Cette aquarelle immortalise la venue en Normandie en 1843 de la reine Victoria et du prince Albert, accueillis par le roi Louis-Philippe et la reine Marie Amélie. Elle est exposée à la galerie Laing Art à Newcastle jusqu’au 14 septembre prochain.
Cette aquarelle immortalise la venue en Normandie en 1843 de la reine Victoria et du prince Albert, accueillis par le roi Louis-Philippe et la reine Marie Amélie. Elle est exposée à la galerie Laing Art à Newcastle jusqu’au 14 septembre prochain.
Philippe
4 septembre 2019 @ 07:51
A gauche, parlant entre eux, Montpensier et Aumale, je pense.
De dos, Joinville et sa chevelure caractéristique, j’en suis certain …
Mais à côté de Louis-Philippe ? Nemours ?
Ce ne peut-être que Nemours puisque, en 1843, le prince royal Ferdinand Philippe est déjà mort … pourtant, on dirait que c’est lui !
Charles
4 septembre 2019 @ 11:27
C’est bien le Duc de Nemours qui est près de Louis-Philippe.
Philippe
6 septembre 2019 @ 12:20
Merci Charles.
Karabakh
8 septembre 2019 @ 18:49
C’est le prince Albert.
Doudou
4 septembre 2019 @ 14:50
Où est le prince Albert , dans ce cas ?
Charlotte
5 septembre 2019 @ 12:14
Oui, Doudou, je me le demande également, car Victoria se déplaçait rarement sans « Cher Albert ».
Gérard
5 septembre 2019 @ 18:06
Merci de nous présenter cette belle aquarelle que l’on a intitulée Marie-Amélie, reine des Français, accueille la reine Victoria au Tréport, et qui a été peinte vers 1843-1844 à l’aquarelle. Elle a pour dimensions 23 sur 36,3 centimètres et elle appartient à la Collection royale britannique. Elle est signée Eugène Lami en bas à gauche. C’est donc une œuvre d’Eugène-Louis Lami (1800-1890).
Nous sommes le samedi 2 septembre 1843 dans l’après-midi après 5 heures et le roi Louis-Philippe était allé saluer la reine sur son yacht et l’accompagner.
Les deux reines se serrent la main et elles sont entourées de la duchesse d’Orléans et de Madame Adélaïde qui sont toutes les deux au second plan. Louis-Philippe est en uniforme avec pantalon rouge et grand cordon rouge de la Légion d’honneur et il parle avec le prince Albert qui est en civil à côté de lui. Le prince de Joinville est à la droite de la reine Victoria. Nemours en effet semble présent également. En septembre 1843 la reine se rendait donc pour la première fois à l’étranger et elle rendait visite au roi Louis-Philippe au château d’Eu, c’était la première visite d’un souverain britannique en France depuis le Camp du drap d’or et la rencontre donc en 1520 entre Henri VIII et François Ier.
Lorsque Louis-Philippe fit une visite de retour à Windsor l’année suivante il apporta un somptueux album d’aquarelles dont celle-ci et ces aquarelles ont été peintes par des artistes français de premier plan, elles illustrent les événements survenus lors de la visite et les pièces occupées par Victoria et Albert à Eu.
On voit sur l’aquarelle du Tréport les deux pavillons des souverains, le pavillon armorié de la reine Victoria et à gauche le pavillon du roi des Français qui est le pavillon national chargé en cœur des armes à la Charte d’or surmontées de la couronne royale.
Ernest Daudet a rapporté ce que Guizot écrivait à la princesse de Liéven : « Nous avons abordé le yacht. Nous sommes montés. Le Roi ému, la reine aussi. Il l’a embrassée. Elle m’a dit :
— Je suis charmée de vous revoir ici.
« Elle est descendue avec le prince Albert dans le canot du Roi. À mesure que nous approchions du rivage, les saluts de voix et de canons redoublaient, s’animaient. Ceux de la terre s’y sont joints. La reine, en mettant le pied à terre, avait la figure la plus épanouie que je lui ai jamais vue ; de l’émotion, un peu de surprise, surtout un vif plaisir à être reçue de la sorte. Beaucoup d’embrassades et de shake hand dans la tente royale. Puis, les calèches et la route. Le God Save the Queen autant que de : Vive la reine ! Vive la reine d’Angleterre ! que de : Vive le Roi ! Rien n’y a manqué si ce n’est une porte du parc par laquelle le Roi voulait que l’on entrât et qui ne s’est pas trouvée commode pour huit chevaux. Il a fallu prendre la grande porte et raccourcir un peu la promenade. En arrivant, salut général des troupes dans la cour du château. Tout cet entourage anglais avait l’air très content, très, très. Nous avons dîné à huit heures un quart et on vient de se séparer. »
Plus haut il écrivait : « Pendant ce temps, à Eu, tout se préparait, sous la direction personnelle du Roi, en vue de donner à la réception des visiteurs d’Angleterre un éclat digne de la cour de France. Louis-Philippe, qui avait déjà auprès de lui sa femme, ses filles : la princesse Louise, mariée au roi des Belges, et Clémentine, mariée au prince Auguste de Cobourg, mandait en toute hâte ses fils, le duc d’Aumale, le prince de Joinville et le duc de Montpensier. Seul, le duc de Nemours était dispensé de venir. Il commandait alors le camp de Plélan en Bretagne ; il y dirigeait de grandes manœuvres. On n’avait pas cru possible de les interrompre. » La princesse de Joinville était également présente à Eu.
Mais il est vraisemblable que Nemours avait pu rejoindre à temps la Normandie d’autant plus que le château de Versailles conserve une œuvre de Jules Noël Le duc et la duchesse de Nemours s’embarquant en chaloupe en rade de Brest le 30 août 1843.
Nemours retourna ensuite dans ce village d’Ille-et-Vilaine et il commanda encore des manœuvres militaires dans les landes du Thélin et le commandant du camp établi en cet endroit, le comte de Rumigny se serait tué en jetant son cheval dans le vide, de fait les lieux rendent l’événement plausible mais c’est seulement connu dans le village par la date de 1843 qui est gravée dans le schiste des rochers dits de Ruminy (sic). Cependant il s’agit d’une légende et le général de Rumigny aide de camp du roi mourut en 1860 de sa belle mort mais si le général était bien avec Nemours au camp du Thélin, ce n’est pas lui qui fut victime d’un accident mais l’un des officiers d’état-major qui avait lancé sa monture au galop en sorte que le cheval et cavalier se seraient écrasés au fond du ravin or le cavalier était le colonel Phelippeaux mais celui -ci ne mourut pas et se cassa seulement le bras en tombant de cheval et il fut fait commandeur de la Légion d’honneur et sa cravate lui fut remise par le duc.
Charlotte
6 septembre 2019 @ 12:09
Bien, voilà, c’est bien le prince Albert et non Nemours !
Etait-il présent ou non ? l’aquarelle que vous citez semblerait le prouver, mais parfois les artistes « rajoutent » des personnes qui n’ont jamais été présentes le jour dit, ex : Madame Mère sur le tableau du Sacre de Napoléon.
Gérard
8 septembre 2019 @ 00:03
Oui et puis il est logique que le roi parle au prince Albert en l’accueillant sur la terre française plutôt qu’à son propre fils.
Et Albert est le seul homme en civil.