Maximilien de Béthune, duc de Sully, né en 1559 et mort à plus de 82 ans en 1641, n’était au fond ni le protecteur de l’agriculture ni le mentor sourcilleux du roi.
Il était d’abord, depuis l’âge de 12 ans, le fidèle compagnon du futur Henri IV, qu’il a servi sans faille jusqu’à son assassinat en 1610. Il était aussi un gentilhomme, attaché aux valeurs de la noblesse d’épée.
Il était enfin un travailleur acharné dans des domaines aussi variés que les finances, les fortifications, l’artillerie, les voies de communication et les bâtiments royaux, autant qu’amateur des lettres et des arts.
Cet homme de guerre et homme d’État a finalement largement dépassé en longévité les autres grands ministres de la France du XVIIe siècle tels que Richelieu, Mazarin ou Colbert, et garde l’aura d’un grand réformateur chargé d’une somme de responsabilités inédite.
Laurent Avezou, qui a consacré une part notable de sa carrière de chercheur à Sully, nous invite à suivre et comprendre cet homme qui a contribué de façon décisive à l’affirmation de l’État absolu. Cette biographie, renouvelée par les recherches inédites de l’auteur et portée par son écriture vive, est l’occasion de redécouvrir enfin ce personnage majeur de l’histoire de France ».
Pascal Hervé
13 février 2024 @ 07:07
Sully, Richelieu, Mazarin,Colbert .
Pour moi ce sont eux qui ont fait la France moderne.
Leur influence a longtemps perduré.
Maintenant nous sommes dans le post-moderne et il n’y a plus grand chose.
Il y a parmi les théories de l’évolution la ”théorie des équilibres ponctués” qui me semble très valable, il devrait y avoir une réflexion analogue en histoire.
Pour moi il n’y a pas ou peu de progression continue ,lente et irrévocable ,il y a des accidents et des conjonctions plus ou moins heureuses qui produisent en quelques décennies ce qui ne s’est pas fait en plusieurs siècles.
Pour le meilleur et pour le pire .
” non facit saltus ” oh que si !
Stéphane G.
14 février 2024 @ 14:29
…et du latin de cuisine maintenant, continuez vous êtes sur la bonne voie
milou
13 février 2024 @ 07:18
On est très loin du Maître!
milou
13 février 2024 @ 07:20
Veuillez m’excuser je me suis trompée de post!
Robespierre
13 février 2024 @ 09:18
Je trouve l’aspect de Sully très contemporain si on raccourcit un peu sa barbe. Le portrait est « parlant » et très bien fait.
Sur un plan moins futile, je dirais que tout le monde a entendu parler de Sully, mais qui le connait vraiment ? Une bonne biographie a toute sa place sur ce site et dans les librairies.
Pascal Hervé
13 février 2024 @ 13:21
S. Jay Gould disait que si on le rasait ,coiffait et habillait à la mode actuelle un homme de Cro-Magnon passerait inaperçu dans la rue. (Se fiant à la morphologie du crâne et du squelette)
Mon père parlait parfois du ”tilleul de Sully” quelqu’un a-t-il quelque chose à en dire?
Charlotte (de Brie)
15 février 2024 @ 11:46
https://chataigneraie-cantal.com/que-voir/le-tilleul-de-sully-arbre-remarquable-dauvergne/
Voilà !
Enfin je pense que c’est de ce tilleul qu’il s’agit
Pascal Hervé
15 février 2024 @ 17:39
Merci Charlotte.
Le tilleul a une ombre réputée apaisante comme l’infusion de ses bractées .
J’aime beaucoup les tilleuls ,surtout l’argenté .
Menthe
13 février 2024 @ 13:59
Tout à fait juste Robespierre.
J’en fais partie
Charlotte (de Brie)
15 février 2024 @ 11:44
Son portrait me fait penser à un acteur dont j’ai oublié le nom dans le film « Fantômas contre Scotland Yard » il jouait le rôle du châtelain.
Pascal Hervé
15 février 2024 @ 17:43
L’inoubliable Jean René Caussimon . 😉
kalistéa
15 février 2024 @ 22:22
Exact Charlotte , l’acteur qui faisait lord Mac Corqucodale dans le film en question , pourrait effectivement incarner Sully .
