Le récent mariage entre deux héritiers de dynasties grecques du cercle fermé mais très argenté des résidents londoniens de la diaspora grecque a mis en lumières à nouveau ce phénomène d’expatriation massive auquel le magazine Tatler consacrait un article il y a quelques mois. Certes, Londres a accueilli des Grecs riches depuis des décennies. Le roi George II vivait à l’hôtel Brown pendant son exil dans les années 30 et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il n’hésitait pas à plaisanter en lâchant : «L’outil le plus important pour un roi de Grèce est une valise». Son neveu, le roi Constantin a vécu dans une maison surplombant Hampstead Heath du début des années 70 jusqu’en 2013, quand avec son épouse la reine Anne-Marie, ils sont retournés vivre à Athènes.
Si leur second fils, le prince Nicolas a fait le chemin inverse puisqu’après avoir vécu et travaillé à Londres, il est maintenant à Athènes avec sa femme Tatiana, qui travailla pour la styliste Diane von Furstenberg, qu’il a épousée sur l’île de Spetses en 2010, leur fils aîné le prince héritier Paul, vit toujours à Chelsea avec sa femme, Marie-Chantal, et leurs enfants, fréquentant la communauté aussi bien à Londres que lors de leurs séjours estivaux « au pays ».
Mais comme pour beaucoup d’autres communautés riches – Russes, Arabes du Golfe, Nigérians – Londres est «the place to be» pour les affaires, pour la loi, pour le système éducatif et pour la sécurité.
Depuis 2010, après que l’ampleur de la dette de la Grèce ait été révélée et que la zone euro ait commencé à discuter des options de sauvetage, l’argent hellénique a été transféré dans ce pays à un rythme sans précédent. Certains disent que 10 milliards d’euros ont été retirés de la Grèce depuis lors, d’autres ont mis la barre à 20 milliards d’euros (14 milliards de livres sterling). De toute façon, beaucoup de liquidités ont quitté le pays et beaucoup d’entre elles sont arrivées à Londres, les Grecs craignant que la Grèce ne revienne à la drachme, dévaluant l’épargne ou que le gouvernement prenne les réserves de trésorerie.
En 2010 et 2011, les Grecs ont été les plus grands acheteurs de biens après les Russes et les Arabes. À l’époque, c’était des maisons et des appartements de Marylebone jusqu’à Mayfair. Il y a eu une «invasion» de Grecs à Eaton Square, mais en général Belgravia est moins populaire – ‘parce qu’il n’y a pas beaucoup de culture de café là’, dit Panos Koutsogiannakis, un courtier immobilier basé à Londres qui est devenu le go-to man pour les Grecs qui cherchent à investir en Grande-Bretagne. «En ce moment, ils achètent plus de propriétés commerciales et d’hôtels»
Pour diverses raisons, la riche communauté grecque à Londres est un groupe discret. En vertu des propositions annoncées par George Osborne en juillet dernier, tous ceux qui ont vécu en Grande-Bretagne depuis moins de 15-20 ans verront leur statut modifié l’année prochaine. Cela signifie que ceux qui ont vécu au Royaume-Uni, mais en évitant de payer toute taxe sur les revenus à l’étranger devront commencer à rendre des comptes au fisc.
Des temps difficiles s’annoncent donc pour les personnes impliquées dans des entreprises internationales comme le transport maritime , qui peuvent gagner la majeure partie de leurs revenus en dehors de la Grande-Bretagne… ¨Par deux fois dans le passé, des premiers ministres britanniques ont tenté de débattre du sujet mais la pression des armateurs les a contraints à reculer. Lorsque John Major envisageait de supprimer le statut de non-dom il y a deux décennies, des Grecs lui ont rendu visite à Downing Street et ont discuté. De même, lorsque Gordon Brown a lancé l’idée au début des années 2000, John Prescott a discrètement souligné combien la communauté maritime pesait à Londres en termes commerciaux et Brown a facilement laissé tomber la question.
Une annonce tranquille récemment faite par le gouvernement grec est une autre explication pour ce goût du secret. En octobre dernier, Tryfon Alexiadis, vice-ministre grec des Finances, a révélé que HM Revenue and Customs avait récemment remis une liste de 3 200 Grecs qui ont acheté des propriétés en Grande-Bretagne depuis 2010, dont 372 personnes qui avaient acheté des propriétés multimillionnaires dans des quartiers clés de Londres. Selon Alexiadis, la Grèce poursuivrait maintenant certaines personnes clés pour évasion fiscale, et elle visait également à introduire une nouvelle taxe foncière d’1% sur les biens achetés à l’étranger par ses ressortissants.
