Sortie à la Librairie Vuibert de cette biographie sur « Vauban, l’inventeur de la France moderne » par Dominique Le Brun. Pour la première fois, un ouvrage très documenté relate avec précision les grandes réalisations de Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633-1707) qui pendant le règne de Louis XIV ont jeté les fondements de la France moderne.
De Versailles à ses terres du Morvan en passant par les provinces les plus reculées, Vauban a tout vu de la société de l’époque. Le livre de Dominique Le Brun est assez passionnant et met en valeur un homme plus discret que Mazarin, Louvois ou Colbert mais qui laisse un héritage considérable.
« Vauban, l’inventeur de la France moderne », Dominique Le Brun, La Librairie Vuibert, 2016, 235 p., 18,90 €
annie
1 avril 2016 @ 06:27
je vais le dévorer ( le livre )!
Caroline
1 avril 2016 @ 07:15
On peut se rappeler de Vauban dans nos manuels d’Histoire de France, je crois avoir vu une illustration de Vauban s’intéresser aux tissages artisanaux.
Ce nouveau livre sera très intéressant à lire!
Dominique-Gibbs
1 avril 2016 @ 07:38
Voici un livre qui devrait être très intéressant.
Lorsque l’on songe aux très nombreuses constructions signées Vauban.
Dominique-Gibbs
1 avril 2016 @ 07:39
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1er mai 1633 – 30 mars 1707) est un ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Il est nommé maréchal de France par Louis XIV.
Vauban préfigure, par nombre de ses écrits, les philosophes du siècle des Lumières. Comme le souligne Fontenelle dans l’éloge funèbre prononcé devant l’Académie, Vauban a une vision scientifique, sinon mathématique de la réalité et en fait un large usage dans ses activités.
Expert en poliorcétique (c’est-à-dire en l’art d’organiser l’attaque ou la défense lors du siège d’une ville, d’un lieu ou d’une place forte), il donne au royaume de France une « ceinture de fer » pour faire de la France un pré carré — selon son expression — protégé par une ceinture de citadelles. Il conçoit ou améliore une centaine de places fortes. L’ingénieur n’a pas l’ambition de construire des forteresses inexpugnables, car la stratégie consiste alors à gagner du temps en obligeant l’assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l’assiégé. Il dote la France d’un glacis qui la rend inviolée durant tout le règne de Louis XIV — à l’exception de la citadelle de Lille prise une fois — jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, période où les forteresses sont rendues obsolètes par les progrès de l’artillerie.
La fin de sa vie est marquée par l’affaire de La Dîme royale : dans cet essai, distribué sous le manteau malgré l’interdiction qui le frappe, Vauban propose un audacieux programme de réforme fiscale pour tenter de résoudre les injustices sociales et les difficultés économiques des « années de misère » de la fin du règne du Roi Soleil (1692-93-94 sont des années de disette alimentaire épouvantables, qui font 3 millions de morts, soit un dixième de la population).
Dominique-Gibbs
1 avril 2016 @ 07:42
Une de ses créations :
Le pré carré
La guerre aux frontières Nord de la France fait que la frontière est peu homogène avec un enchevêtrement de places françaises et ennemies. Vauban, afin de consolider les frontières du royaume et en rendre efficace la défense prône une gestion raisonnable de celles-ci. Il envisage de se défaire des places trop exposées et de s’emparer par la négociation ou la force des places ennemies trop avancées. Ce concept débouchera sur le pré carré.
Le pré carré est une double ligne de villes fortifiées qui protège les nouvelles frontières du Royaume de France contre les Pays-Bas espagnols. Le pré carré a été conçu par Vauban au XVIIe siècle après la conquête du nord de l’actuelle France.
Première ligne (d’ouest en est) : Dunkerque, Bergues, Furnes, fort de Kenocq, Ypres, Menin, Lille, Tournai, fort de Mortagne, Condé, Valenciennes, Le Quesnoy, Maubeuge, Philippeville, Dinant.
Deuxième ligne : Gravelines, Saint-Omer, Aire-sur-la-Lys, Béthune, Arras, Douai, Bouchain, Cambrai, Landrecies, Avesnes, Mariembourg, Rocroi, Charleville-Mézières.
framboiz07
1 avril 2016 @ 14:03
Ajoutons le grand hiver de 1709 , -26 ° à Paris , le vin gelait dans les tonneaux , on le découpait à la hache …Le peuple français a souffert sous Louis XIV , la révolution a commencé là …Vauban lui était déjà mort en 1709 .
