Cet article met à l’honneur l’onomastique capétienne. Jul qui en est l’auteur, va nous résumer ce qu’il a appris en essayant de répondre aux questions suivantes : comment expliquer les noms que portaient nos rois et nos princes ? Quels étaient les choix et réflexes les plus fréquents ?
1) Le système classique : le parrain et la marraine donnent leurs noms lors du baptême d’un jeune prince ou d’une jeune princesse. Ils sont mis au masculin ou au féminin en fonction du sexe de l’enfant.
Ainsi notre Roi Louis XV a nommé plusieurs dizaines de filleuls ce qui donna autant de Louis, Louise ou Marie Louise, dont voici une liste non-exhaustive. Marie fait référence à Marie Leczinska, son épouse, quand elle était conjointement marraine.
-Louis Joseph, Duc de Bourgogne (son petit-fils)
-l’Infant Louis, fils de son oncle le Roi d’Espagne
-l’Infante Marie Louise, fille de son cousin le Roi Charles III d’Espagne, future Grande-Duchesse de Toscane
-l’Infante Marie Louise, Princesse de Parme future Reine d’Espagne (sa petite-fille)
-la Princesse Louise, fille du Ferdinand Ier des Deux-Siciles (nièce de la précédente)
-l’Infant Louis, Prince héréditaire de Parme (son premier arrière-petit-fils)
-Louise Diane d’Orléans, Mademoiselle de Chartres (dernière fille du Duc d’Orléans)
-Louis Philippe d’Orléans, Duc de Chartres puis d’Orléans
-Louis Philippe Joseph d’Orléans, Duc de Montpensier puis de Chartres (Philippe Egalité, fils du précédent)
-Louise Marie Thérèse Bathilde d’Orléans, sœur du précédent.
-Louise Françoise de Bourbon, Mademoiselle du Maine (fille de son grand-oncle)
-Louis Jean Marie de Bourbon, Duc de Penthièvre (fils de son grand-oncle)
-Louis Alexandre Joseph de Bourbon, Prince de Lamballe (fils du précédent)
-Louis de Bourbon, Comte de Clermont (fils cadet du Duc de Bourbon)
-Louis Joseph de Bourbon, Prince de Condé (fils du Duc de Bourbon)
-Louis Henri Joseph de Bourbon, Duc de Bourbon (fils du précédent)
-Louis François de Bourbon, Prince de Conty
-Louis François Joseph de Bourbon, Comte de La Marche (fils du précédent)
Des non capétiens :
– Marie Caroline Louise de Lorraine, Archiduchesse d’Autriche (fille de Marie Thérèse) future Reine des Deux-Siciles.
Et même des protestants :
-Le Prince Louis de Prusse
Louis XVI et Marie Antoinette puis Louis XVIII conjointement à sa nièce Madame la Duchesse d’Angoulême nommèrent plusieurs princes de leur Maison, ce qui multiplia encore les Louis et Louise. J’épargnerai au lecteur une longue énumération.
Il en va de même avec les nombreux Charles/Charlotte/Caroline. Le Roi d’Espagne Charles III était le parrain de beaucoup de ses petits-enfants, neveux et nièces à Madrid, Naples et Parme.
Il était aussi très proche de son cousin Louis XV, échangeant une correspondance quasi-quotidienne pour s’entretenir des intérêts de leurs états. Il n’est donc pas étonnant que son parent le désigne pour parrain de son dernier petit-fils le Comte d’Artois (futur Charles X). Ce prince, devenu à son tour jeune père de famille, demanda ensuite à son parrain de réitérer cet engagement pour son second fils le Duc de Berry. Comme on l’a vu, avec Louis XV, c’était une démarche assez habituelle dans la famille de suivre le père puis le fils. Louis XVI avait aussi fait appel au Roi Charles III pour sa fille aînée Marie Thérèse Charlotte. Son aïeul bien aimé étant mort, le Roi catholique devenait le plus proche mâle d’un âge et d’un rang assez considérable pour exercer cette fonction.