En outre, alors que les Athéniens de la classe moyenne font la queue dans les soupes populaires, la riche diaspora grecque à Londres ne veut pas être vue en goguette autour de Mayfair…
À Londres, maintenant se mélangent l’ancienne et la Nouvelle Grèce.
La vieille Grèce comprend les grandes dynasties d’armateurs : on connaît bien sur des noms comme Onassis et Niarchos mais de nos jours, ce sont environ 900 familles grecques qui contrôlent la plus grande flotte du monde. Si Athina Onassis, la petite-fille d’Aristote, vit principalement en Belgique depuis son divorce avec un cavalier brésilien, plusieurs membres du clan Niarchos vivent à Londres. Eugenie, l’un des nombreux petits-enfants de Stavros, est une créatrice de bijoux de 29 ans, souvent vue entourée d’un groupe international de «socialites» telles la Princesse Beatrice, les Dellal et Dasha Zhukova. Parmi les autres noms des affaires de bateaux de plaisance de Londres figurent les Livanos, les Embiricos, les Mavroleon, les Kulukundise, les frères Lemos, Adonis et Filippos, dont le dernier vient de se marier avec une autre socialite Grecque, Marianna Goulandris.
Autre exemple: Evangelos Pistiolis, l’un des rois de cette nouvelle génération du transport maritime : il a grandi en Grèce, mais, comme beaucoup, a terminé son éducation en Grande-Bretagne, où il a étudié les opérations maritimes à l’Institut Southampton de l’enseignement supérieur. Il a un bureau à Athènes, bien qu’il partage son temps aussi avec Monaco et Londres. «J’aime Londres pour son ambiance internationale, vous ne rencontrez jamais les mêmes personnes. C’est dynamique. Peu importe votre entreprise, tout le monde passe par Londres trois à quatre fois par an. »
Il y a aussi Andreas Panayiotou, qui pèse dans les 500 millions de £, fils de Chypriotes grecs un ancien boxeur qui a fait fortune dans l’immobilier.
Daphne Vassiliades, un trentenaire glamour qui est venu ici pour étudier à la London School of Economics et ne l’a plus jamais quittée, dit que les Grecs à Londres aujourd’hui sont un groupe beaucoup plus intégré que certaines autres nationalités. «Si la première génération comptait peut-être 50 familles, il y en a beaucoup, beaucoup de la deuxième génération – ma génération – qui ont rarement vécu en Grèce et vivent ici : les femmes travaillent principalement dans la mode, les hommes dans la banque. Ils ont tous l’air anglais, et ils vivent comme des anglais ….
Une deuxième génération qui souvent se considère «grecque», mais a un passeport britannique parce née à Londres de parents grecs. Un passeport britannique est très prisé car cela signifie que vous pouvez échapper au service militaire obligatoire en Grèce.
Lorsqu’ils ont envie de pieuvre et de poisson en provenance de la Méditerrannée , alors les nostalgiques qu’ils soient issus de l’ancienne ou de la nouvelle Grèce se retrouvent pour déjeuner à l’Estiatorio Milos, un restaurant grec élégant à St James’s. Ou plus au nord au Lemonia à Primrose Hill ou à l’Elysée à Fitzrovia, le plus ancien restaurant grec de Londres, que le duc d’Édimbourg fréquentait dans les années soixante. Des petits enfants blonds prénommés Alexis ou Maria sont souvent envoyés à l’école de Knightsbridge, qui était autrefois le collège hellénique, fondé par le roi Constantin II et sa femme en 1980 afin que leurs enfants, ainsi que la progéniture d’autres Grecs exilés de la haute bourgeoisie reçoivent une bonne éducation dans la langue et l’histoire du pays. L’établissement a fermé en 2005 et «l’école de Knightsbridge» a ouvert l’année suivante, soutenue par des investisseurs comme Dimitri Goulandris ,avec un vieux directeur etonien Magoo Giles, autrefois écuyer de la Reine.
