ce qui est curieux c ‘est que Talleyrand et son épouse officielle élevèrent une petite fille dont on ne sait pas l’origine et qui fut très bien mariée. Et le même scenario se répéta avec Dorothée. Talleyrand et la femme de son neveu élevèrent ouvertement une petite fille qu’ils adoraient et dont on ne connait pas la parenté. Les contemporains supposent que c’était leur enfant, doublement adultérin. Cette enfant fut richement dotée et fit un beau mariage. Les enfants nés des amours parallèles de Dorothée furent tout de même établis.
Dorothée n’aima jamais son jeune mari mais lui fit les héritiers réglementaires avant de vivre sa vie.
Leonor
30 mars 2016 @ 15:07
Ah, voilà, je comprends un peu mieux, merci Robespierre.
Donc, celle que vous avez appelée » la tante » dans votre premier message était l’épouse de Talleyrand, donc tante par alliance de la jeune Dorothée.
J’avais d’abord cru comprendre que T. n’avait épousé cette dame Grant que beaucoup plus tard, longtemps après avoir marié son neveu et Dorothée.
En fait, non, T. était » déjà » marié. D’où la dénomination de » tante » pour Mme de Talleyrand, née Grant.
Ca va mieux comme ça ;-)
Dites voir, curieux embrouillamini familial que tout cela. On ne s’embarrassait guère de principes chez les Talleyrand-Périgord, même pas dans la vie privée. Chez la p’tite dame non plus, il est vrai.
Au fait, que disait le jeune mari ( le neveu de Talleyrand), dans tout cela ?
Encore merci, Robespierre.
Robespierre
31 mars 2016 @ 10:09
Oui, la tante c’est l’ex Madame Grand, divorcée dont le mariage avec Talleyrand au temps du Consulat a tout de même surpris. ELle était contente pendant l’Empire d’être princesse de Talleyrand mais comprit au moment du Congrès de Vienne qu’elle devait s’effacer devant sa « nièce » plus jeune. Elle eut un consolateur, un noble étranger qui resta près d’elle jusqu’à sa mort et ne souffrit donc pas de solitude.
Oui, c’est une drôle de famille, je l’admets mais ce qui est amusant c’est que Talleyrand qui était toujours l’amant qui rompait devient avec sa nièce par alliance une sorte de mari ou plutôt d’amant complaisant. Justice immanente.
Carole 007
29 mars 2016 @ 17:16
Et bien, quelle famille.
Merci Robespierre pour ce résumé.
aggie
29 mars 2016 @ 09:20
à côté de chez moi, à Montmorency, se trouve le château des Ducs de Dino :
Château construit en 1878 à l’emplacement du Château du financier Crozat, lui-même détruit en 1817.
Le duc de Dino, arrière-petit-neveu de Talleyrand, l’acheta en 1887 au banquier Léopold Sée et lui donna son nom.
Le château est désormais la propriété de la ville de Montmorency qui y a installé un foyer éducatif.
COLETTE C.
29 mars 2016 @ 10:22
A lire, sans aucun doute !
Anastasia A
29 mars 2016 @ 10:47
Beauté, intelligence et énergie … Et certains n’ont rien …
ml
29 mars 2016 @ 11:15
J’aime , avant de m’endormir, me plonger uniquement dans les biographies!
Merci pour l’info!
ml-marielouise
JAusten
29 mars 2016 @ 17:09
La vie des autres vous assomme ? :))
ml
29 mars 2016 @ 20:05
Bien exact JAusten…;-)))
ml-marielouise
ml
29 mars 2016 @ 20:06
Ou plutôt jolie image…JAusten!
ml-marielouise
Dominique-Gibbs
29 mars 2016 @ 11:56
Talleyrand était un usurpateur.
La Maison de Talleyrand-Périgord est une famille française noble d’extraction.
La famille de Talleyrand-Périgord revendique être, par la famille des Grignols, une branche cadette de la famille des comtes de Périgord, descendants de Boson Ier, comte de la Marche.