D’autres noms sont entrés dans la famille de France par l’intermédiaire des grands-parents maternels ou arrière-grands-parents maternels des princes, parrains et marraines. On pense à Auguste (de Saxe) et Stanislas (Leczinski).
Les aïeux et bisaïeux tenaient en général sur les fonts les premiers enfants.
Le Roi Alphonse XIII et la Reine Victoire-Eugénie ont ainsi nommés beaucoup de leurs petits-enfants d’où une multiplication d’Alphonse/Alphonsine, Victoire-Eugénie/Victor dans leur descendance.
Ici le Roi Alphonse tenant son petit-fils, le futur Duc d’Anjou et de Cadix.
Comme on l’a vu, il est habituel que les aînés tiennent sur les fonts les princes des branches cadettes. Cette tradition s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui comme le montrent les exemples suivants :
-l’Infante Margarita, Duchesse de Soria doit son nom Jacobé, à son oncle Jacques de Bourbon, Duc d’Anjou et de Ségovie
–le Prince Alphonse n’a pas tenu à ajouter Alphonsine aux noms de l’Infante Cristina, Duchesse de Palma de Majorque. Cependant Cristina lui venait de sa grand-tante.
Les Princes de la branche cadette d’Orléans ont toujours cherché des parrains et marraines chez leurs aînés et perpétué cette référence, de manière plus ou moins inconsciente.
Déjà Philippine Elisabeth d’Orléans devait ses noms au Roi Philippe V et son épouse Elisabeth Farnèse.
Puis au XXème siècle, ce furent le Comte et la Comtesse de Barcelone qui tinrent sur les fonts Claude d’Orléans. Sa jeune sœur Chantal fut quant a pour marraine l’Infante Alice de Bourbon, Duchesse douairière de Calabre.
Ce réflexe s’est manifesté encore chez Michel d’Orléans : sa fille Adélaïde reçut son nom de Jeanne de son parrain le Roi d’Espagne. Sa petite-fille Isabelle fut quant à elle tenue sur les fonts par le Prince des Asturies.
Sans oublier Charles de Bourbon, Duc de Castro, parrain de Gaston d’Orléans.
Ce système classique permet de retracer la généalogie spirituelle des personnes princières
Ainsi Isabelle d’Orléans et Bragance, Comtesse de Paris doit-elle son nom à sa grand-mère la Princesse impériale de Brésil laquelle le devait à sa grand-mère l’Infante Isabelle de Bourbon, Reine des Deux-Siciles, fille de Charles IV d’Espagne et de la Reine Marie Louise.
2) La référence à un aïeul illustre.
Les nombreux Louis se réfèrent au Roi Louis IX (Saint Louis). Ainsi le Duc d’Anjou, né 760 ans jour pour jour après son aïeul, lui doit son nom.
La même chose s’est produite en observant les nombreux Alphonse, rappelant le Roi de Castille Alphonse X le Sage (XIIIème siècle).
La même chose chez les Hohenzollern avec Frédéric pour le Roi Frédéric II.
La famille de Béthune a connu une multiplication de Maximilien et Maximilienne (même à l’intérieur de fratries) en référence au Duc de Sully, ministre d’Henri IV.
A partir de l’époque romantique, les aïeux de l’époque médiévale et moderne devinrent un réservoir dans lequel puisèrent les Bourbons, comme leurs confrères européens.
Le retour des noms Henri (pour Henri IV) et Alphonse en son l’illustration.
Le prétendant Henri d’Orléans, Comte de Paris choisît pour quelques-uns de ses enfants des références dans l’entourage du Roi de la Renaissance Henri II auquel il s’identifiait probablement : Henri, Anne (de Bretagne), François (Ier), Diane (de Poitiers, de Valois), Claude (de France)… ou le Moyen Age avec Thibaud (probablement le Comte de Champagne).
Cette mode, perçue hélas comme nationaliste, fut peu à peu délaissée en dehors de quelques exceptions comme Felipe et Léonor en Espagne. Seul le fils du Comte de Paris osa choisir le nom du Roi des Francs du IXème siècle, Eudes, pour son cadet. Désormais, les princes semblent apprécier davantage leurs aïeux du XIXème et du XXème siècles, plus proches affectivement ou grâce à la mémoire orale.