Dominique-Gibbs
1 avril 2016 @ 07:43
Un « coucou » à framboiz07 lorsque je lis Mariembourg, Rocroi,…
framboiz07
1 avril 2016 @ 13:56
Merci , Gibbs , je renvoie les amis à « fortifications de Rocroi » sur Wiki ! Rocroi est à 10 km de mon village d’enfance ,j’y ai encore de la famille , jolie petite ville à visiter , près de notre frontière !Mais la forteresse attribuée à Vauban n’est pas de lui , comme le dit l’article cité , je l’ai cru jusque mes études en faculté …Car Vauban , pour tous, est le synonyme de Fortifications de l’époque moderne , mais Rocroi était créée avant, pour protéger Mariembourg ,nouvelle conquête d’Henri II , précisément .
Toutes mes amitiés rémoises sous le ciel gris !
framboiz07
1 avril 2016 @ 14:06
Mais, Vauban a perfectionné Rocroi , l’article de Wiki donne tous les détails pour les passionnés .
Dominique-Gibbs
2 avril 2016 @ 12:27
Merci framboiz07.
Je connais Rocroi. Très jolie ville.
Recevez toutes mes amitiés du sud-ouest de votre pays natal où le ciel est gris aussi.
framboiz07
1 avril 2016 @ 09:27
Ne pas oublier son projet de dîme royale , projet révolutionnaire , qui lui valut l’exil sur ses terres …
COLETTE C.
1 avril 2016 @ 11:31
Et ses « œuvres » sont toujours « debout », admirées et admirables…
jo de st vic
1 avril 2016 @ 12:38
je ne manque jamais d’aller visiter les oeuvres de Vauban…
clementine1
1 avril 2016 @ 14:35
pas toutes, hélas.En effet, il ne reste pas grand’chose des fortifications de Fort-Louis dans le Bas-Rhin – Fort-Vauban pendant la Révolution.
ciboulette
1 avril 2016 @ 21:47
Merci , Dominique-Gibbs , pour vos informations toujours très intéressantes .
Dominique-Gibbs
2 avril 2016 @ 12:29
Avec plaisir ciboulette.
Les informations ne sont pas de moi mais pour avoir eu la chance de voir quelques-unes des réalisations de Vauban, je ne sais rester indifférente.
Haut-Landaise
2 avril 2016 @ 18:07
Ses fortifications étaient souvent en forme d’étoile non ? pour accompagner le Soleil. Quelle qualité et beauté dans ces constructions. Beau reportage à la TV il y a quelques mois. Maintenant avec les drones on obtient des vues aériennes très intéressantes. Bonne soirée à tous. HL
Leonor
5 avril 2016 @ 22:21
Non, non, Haut-landaise, la forme en étoile des fortifications n’a pas pour raison d’accompagner le Soleil.
La fonction de ce plan est résolument militaire. Défensive pour être précis.
Si un fortin, une tour, etc, étaient construits sur plan circulaire (rond), certes, les murs offriraient une plus grande résistance à l’artillerie.
Mais, toujours dans ce cas, des assaillants postés à 90° et plus de l’axe de l’ouverture ne pourraient pas être atteints par les tirs des défenseurs au travers de cette ouverture. C’est impossible.
Or, dans une forteresse en étoile, les angles sont rentrants . Quel que soit dans le camp adverse l’angle d’attaque de l’assaillant, il est obligé d’entrer DANS cet angle rentrant . C’est un véritable piège. Dès lors, il est exposé à tout tir des défenseurs, quels que soient les emplacements des ouvertures dans les murs qui le surmontent à droite et à gauche. Il n’a pas 1 cm² d’espace de sécurité.
Un dessin permettrait de mieux me faire comprendre.
jo de st vic
2 avril 2016 @ 18:08
Dominique G…n’oubliez pas le petit fort du port de Camaret »La Tour Vauban »..prés de chez moi, actuellement en restauration…trés beau site
Sylvie-Laure
3 avril 2016 @ 07:07
Merci à toutes les amies, qui en disent toujours un peu plus, sur les articles mis en ligne, on voit celles qui sont mordues d’Histoire, ou les vraies passionnées de leur région. Des commentaires très appréciés, et qui donnent un éclairage sur les personnes citées.
Catoneo
3 avril 2016 @ 09:02
La monarchie a raté le coche de la réforme fiscale qu’un Louis XIV aurait pu imposé mais pas ses successeurs. La fin inéluctable de la monarchie française commença à la fin du règne, qu’elle que fût la météo, centralisation facilitant la subversion, mauvaise organisation des marchés, injustice fiscale, désertion de la noblesse…
Gérard
3 avril 2016 @ 13:43
Il y eut pourtant dès 1710 l’impôt égalitaire du dixième et bien plus tard sous Louis XV la réforme des Parlements avec Maupéou et chaque fois beaucoup de résistances.
Haut-Landaise
6 avril 2016 @ 10:03
Chère Leonor, vous avez remarqué que j’ai mis une majuscule au mot Soleil, je voulais parler de Louis XIV. Une petite plaisanterie.
Un dessin vaut mieux qu’un discours c’est vrai, toutefois j’ai bien compris vos explications.
Bonne journée. Cordialement. HL (sous les nuages)