D’après la généalogie revendiquée, Boson, seigneur de Grignols, est confirmé comme vassal du comte de Périgord en 1226. Les descendants de Boson utilisent des noms personnels fréquents dans la famille des comtes de Périgord, tels que Hélie et Boson. À partir du début du XIVe siècle, le surnom de Talleyrand est utilisé comme nom de lignage. C’est là aussi un surnom attribué à de nombreux comtes de Périgord depuis Guillaume III de Périgord au début du XIIe siècle.
Cette prétention des Grignols à descendre des comtes de Périgord est reconnue en 1739 par lettres patentes. Ainsi, Gabriel de Talleyrand (1726-1795), comte de Grignols, commence à utiliser le nom de Talleyrand-Périgord. Cette ascendance est contestée (principalement la parenté des Grignols avec les Périgord), notamment par Louis Pierre d’Hozier et Bernard Chérin, généalogistes des ordres du roi. Cette contestation refait surface à la fin du XVIIIe et surtout au début du XIXe siècle, notamment par des pamphlétaires hostiles au prince de Talleyrand. Du côté des historiens contemporains, Emmanuel de Waresquiel parle de « supercherie généalogique ».
Les figures les plus marquantes de la famille de Talleyrand avant le XVIIIe siècle sont le comte de Chalais, opposant à Richelieu et, par alliance, la princesse des Ursins. La famille de Talleyrand se divise en trois branches au milieu du XVIIIe siècle, celle des ducs de Périgord, puis celle des ducs de Talleyrand et puis celle des comtes et barons de Talleyrand-Périgord. Elles sont aujourd’hui toutes éteintes, mais le nom de Talleyrand a été repris par une branche de la famille de Pourtalès, descendante du 5e duc de Talleyrand par les femmes.
Dominique-Gibbs
29 mars 2016 @ 12:00
Source : j’ai tapé « Talleyrand et Napoléon » sur Google.
Auteur : Napoléon (15 août 1769 – 5 mai 1821)
Date : 28 janvier 1809, dans le cabinet de travail du chateau de Saint-Cloud
Contexte historique :
Ces mots ont été adressés par Napoléon à son grand chambellan Talleyrand qu’il soupçonnait de trahison.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) travaersa au cours de sa carrière politique cinq régimes successifs. Fils aîné de grande noblesse, il fut déchu de son droit d’aînesse à cause de son pied-bot. Orienté alors vers les Ordres, il devient évêque d’Autun et est élu député du clergé aux Etats-Généraux en 1789. Signataire de la Constitution Française décrétée par l’Assemblée Nationale en 1791, grand artisan de la confiscation des biens du clergé, il décide de s’exiler en Angleterre en 1792 pour échapper à la Terreur. A son retour en 1796, muni d’un passeport fourni à son départ par Danton, il échappe à la mort qui est réservée aux Emigrés. Ministre des Relations Extérieures du Directoire en 1797, il contribue par la suite au coup d’état du 18 brumaire (19 novembre 1799) qui voit l’accession au pouvoir de Napoléon Bonaparte. Nommé par celui-ci Ministre des Affaires Extérieures, il devient grand chambellan en 1804, puis est fait Prince de Bénévent (petite principauté prise au Pape) en 1806.
Toutefois, malgré l’admiration qu’il porte au génie de Napoléon, Talleyrand sent que l’empereur ne pourra résister bien longtemps à l’Autriche et au reste de l’Europe coalisée. Fin septembre 1808, lors de l’entrevue d’Erfurt entre Napoléon et le Tsar Alexandre Ier, Talleyrand rentre en contact secret avec le Tsar et lui conseille de refuser les propositions d’alliance de Napoléon pour se rapprocher plutôt des Autrichiens de l’empereur François II. Puis, rentré en France, il intrigue avec Fouché et Murat notamment, afin de préparer la succession de Napoléon Ier.