3) La référence à un proche.
Certains personnages, en général de la génération des bisaïeux ou des aïeux ont marqué leur famille. Les petits Alphonse, Eugénie, Gaston, Thérèse, Pierre et Isabelle du XXIème siècle sont là pour le rappeler.
On le voit déjà au XVIIIème siècle pour la quatrième fille de Louis XV qui selon le système classique se serait appelée Louise Charlotte mais pour laquelle le Roi préféra le nom de la Duchesse de Bourgogne (Adélaïde).
Il y eut même une période (début du XXème siècle) où on n’hésitait pas à appeler ses enfants d’après des oncles ou une première épouse disparus trop tôt.
4) Les lignées homonymes.
Il était habituel de nommer le fils aîné comme le grand-père ou le père (ce qui revient souvent au même), d’où de longues lignées homonymes de Louis ou d’Alphonse. Mais les Bourbons ont aussi conçu des lignées homonymes féminines.
Ainsi la fille aînée de la Comtesse de Barcelone Marie des Grâces de Bourbon a-t-elle été nommée Marie du Pilier (Maria del Pilar). Celle-ci a eu une fille Marie de Fatima (mais appelée par son deuxième nom Simonette) et cette dernière a appelée sa propre fille comme l’arrière grand-mère, ce qui fait une suite ininterrompue de quatre Maries.
Même chose chez sa sœur la Princesse Pierre d’Orléans et Bragance née Marie de l’Espérance de Bourbon. Sa fille : Marie de Gloire d’Orléans et Bragance suivie de Marie de la Blanche de Medina (appelée par son premier nom Sol). On atteint donc une lignée homonyme de trois générations et on peut espérer que cela continuera.
Leur père l’Infant Charles avait perdu sa première épouse, la Princesse des Asturies, sœur aînée du Roi Alphonse XIII. Les épithètes mariales lui permirent de retracer les émotions qu’ils avaient ressenties depuis cette épreuve : les douleurs, la grâce et l’espérance au fil des naissances des trois filles de son second lit avec Louise d’Orléans.
Les petites princesses s’appelaient Maria de los Dolores, Maria de las Mercedes (rappel du nom de sa première femme), Maria de la Esperanza.
Une branche de la famille a battu tous les records en matière d’homonymie : celle d’Orléans. Ainsi l’ancien Comte de Paris avait sa grand-mère, sa mère, sa sœur, sa femme, sa fille qui s’appelaient Isabelle. Hélas cette lignée isabelline ne s’est pas perpétuée à la génération suivante et on peut se réjouir du retour de ce prénom dans celle des arrière-petites-filles.
5) Les dévotions particulières.
Les Bourbons, Fils aînés de l’Eglise ont aujourd’hui à la fin de la liste de leurs noms un complément lié à une dévotion particulière de leurs parents.
Le de Jésus des trois enfants du Duc et de la Duchesse d’Anjou,
de Tous les Saints dans la descendance du Comte et de la Comtesse de Barcelone,
Et Marie chez les Orléans depuis le XIXème siècle.
La fréquence du nom de Joseph parmi les filleuls du Roi Louis XV laisse imaginer qu’il aimait particulièrement le père nourricier du Christ.
Le Roi Louis XV semblait aussi apprécier les figures royales et chrétiennes mérovingiennes : avec Clotilde, pour sa petite-fille mais aussi Bathilde, pour sa filleule, fille du Duc de Chartres.
Même chose dans la famille des Rois Charles III et Charles IV d’Espagne avec François/Françoise et Thérèse qui reviennent très souvent.
Ces religieux chrétiens servirent à nommer en général les derniers enfants des grandes fratries, une fois le stock des noms des bisaïeux, aïeux et autres parents prestigieux épuisé.
Chez Charles III on a Gabriel (d’après la marraine, sœur Gabrielle une religieuse carmélite de Capoue, amie de la Reine) Antoinette et Antoine (d’après Antoine de Padoue) sans parler des Xavier/Xavière, Gaétan/Gaétane, Janvier/Janvière, Pascal, Julien/Julienne, Justinien, Joachim/Joachime, Isidore etc…
Même chose au XIXème siècle chez le Duc Robert Ier de Parme avec Sixte, Zite, Xavier, Félix, Gaétan.