Ce que ancienne et nouvelle Grèce partagent : une fierté et une dévotion inébranlable à la patrie, malgré ses drames sans fin. À Pâques, ils s’envolent tous direction «la maison», idem pour les vacances d’été sur leurs voiliers de Mykonos ,à Spetses, Porto Héli ou autres archipels de la jet-set . Dîners de tavernes sous les oliviers, réunions familiales, Le Parrain à la sauce «tatziki» en quelque sorte…. Il fait écho aux paroles du roi Constantin II, rentré dans son pays d’origine en 2013 parce qu’il avait le mal du pays. «Regardez l’histoire grecque», a-t-il déclaré lors d’une interview l’an dernier. «Tous les Grecs qui vivent en exil, ne rêvent que d’une chose : revenir en arrière. C’est dans le sang !» (Merci à Caroline VM – Source Tatler février 2016)
Valérie R.
13 février 2017 @ 03:43
« Des temps difficiles s’annoncent « … un peu de décence ne serait il pas approprié ?
De plus difficile de ne pas faire montre d ironie en lisant que tous ces individus auraient gardé une « dévotion inébranlable envers leur patrie »… ce serait si drôle si la situation des Grecs n était si triste…
Juliette d
13 février 2017 @ 04:28
Document très intêressant. Il semble bien que la diaspora grecque soit concentrée à Londres.
Avec l’exode des capitaux des familles riches, le gouvernement grec a bien raison de vouloir imposer une taxe sur les biens achetés ã l’ėtranger. Les bien nantis pourraient ainsi faire une toute petite part, très minime il me semble, pour les pauvres gens qui ont tellement perdu dans les dernières années.
DEB
13 février 2017 @ 06:11
J’ai lu, quelque part, que Paul et Marie-Chantal vont partir vivre à New-York.
agnes
13 février 2017 @ 06:41
L’avantage pour la France des évadés fiscaux vers l’Angleterre est qu’elle n’a pas besoin de les retenir à Calais.
HRC
13 février 2017 @ 12:54
très réussi, Agnès !
JAusten
13 février 2017 @ 21:27
elle a tort il y a peut-être quelque chose à faire dans l’hôtellerie de luxe là-bas :) faire payer les frais fiscaux en nuité …
Corsica
13 février 2017 @ 07:20
Les capitaux des nantis fuient toujours les risques de dévaluation et ce sera le cas en France devant un potentiel retour au franc. Le changement et la dévaluation qu’il entraînera réduiront comme peau de chagrin les économies des petits épargnants, les autres seront partis sous d’autres cieux.
Gibbs ?
13 février 2017 @ 16:25
Corsica,
Vous avez compris ! Ce qui ne n’est pas le cas pour beaucoup trop de personnes.
A ne pas oublier : le montant colossale de la dette française et les importations plus importantes que les exportations et la catastrophe se fera France…
Gibbs ?
13 février 2017 @ 16:25
Colossal ! Désolée…
Gibbs ?
13 février 2017 @ 16:27
Ce qui n’est…
Corsica
14 février 2017 @ 08:05
Gibbs, tout à fait et c’est ce qui m’inquiète ! Ce serait une catastrophe pour la France, en quasi rupture de paiement.
Gibbs ?
14 février 2017 @ 16:11
Corsica,
Ceci nous inquiète fortement aussi.
Auberi
13 février 2017 @ 07:22
C’est toujours terriblement choquant de voir se pavaner ces exilés richissimes pendant que le peuple souffre et se débat d’une situation économique désastreuse, qu’il soit grec ou autres. Insupportable de les voir sourire, sans aucune honte, leur vie dorée et stérile devant l’objectif. Mépris total.
limaya
13 février 2017 @ 15:03
Je vous approuve et vous suis Auberi . Mépris total également
Ludovina
14 février 2017 @ 09:28
Bien dit Auberi.
Laurene
13 février 2017 @ 07:26
Cette marie chantal m’oripile…aucune classe royale.
amaia
13 février 2017 @ 12:56
D’accord avec vous à 1000% !!
bianca
13 février 2017 @ 14:16
Je ne parviens pas à l’admirer car je n’aime pas son regard… Elle ne peut pas y remédier hélas ! La dernière photo : no comment !!!
maria
13 février 2017 @ 18:46
LAURENE
d’accord avec vous LAURENE je ne la supporte pas aucune classe genre vulgaire
ses gens qu’ont vois se pavaner pendant que certains grecs sont dans la misère honteux oui c’est vrai aucune conscience morale mépris total
Gibbs ?