Napoléon, apprenant cette trahison, convoque un Conseil restreint auquel participent le samedi 28 janvier l’archichancelier Cambacérès, l’architrésorier Lebrun, le Ministre de la Marine Decrès, le Ministre de la Police générale Fouché et Talleyrand. Devant les autres, il prend à parti Talleyrand, l’insulte et finit par lui dire, lui reprochant ses trahisons malgré son grand raffinement :
« Vous mériteriez que je vous brisasse comme un verre, j’en ai le pouvoir mais je vous méprise trop pour en prendre la peine. Pourquoi ne vous ai-je pas fait pendre aux grilles du Carrousel ? Mais il en est bien temps encore. Tenez, vous êtes de la merde dans un bas de soie ! »
Le lendemain, Talleyrand perd sa fonction de grand chambellan, mais conserve sa place au Conseil. Dorénavant, il traîte ouvertement avec la maison d’Autriche dont il devient l’espion, par l’intermédiaire de l’ambassadeur autrichien à Paris, Metternich.
En 1814, Talleyrand se rapproche des Bourbons. Après la chute de Napoléon, il est nommé Ministre des Affaires Etrangères par Louis XVIII. Ecarté du pouvoir, il servira encore la cause de Charles X puis de Louis-Philippe, notamment dans leurs relations avec l’Angleterre.
On voit ainsi que les paroles de Napoléon n’étaient pas usurpées. Les incessants revirements de cette incarnation de l’Ancien Régime (il était surnommé le Prince de « bien au vent »…), qui avait traversé cette période violente et mouvementée de l’histoire de France tout en restant dans les hautes sphères du pouvoir, méritait bien cette diatribe. François-René de Chateaubriand le reconnait aussi, dans ses Mémoires d’Outre-Tombe (livre 23, chapitre 20), lorsqu’il décrit l’arrivée des régicides Talleyrand et Fouché dans les appartements du roi, après l’avènement de Louis XVIII en 1815, et la décision de ce dernier de les rappeler auprès de lui :
« Tout à coup une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché. »
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:33
Bonsoir,
Il s’agit d’une réédition .
Un extrait sur George IV et la roture :
» Londres, 29 mai 1834
…George IV….avait une telle aversion pour la roture, qu’il n’avait jamais fait aucune politesse à M.Decazes, qu’il ne l’avait vu qu’une seule fois, et cela à l’occasion des lettres de créance qu’il lui a présentées. Quant à Mme Decazes, n’ayant pas eu de « »Drawing-room » » pendant la durée du séjour qu’elle a fait à Londres, il a pu se dispenser de la recevoir, et on n’a jamais pu le décider à lui accorder une audience particulière ou à l’inviter à Carlton-House. Il en a agi presque aussi rudement avec la princesse de Polignac, dont l’obscure origine anglaise lui était importune. »
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume I, 1909, page 95
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:35
Autre extrait sur la crasse de Don Carlos
» Londres, 30 juin 1834
Le duc de Wellington, que j’ai vu hier à un consort en l’honneur de Mme Malibran, m’ a dit
qu’il avait été le matin chez don Carlos, avec lequel il a eu une très étrange conversaion. Il n’a pas pu me la raconter, à cause de tout ce qui nous entourait et nous écoutait, mais
il m’a dit cependant que rien n’égalait la saleté, la pauvreté et le désordre de ce Roi et de
cette Reine d’Espagne et des Indes ! Cela étonnait d’autant plus le Duc, qu’ayant trouvé de l’argent ici, ils auraient bien pu acheter quelque peu de linge et de savon… »
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume I, 1909, page 147
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:39
Autre extrait sur Louis-Philippe, la loi salique et les souveraines
» Paris, 28 août 1834
J’ai été hier à Saint Cloud : le Roi m’a fait l’honneur de causer beaucoup avec moi….