La dévotion conduisit certains Bourbons à donner une cinquantaine de noms à leurs enfants comme c’est le cas du petit Gabriel, fils de l’Infant Sébastien d’Espagne et de Portugal ou le petit Pascal, fils du Roi Ferdinand II des Deux-Siciles.
Enfin, la fréquence des Laurent/Laure dans la descendance de la première Comtesse de Paris (Orléans, Autriche-Este) laisse songeur… (Merci à Jul)
Sylvie-Laure
30 octobre 2014 @ 06:18
Jul, grace à vous, nous voilà très bien renseignés sur la recherche et l’usage des beaux prénoms, dans la famille des Rois et des Princes d’Europe et de France.
Il est vrai, qu’à chaque naissance, une fois satisfaite notre curiosité sur le sexe du bébé, la question universelle que l’on se pose, c’est quels prénoms pour ce bébé.
Aussi, sur NR, c’est ce qui interpelle chacun(e) d’entre nous, et Régine nous laisse bien volontiers, le « petit jeu » des intentions de prénoms non encore connus, et on donne son avis, avec plaisir.
Il est aussi un prénom qui se trouve dans « Mesdames » les filles de Louis XV, c’est celui de Victoire. Victor par contre, n’est pas répandu.
Je vous félicite pour votre article, très complet, vraiment intéressant, et qui est agréable à lire. Les rubriques diverses ne font pas défaut sur le site, et celle ci me plait beaucoup. Merci à vous.
jul
30 octobre 2014 @ 12:24
Merci Sylvie Laure !
Votre commentaire m’a fait plaisir :)
Oui, c’est un petit jeu bien agréable, grâce à Régine.
Pour Victoire, je le trouve assez mystérieux. Si Sophie et Félicité sont les autres prénoms de la Reine Marie.
Son parrain et sa marraine était son frère Louis et la première femme de celui-ci (Marie Thérèse)
Victoire rappelle peut-être la Maison de Savoie (Victor), très proche des Bourbons.
A moins que ce soit une dévotion de Louis XV pour Notre Dame des Victoires?
Il semblerait que oui
http://www.notredamedesvictoires.com/van_loo/
guizmo
30 octobre 2014 @ 07:26
Merci beaucoup pour cet article trés intéressant et toujours d’actualités puisque vont bientôt naitre des bébés royaux et que nous spéculons toujours sue le choix des prénom.
merci Régine pour votre site;
jul
30 octobre 2014 @ 18:03
Merci Guizmo !
Damien B.
30 octobre 2014 @ 07:58
Merci Jul pour cet excellent article dont j’attendais impatiemment la publication !
C’est avec intelligence, logique et érudition que vous nous offrez une manière originale d’aborder l’histoire des Capétiens sous un angle original.
Tout cela est passionnant. Vous savez très probablement que le record du nombre de prénoms est détenu par Alphonse d’Espagne (1866-1934), le fils de l’infant Sébastien que vous évoquez dans votre étude. Il portait en effet pas moins de 98 prénoms, constituant ainsi à lui seul un exemple onomastique surprenant, une promenade historique en quelque sorte.
Merci encore Jul pour votre travail et j’espère que vous nous proposerez d’autres articles car je les apprécie beaucoup !
Amicalement,
Damien
jul
30 octobre 2014 @ 18:08
Merci beaucoup Damien B. :)
Ahhh j’ai confondu les fils de l’Infant d’Espagne et de Portugal : vous avez raison, c’est Alphonse qui bat tous les records !
Merci d’avoir corrigé. De plus je pourrais corriger un autre point : des petites-filles de la Comtesse de Paris ont Isabelle en deuxième ou troisième prénom (si on suit la même logique pour les Maries).
Amicalement.
Jul
neoclassique
30 octobre 2014 @ 08:57
cher Jul,
un immense bravo pour cet article qui atteste de votre parfaite érudition sur le sujet et la passion communicative avec laquelle vous en parlez!
