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Samedi dernier lors du Salon « Ecrire l’Histoire » à l’hôtel de ville de Bruxelles, Christine Orban était présente pour une conférence portant sur son roman consacré à la reine Marie-Antoinette « Charmer, s’égarer et mourir » paru aux éditions Albin Michel.

Christine Orban explique qu’avant de se plonger dans la rédaction de ce roman, elle avait comme la plupart des personnes un a priori sur la reine Marie-Antoinette qui lui semblait frivole et futile. L’auteure l’a étudiée à sa manière, sous le prisme de l’analyse à travers des éléments saillants de sa vie(le lit, les médecins, le sang, les souliers, sa chevelure,…)

Pour Christine Orban, Marie-Antoinette a été mal jugée et critiquée depuis le départ mais elle n’avait que 14 ans lorsqu’elle quitte son pays, la Cour de Vienne où ses parents mènent une vie de famille heureuse pour arriver à Versailles, lieu où grouillent courtisans et où les intrigues sont si nombreuses.

Marie-Antoinette a été successivement sous la coupe de sa mère l’impératrice Marie Thérèse, puis est devenue mère de quatre enfants et n’a jamais eu la possibilité d’être elle-même, d’être une femme que lorsqu’elle fut en captivité.

Il y a de quoi comprendre son envie de s’isoler à Trianon, et de jouer à la vie campagnarde lorsque l’on vit constamment entourée de 30 à 50 personnes du lever au coucher. La reine a été jalousée, critiquée, elle vivait certes dans l’opulence mais n’avait pas accès au bonheur simple.

Pourtant à la Cour de Vienne, l’étiquette était plus simple. Elle a souffert de cette cassure et de ce changement, d’avoir dû abandonner son chien.

Christine Orban revient aussi sur la relation avec Fersen. Une relation clairement amoureuse après que Marie Antoinette ait eu ses quatre enfants avec Louis XVI.

C’est en captivité que Louis XVI et Marie-Antoinette vont paradoxalement mener une vie de famille, prenant leurs repas avec leurs deux enfants et avec la sœur du roi. Il y a désormais le temps pour la discussion, pour les échanges familiaux.

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Marie-Antoinette apparaît alors comme elle est réellement : une femme courageuse, digne et d’une extrême bienveillance et politesse. Tous ceux qui l’ont fréquentée pendants captivité sont unanimes à ce sujet. Malgré les bassesses de ses geôliers, elle est restée jusqu’au bout d’une dignité impressionnante.

Christine Orban a pu voir la lettre de son testament, écrite après trois jours de procès où les pires abominations sont lancées, trois jours au cours desquels Marie-Antoinette souffre de plus de violentes hémorragies. A son retour dans sa cellule, elle n’a pas dormi, ni mangé et écrit ce document sur lequel on peut voir que des larmes ont coulé.

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Elle demande de pouvoir être seule pour se vêtir pour l’échafaud et de couper elle-même ses cheveux, tout lui est refusé. Aucune intimité. Elle porte des escarpins faits pour danser, les seuls en fait qu’elle possède encore, pour se rendre à la mort. Elle sera également critiquée pour cela, le peuple estimant qu’elle avait « fait la maligne » jusqu’au bout…

Marie-Antoinette a eu le malheur de vivre au mauvais moment, au mauvais endroit, conclut Christine Orban. Tout s’est mal emmanché depuis le début de son arrivée en France en tant que jeune adolescente alors que l’on attendait d’elle d’être une reine. Personne ne put venir à son secours : sa mère l’impératrice Marie Thérèse et son frère adoré Joseph II étaient morts. Marie Antoinette ne représentait en définitive plus aucune monnaie marchande…