…cependant cette conversation a eu beaucoup d’intérêt, car le Roi qui a de l’esprit
sur tout, et de l’intelligence de tout, a parlé aussi de tout :…..l’intervention en
Espagne, puis la loi salique; enfin, tout ce qui préoccupe en ce moment, le Roi en a
parlé, et fort bien parlé. Il a beaucoup insisté sur ce qu’à lui seul, il s’était opposé à
l’intervention immédiate que voulaient les ministres; en me disant cela, il fermait sa
grosse main, et me montrant le poignet : « » Voyez-vous bien, madame ? Il m’a fallu
retenir, par les crins, des chevaux qui n’ont ni bouche, ni bride. » »
A propos de la loi salique, il m’a dit : « » je suis « » »loi salique « » » jusqu’au bout des doigts :
les ducs d’Orléans l’ont toujours été , ma protestation en fait foi; mais quand je luttais
pour elle, on trouvait que c’était m’ôter des chances que de la détruire, aussi tout le monde s’est prêté à sa destruction, au lieu de m’aider à la faire maintenir; on m’a laissé seul contre les vanités et les ignorances françaises et toutes les autres difficultés; puis, maintenant, on me reproche d’avoir abandonner ma propre cause dans celle de don Carlos . Je n’ai aucune haine contre lui, aucune affection pour Isabelle, mais on a voulu que les choses tournassent comme elles l’ont fait. Ce sont les deux années qui ont précédé mon règne qui ont préparé ce qui se passe aujourd’hui dans la Péninsule et qui est déplorable. Du reste que ce soit l’anarchie sous Isabelle, ou l’Inquisition sous don Carlos qui triomphe, je puis être importuné mais non point ébranlé par ce voisinage. Nous avons fait des progrès immenses au-dedans, mais je conviens qu’il reste beaucoup à faire encore, et avec quels instruments ! « »
Le Roi est alors entré dans beaucoup de détails sur la pesanteur de sa charge, et il a fini par dire : « » Madame, songez donc qu’il faut, pour que les choses aillent, que je sois le Directeur de tout et le maître de rien » »
A propos de l’état de l’Angleterre, et des complications qui y surviendront par suite de
l’âge et du sexe de l’héritière du trône, le Roi a dit : « » Quelle déplorable chose, dans un
temps comme celui-ci, que toutes ces petites filles Rois !! « » Il est parti de là pour faire
un morceau vraiment très éloquent, sur les inconvénients des règnes de femmes; puis,
tout à coup, il s’est arrêté, m’a fait une phrase polie, avec une sorte d’excuse qui n’était
nullement nécessaire, et je lui ai dit que je croyais qu’on pouvait dire des femmes ce que M.de Talleyrand disait de l’esprit, que servant à tout, elles ne suffisaient à rien. »
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume I, 1909, pages 231 à 233
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:41
Autre extrait sur Madame Adélaïde et le baron de Montmorency
Valencay, 26 octobre 1834
Parmi les arrivants au château, hier soir, nous avons eu le baron de Montmorency…..
Le baron de Montmorency a été, autrefois, au moment d’être le Lauzun de la
Mademoiselle du temps, et, quoiqu’il ait décliné l’honneur de l’alliance, il est resté
fort intime avec Neuilly.
….Madame Adélaïde avait fait offrir sa main au baron de Montmorency, mais à
condition qu’elle ne changerait pas son nom, ce que M. de Montmorency refusa . »
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume I, 1909, page 257
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:44
Autre extrait sur l’avarice de Guillaume II des Pays-Bas
Valencay, 10 juin 1836
Il est parfaitement certain que le Prince d’Orange [ futur Guillaume II ] donne des signes de folie, et cela par une avarice tellement sordide que sa femme et ses enfants manquent de nourriture à table; il a lui-même la clef du garde-manger, et la Princesse [née grande duchesse Anna Paulowna de Russie ] se fait acheter en secret, par sa femme de chambre, quelques côtelettes. On dit le fils aîné un vilain petit sujet : à Londres, où il est maintenant, avec son frère cadet, on les appelle « unripe oranges » *. Les Hollandais sont, dit-on, très effrayés de leur avenir, et font des voeux pour la prolongation de la vie du Roi actuel. »
*… sans maturité.