14 février 2017 @ 08:37
Vous n’êtes pas seule car je la trouve très prétentieuse.
Ludovina
14 février 2017 @ 09:32
Laurene, comme vous, cette Marie-Chantal m’insupporte !
Bambou
13 février 2017 @ 07:53
C’est sûr, pour Paul et Marie-Chantal, vivre en Grèce serait absolument impossible ! Pas assez fashion, pays trop « pauvre » pour eux… Et pourtant, Paul reste, jusqu’à nouvel ordre, le diadoque Pavlos… Le régime des colonels est bien loin et ce serait tout à leur honneur de revenir vivre dans le pays qui a apporté tant de richesses, dans tous les sens du terme, à leurs aïeux.
ambre
13 février 2017 @ 12:50
Sauf qu’ils n’ont rien à y gagner qui compte à leurs yeux. Encore une fois, même si c’était il y a longtemps, on leur a montré la sortie, que ça leur plaise ou non.
Et il n’est pas certain que les Grecs d’aujourd’hui s’en soucient. Ils ont d’autres priorités
marielouise
13 février 2017 @ 08:07
Un article très vrai…mais comme je comprends ces Grecs qui retournent chez eux fréquemment!
ml
AnMa
13 février 2017 @ 13:14
Marielouise
L’amour pour leur pays se limite tout de même aux paysages et là je les comprends aussi Moins quand l’immense dette de la Grèce ‘en grande partie causée par eux via les fuites de capitaux et le non paiements des impôts’, doit être payée in fine par les contribuables européens. Chose qui n’a pas l’air de les gêner outre mesure …
Juliette d
13 février 2017 @ 15:33
En fait ils y retournent comme on va en colonie de vacances. Pour le climat. Cela ne rapporte pas beaucoup au pays et aux gens qui y habitent.
Aucune sympathie de ma part pour la diaspora grecque. Je les trouve ingrats.
Severina
13 février 2017 @ 08:17
La dévotion et l’amour pour la patrie des riches grecques ne les pousse pas à payer les taxes dans leur pays! Article très intéressant, merci Caroline VM.
Annmaule
13 février 2017 @ 08:19
Ah la nostalgie de la Terre Mere!!!
Quand elle a eu besoin d eux on ne les a pas beaucoup vu venir au secours de leurs compatriotes ruines…la crise grecque a failli faire voler l Europe en eclats….
Si j ai tout compris…les Grecs dont vous parlez n ont pas aide la Grece quand elle a eu besoin d eux,et se debrouillent pour ne pas payer les taxes du pays qui les acceuillent….
Et nous devrions les trouver sympathiques?
Annmaule
13 février 2017 @ 08:21
Qui les acceuille..grosse faute aussi grosse que mon indignation en lisant ce sujet.
Yannick
13 février 2017 @ 08:29
Moui, ces « fiers et dévoués à la patrie » qui n’y vont qu’en vacances mais refusent surtout d’y contribuer économiquement et socialement … et encore moins d’y vivre selon ses standards et lois …
Marie-Françoise
13 février 2017 @ 08:33
aMerci Régine pour cet article passionnant et instructif , on comprend mieux pourquoi la Grèce traverse une telle crise économique, autant d’argent pour une élite et les restrictions en tous genres pour le peuple ! Les générations se succèdent mais sans rien changer aux inégalités et aux pratiques mafieuses. Londres est aussi une terre d’accueil pour les iraniens ayant fuit leurs pays lors de la révolution en 1979 , surtout des intellectuels qui n’ont pas quitté l’Iran avec de telles fortunes !
Robespierre
13 février 2017 @ 08:59
On voit des rois et même des princes qui épousent des bergères, mais un fils d’ armateur grec n’épousera jamais une jeune fille désargentée. Jamais de « mésalliance » chez eux.
ambre
13 février 2017 @ 12:57
C’est le cas dans quasiment tous les milieux fortunés, peu importe le pays. J’ai eu une amie qui durant ses études dans une université Ivy League aux USA a été très intimement liée à un aristocrate anglais. Elle-même vient de la classe moyenne française, elle est tout simplement brillante et travailleuse.