Remarque: la lady Mac Corquodale actuellement n’est autre que Sarah Spencer soeur de Diana .
Passiflore
13 février 2024 @ 09:37
Sully est le seul grand seigneur protestant lié d’une sincère amitié avec son souverain. L’arrivée en Europe des métaux précieux américains permettent à Sully d’équilibrer le budget et de faire des économies. On connaît sa célèbre citation : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France, les vraies mines et trésors du Pérou ». Il stoppe la dévastation des forêts, fait assécher les marais, étend la culture de la vigne, crée des routes et des canaux notamment celui de Briare, terminé en 1642, qui sera modernisé sous la Restauration. Il acquiert, en 1602, le château de Sully sur les bords de Loire qui va prendre son nom. Ce château est majestueux mais je n’en connais pas l’intérieur.
D’après Jacques Hillairet (« Connaissance du vieux-Paris »), Sully, trompé par sa seconde femme (Rachel de Cochefilet), avait coutume de lui dire en lui donnant de l’argent : « Voici tant pour la maison, tant pour vous, tant pour vos amants », demandant seulement que ces derniers n’encombrent pas son escalier. Elle lui donnera, cependant, neuf enfants dont six décédés en bas âge.
Il achète l’hôtel de Sully, rue Saint Antoine à Paris, en 1632, à l’âge de 74 ans. Et, sur le tard, paraît-il, il se parait de diamants, de bijoux, de chaînes et de colliers d’or et se montrait ainsi sous les arcades de la place Royale (des Vosges). L’hôtel de Sully est actuellement le siège de la Caisse, nationale des monuments historiques.
Malthus
13 février 2024 @ 13:16
Si sa femme le trompait c’est peut-être parce qu’il n’était pas très opérationnel. Et qu’il préférait les hommes et a affiché cette préférence dans ses vieux jours. Que faisait-il sous les arcades du Palais Royal ?
Passiflore
14 février 2024 @ 10:17
Malthus, il a tout de même eu neuf enfants.
Teddy
14 février 2024 @ 20:06
Il aimait la vie conjugale
Aramis
15 février 2024 @ 09:09
De la place royale, pas du Palais Royal dont les arcades n’existaient pas alors (pas plus que le palais).
Malthus
18 février 2024 @ 12:58
Exact. Mais l’imaginant batifoler sous des arcades, j’ai erronément pensé au Palais Royal qui en effet n’existait pas encore.
Brigitte Anne
13 février 2024 @ 14:33
Ce livre me tente ! Je note pour un prochain achat 😀
Kalistéa
13 février 2024 @ 23:15
Très intéressants détails chère Passiflore , peu de personnes doivent connaitre les derniers. Ainsi dans son grand âge ( à son époque 82 ans étaient un âge canonique ) Sully se pavanait en montrant ses bijoux … il ne savait pas qu’il était devenu « alzeimerien » !
Passiflore
14 février 2024 @ 09:33
Chère Kalistea, j’ai trouvé ces détails dans le livre de Jacques Hillairet.
Gab-Pnth
14 février 2024 @ 10:46
Passiflore,
Je vous ai répondu dans les commentaires de l’article sur les crêpes.
Bonne journée.
Robespierre
14 février 2024 @ 12:08
J’ai deux gros et grands livres de Jacques Hillairet sur les rues de Paris.
Passionnant ,il parle de certaines vieilles demeures . C est un ouvrage de référence.
Passiflore
15 février 2024 @ 19:21
J’ai les trois volumes de « Connaissance du Vieux-Paris » : tome 1, Rive droite ; tome 2 : Rive gauche et les îles ; tome 3 : les Villages mais ils ne sont pas épais (1951, 1953, 1954). Je ne sais plus où je les ai achetés (pas à ces dates !) mais ils sont précieux, en effet.
Robespierre
16 février 2024 @ 13:34
Mes deux tomes s’intitulent « Rues de Paris » et ont été publiés bcp plus tard que l’époque que vous mentionnez. Peut-être une refonte des ouvrages précédents.
Catherine
14 février 2024 @ 21:58
Avec le bouc deux grands hommes qui ont réussi à survivre dans un monde en train de disparaitre, ils ont vraiment passé d’un monde à l’autre et ils ont su en profiter.
Sully était paraît il aussi danseur passionné.