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume II, 1909, pages 54 et 55
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:46
Autre extrait : « Ebenbürtig » à la cour de Londres
Paris, le 08 mai 1837
…..le prince de Linange étant arrivé chez sa mère, la duchesse de Kent, avec sa femme
[née Marie comtesse de Klebelsberg ] qui n’est pas ebenbürtig, le Roi [ Guillaume IV ]
a envoyé lord Conyngham chez la Duchesse,lui dire qu’il recevrait sa belle-fille, mais qu’il ne pouvait lui accorder les entrées intérieures; la Duchesse n’a pas voulu recevoir lord Conyngham, et lui a fait dire que s’il venait en particulier lui rendre visite, elle le verrait avec plaisir, mais qu’elle ne le recevrait pas comme envoyé du Roi, et
qu’il n’avait qu’à mettre par écrit ce qu’il avait à lui dire; à la lettre que lord Conyngham lui a, alors adressée, elle a répliqué par un épître de douze pages, dans lesquels elle a énuméré tous les griefs qu’elle croit avoir contre le Roi et elle finit en disant que si sa belle-fille n’est pas reçue en Princesse, elle ne mettra plus jamais le pied chez le roi. Elle a fait plusieurs copies de cette lettre, et les a adressées à tous les membres du Cabinet.
….. »
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume II, 1909, pages 131 et 132
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 17:50
Autre extrait : les Noailles et Paul de Noailles
» Valencay, 16 juillet 1836
…..
Quant au duc de Noailles, que nous attendons aujourd’hui même ici, c’est tout autre chose : raisonnable, posé, mesuré, froid, doux, poli, contenu, il n’est ni questionneur, ni bavard, ni fatigant, mais ses prétentions pour être rentrées, n’en sont pas moins réelles; celles de grand seigneur avant tout, et d’homme politique ensuite, l’absorbent. Il fait grâce de celle d’homme élégant et à bonnes fortunes…..le duc de Noailles est un vieillard prématuré. Il n’a que trente quatre à trente cinq ans, et par sa figure, ses façons, et l’ensemble de sa vie, il en paraît cinquante. »
» Paris, 27 juillet 1836
Je fais cas de plus en plus du duc de Noailles; il a du jugement, de la sûreté, du goût,
de la droiture et d’excellentes manières; c’est un homme grave, honorable et sensé, dont
la bienveillance a du prix, et dont la haute position peut être utile dans le monde où
il compte; mais le cas que je fais de ses qualités et le prix que j’attache à mes très
bonnes et amicales relations avec lui ne m’empêchent pas de lui trouver des prétentions.
L’ambition politique est au premier rang, et elle n’est peut être pas suffisamment soutenue par un certain dégagé de caractère, absolument nécessaire dans le temps actuel.
Toute cette famille est restée ce qu’elle était il y a deux cents ans. Les Noailles sont
plus illustres qu’anciens, courtisans que serviteurs, plus intrigants qu’ambitieux, plus
gens du monde que grands seigneurs, plus nobiliaires qu’aristocrates, et avant tout et
plus que tout, Noailles ! Je connais tous ceux actuels, le plus capable et le meilleur
est sans aucun doute le duc, que je juge peut être un peu sévèrement, mais pour lequel
j’ai toutefois une véritable estime. »
in Duchesse de Dino, Chronique de 1831 à 1862, volume II, 1909, pages 71 à 72
Il s’agit de Paul duc de Noailles, de l’Académie française, ambassadeur à St Pétersbourg, chevalier de l’ordre de la Toison d’Or (1802-1885)
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 18:03
Sur un des enfants probable de la duchesse et de son « oncle » :
Françoise Engel (1920) qui avait épousé en 1948 Jean Piat (1924) a pour grand-
père maternel Bénédict du Bousquet (1850-1937) qui passe pour être petit fils de:
Talleyrand
En effet serait née de la liaison de celui-ci avec sa nièce par alliance Dorothée
de Courlande duchesse de Dino et de Sagan (1793-1862) une fille Marie Henriette
Dessales (1816-1905) mariée en 1836 avec M° François-Aristide Guérard , notaire ,
et qui eut d’une liaison avec Gustave du Bousquet (1812-1874 ) : Bénedict du
Bousquet (1850-1937), grand père maternel de Mme Jean Piat.