Son prétendant britannique a rompu avec elle sans explication. Quand elle a cherché à en avoir une, les propos évasifs qu’il lui a tenus convergeaient vers un fait : nous ne venons pas du même monde. Même si aujourd’hui nous évoluons dans le même monde et que ta carrière sera vraisemblablement excellente et fructueuse (ce qu’elle est).
Fin de l’histoire.
Marie1
13 février 2017 @ 09:02
Merci Caroline, j’apprécie vos articles, très bien documentés.
Malheureusement ils vivent dans leur monde très jet-set, en oubliant leurs compatriotes.
Jacqueline
13 février 2017 @ 09:21
Je suis en complète admiration devant cet éloge de la rencontre, solidement arrimé au plus parfait égoïsme antifiscal.
Olivier d'Abington
13 février 2017 @ 14:33
Chère Jacqueline,
Merci pour ce moment!
Ironie comme je l’adore.
Olivier d'Abington
13 février 2017 @ 09:48
Merci à Caroline pour ce reportage!
Je ne peux m’empêcher de relever ceci:
« Ce que ancienne et nouvelle Grèce partagent : une fierté et une dévotion inébranlable à la patrie, malgré ses drames sans fin. »
C’est beau comme du Hugo…
Sauf que, dans les faits, c’est bien cette même diaspora richissime qui a tué la Grèce en refusant d’assumer ses responsabilités fiscales!
C’est d’un cynisme sans nom!
Vive la patrie… Mais qu’elle crève sans notre fric…
JAY
13 février 2017 @ 10:03
Il est vrai qu’il faut faire profil bas avec ce qui se passe en Grèce.
Ce que beaucoup oubli, comme le relève l’article, c est que les noms sonnent grecs mais que maintenant ils sont devenus anglais avec un passeport etc …
Il faut aussi rappeler qu ‘avec un gouvernement socialo communiste comme a la Grèce actuellement, je comprend parfaitement l exile de certain !
Si Hamon ou Mélenchon passe l’exil hors de France sera bien supérieur …..
HRC
13 février 2017 @ 15:06
l’exil fiscal est bien antérieur !
dès l’immédiate après-guerre.
leur refus de payer des impôts est d’ailleurs une des causes du déficit chronique des finances grecques.
Gauthier
13 février 2017 @ 17:00
Vous faites bien de rappeler l’orientation politique de l’actuel gouvernement grec….. qui explique bien des choses!
D’ailleurs on n’entend plus trop parler de Tsipras et de sa clique. Etrange, non? La dernière fois, il me semble que c’était pour déplorer la disparition du dictateur cubain Castro….. tout un symbole!
Et, dernier point: qu’en est-il des millions d’euros appartenant à Margaret Papandreou, deuxième épouse de feu Andreas Papandreou, premier ministre socialiste, qui avaient été « oubliés » sur un compte redécouvert fortuitement?
HRC
13 février 2017 @ 22:23
Tsipras et Wolfgang Schaüble dans un article de « Capital » lu ce jour.
HRC
14 février 2017 @ 11:13
c’est « La Tribune ».
Gauthier
14 février 2017 @ 17:08
HRC, merci, je lirai cela.
mary71
13 février 2017 @ 10:23
article très intéressant. J’étais loin de soupçonner l’importance de la communauté grecque à Londres
Lorenz
13 février 2017 @ 10:46
Leurs avoirs sont protégés des autorités fiscales grecques, mais pour l’instant ils ont souffert de la baisse de la livre sterling, ce qui ne me déplait pas.
Arielle
13 février 2017 @ 10:50
Très beaux, très riches, et… pourquoi pas ? On ne va pas jeter l’opprobre sur les riches, ce sont eux qui font marcher les affaires !!
ambre
13 février 2017 @ 13:04
Moi aussi, je suis partagée sur cette histoire.
A leur place aussi, je tenterais de protéger ce que j’ai. Certains ont hérité et tenu la barque (ce qui ne se fait pas sans mal, un héritage est vite dissipé en fumée, alors le faire fructifier demande beaucoup de travail), veulent transmettre ce qu’ils ont reçu… Et soyons honnêtes, la vie à Londres est particulièrement agréable quand on est riche.