Juste une précision toutefois: le titre de comte de Comte de Clermont, principalement illustré dans la maison capétienne par Robert, sixième fils de Saint Louis et père du premier duc de Bourbon,n’est pas le titre du fils cadet du duc de Bourbon mais le titre usuellement porté par son fils aîné.
bien à vous
jul
30 octobre 2014 @ 18:10
Merci beaucoup Néoclassique :)
Oui vous avez raison pour ce qui est du titre de Comte de Clermont, il était porté par l’aîné du Duc de Bourbon (sauf au XVIIIème siècle, dans la branche de Condé, par un cadet).
Zeugma
30 octobre 2014 @ 09:33
Merci pour cette note qui porte sur un sujet très intéressant et mérite une lecture à tête reposée.
Gérard
30 octobre 2014 @ 10:07
Merci Jul pour ce beau et original travail.
jul
30 octobre 2014 @ 18:11
Merci Zeugma et Gérard !
Pierre-Yves
30 octobre 2014 @ 10:25
Merci beaucoup, Jul, pour cet article aussi divertissant que bien documenté.
On a tout de même l’impression que dans les familles régnantes ou princières, l’imagination cède largement le pouvoir à la tradition.
Il est quasiment nécessaire de choisir un prénom référentiel et de s’inscrire dans une lignée. On imagine sans peine que, dans une maison princière française, s’appeler Oscar, Cedric ou Jonathan, sonnerait comme la dernière des incongruités.
Cela dit, utiliser les prénoms de parrains/marraines ou grands parents comme seconds et troisième prénoms est toujours largement pratiqué chez tout un chacun, je crois.
jul
30 octobre 2014 @ 18:13
Merci Pierre-Yves
Ah je suis d’accord, cela sonnerait très mal :) J’espère aussi que nos princes ne céderons pas aux modes. Le réservoir de leur possibilités est déjà tellement grand !
Vous avez parfaitement raison pour ce qui est des parrains et marraines.
Thibaut le Chartrain
30 octobre 2014 @ 10:34
Merci Jul pour ce très intéressant article sur un sujet rarement traité.
Dans le même ordre d’idée concernant les lignées homonymes, je pense que le record pour les hommes est détenu par la famille princière Reuss où tous les garçons depuis le XIème siècle portent le prénom d’Henri avec une numérotation qui recommence chaque début de siècle.
Pour les femmes, je connais une série de 5, susceptibles de se prolonger encore : la comtesse Sophie Chotek de Chotkowa et Wognin (1868-1914) (femme de l’archiduc François-Ferdinand assassiné à Sarajevo), mère de la princesse Sophie de Hohenberg (1901-1990), mère de la comtesse Sophie de Nostitz-Rieneck (née en 1929), mère de la baronne Sophie de Gudenus (née en 1954), mère de la comtesse Sophie de Seilern et Aspang (née en 1987).
Mais peut-être y a t-il plus long encore …
jul
30 octobre 2014 @ 18:17
Merci Thibaut :)
Ah je ne connaissais pas l’homonymie des Sophies dans la descendance de la Duchesse de Hohenberg :) Merci !
Je n’en connais pas de plus longue hélas :)
Cosmo
30 octobre 2014 @ 11:00
Jul,
Votre article est original et très intéressant. Il serait amusant de le compléter avec des statistiques. Combien de Louis, de Joeph, de Marie etc….?
Cosmo
jul
30 octobre 2014 @ 18:20
Merci Cosmo
Oui on pourrait faire des statistiques mais je ne crois pas que ce soit nécessaire. Louis et Alphonse sont clairement en haut ! :)
Cela ne fait de doute pour personne.
Mayg
30 octobre 2014 @ 12:19
Un grand merci à Jul pour cet excellent article.
Patricia C
30 octobre 2014 @ 12:35
Voici un article complet sur un sujet original et pourtant qui suscite beaucoup de questions : les prénoms. Un grand merci pour cette documentation.
jul
30 octobre 2014 @ 18:20
Merci Patricia et Mayg !