Gustave du Bousquet avait épousé Caroline Orban, belle soeur de l’homme d’Etat
belge : Frère-Orban (1812-1892), leurs 2 enfants épousèrent les 2 enfants nés du
mariage de sa maîtresse, Marie Henriette Dessales avec le notaire Guérard.
Au vu des éléments fournis par Camille Carrère , dans son ouvrage « Talleyrand
amoureux » Marie Henriette Dessales est née officiellement de parents inconnus
déclarée par un laboureur, fut mariée avec une dot équivalent à 2 000 000 de francs
1994, avec pour tuteur, un pair de France proche de la duchesse de Dino !
De plus figure dans l’ouvrage une photographie de Blanche Guérard (1838-1924)
– fille de Marie Henriette Dessales – dont la ressemblance avec le prince de
Talleyrand est saisissante
Du couple Jean Piat et Françoise Engel, est née entre autres Martine Piat (1951)
qui a épousé en 1979 Louis de Rohan-Chabot (1943) cousin-germain du père de
Marie Liesse de Rohan Chabot duchesse d’Angoulême. Les parents de Louis de
Rohan Chabot, cousinaient entre eux , sa mère : Marguerite de Chabrol-Tournoëlle
(1908-1958) étant petite fille d’Henri de Chabrol Tournoëlle ( 1840-1921) époux en
1871 Marguerite de Bourbon Busset, qui était le frère de Berthe de Chabrol
Tournoëlle (1834-1929) épouse de Léonor de Rohan Chabot (1835-1922) quartiers
16 et 17 de la duchesse d’Angoulême et quartiers 8 et 9 du gendre de Jean Piat et
Françoise Engel
sources utilisées :
Casimir Carrère, Talleyrand amoureux, 1975, pages 421 à 426
Joseph Valynseele et alias : A la découverte de leurs racines, volume II, 1994, article Jean Piat, pages 144 et 145.
JAusten
1 avril 2016 @ 18:48
sans blague, un laboureur qui pourrait doter sa fille de 2 000 000 francs ! Ils y ont cru ou ont tourné la tête de l’autre côté ?
Dominique Charenton
29 mars 2016 @ 18:26
Johanna Dorothea ,comtesse von Biron
princesse von Kurland und Semgallen
duchesse von Sagan
née le 21 08 1793 à Berlin ( Friedrichsfelde)
décédée le 19 09 1862 à Sagan
est la fille d’Anne Charlotte Dorothea comtesse von Medem ( Mesothen 03 02 1761 – Löbichau 20 08 1821 ) et de » Monsieur Vaurien » surnom donné par Elisa, baronne von der Recke, née von Medem, soeur d’ Anne Charlotte Dorothea , au comte Oleg ( Alexandre ) Batowski
Pierre Biron, duc de Courlande ( 1724-1800) n’étant que le père officiel , sa 3ème épouse lui donna réellement 3 filles à la vie privée aussi agitée que celle de leur mère qui fut la maîtresse de Talleyrand comme sa fille Dorothée (1793-1862), mère qui fut également la maîtresse de Gustave d’Armfelt qui eut une fille avec la fille aînée de la duchesse : Wilhelmine(1781-1839) , dont le 1er mari Louis de Rohan Guémenée eut un enfant hors mariage avec la deuxième fille, sa belle-sœur Pauline ( 1782-1845) princesse de Hohenzollern Hechingen
etc…
Le 2ème mari de Wilhelmine de Sagan, le prince Vassili Troubetzkoy épouse en 2ndes noces en 1812 Sophie Weiss (1796-1848) qu’il avait ACHETé à des danseurs tziganes en Pologne !