En même temps, c’est vrai qu’il est dur de voir qu’une contribution accrue aux finances du pays qu’ils disent adorer est trop leur demander. Les dépouiller ne rétablira pas la Grèce. Mais qu’ils donnent plus et sous différentes formes aiderait sûrement (à condition que cela soit bien géré par le gouvernement grec). Et on peut aider sous tant de formes différentes. C’est aussi une des raisons qui font que j’apprécie Tatiana Blatnik, qui vit en Grèce et tente de faire ce qu’elle peut et ce qui l’intéresse pour promouvoir certains savoir-faire de son pays d’adoption. Quant aux rumeurs d’ambitions politiques de son mari, je n’en sais pas plus.
Olivier d'Abington
13 février 2017 @ 14:37
Chère Arielle,
Nous n’avons pas du lire le même reportage…
Puisque celui sur les Grecs de Londres dit précisément le contraire de ce que vous affirmez!
Ils ne font plus du tout marcher les affaires (en tout cas celles de leur pays), puisqu’ils ont privilégié l’évasion fiscale sur la solidarité et l’investissement.
Mais, c’est beau de vouloir continuer à faire comme si ça marchait encore…
Antoine
13 février 2017 @ 11:03
Très édifiant ! A remarquer que « la dévotion inébranlable à la patrie » ne va pas jusqu’à y laisser ni sa personne ni sa cagnotte…
Philippe
13 février 2017 @ 11:08
Ecoeurant.
Danielle
13 février 2017 @ 11:09
Merci à Caroline VM et aussi Régine pour cet article fort intéressant.
Les grecs savent faire la part entre le business à l’extérieur et les plaisirs qu’ils reviennent assouvir dans leur pays qui est si beau et si reposant.
ambre
13 février 2017 @ 11:18
Très intéressant, merci !
Muscate-Valeska de Lisabé
13 février 2017 @ 11:29
Paul a l’air naïf limite benoît,Marie-Chantal à l’ait très dure et rouée.
Ma préférée de l’à-bas,c’est Tatiana.
Dorothée
13 février 2017 @ 12:22
Je n’ai pas encore eu le temps de lire ce reportage, juste vu les photos mais suis entièrement d’accord avec vous Muscate pour la description du couple grec
amaia
13 février 2017 @ 12:59
Muscate VL, je plussoie!!
C’est idiot, mais elle exaspère avec ses airs !!
Olivier d'Abington
13 février 2017 @ 14:39
Chère Muscate,
J’ai d’abord pensé comme vous…
Mais après coup, je me suis dit qu’un type vraiment « naïf » et « benoît » ne pourrait absolument pas supporter une femme comme Marie-Chantal.
Je finis donc par penser que sous ses airs avenants le prince Paul est aussi roué que sa femme…
Qui se ressemble, s’assemble…
Muscate-Valeska de Lisabé
14 février 2017 @ 10:42
Ça c’est possible, cher Olivier…aux apparences, il ne faut pas trop se fier…on a peu souvent l’air de ce que l’on est vraiment.
Amicalement.
ambre
13 février 2017 @ 17:28
Pas sûre qu’il soit naïf, mais sûrement très content que sa femme soit bien dotée.
Robespierre
13 février 2017 @ 22:19
Oui.
Baboula
14 février 2017 @ 14:00
Chut !!! J’ai quitté Paname pour Panama ,vous devinez pourquoi je m’évade !
Line
13 février 2017 @ 11:37
Et partager avec les grecs, ce ne serait pas une bonne idée !
Tout cet étalage, ce bling bling vulgaire d’un côté, et la soupe populaire de l’autre, y a comme un défaut !
Bof bof bof, tout ça c’est que du tape à l’oeil.
Juliette
13 février 2017 @ 12:10
Merci à Régine pour cet article très intéressant. Les décisions d’ordre fiscal du gouvernement grec et les conséquences du Brexit sur la livre sterling auront un impact certain sur le diaspora grecque.
Il est intéressant de rappeler que le roi en exil Constantin II a vécu pendant plusieurs décennies à Londres. De même et surtout que l’époux de la reine, le prince Philip, est né prince de Grèce et de Danemark et accorde sa protection à la diaspora grecque. Il est très proche de son neveu le roi Constantin.
Jean Pierre
13 février 2017 @ 12:37
Vous avez tout dit. On sait bien le rôle du prince Philip dans tout cela.
Olivier Kell
13 février 2017 @ 13:55
Le roi Constantin n’est pas le neveu du Duc d’Edimbourg
Le prince Philip était le cousin germain du père du roi Constantin
Gibbs ?