HélèneA
30 octobre 2014 @ 13:26
Merci Jul de tous ses renseignements.
Peut-ëtre, pourrez vous répondre à la question que je me pose depuis hier.
Je lis, Marie-Caroline, reine de Naples d’Amable de Fournoux.
L’auteur raconte, mais n’explique pas, la raison du changement de prénom de l’archiduchesse
Marie-Charlotte fille de l’empereur François 1er et de Marie-Thérèse d’Autriche en Marie-Caroline dès qu’elle rencontre son époux Ferdinand IV, roi de Naples.
J’ai toujours pensé qu’elle était née Marie-Caroline et non Marie-Charlotte de Habsbourg-Lorraine.
jul
30 octobre 2014 @ 18:26
Merci Hélène
Pas de problème
L’Empereur François qui parlait Français à ses enfants employait les versions françaises des prénoms.
Le féminin de Charles est Charlotte en Français.
Caroline est un peu la version plus « snob », car plus proche du latin.
Rose
30 octobre 2014 @ 20:41
Bonsoir,
C’est amusant, je lis en ce moment le même livre et je me suis posé la même question !
Pour sa soeur, Antonia, la traduction en Marie-Antoinette est un peu lourde je trouve mais je n’ai trouvé d’autre solution..
La petite princesse Antoinette, fille du duc de vVendôme et dont la grand-mère maternelle (la maman de Philomena) se prénommait Antonia a hérité de cette traduction …
Bonne soirée
Rose
Claude-Patricia
30 octobre 2014 @ 13:49
Merci beaucoup Jul.
Tonton Soupic
30 octobre 2014 @ 13:52
Très intéressant acticle. Est-il vrai que les aînés des ducs de Parme portent-ils en dernier prénom Parmegianno Reggiano et que les cadets s’appellent seulement Grana Padano ?
Philippe gain d'enquin
30 octobre 2014 @ 20:36
Et les filles Mozzarella, assorti du titre di Buffala ???
Kalistéa
31 octobre 2014 @ 19:06
C’est Massimo Gargia qui est roi à sa façon (le roi de la Jet-set) qui s’appelle Mozzarella, Philippe G E.!
Philippe gain d'enquin
2 novembre 2014 @ 09:08
« B.O.F »… A vous, PGE
kalistéa
3 novembre 2014 @ 19:13
? , ? désolée,je ne suis pas très forte pour les sigles.
Philippe gain d'enquin
4 novembre 2014 @ 12:46
Kali, Kali, BOF signifie « Beurre, Oeuf, Fromage », faut sortir ma belle (MDR) A vous en toute complicité, Philippe.
Juliette
30 octobre 2014 @ 14:06
Merci à Jul et à Régine pour cet article extrêmement intéressant.
J’ajouterais, pour ma part, que la longue suite de rois nommés Louis s’explique par la référence à Clovis.
En effet, Clovis se dit en allemand Klodowig, donnant par la suite Ludwig, soit Louis en allemand.
Les prénoms des souverains, de leurs enfants et épouses ne sont jamais le fruit du hasard.
jul
30 octobre 2014 @ 18:29
Merci Juliette, bien d’accord avec ce que vous écrivez.
Vous faites bien de rappeler que Louis dérive de Clovis mais je pense que la référence est surtout Louis IX, aïeul et exemple chrétien pour ses descendants.
Kalistéa
6 novembre 2014 @ 23:44
Et que viennent faire après la mozzarella le beurre ,les oeufs et le fromage ,mon mignon? faut sortir de vot’ ferme! MDR.en toute amitié. K
Azilis
30 octobre 2014 @ 14:52
seulement quattro formaggi pour les cadets!
:)
Francine du Canada
30 octobre 2014 @ 15:41
Merci Jul pour cet article très original; en le lisant, je me suis fait la réflexion suivante : Il y a quelques années, très peu de ces noms aurait évoqué, chez moi, l’histoire d’un monarque alors que, grâce à N&R, plusieurs ont fait l’objet d’un reportage (ou ont été cités à plusieurs reprises dans les portraits d’archives)… intéressant! Amitiés, FdC
jul
30 octobre 2014 @ 18:30
Merci Francine ! C’est une joie de rendre cela un peu plus compréhensible.