d’où du 2ème mariage du prince
-1- Alexandre (né en 1813) qui avait épousé la fille naturelle de la célèbre
danseuse Taglioni
-2- Serge (1814-1859) qui avait épouse Catherine Moussine Pouchkine,
dont la mère et la grand mère maternelle étaient danseuses de corde
dans des cirques !
d’où
-21- Sophie (1836-1896)
épouse en 1ères noces le duc de Morny
d’où entre autres :
-211- Mathilde de Morny (1863-1944) maîtresse entre autres de
Colette et de Liane de Pougy
Leonor
30 mars 2016 @ 21:27
Un vrai bordeau, tout ça, comme aurait Jean Piat alias Robert II d’Artois, dans les Rois Maudits version 1972 .
Une chatte n’y retrouverait pas ses petits.
Cosmo
29 mars 2016 @ 21:45
Faisant fi de la morale ordinaire, la duchesse de Dino a certainement détonné dans le très prude XIXe siècle. Elle pouvait se le permettre de par sa naissance, ses relations et sa fortune. Comblée de beaucoup de dons, a-t-elle été heureuse ? Peut-être le livre donne-t-il une réponse à la question ?
Sans Marcel Proust, le beau nom de Sagan serait aujourd’hui oublié.
Robespierre
30 mars 2016 @ 08:33
C’est vrai, sa grande fortune et sa naissance lui permettaient de faire fi des conventions . Mais parfois cela allait loin. Un domestique fut choqué un jour de la voir en sa présence se chauffer le postérieur, nu, devant l’âtre et jupes relevées. Elle ne se souciait pas de sa présence; le considerant comme un meuble ou un animal. Quel mépris ! Et puis cette femme critique les Français pour leur xenophobie…
Cosmo
30 mars 2016 @ 12:28
Rob,
Malgré tous ses atouts, cette duchesse ne me parait pas très sympathique. Cela dit, le mépris, ou le manque d’attention, envers le personnel domestique ne devait pas être son privilège. Quand ont lit dans certaines Mémoires que les femmes de chambre devaient attendre le retour de leurs maîtresses jusqu’à pas d’heures, cela fait froid dans le dos.
Amicalement
Cosmo
Leonor
30 mars 2016 @ 15:11
Se chauffer le train les jupes en l’air …. Déjà qu’elle avait le feu au c…..
Cosmo
31 mars 2016 @ 08:48
Elle alimentait ainsi la machine….
ciboulette
30 mars 2016 @ 15:59
D’après ce que vous nous avez conté, Robespierre , et qui est fort intéressant , cette dame devait montrer son derrière aussi naturellement que son visage …
Quant à l’orgueil de caste , quand on a tout …il ne faut s’étonner de rien !
Quelle curieuse destinée que celle de Talleyrand !
Caroline
29 mars 2016 @ 21:48
Dominique Charenton, un grand merci pour vos commentaires fort intéressants!
Dominique-Gibbs, également merci pour vos liens!
Les livres des éditions Robert Laffont sont toujours passionnants à lire! Donc, à lire ce livre historique!
Lady Chatturlante
29 mars 2016 @ 21:51
La duchesse de Sagan est-elle l’ancêtre de Françoise ?
Leonor
30 mars 2016 @ 21:12
Lady Chatturlante, cette dame de Dino aurait mérité de porter votre pseudo !
D’ailleurs là, il faut que je vous laisse. la chatte de cette maisonnée clame sa faim. En gaélique, certes, mais ça reste très compréhensible.