15 février 2017 @ 16:06
Olivier Kell,
Ceci me semble plus juste.
Merci
Gibbs ?
15 février 2017 @ 16:11
Et le roi Constantin II est le frère cadet de la reine Sofia.
Bambou
13 février 2017 @ 12:39
Tu parles, qui se ressemble s’assemble. Merci de parler moins souvent de Mâââârie-Chantal et de son mari…!!!
framboiz07
14 février 2017 @ 02:20
La bien nommée !
Robespierre
13 février 2017 @ 12:52
J’ai lu quelque part qu’Athina Livanos, la première épouse d’Onassis, mettait un point d’honneur à ne parler qu’anglais. Elle considérait le grec, même quand elle était en Grèce, comme une langue de petites gens et de domestiques.
Ellen
13 février 2017 @ 13:11
Ce ne sont pas de vrais grecs, juste des allemands qui ont été mis sur le trône de Grèce qui a plusieurs fois vacillé avant de s’écrouler totalement.
La seule »royale » qui a du sang grec est la princesse Marina ,l’épouse de Michel de Grèce, lui-même a du sang français, allemand, russe
Lili.M
14 février 2017 @ 16:36
Il me semblait que la famille royale grecque actuelle était d’origine danoise et non allemande mais vous devez avoir des informations sérieuses pour être aussi affirmative !
Gibbs ?
15 février 2017 @ 16:20
Mon époux dit aussi que les origines sont allemandes.
Gibbs ?
15 février 2017 @ 17:27
Pour les personnes intéressées : rois de Grèce et rois des Héllènes.
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjLlaeKwZLSAhWHDxoKHXUiCikQFgglMAI&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FListe_des_souverains_et_pr%25C3%25A9tendants_au_tr%25C3%25B4ne_de_Gr%25C3%25A8ce&usg=AFQjCNFHl_KL8vJuivdn7S37rUaccU_mZg
Francois
13 février 2017 @ 13:29
Cela n’a guère l’air drôle d’être riche
Marie Chantal tres bien sur cette photo donne l’impression
en effet de faire la tête
racyma
13 février 2017 @ 14:13
sur cette photo marie chantal a l air de se fiche de la tete du monde
clement
13 février 2017 @ 14:35
Tatiana et Nicolas forment un couple vraiment sympathique !
beji
13 février 2017 @ 15:17
L’étalage de cette richesse de parvenus est indécente.Paul est le docile suiveur de sa femme comme William est celui de la sienne;à noter que les deux ont épousé des filles de nouveaux riches,ceci explique peut-être cela.
amaia
13 février 2017 @ 15:33
Ils aiment surement plus leur fric que leur pays sinon ils seraient déjà rentrés!!!
Lars de Winter
13 février 2017 @ 15:43
La communaute des armateurs grecs ont tous de citoyennete bratannique. Pas beaucoup de… »grecite » entre eux!
Olaf de la RM
13 février 2017 @ 16:13
Paul semble naturel, simple voire naïf, mais son épouse too much,trop sophistiquée manque de naturel et d’allure, je prèfère tout comme Muscade Tatiana et Nicolas !
Gauthier
13 février 2017 @ 17:24
L’une des causes de cet exil fiscal n’est-il pas la rapacité des gouvernements grecs successifs au long des 40 dernières années, gouvernements qui se seraient fait un plaisir de faire changer de poches cet argent, mais surtout pas au profit des déshérités?
marianne
13 février 2017 @ 17:56
Les armateurs ne payaient pas d’ impôts ; cela a-t-il changé ?
L’ église, grosse propriétaire foncière, ne payait pas d’ impôts; cela a-t-il changé ?
L’ exil de tous ces nantis qui fuient est honteux .
Mais il ne faut pas être dupe : la fraude fiscale était (est ?) généralisée, un vrai sport national .
Ainsi le villageois qui louait sa maison aux touristes toute l’ année et déclarait au fisc … UNE SEMAINE de location !
Les fonctionnaires qui travaillaient au noir etc …etc…
Je ne me sens pas solidaire de ces gens .
j21
13 février 2017 @ 22:07
Je partage votre avis à 100%. La fraude est généralisée en Grèce, les riches, les moins riches, les artisans, les commerçants les fonctionnaires, tous connaissent les astuces pour ne pas payer taxes et impôts. Alors les commentaires lénifiants sur les méchants riches exilés, quelle farce!
ambre
14 février 2017 @ 13:32
Vous avez toutes les 2 raison il me semble. Les impôts, c’est une révolution culturelle dans ce pays.