Amitiés.
Jul.
corentine
30 octobre 2014 @ 19:36
merci Jul pour cet article et bravo
le prénom de Louis (du germanique « hlod ° wig ») donné aux rois de France est une volonté des premiers capétiens de rattacher la dynastie à Clovis (en germanique Chlodowig ou Hlodovic)
corentine
30 octobre 2014 @ 20:24
il y a un prénom royal très courant chez les premiers rois de France et surtout chez les Orléans , c’est celui de PHILIPPE
chez les Orléans à cause de Monsieur , frère de Louis XIV, mais lui même portait ce prénom en l’honneur de son grand-père Philippe III d’Autriche, roi d’Espagne (père de la reine Anne) et de son arrière grand-père le roi Philippe II d’Espagne
le premier roi capétien a porter ce prénom, Philippe Ier roi des Francs (1052-1108), arrière petit-fils d’Hugues Capet, qui a été le premier prince en Europe occidentale à porter ce prénom, le doit sans doute à sa mère Anne de Kiev, dont l’arrière grand-père Romain II, roi de Constantinople, disait descendre des rois de Macédoine.
Aujourd’hui le roi des Belges et le roi d’Espagne se prénomment Philippe, mais aussi le duc d’Edimburg, le prince Philippe de Liechtenstein, le prince Carl-Philipp de Suède, le prince Philippe de Prusse
et dans la descendance de la comtesse de Paris, le duc Philip de Wurttemberg, les princes Charles-Philippe et Louis-Philippe d’Orléans, le prince Philippe d’Orléans (fils du duc de Chartres), l’archiduc Philipp d’Autriche (petit-fils de la princesse Anne de France), le comte Philipp de Schonborn Buchheim (petit-fils de la princesse Isabelle)
quant au prénom d’Henri, remis à la mode par les Orléans, il vient d’Henri le Grand, duc de Bourgogne, frère de Hugues Capet (948-1002)
le roi des Francs, Henri Ier (1008-1060) était le petit-fils d’Hugues Capet
Aujourd’hui le grand-duc de Luxembourg porte le prénom d’Henri, de même que le comte de Paris. Mais on trouve aussi le prince Sixte-Henri de Bourbon Parme.
Damien B.
31 octobre 2014 @ 07:44
En effet Corentine, le prénom de l’actuel roi des Belges rend directement hommage à son trisaïeul, Philippe comte de Flandre, lequel tenait son prénom de son grand-père maternel Louis-Philippe roi des Français.
Philippe gain d'enquin
30 octobre 2014 @ 20:35
Quel intéressant travail que le vôtre! Merci de cet angle d’appréciation des choix royaux en matière de prénom. A vous, PGE
Baia
30 octobre 2014 @ 22:25
Article passionnant. Merci Jul.
flabemont8
30 octobre 2014 @ 23:03
Merci , Jul , voici un fort bel article , documenté et plaisant à lire !
De nos jours et dans la plupart des familles, on entretient cette tradition de donner en 1er ou 2ème prénom celui du parrain ( ou de la marraine ) ou des grands-parents .
Severina
31 octobre 2014 @ 07:38
Merci Régine, Jul, corentine et tous les autres: une lecture très intéressante.
jul
1 novembre 2014 @ 12:29
Merci Severina, Flabemont, Baia et Philippe :)
Kalistéa
31 octobre 2014 @ 11:35
Je ne comprends pas Régine pourquoi vous n’avez pas passé mon post sur le prénom de madame victoire.Qu’y avait-il de mal à dire qu’elle avait été prénommée ainsi à cause de la victoire de Fontenoy?Il y a plus vexant pour Jul ,il me semble!
Libellule
31 octobre 2014 @ 13:36
Bravo Jul pour cette beau document qui va enrichir le site de N&R !
N’étant pas historienne mais passionnée ,je dois vous avouer que je m’en mêle 1 peu les pinceaux .je relirai à mon aise votre article à tête reposée et je suis sûre que j’arriverai à tout comprendre.