Alain Golliot
29 mars 2016 @ 21:53
Grandes familles soit, mais quel b… Pour s’y retrouver. Mdr… Merci pour ces infos et je plains ce pauvre Angouleme.
Leonor
30 mars 2016 @ 15:11
Y’a pas d’autre mot.
Francine du Canada
30 mars 2016 @ 00:35
Merci pour le reportage Régine. Merci également à Robespierre, Dominique-Gibbs et Dominique Charenton pour les commentaires complémentaires, fort intéressants. FdC
ciboulette
30 mars 2016 @ 16:01
Si vous le permettez , Francine , je fais mien votre commentaire et remercie tous les internautes pour leur éclairage sur cette passionnante histoire !
val
30 mars 2016 @ 17:08
Je fais mien le commentaire de Francine du Canada .
Leonor
30 mars 2016 @ 15:13
Pourtant, en regardant le portrait de cette jeune dadame, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.
Il est vrai que Tonton était prêtre. La confession devait être incluse dans les ébats. C’est pratique.
corentine
30 mars 2016 @ 19:14
Merci à tous pour vos interventions passionnantes
Dorothée eu d’Edmond de Talleyrand Perigord, quatre enfants :
-Napoléon-Louis né en 1811 marié à Alix de Montmorency d’où 4 enfants, puis à Pauline de Castellane dont une fille Dorothée
-Dorothée née en 1812, décédée enfant
-Alexandre né en 1813, marié à Valentine de Sainte Aldegonde d’où 5 enfants
-Pauline née en 1820 mariée avec Henri de Castellane dont 2 enfants . elle est la grand mère du célèbre Boni de Castellane
Comme enfants naturels, Dorothée est la mère de :
-Marie-Henriette Dessalles, née vers 1816, mère de 2 enfants
-Julie Arcambal Piscatory née en 1825
-Antonine Arcambal Piscatory, née en 1827, mère d’un fils
Dorothée née le 21 août 1793 était la fille du comte Alexandre Batowski et de Dorothée von Medem. Elle a été reconnue par le premier mari de sa mère Peter von Biron . Elle était la filleule de la princesse Louise de Prusse
Zeugma
30 mars 2016 @ 19:32
Pendant l’occupation, le duc de Talleyrand (1867-1952) refusa l’accès du château de Valençay (où quelques trésors du Louvre avaient trouvé refuge) aux troupes de la Wehrmacht faisant valoir qu’il était également prince de Sagan, c’est à dire prince Allemand : ça a très bien marché.
aubert
1 avril 2016 @ 12:27
La comtesse de Pange; née Broglie, racontait je crois me souvenir, une histoire à peu près similaire.
Ogier le Danois
1 avril 2016 @ 21:39
Lien avec l’actuelle duchesse de Cambridge:
Sa grand’-mère paternelle, Olive Middleton, née Lupton,
était la cousine au deuxième degré de
lady Bullock (née Barbara May Lupton),
dont le mari, sir Christopher Bullock,
était fils de lady Maria Louisa FitzMaurice,
cousine au troisième degré de Henry Petty-Fitzmaurice, 4ème marquis de Lansdowne,
dont la femme était comtesse Emily de Flahaut, 8ème lady Nairne,
petite-fille de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent !
Ogier le Danois
1 avril 2016 @ 23:55
Correction:
Olive Middleton née Lupton, était l’arrière-grand’-mère de la duchesse de Cambridge.
Son fils, le grand-père paternel de Catherine, était pilote et volait ensemble avec le prince Philip, comme co-pilote.
Jean-Christophe Dubédat
4 avril 2016 @ 13:49
Louis XVIII, qui connaissait bien la noblesse de France, disait des prétentions de la famille de Talleyrand de descendre des comtes de Périgord: » Monsieur de Talleyrand se trompe d’une lettre; il n’est pas DE Périgord, il est DU Périgord ».
Jean-Christophe
Ogier le Danois
4 avril 2016 @ 21:11
Très drôle et élégant !