Naucratis
13 février 2017 @ 18:15
Je rebondis sur un passage de l’article assez ahurissant : « Ce que ancienne et nouvelle Grèce partagent : une fierté et une dévotion inébranlable à la patrie ».
On ne peut que douter de la véracité de cette affirmation puisque ces expatriés aiment tellement la Grèce qu’ils n’y paient pas d’impôt, qu’ils cherchent à échapper au service national et qu’ils refusent d’y vivre, hormis les vacances, alors qu’ils ne sont pas ou plus exilés. Mais à part ça ils sont fiers d’être grecs et dévoués à la patrie…
De qui se moquent-ils ?
ciboulette
13 février 2017 @ 18:46
Attitude méprisable de ces super-riches qui aiment leur patrie à condition qu’elle ne leur demande rien !
Marissa
13 février 2017 @ 19:06
J’ai pas de respect pour ces personnes.
JAusten
13 février 2017 @ 19:10
Merci Caroline VM !
Je ne leur souhaite pas de mal à tous ces gens mais je ne pleurerais certainement pas sur la perte d’un de leur bien.
La Grèce est un beau pays, les grecques sont des gens charmants entre deux cultures européenne et orientale ; ils ne méritent pas qu’on les méprise à ce point. Je sépare toutefois le cas de la famille royale et celui des armateurs … la famille a été exilée, dédommagé de beaucoup même, je l’excuse pas mais ça peut s’expliquer … tandis que les armateurs : non exilé => ni excuse ni explication …
l'Alsacienne
13 février 2017 @ 19:23
« J’ai le mal du pays, alors j’y retourne pour des vacances dorées.
Le reste de l’année, je vis grassement à Londres : en affaires et fiscalement, je m’y retrouve »
C’est la leçon qu’il faut retenir de cet article ?
Robespierre
13 février 2017 @ 22:21
:))))
Bernadette
13 février 2017 @ 22:10
Tout à fait d’accord avec vous…Paul semble sympa mais elle par contre plutôt mijauree ! Un manque de simplicité évident!
.
Caroline
13 février 2017 @ 22:13
CarolineVM,
J’ignorais tout de la diaspora grecque à Londres, c’est assez différent avec les Grecs moins riches à Paris et aux Etats-Unis.
Un peu hors sujet, dans un avenir le plus lointain possible, le prince Paul de Grèce serait-il le roi Paul de Grèce? Qui lui succéderait-il? Sa fille ainée ?ou son premier fils?
Un grand merci à Caroline VM pour son long reportage fort intéressant mi-politique et mi-people avec les royaux grecs! Merci aux internautes pour leur commentaire détaillé!
HRC
13 février 2017 @ 22:19
D »accord c’est un pays en pagaïe fréquemment.
Mais qu’est-ce qu’on leur doit !
Robespierre
13 février 2017 @ 23:34
Dans trente ans, Marie-chantal aura les mêmes yeux que Donald Trump, son compatriote.
Lou Signolo
14 février 2017 @ 10:58
Argh : la vue des magnifiques genoux de la princesse Beatrice d’York, sur la dernière photo, atténue l’immense chagrin que j’éprouvais à la lecture de l’article, pour ces « pauvres » exilés de la diaspora grecque.
Esquiline
14 février 2017 @ 13:10
« Graecia capta ferum victorem cepit »
Horace.
Au moins les Romains ont reconnu et admiré la richesse de la civilisation grecque et l’ont diffusée dans leur empire.
Philosophie, astronomie, mathématique, mythologie, art et langue influencent encore aujourd’hui notre mode de parler et de penser.
Ces Grecs et leurs nordiques souverains ne semblent pas en être fiers, peut-être n’en sont-ils même pas conscients.
Boh ….
Sorbet
14 février 2017 @ 13:58
Ce n’est pas la honte qui les ettouffent tout ses riches, ah oui il aime leur pays entre très riche, mais payer des impôts faut pas rêver pour aider ces pauvres gens qui font la queue au guichet des banques et quand ils en ont plus qu’assez ils retournent à Londres a des mariages d’une vulgarité, qui leurs ressemblent en tout point de vue.