Bien à vous ,cher Jul.
Libellule.
jul
1 novembre 2014 @ 08:10
Merci beaucoup Libellule :)
JAusten
31 octobre 2014 @ 18:56
oh Jul ! quel article original ! déjà j’ai enfin mis un mot sur un de mes petits passe-temps quand je lis les arbres généalogiques « combien y-a-t’il de Jean ? Combien y-a t’il de Marguerite … oh lala pas beaucoup de Philippe … » etc : onomastique !
Merci Jul
Kalistéa
31 octobre 2014 @ 19:16
cher Jul ,suite à la remarque que des princes et princesses avaient une longue liste de prénoms parce qu’on leur donnait beaucoup de saints comme parrains protecteurs,je vous rappelle que pour l’infante Maria del Pilar, tante du roi d’Espagne actuel, on tourna la difficulté en mettant en fin de liste « y todos los santos ». Elle s’appelle donc Maria del Pilar, un tel ,un tel ,un tel(j’ai oublié les prénoms)y todos los santos.
jul
1 novembre 2014 @ 12:34
Merci Kalistéa pour votre remarque sur la bataille de Fontenoy. Madame Victoire a effectivement été baptisée en 1745, la même année !
Je trouve cela passionnant :)
Pour ce qui est du Tous les saints/ Todos los santos, je me suis dit la même chose.
Et je suppose que Simonette vient du Roi de Bulgarie :)
Kalistéa
2 novembre 2014 @ 15:09
Non cher Jul, Simonetta était le prénom de la mère du duc de Badajoz, la senora de Gomez Acebo.
jul
3 novembre 2014 @ 17:04
Ah je pensais que la Marquise de Deleitosa s’appelait Isabel
COLETTE C.
31 octobre 2014 @ 21:10
Bravo, JUL, et merci !
Mary
31 octobre 2014 @ 22:37
Merci Jul pour ce travail si intéressant.
Sur un autre sujet (veuille Jul me pardonner cette interférence),j’ai feuilleté le pavé anniversaire de Pdv,et j’ai été déçue : qu’a-t-on besoin de nouvelles pages sur Diana,ce n’est pas si vieux, encore moins sur baby George qui n’a même pas eu le temps de voir pousser toutes ses dents de lait!Moi j’aurais aimé des reportages sur les mariages des enfants du comte de Paris précédent…
Je ne l’achèterai pas.
jul
1 novembre 2014 @ 12:41
Merci beaucoup Colette et Mary
Ah je n’ai pas regardé ce livre anniversaire mais je suis désolé d’apprendre qu’il contient trop de sujets sur l’Angleterre :/ et pas assez sur les Bourbons :/
Je m’explique cela en pensant que c’est une version commerciale « grand public ».
Cela doit être rentable pour financer d’éventuels tomes plus confidentiels ?
En tout cas, si on compte deux pages sur les mariages des enfants du Comte de Paris cela ferait une vingtaine. Plus quelques mariages chez les petits-enfants.
Une cinquantaine. Cela plairait à beaucoup de lecteurs et cela se vendrait bien.
Kaw
1 novembre 2014 @ 01:39
Très intéressant. Du coup, on se penche un peu sur les prénoms de sa propre famille.
Merci d’avoir illustré le texte.
Petit remarque : les noms et prénoms en France ne sont jamais mis au pluriel. Les Marie, les Bourbon…
Kalistéa
1 novembre 2014 @ 11:56
kaw on fait une exception pour certaines familles royales, dont les Bourbons et les Stuarts par exemple et cela est parfaitement admis.Pardonnez-moi .Bonne journée de Toussaint ensoleillée. K.
Francine du Canada
1 novembre 2014 @ 19:50
Bien, voilà encore une injustice; la nôtre fut froide et grise! Bon dimanche chère Kali, FdC
Sylvie-Laure
2 novembre 2014 @ 08:26
L’article de Jul a drainé bien des commentaires. L’intérêt était manifeste, et les détails des uns et des autres ont bien complété l’ensemble de cet article.
Bravo Jul, et merci aux ami(e)s qui ont donné des petits ++. Bonne journée.